Chapitre 12

Write by lelechu

Andy

Je conduis sans réellement voir la route. Je nage en plein cauchemar. Je crois que si vous tapez « définition de malchance » dans le moteur de recherche google, cest ma photo qui va safficher. Toutes ces années a proteger mon cœur et a refouler les femmes loin de moi pour au final me faire berner par une a qui jaurai donné le bon Dieu en confession. Tout se bouscule dans mon cerveau au point où j’ai un mal de tête atroce. J’ai chaud malgré la climatisation. Je desserre donc ma cravate. En apparence jai lair calme parce que jai travailler ma maitrise de moi-même pendant des annees et j’y suis arrivé mais mes mains n’arrêtent pas de trembler et mon cœur semble vouloir sortir de ma poitrine tellement il bat fort. Mika ne peut pas être mariée, Mika ne peut pas me faire ça. Pas elle. Je me suis trop dévoilé à elle. Je conduis jusqu’à l’entreprise et me gare. Je marche ensuite avec un calme que je suis loin de ressentir jusque dans le bureau de Boris. J’entends la secrétaire me parler mais je ne m’arrête même pas pour l’écouter. J’ouvre la porte du bureau de Boris sans frapper. Je le trouve en pleine séance coquine avec sa femme mais je reste quand même planté là pour qu’il me parle. Il commence à se plaindre puis il se ravise et demande à Jasmine de nous laisser seuls. Ce qu’elle fait sans hésiter. Boris a senti que quelque chose n’allait pas. C’est sa un vrai ami. Je savais que je pouvais compter sur lui.

-         Assied toi mon frère. Qu’est ce qu’il se passe ? Tu as une tête epouvantable.

-         Boris est ce que tu connais l’homme d’affaire Stanley Ogoula ?

-         Euh, oui. On s’est rencontré une fois ou 2 à des conférences. Pourquoi ?

-         Est-ce que tu connais sa femme ?

-         Non. Je ne la connais pas. Il ne sort jamais avec elle.

-         Est-ce que tu peux trouver le nom de sa femme pour moi ?

-         Oui, attends je demande à Paul. Je crois qu’ils ont collaboré ensemble sur un projet. Il doit avoir le nom de la femme de Stanley. Mais c’est pourquoi ?

-         Donne moi juste le nom. Je texplique après.

Je le regarde communiquer un moment. Pendant qu’ils causent de banalités, j’ai juste envie d’arracher le téléphone et de poser la question qui m’empêche de respirer actuellement mais je suis calme et je compte le rester. Finalement Boris lui demande.

-         Dis moi Paul, est ce que tu connais le nom de la femme de Stanley Ogoula.

-         

-         Mickaelle Eliam. Non, rien de spécial…

J’ai l’impression que le monde vient de me tomber sur la tête. Je n’entend pas le reste de la communication de Boris. Je suis comme absent de mon propre corps. Non, non, pas  encore. Seigneur pitié ! Pas une seconde fois.

-         Andy qu’est que qu’il ya ?

-         Tu ne réalises pas ? Mika c’est Mickaelle Eliam.

-         Quoi ? Mais comment c’est possible ?

Je me leve et je vais marreter devant la baie vitrée parce que je sens que je commence a perdre le controle. Il me faut garder les yeux sur quelque chose de jolie et de paisible. Je retire ma veste mais j’ai toujours extrêmement chaud

-         Pourquoi tu ne lappelle pas pour qu’elle texplique ce qu’il se passe ?

-         Elle a disparu de la surface de la terre. Je n’arrive plus à la joindre. On a passé la nuit de samedi ensemble et on devait déjeuner ensemble hier mais elle n’est pas venu et je n’ai plus réussi à la joindre depuis ce moment. Je ne comprend pas. C’est moi qui ait été son premier. J’en suis sûr. J’ai clairement senti la barrière de son hymen, il y avait du sang sur le presevatif et elle était tellement étroite. Comment c’est possible si elle est mariée depuis 2 ans maintenant ? je lui ai pourtant demandé si elle était en couple et elle m’a regardé dans les yeux pour me dire non. Quelle garce !

J’eclate encore d’un rire sans joie.

-         Seigneur ! Je dois etre maudit Boris. Je ne rencontre que des putes de la pire espèce.

-         Calme toi stp Andy. Je vais te conduire chez toi.

-         Putain ! Juste au moment où je commençais à me laisser aller. Heureusement que je ne suis pas tomber amoureux d’elle. La saloppe !

 

Boris

Jamais je n’ai vu Andy dans cet état. Quelqu’un qui ne le connait pas ny verrait que du feu. Mais le Andy que je connais dhabitude est dun calme olympien, il a un sang froid a toute epreuve. En temps normal, il neleve jamais la voix. Il ne dit jamais un mot plus haute que l’autre. Alors cette sudation excessive, ces tremblements de mains et cette agitation quil degage sont le signe de la tension extrême qui habite son corps et la encore je sens quil fait des efforts pour se contenir. Je me sens affreusement mal pour lui. Il n’arrête pas de répéter qu’il n’est pas amoureux d’elle mais je me demande s’il est conscient que c’est justement parce que c’est le cas que ça l’affecte autant. Il essaie d’allumer une cigarette mais ny arrive pas tellement ses mains tremblent. Il finit par la ranger et fourre ses mains dans ses poches. Je me lève et fouille dans ma petite boîte à pharmacie pour sortir un anxiolitique qui m’avait été prescrit par mon psychologue à l’époque. Je sers un peu d’eau dans un verre avant de le forcer à sassoir. Je lui tend le verre et le comprimé qu’il avale sans même me demander ce que c’est. Il reste assis le regard perdu dans le vide. Je reste silencieux aussi pour lui laisser le temps de digérer. Quand je le sens plus calme, je lui propose de le ramener. Il ne discute pas. Nous laissons sa voiture et je le ramène dans la mienne. Il a 2 autres voitures. Il pourra les utiliser au besoin en attendant de récupérer celle là. Mais ça m’étonnerait qu’il soit en état de sortir de sitôt. Durant tout le trajet, il regarde fixement devant lui sans dire un mot. Il semble très loin dans ses souvenirs. Une fois dans son appartement, il me laisse au salon et monte directement dans sa chambre. Je le trouve plus tard, coucher sur le dos, tout habillé, le bras sur les yeux mais je ne le dérange pas parce qu’il dort et semble apaisé. Les effets du produit. J’appelle Jasmine pour lui expliquer que je ne peux pas le laisser seul et je me rends à la cuisine pour voir ce que je pourrai lui cuisiner pour qu’il mange à son réveil.

Je lui fais juste des spaghettis au beurre et m’installe au salon pour l’attendre. Je finis par massoupir moi aussi. Je suis réveillé par un bruit de verre cassé dans la cuisine. Je me lève et vais voir. J’y trouve Andy qui ramasse des débris de verre sur le sol. Il a du sang plein la main gauche et il tient une bouteille de liqueur de l’autre. Je pensais qu’il dormirait plus longtemps.  J’essaie de lui prendre la bouteille des mains mais il refuse.

-         J’ai besoin d’un verre.

-         L’alcool ne résous aucun problème.

-         Je ne cherche pas à resoudre aucun probleme. Je veux juste prendre un verre.

-         Je suis sur que lorsqu’elle sera de retour, elle aura une bonne explication à te donner.

-         Elle n’aura rien à me dire. Parce que c’est juste une pute qui voulait du sexe. Et elle a intérêt à ne plus se présenter devant moi parce qu’elle risque de ne pas apprécier le traitement que je vais lui infliger.

Je me contente de soupirer. Il a peut être raison. On ne sait rien de cette femme. Elle n’avait vraiment pas l’air d’une pute mais les apparences peuvent être trompeuses. Il se passe la main sous le robinet avant de l’enrouler d’un torchon. Il prend la bouteille qu’il boit au goulot et se rend au salon. Je le suis. Nous nous asseyons tous les 2 dans le noir. Il n’a pas voulu que j’allume. Il allume une cigarette, cette fois il y parviens. C’est la première fois qu’il fume devant moi.

-         J’ai déjà été marié Boris.

Je me retourne vivement pour le regarder. Ça, je n’aurai jamais pu le deviner. Je suis curieux de connaître son histoire mais je ne veux pas le bousculer. Donc je le regarde juste pour qu’il comprenne que je l’écoute mais qu’il peut aller à son rythme.

-         Elle était plus âgée que moi. J’avais 25 ans et elle 30. Nous nous sommes connu à l’université et j’étais fou d’elle. Quand j’ai décroché mon premier job, elle m’a informé qu’elle était enceinte. Alors je lui ai demandé de m’épouser et elle a accepté. A l’époque j’habitais chez mon oncle. Il m’a recueilli lorsque mes parents sont décédés. J’avais une relation de complicité avec mes cousins. Un en particulier. Nous nous disions tout. Il était le frère que je n’avais pas eu parce que j’étais l’unique enfant de mes parents. Quand je partais en mission dans le cadre du travail, je lui demandais de passer de temps en temps voir si ma femme ne manquait de rien. Elle était enceinte et j’étais angoissée à chaque fois que je devais la laisser seule…

Puis un jour, je suis rentrée plus tôt de mission et je les ai trouvé entrain de faire l’amour au salon. Le classique des histoires d’infidélité sauf que j’étais tellement con que j’ai cru ma femme quand elle m’a dit que mon cousin essayait d’abuser d’elle. Nous en sommes venus aux mains et c’était très violents. Après j’ai entendu un coup de feu. Mon cousin s’est écroulé et j’ai vu ma femme qui tenait le pistolet d’une main tremblante. Elle lui a tiré dessus. Le con que je suis lui a pris le pistolet des mains. Je voulais qu’il y ait mes empruntes dessus. J’ai porté le chapeau de ce crime parce que mon cousin est mort sur le champ. J’ai été jugé et condamné à 10 de prison ferme mais j’étais heureux parce que je savais ma femme était en sécurité avec notre bébé. C’est pendant que je purgeais ma peine que j’ai reçu les papiers du divorce et une lettre, où elle mavouait ne pas être enceinte de moi  mais plutôt d’un de nos profs de l’université avec qui elle a toujours entretenu une relation mais le gars n’a pas voulu assumer la grossesse parce qu’il était marié. Elle me l’a donc attribuer. Elle a ajouter qu’en réalité je suis celui qu’elle visait ce jour là avec le pistolet et pas mon cousin parce que c’est de lui qu’elle était amoureuse et pas de moi. Elle a vidé mon compte bancaire et elle est partie. Je n’ai plus posé les yeux sur elle depuis le drame. Je n’avais que la lettre. J’ai cru mourir Boris. J’ai essayé de me suicider. Puis je suis devenu un monstre parce que je n’arrivais pas à mourir. J’ai fais des choses ignobles dans cette prison.

Il fait une pause pour tirer une bouffée de sa cigarette avant de continuer. Il semble calme mais je sais qu’intérieurement il souffre énormément. On ne sort pas sans séquelle de ce genre d’histoire. Je comprend mieux sa personnalité. Il est ami avec tout le monde mais sans jamais se livrer complètement. Il garde toujours une part pour lui.

-         Ma vie a changé quand j’ai croisé Marc en prison. Il avait l’âge de mon père et il m’a pris comme son fils. Il m’a pris son ail et m’a aidé à me forger un mental d’acier. Il m’a aidé a me défaire de la drogue, des mauvaises fréquentations, il ma aider a me débarrasser de la haine qui me bouffait le cœur. C’est lui qui a fait de moi l’homme que je suis. J’ai été libéré 2 ans plus tard pour bonne conduite. Marc m’a mis en contact avec son fils qui m’a aidé à faire mes papiers et à quitter le Burkina pour ce pays qui est maintenant le mien depuis 10 ans maintenant. Je n’ai plus vu aucun membre de ma famille. Ni mon oncle, ni mes cousins ne sont passé me rendre visite en prison. Je me suis mis tout le monde à dos, j’ai failli bousiller mon avenir et mettre fin à mes jours à cause d’une nymphomane doublé d’une psychopathe.  C’est pour ça que je ressentais du dégoût pour toutes les femmes qui me manifestait de l’intérêt. Sauf pour Mika. En général j’ai le flair pour détecter les saloppes mais avec elle, la sonnette n’a pas retentit. Je me suis laissé avoir comme un bleu. Cest la premiere femme pour qui jai pris a nouveau le risque de m’ouvrir depuis cette histoire et regarde comment ca se termine. Cette fois ci, je peux dire sans avoir peur de me tromper que je ne me ferai plus jamais avoir par aucune femme. La haine que je ressens ce n’est pas parce qu’elle m’a menti sur un truc aussi grave. Non. C’est plutôt parce qu’elle a réussi à me rendre faible aujourd’hui, à me faire revivre mon cauchemar, à réveiller mes démons qui étaient endormi alors que j’ai longtemps lutté pour ne pas que ça arrive.

Je suis sans voix quand il termine son récit. Qu’est ce qu’on dit pour réconforter un homme qui a vécu un tel drame dans sa vie ? Entre homme on se fait pas de câlin et je sais qu’il n’acceptera aucun signe de compassion de ma part. Il ne s’est pas ouvert à moi pour ça. Je me contente juste de lui tapoter le dos. Seul le temps pourra le guérir. Moi je serai là à ses côtés pour l’écouter s’épancher et lui offrir mon épaule quand il en aura besoin.

L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

De feu et de glace