Chapitre 12: Des hommes et des regrets
Write by Anemona
** Géneral NDONG**
Qui l'eu cru. L'un des criminels les plus recherchés en ce moment par les services de police de la sous région CEDEAO est en fait l'homme qui a enlevé Adaya. Les crimes odieux de cet individu ne cessent de s'amonceler mais il faut bien lui reconnaître quelque chose. C'est un génie du camouflage et de la discrétion. Imaginer donc ma surprise quand il s'est ainsi mis à découvert pour une fille. Il en kidnappe des dizaines par jour mais ce n'est pas son mode opératoire. Quelque chose cloche et la petite Adaya est peut-être la solution de l'énigme. Cela veut aussi dire qu'elle peut être une clé de taille pour réduire à néant l'organisation criminel dont cet homme est le baron.
Je suis en face de la chambre de la mère de la jeune fille. Je sais que le moment est mal choisi vu qu'elle sort d'un accouchement difficile mais je n'ai pas beaucoup de choix. Chaque minute qui passe est une occasion pour qu'il nous file dans les doigts. Qu'est ce qui dit qu'elle n'est pas déjà dans un conteneur en route pour un des nombreux circuits de prostitution qu'alimente ce vil individu.
Toc toc..
Oui entrez
Moi: Bonjour madame. Je suis le général NDONG. Ma fille et la votre sont très amies et nous fréquentons la même assemblé
Elle: Ah bonjour monsieur NDONG. Oui oui je me rappelle de vous. Vous devez être le père de la jolie Azraël.
Moi: Oui en effet. Comment vous allez? J'ai entendu dire que vous avez eu un accouchement assez difficile
Elle: Je rends grâce au seigneur. Moi même et le bébé nous portons à merveille sur le plan de la santé. Cependant, vous devez savoir comment je suis inquiète. Si notre santé n'avait pas été en jeu je serais certainement dehors à la recherche de ma fille
Moi: Je le comprends. Je n'imagine même pas mon état s'il devait arriver quelque chose à Az. C'est très courageux de votre part de continuer à avancer. J'ai décider personnellement de superviser cette affaire. Je vous promets qu'avec l'aide de Jésus nous retrouverons Adaya et que nous mettrons fin au trafic de ce vil individu.
Elle: Trafic? Comment cela?
Moi: L'homme qui a kidnappé votre fille est un criminel notoire recherché pour de nombreux crime. C'est un des barons de la pègre à Los Angeles. Nous travaillons étroitement avec Interpol pour le coincer mais jusqu'ici rien ne permettrait de directement l'incriminer. Comprenez donc mon étonnement de le voir commettre un tel crime en plein jour face à de nombreux témoins. On parle d'un kidnapping et d'un meurtre tout de même
Elle: Mon Dieu. Eh Edgard! Qu'est ce que j'ai pu te faire pour te nuire autant!
Moi: Qui est cet Edgard?
Le bébé se met à pleurer et sa mère se précipite vers lui.
Vivi: Tonton je vais prendre le relais à partir d'ici. Pouvons nous aller dehors. Mon frère n'est pas là pour l'instant mais il nous rejoindra dehors
Moi: Heu d'accord.
Nous sortons de la chambre pour laisser à mère et bébé un peu d'intimité
Moi: Comment s'appelle t'il? C'est vrai qu'avec la configuration actuel on peut avoir tendance à oublier l'heureux événement que constitue la venue d'un bébé. Comme quoi même au milieu du désespoir Dieu sait nous donner des signes de lueur au bout du tunnel.
Vivi: Vous croyez vraiment. Il faut dire que dernièrement, mes croyances à ce grand roi de l'univers bascule et pas dans le bon sens
Moi: Hum, je ne te dirais pas de garder la foi et tout le blabla. Je crois que beaucoup de frères et de sœurs en Christ sauront faire cela mieux que moi. Je ne dirais pas non plus que la situation peut-être pire et que tu dois te réjouir pour ce que tu as déjà. C'est des conneries cette façon qu'on les personnes de minimiser notre peine sous prétexte qu'elle n'est pas aussi forte que celui de tel autre. Dieu, nous a créer avec un tout plein d'émotions et il n'est pas effrayé par notre expression de celles ci. Dieu n'a pas besoin que tu souris alors que ton âme est en miette et ton cœur en lambeau. Sois juste sincère avec lui sur chacun de tes doutes et je te promet une chose; en son temps, tout trouvera une réponse et au milieu de la peine, le calme continuera de régner.
La jeune femme me considère longuement sans mot dire. Elle me regarde, mais j'ai l'impression que son regard passe au travers de moi
Vivi: Elinec Amadi BALLE
Moi: Pardon
Vivi: Vous demander comment s'appelle mon frère. C'est Elinec Amadi BALLE
Moi: Elinec Amadi BALLE
Vivi: Oui Dieu est banniere(Elinec) c'est pour cela qu'il a sauvé celui qui était déjà donné pour mort par les hommes (Amadi est un nom donné au garçon qui ont presque perdu la vie lors de leur naissance en yoruba). BALLE parce qu'il ne prendra pas le nom de famille de son géniteur mais celui de maman
Moi: Waouh. C'est assez détailler. Bienvenu a Elinec donc. Et si tu m'en disais un peu plus sur cette histoire avec Adaya
Vivi: Asseyez vous. Cela risque de prendre longtemps.
Moi: J'ai toute ma journée ne t'inquiète pas.
Les mots se mettent à danser dans la bouche de cette jeune femme et mes poils s'hérissent au fur et à mesure de son récit. Il y'a vraiment tout type d'homme sous le ciel. Comment un père peut-il ainsi agir. Qu'est ce qui justifie pareil abomination? L'argent, le pouvoir? Que sert il a un homme de gagner le monde s'il perd son âme disait Jésus. Vanité des vanités tout est vraiment vanité.
Son petit frère nous à rejoint mais ne dit mot bien après la fin du récit de Viviane. Je reste à regarder ces deux enfants devenues trop tôt adultes. Je me sens poussé à les enlacer . Ils se raidissent instinctivement mais je ne desserre pas mon étreinte. M'aidant de chaque main je caresse respectivement leur tête. Ils gigotent un peu surtout le garçon mais finissent éventuellement par se détendre. Bien des fois, les mots sont superflues et inutiles.
Pas très loin de nous, apparaissent de pied. Je lève ma tête pour tomber sur la mère des enfants. Elle me fait un shut et demeure à sourire avec Elinec dans les bras. Les jours seront certainement encore sombre et long mais tout de moins au milieu du quasi silence du couloir de l’hôpital je peux permettre à Dieu de leur donner du répit et de la paix.
*** Cotonou, Edgard***
Dire que j'ai tout perdu est un doux euphémisme. Je n'ai plus rien et ma vie elle même ne m'appartiens plus. L'espoir de la récupérer viens de s'envoler définitivement avec la naissance de mon fils. Assis au bord de ce chemin pavé, je repense à ma vie et je ne cesse de me demander à quel moment j'ai pris ce chemin creusé dans le sang des êtres aimés et chéris. Quand est-ce que j'ai décider d'associer mon nom et mon histoire avec la mort et son roi? Je ne m'en rappelle plus très bien à moins que si tout deviens clair à nouveau dans ma mémoire.
Pff, je n'étais qu'un simple fonctionnaire qui avait décider de toujours faire les choses droitement pour rentre Mireille mon épouse fière de moi. Nous nous connaissions depuis tout petit et j'ai toujours su que je finirais mes jours à ses côtés. Lorsqu'elle est tombé enceinte de Vivi, j'ai entrepris les démarches pour la doter et quelques mois après malgré son ventre nous sommes passé devant monsieur le maire. Comme j'ai été heureux au côté de cette femme. Elle était folle et jalouse mais je l'aimais éperdument. Nous avons vécu des choses que mon cœur ne veut pas conter de peur de briser le reste de ce qui retiens mon humanité. Nous n'avions pas beaucoup mais avec le peu, nos enfants avaient le minimum et nous restions digne. Jusqu’à ce que mon supérieur convoite ma femme et cause mon renvoi. Des cet instant, les portes se sont fermés devant nous les unes après les autres. Devant la nourriture qui n'arrêtais pas de manquer et notre fils qui faisait une énième crise d'asthme j'ai du obliger ma femme à céder à cet homme. Qui a pris son pied avec elle et lui a refiler une maladie. Ma femme est morte avec de la rancune à mon égard. Je l'avais livré au nom de l'amour pour les enfants et ma dignité d'homme faillissant à mon devoir. Lorsqu'elle est morte je me suis juré de ne jamais plus laisser personne me marcher dessus. J'ai eu connaissance de ce réseau exotérique naissant et peu à peu j'ai gagner du pouvoir. Afin d'écraser quiconque sur mon chemin j'avais toujours besoin de plus, plus plus. L'engrenage a continuer jusqu'au résultat actuel.
M'a tu vraiment aimé. Je souris en me demandant qu'est ce qu'elles ont toutes ces femmes à me poser la même question. La dernière phrase de Mireille à mon endroit et celle de Yasmine aussi.
Yasmine, hum. Cette femme, je ne sais même pas si je l'est un jour aimé. Si a la question de Mireille j'avais une réponse claire à Yasmine je n'ai jamais pu donner de réponse. Elle n'était rien de plus qu'une étoile remplit de lumière à utiliser et pourtant sans que je ne sache bien comment elle est devenu ma femme. Et même lorsque je lui faisait du mal j'avais l'impression de me faire du mal. Pourtant je ne suis pas sur de pouvoir dire que l'aime ou que je l'ai aimé. Quel triste ironie! Je contemple le regard admiratif les étoiles dans la belle nuit cotonoise. Jamais je ne les avait trouvé aussi que maintenant. Pourtant dans ma longue carrière de logiste, j'ai du regarder de long en large les nuits étoilés. Je rêve de fermer les yeux sans voir tous ces visages qui réclament ma vie, d'a nouveau me coucher sur mon lit une place et de nicher ma tête entre les seins de Mireille. De devoir parler doucement pour ne pas réveiller les enfants dans notre une chambre salon. Qui aurait cru que le luxe aurait un tel goût d'échec et de larme. Même dans les draps les plus moelleux je n'ai jamais pu dormir aussi bien qu'à cette époque. Je ferme les yeux et pose ma tête en arrière conscient que la faucheuse viendra à moi bien assez tôt. J'ai tellement de regret mais demain viendra assez vite pour tous les effacer.
PS: Eh mes loulous j'espère que vous allez bien. Je serais un peu deborder le prochain jour j'essaie de faire au mieux. Much love bisous