
Chapitre 12
Write by Ellie chou
Ornela n’avait jamais vraiment pensé à l’amour depuis sa conversion. Pour elle, le mariage semblait être une bénédiction réservée aux autres, à celles qui n’avaient pas un passé aussi lourd que le sien.
Elle s’était faite à l’idée que sa vie serait dédiée à son travail dans l’association et à son engagement ans l’église. Elle trouvait son bonheur dans le service aux autres et dans sa relation avec Dieu.
Mais parfois, les plus belles surprises viennent là où on ne les attend pas.
Tout commença un dimanche matin après le culte. Ornela aidait à ranger la salle lorsqu’une sœur de l’église, Mariam, s’approcha d’elle avec un sourire malicieux.
— "Ornela, j’aimerais te présenter quelqu’un."
Ornela fronça les sourcils, méfiante.
— "Me présenter quelqu’un ? Pourquoi ?"
— "Ne t’inquiète pas, ce n’est pas un piège !" rit Mariam. "C’est juste un frère de l’église qui aimerait te parler."
Curieuse, Ornela suivit Mariam vers un groupe de jeunes chrétiens qui discutaient. C’est alors qu’elle le vit : David Kouadio.
Grand, élancé, un sourire chaleureux, des yeux remplis de bienveillance. Il était l’un des responsables de la jeunesse et dirigeait souvent les sessions d’étude biblique.
Il se leva en voyant Ornela et lui tendit la main.
— "Bonjour, Ornela. On s’est déjà croisés, mais je crois qu’on n’a jamais eu l’occasion de vraiment discuter."
Elle serra sa main timidement.
— "Oui… Je crois."
— "Tu fais un travail formidable avec l’association. J’ai beaucoup entendu parler de toi."
Elle baissa les yeux, gênée.
— "Oh… merci. J’essaie juste de faire de mon mieux."
— "Je pense que Dieu t’utilise puissamment."
Son regard était sincère, et cela déstabilisa Ornela. Elle n’était pas habituée à ce genre d’attention, surtout venant d’un homme comme lui.
Après quelques échanges, elle s’éloigna, troublée.
Pourquoi avait-elle ressenti ce frisson au moment où il l’avait regardée ?
Les mois passèrent, et David semblait toujours être dans son entourage. Que ce soit à l’église, lors des activités caritatives ou même pendant les repas fraternels, il trouvait toujours un moyen de lui parler,
après une réunion de prière, il s’approcha d’elle.
— "J’aimerais beaucoup mieux te connaître. Accepterais-tu qu’on prenne un café ensemble un jour?"
Ornela sentit son cœur s’emballer. Elle hésita un instant avant de répondre :
— "David… Tu es quelqu’un de bien. Mais je pense que tu ne me connais pas vraiment. Si tu savais mon passé…"
Il la regarda avec douceur.
— "Je connais ton passé, Ornela. Mais ce que je vois aujourd’hui, c’est la femme que tu es devenue, pas celle que tu étais avant."
Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Comment pouvait-il être aussi compréhensif ?
Finalement, elle accepta.
Le jour du rendez-vous, ils s’installèrent à une petite terrasse discrète. David parlait de sa vie, de son appel à servir Dieu, de sa vision du mariage.
Puis il lui demanda doucement :
— "Toi, comment vois-tu l’amour ?"
Elle prit une profonde inspiration.
— "Honnêtement, je n’y ai jamais cru. Enfin, pas avant de rencontrer Dieu. J’ai toujours pensé que l’amour était une illusion, un jeu cruel où l’un finit toujours par souffrir."
David hocha la tête.
— "Je comprends. Mais l’amour véritable ne blesse pas, il guérit. Il ne condamne pas, il relève."
Elle le regarda, bouleversée.
Jamais un homme ne lui avait parlé ainsi.
Ce jour-là, elle sut qu’elle était en train de tomber amoureuse.
Malgré tout, Ornela avait peur.
— "David, es-tu sûr de vouloir fréquenter quelqu’un comme moi ? Tu es un homme respecté. Moi, je suis…"
Il posa une main sur la sienne.
— "Tu es une femme restaurée par Dieu. Et c’est tout ce qui compte."
Ces mots firent fondre ses dernières résistances.
Elle décida alors de faire confiance.
Pour la première fois, Ornela ouvrait son cœur à l’amour. Un amour inattendu, mais peut-être bien précieux.