Chapitre 12 : Dieu, les hommes et le téléphone portable.

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Chapitre : Dieu, les hommes et le téléphone portable.

L’impertinence du téléphone portable est à l’origine d’une scène rocambolesque qu’un ami m’a racontée comme anecdote.

Gilbert et Philippe sont des amis de vielle date. A une époque de leur vie, ils avaient monté ensemble une troupe de théâtre dans laquelle ils s’exprimaient. L’insuccès a eu raison de cette initiative. Par contre, leur amitié à eux était à toute épreuve. Du moins, c’est ce qu’ils croyaient avant l’incident du téléphone.

Les deux amis dans la recherche d’une occupation lucrative, ont remplacé la troupe de théâtre par une association caritative à obédience religieuse. Ce savant dosage leur permettait de mener des activités commerciales sous le couvert du bon Dieu avec pour avantage suprême une main d’œuvre abondante et gratuite.

Le métier procurait effectivement lucre et pompe. Cependant, il exigeait fort entrainement et une condition physique à même de supporter de longues heures de sauts, de gesticulations et d’autres artifices nécessaires à la crédibilité des actes qui se jouent.

Le cœur du métier consistait à inonder la vue des fidèles de miracles de toutes sortes, accomplis par le Très Haut sur commande de l’un des deux amis. Le Scénario était bien huilé et a parfaitement bien fonctionné jusqu’au jour du grain de sable. On le sait, un mécanisme bien huilé peut s’enrayer par faute d’un grain de sable.

Cela se produisit, au moment crucial.  Philippe qui avait été désigné pour jouer le rôle de celui qui est envoûté, on ne sait pour quelle raison, à conserver sur lui son téléphone. Lorsqu’il se trémoussait au sol imitant une transe, l’appareil s’est mis à sonner de ces sonneries particulièrement tonitruantes. Dans un premier temps, il l’a ignoré. Mais l’appareil n’avait aucune conscience de ce qui se jouait. La sonnerie se faisait de plus belle. Philippe n’en pouvant plus, a dû décrocher et s’est mis à invectiver l’appelant en lui interdisant de le perturbé à nouveau dans son œuvre.

Avant de se rendre compte de sa bourde, plusieurs spectateurs avaient déjà commencé à vider la salle. Elle n’a jamais plus été remplie depuis lors, et Gilbert n’a jamais pardonné à Philippe sa négligence qui a signé la fin de la longue amitié.

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