CHAPITRE 114: S'EXCUSER POUR SES ACTES 1

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 114 : S’EXCUSER POUR SES ACTES 1

(Chose promise, chose due. Votre bonus. Je n’ai pas corrigé car j’ai trop sommeil )

**LESLIE OYAME**

Ce matin nous nous sommes levés très tôt et après le petit déjeuner, Lucrèce et moi sommes passées en cuisine pour tout apprêter. Arsène a fait quelques courses avec ses fils pour la boisson et quelques petits condiments dont on avait besoin avant de revenir. Tout était prêt pour 14h et ils sont venus trente minutes après. Princesse a directement couru dans les bras d’Arsène en l’appelant papa à l’instant où ils sont rentrés dans la maison. À l’expression de visage qu’avait Princy, ça se voyait qu’il était très surpris par cette scène. Ce n’est naturellement pas la première fois que Lauria vient ici avec les enfants. Depuis que je suis sortie de l’hôpital, c’est la troisième fois. Donc tout le monde se connait en dehors de Princy qui ne connait pas ma famille et inversement. Le courant était bien passé entre les enfants de mes frères et les miens.


Eux : Bonjour.

Nous : Bonjour et bienvenue chez nous.

Moi : (À Arsène) Bébé je te présente Princy Nze, le mari de Lauria. Princy, Arsène Mfoula, mon homme.

Eux : (Se serrant la main) Enchanté.

Moi : (À Princy) Là ce sont nos enfants, Lucrèce, Aimé et Amour. Les enfants c’est tonton Princy, le mari de tantine Lauria et le papa de Prince et Princesse.

Eux : D’accord.

Aimé : Il ressemble à Prince.

Lucrèce : C’est Prince qui lui ressemble mais c’est vrai. Vous aussi vous ressemblez à papa.

Amour : (Souriant) Un enfant ressemble toujours à ses parents.

Moi : (Souriant) Oui.

Amour : Mais pourquoi donc princesse te ressemble et ne ressemble pas à tantine Lauria ?


On s’est tous regardé et c’est son père qui lui a répondu.


Arsène : Parce qu’un enfant peut ressembler à un autre membre de la famille, pas forcément à ses parents et comme ta mère et ta tante sont sœurs, c’est donc normal. (Aux invités) Asseyez vous.


Ce qu'ils ont tous fait en le remerciant.


Amour : (Poursuivant) Donc quand tonton Loyd aura aussi sa femme et puis ils vont faire les enfants, eux aussi vont ressembler à maman ?

Arsène : Pas forcément. Ils peuvent ressembler à votre mère, à tantine Lauria, à tonton Loyd lui-même ou à sa femme.

Amour : (Regardant Loyd) Tonton Loyd, ta femme ressemble à qui ?

Lucrèce : (Se levant) Allez venez ici et laissez les grandes personnes parler. 


Elle a pris toute la meute à l’exception de Princesse qui n’a pas voulu lâcher Arsène et les a entraînés à la terrasse.


Moi : (À Loyd) Toi-même tu connais tes gens non ?

Loyd : (Souriant) Oui, je suis habitué.

Moi : On peut vous offrir quelque chose à boire.


Ils ont dit ce qu’ils voulaient et Lauria m’a accompagné à la cuisine pour m’aider. 


Moi : (La regardant) Tout va bien.

Lauria : Oui. Même si Princy était un peu réticent à l’idée de venir ici à cause de certaines appréhensions. Déjà par rapport à vos rapports et aussi parce que je lui ai dit que tu étais au courant qu’il m’avait chassé et que c’était toi qui m’avait aidé avec les enfants.

Moi : Je vois. Tu disais qu’il vivait maintenant avec vous au studio ?

Lauria : Oui. L’histoire est un peu longue et je vais bien t’expliquer ça quand on va trouver le temps aujourd’hui .

Moi : Ok. Mais j’aimerais parler avec Princy, le prendre à part pour que nous réglons nos différends. J’espère que tu ne vois pas d’inconvénients.

Lauria : Non. 

Moi : Ok. Retournons avec les boissons.


Nous les avons rejoint et les avons trouvés en train de discuter. Arsène essayait de faire connaissance avec Princy en lui posant quelques questions basiques que ce dernier lui a retourné. Après avoir fait le service, nous sommes rentrés dans la conversation et avons parlé des sujets généraux. De temps en temps, je surprenais le regard insistant de Princy sur moi et j’ai fini par le prendre à part. Nous nous sommes excusés auprès des autres et je l’ai emmené dans le bureau d’Arsène.


Moi : Assieds-toi stp.

Princy : (Prenant place en silence)

Moi : Si je t’ai pris à part Princy c’était pour te présenter mes excuses. J’avoue que tu fais partie de la grande masse de personnes à qui j’ai fait beaucoup de mal par le passé. Tu étais un gars bien et tu as essayé de faire en sorte que ça marche entre nous mais malheureusement je ne voulais pas les mêmes choses que toi et je me suis servie de toi en te faisant les pires crasses que l’on puisse faire à quelqu’un et j’en suis sincèrement désolé. Je m’excuse de t’avoir traité comme je l’ai fait et d’avoir été la source de plusieurs de tes problèmes. Je retire toutes les mauvaises paroles que j’ai pu dire contre toi et ton mariage avec ma petite sœur et j’espère que vous serez heureux ensemble. Je vous donne ma bénédiction.


Il est resté à me fixer pendant plusieurs minutes en silence sans rien laisser paraître.


Princy : C’est cet homme qui a réussi à faire ça ? 

Moi : Qui et quoi ?

Princy : Je parle d’Arsène. Est-ce lui qui a réussi à te changer de la sorte ?

Moi : En grande partie, oui. Il est pour beaucoup dans ce que je suis devenue.

Princy : Vraiment je le félicite. En venant ici, je ne m’attendais pas du tout à ça. Quand Lauria m’a qu’on allait venir passer cet après-midi chez toi, plein de choses me sont venues à l’esprit. J’ai pensé à tout sauf à ça. L’image que j’avais de Leslie dans ma tête, celle que j’avais conservé de toi contrastent tellement avec celle que j’ai en face de moi aujourd’hui et je ne parle pas seulement du physique. Du temps où nous étions ensemble, je t’aimais, je t’aimais énormément et j’espérais faire de toi une femme comme celle que tu es aujourd’hui. Quelque part, au fond de moi, je souhaitais que tu sois ainsi mais malheureusement ce ne fut pas le cas. Comme tu l’as dit tu m’as fait du mal et je t’en ai beaucoup voulu. Je crois même qu’à un moment de ma vie je t’ai détesté et t’ai également souhaité du mal. J’ai espéré que tu devais tomber sur un homme qui t’aurait comme une moins que rien, un homme qui t’aurait traité comme tu me l’avais fait à moi. Mais avec du recul, je me dis que si ça avait marché entre nous, je n'aurais pas croisé ta sœur ou du moins nous n’aurions pas pu être ensemble aujourd’hui. Je te regarde et je vois que tu es une tout autre femme, que quelqu’un d’autre a pu faire sortir le meilleur de toi et je pense tout simplement que tu n’étais pas fait pour moi et inversement. C’est pourquoi j’accepte tes excuses et j’espère sincèrement que nous pourrons avoir de bon rapport à l’avenir.

Moi : Merci.

Princy : Merci à toi pour ce que tu as fait pour Lauria et les enfants en mon absence. Je ne suis pas fier de mes actes et je prends l’engagement devant toi de les traiter comme il faut.

Moi : Je te fais confiance. Je sais que tu as toujours été quelqu’un de responsable. Je ne sais pas exactement ce qui se passe dans votre foyer mais j’espère que tu feras les choses bien désormais.

Princy : Je te le promets.

Moi : Ok. 

Princy : J’ai un petit doute sur un sujet. 

Moi : Dis moi.

Princy : Lucrèce est vraiment ta fille ?

Moi : Oui. Mais elle n’est pas de toi. C’est la fille d’Arsène.

Princy : (Après un moment)Je vois. En tout cas il a l’air d’être quelqu’un de bien.

Moi : Il l’est.

Princy : Je suis content pour toi. Si on a fini, on peut rejoindre les autres.

Moi : Oui, on a fini. Allons y.


Il s’est levé et nous avons marché vers la sortie.


Princy : (Regardant ma chaise) C’est irréversible ?

Moi : Non, il me faut juste quelques séances de rééducation.

Princy : D’accord. Et félicitations pour ta grossesse, je trouve qu’elle te va bien.

Moi : Merci. 


Nous avons rejoint les autres et Arsène m’a lancé un regard silencieux mais profond qui me demandait si tout allait bien et j’ai acquiescé.


Princesse : Maman, ye veux boire yo.

Moi : Viens, on y va. 


Elle a laissé Arsène pour venir chez moi.


Princesse : (Tendant les bras) Maman souyev.

Princy : Princesse, ne dérange pas tantine.

Les trois autres : (En chœur) Tu perds ton temps.

Loyd : (Souriant) Devant ces deux là, tous les autres ne comptent plus. On dirait que ce sont ses vrais parents et vous deux juste des géniteurs.

Lauria : C’est vrai. Je n’arrive pas à comprendre cette histoire.


J’ai souris et l’ai soulevé pour l’emmener à la cuisine boire son eau. Elle a profité à caresser mon ventre et parler avec les bébés comme elle le fait à chaque fois qu’elle vient. Au bout de quelques minutes, Lucrèce a réchauffé les marmites avec Lauria et elles ont toutes les deux dressé la table. Elles ont également servi les enfants sur la terrasse dehors avant que nous ne passions de notre côté à table. Lucrèce et Princesse étaient avec nous.


Lauria : (À moi) Tu as mis quoi dans le Nyembué là, c’est bon.

Moi : (Souriante) Demande à ta fille, c’est elle qui l’a fait.

Lauria : Vraiment ? Tu prépares très bien Lucrèce.

Lucrèce : (Souriant faiblement) Merci tantine Lauria. C’est maman qui m’a montré comment on fait.

Moi : Je suis en train de faire monter le prix de ma dot comme ça.

Arsène : Ils n’auront pas assez d’argent pour pouvoir payer ça, c’est le 7 chiffres que je vise.

Princy : (Souriant) 7 chiffres ? Mais à ce rythme, elle ne se mariera jamais.

Arsène : Bah, il n’y a pas de problème, car je veux garder ma fille à la maison. Le gars qui se présentera pour elle dans 10 ans doit vraiment avoir des côtes solides pour me convaincre de lui laisser mon enfant. Les plaisantins et autres là n’ont qu’à la regarder de loin. 

Princy : C’est chasse gardée alors.

Arsène : Oui comme la prunelle de mes yeux.

Lauria : (Souriante) Il faut prendre un garde du corps dans ce cas.

Moi : C’est en option. Pour l’instant , ses frères s’en occupent.

Arsène : (Souriant) Et il faut dire qu’ils font de très bons rapports. N’est-ce pas ma puce ?

Lucrèce : (Souriante) Oui. 

Lauria : En tout cas, Loyd est là, il peut très bien surveiller sa nièce.


Ce dernier s’est mis à tousser et ce de façon très violente.


Moi : (Inquiète) Ça va Loyd ?

Arsène : Donnez lui de l’eau, il a dû avaler de travers.

Lauria : (Lui servant un verre d’eau ) Tiens.


Il a pris et a bu avant de se calmer quelques minutes après. Son visage et ses yeux étaient tous rouge.


Nous : Ça va ?

Loyd : (Difficilement) Oui, je, j’ai avalé de travers sans le faire exprès.

Moi : Fais attention en mangeant, ton visage est tout rouge maintenant.

Loyd : Je ferai attention.


Le repas s’est poursuivi sans encombres avant que les filles et moi nous débarrassions. Lucrèce est partie vérifier pour les enfants dehors pendant que Lauria et moi faisions la vaisselle. Elle a profité à me dire ce qui se passe avec Princy.


Lauria : Le jour qu’on s’est revu, il m’a emmené chez lui et il m’a demandé de revenir avec les enfants. Je lui ai dit que ce n’était pas simple, je ne pouvais pas revenir comme ça à la maison il fallait qu’on discute sur plusieurs points. Notre séparation ne s’est pas bien passé mais après ça je suis rentrée à la maison retrouver les enfants. Quand je suis arrivée, j’ai pris ma douche et ensuite j’ai prié. C’est là que Dieu m’a montré beaucoup de choses concernant lui et sa famille. Quand il avait disparu, ses parents l’avaient emmené chez un charlatan pour le protéger de moi et des enfants. On lui a raconté beaucoup de mensonges sur nous avant de lui faire des bains de purification soi-disant pour le désenvouter. On lui a dit de se débarrasser en rentrant, de tout ce qui nous appartenait aux enfants et à moi et de ne plus jamais nous emmener là-bas. Mais tu sais ce que tout cela cachait en vérité ?

Moi : Non. 

Lauria : En faite si Princy exécutait tout ce qu’on lui avait dit de faire, les enfants devaient mourir.

Moi : Hein ?

Lauria : Je te le jure. Ils voulaient sacrifier les enfants pour me séparer de lui. 

Moi : Seigneur.

Lauria : J’ai vu tout ça dans une prière que Dieu m’a montré et j’ai prié pour Princy et les enfants afin que rien ne leur arrive. J’ai demandé à Dieu de les protéger. La même nuit, Princy m’a appelé en pleurant pour me demander de l’aide. Je lui ai indiqué la maison et quand il est arrivé, il m’a expliqué qu’il venait d’apprendre que ses parents lui avaient menti et ils ont essayé de le pousser à tuer les enfants sinon il devait devenir fou.

Moi : Comment ça ?

Lauria : C’était le revers des bains qu’il a fait. 

Moi : Ah. Donc il va devenir fou ?

Lauria : Non, on a prié ensemble et je l’ai emmené à l’église . Comme il y avait encore deux pasteurs sur place, ils ont prié avec nous. Dieu merci nous allons tous bien et nous suivons un programme à l’église tous les deux.

Moi : C’est vraiment terrible les choses que les gens font. Heureusement que tu as prié. Il faut continuer de le faire.

Lauria : Oui. Donc à cause de ça nous ne sommes pas retournés à la maison.

Moi : Je comprends tout à fait. Il faudra poser des actions avant de retourner dans cette maison.

Lauria : Oui. 

Moi : Ok. Vous pouvez rester là le temps qu’il faudra pour arranger les choses. Il faut protéger tes enfants.

Lauria : Oui. Merci ya Leslie.

Moi : De rien. 


Nous avons continué la vaisselle et avons rejoint les autres. Deux heures plus tard, ils ont décidé de prendre congé de nous mais c’était difficile avec la petite qui était éveillée et s’agrippait à Arsène comme une sangsue.


Princy : Apparemment c’est une affaire sérieuse. Qu’allons nous faire ?

Arsène :  Attendre qu’elle s’en dorme.


Nous avons passé une trentaine minutes supplémentaires avant que la petite ne dorme et qu’elle parte avec ses parents. Loyd est rentré tout seul. J’ai fait le point à mon chéri de mes entretiens avant que nous nous mettions au lit, le cœur libéré d’un poids sur la conscience…


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