Chapitre 12 : Échiquier

Write by Moktar91

Chapitre 12 : Échiquier


-<<Maintenant le jeu pouvait commencer...>> Se dit-il quand il passa le feu du carrefour Cica Toyota.

Le phares de la Prado s'eteignirent quelques vingtaines de minutes plus tard devant le luxueux appartement dans lequell elle logait. Ou plutôt, dans lequel il l'avait logé. Elle se tenait sur le balcon dans une robe de chambre et l'attendait. Elle savait qu'il allait venir. Que ce jeudi allait être comme les autres... Elle sourit et mouilla en s'imaginant les gâteries qu'ils allaient s'offrir. Il prit son temps avant de descendre de la voiture et s'engouffra dans l'allée menant à son appartement. Il la retrouva dans la même position. S'offrant à lui. Elle ne s'était point retourner, offrant à l'être toute la splendeur de son plantureux fessier qui se gonflaient telles de collines de Dassa.

Ce n'était pas son objectif ce soir. Ah non ! Il aimait le sexe et elle le savait. C'était l'une des raisons pour lesquelles il l'avait tirer de la mort quand ce vieux fou voulait en finir avec elle. Il s'avança vers elle et lui murmura quelques paroles d'à peine audible. 

-<<Non, pas maintenant>>, lui avait-elle dit.

Son visage était décomposé et sa respiration saccadée. Elle tremblotait et ses nerfs étaient vifs.

Elle le planta sur le balcon et alla en chambre. 

-<<Pas maintenant.>> S'était-elle répétait.


L'homme s'assit à ses côtés, quand il la rejoignit et prit sa tête entre ses mains avant de déclarer d'un ton solennel.

-<<Je sais que ce n'est pas encore le moment. Je sais que tu n'es pas prête à les revoir mais tu dois le faire et tirer tes enfants des griffes de l'emprise qui les contrôle. Tu sais que ton ex mari n'avait pas hésiter à assujetti vos enfants pour ses gloires de passées.... Tu as failli y passer et donc ne te laisse pas avoir une seconde fois. Ceci est pour vos enfants et tu dois le faire.>>

Il débita son discours d'un trait et d'une voix très posée. Il gardait toujours sa tête entre ses mains. Il attendait l'effet que cela ferait en elle. Elle fixait le vide comme si les mots injectés en elle se demerdaient pour se trouver une place dans son cerveau. Elle pencha sa tête du côté gauche, le même rituel qu'elle avait gardé dans son enfance quand elle voulait réfléchir ou était sur le point de prendre une décision. Elle déposa ensuite son regard dans celui de Florent. Ce dernier comprit aussitôt qu'elle était apte et prête à sortir de l'ombre. Il jubila intérieurement de ce chaos qu'il s'apprêtait à mettre dans la vie de cette famille. Sa main droite glissa sur l'épaule de la dame. Elle blêmit un instant avant de se ressaisir. Encouragé, il continua son geste et sa main se glissa plus bas. Maintenant il était plus bas, bien plus bas sur son gauche et quelques fois sur son bas ventre qu'il se mit à caresser. Il buta le temps de quelques secondes sur la cicatrice laissée par la césarienne que lui avait coûté sa dernière fille. Jamais il ne s'était habitué à cela malgré le nombre de fois qu'il se perdait en elle. Il descendit un peu plus bas... Désormais, sa main gauche retirait les quelques dentelles de la robe de nuit. Elle émit un gémissement et se cambra quand il introduisit un doigt en elle.

-<<Tu commences demain>>. 

Elle lui répondit dans un baiser qui scellait le sort de cette nuit où la lune ne s'était point montrée...



Cotonou


Restaurant Cigusta


-<<Vois-tu belle sœur, ta sœur sera bientôt mère. Elle porte mon enfant.>>


Moriane continua d'avaler son repas. Elle n'était pas surprise par cette information. Elle se doutait bien de cela. La tête baissée, elle avala un quart de la salade qui s'épanchait dans son assiette.

Trevor se tourna les pouces. Décidément cela serait plus difficile que prévu. Et il le savait.

-<<Alors ? >>

-<<Alors quoi ?>> Avait-elle demandé sans pour autant levé la tête..

-<<Qu'en dis-tu ?>>

-<<Ce que j'en dis ? J'en dis que vous êtes majeurs et vaccinés et que ce que vous ferez n'engage que vous. Enfin si vous ne trouvez pas d'inconvénients que deux cousins se baisent au point de se mettre en clope.>>

Elle venait de reprendre son couteau de table qu'elle avait déposé quelques instants plutôt et baissa à nouveau la tête. Trevor se pinça les lèvres sans savoir ce qu'il allait faire. 

-<<Nous te voulons pour maraine.>>

Cette fois, la surprise était de taille. Moriane déposa son couteau de table et plongea son regard dans le sien. Elle voulait y lire la malice et la ruse d'un coup bas mais elle ne put déceler ce qui pouvait se passer. Lui, était imperturbable.

-<<On te veut pour maraine de notre princesse et nous avons entièrement confiance en toi...>> 

Cette phrase finit de convaincre Moriane qui baissait petitement sa garde.


La soirée continua dans une belle ambiance. Quand ils quittaient le restaurant soixante minutes plus tard, Trevor tenant Moriane par la taille, il savait que son plan de mettait en place.

Il sera PDG.



Commissariat Central de Cotonou

Le brasseur dans la salle dégageait une chaleur âcre et nauséabonde. Amos était à son bureau. Le regard plongé dans ses photos de famille. Il avait recommencé par laisser pousser sa barbe. Mais diantre, que lui faisait la vie ? Lui qui avait pensé avoir mit un trait sur ce putain de passé. Qu'elle beau doigt d'honneur que lui faisait la vie. Et il le savait. Ce n'était pas prêt de s'arrêter. Toutes les informations devant lui étaient trop nombreuses pour qu'il s'en occupe actuellement. Six jours sont passés depuis et il n'avait plus remis les pieds dans cette maison.  Comment se devrait-il de l'appeler ? Maman ? Madame ? Il ne saurait le dire... 

Il se rappelait de ce qu'il avait entendu ce jour là. Il était le fruit de l'inceste. L'inceste qui avait détruit plusieurs vies. Sa tête chauffait. Que pouvait-il faire ? Condmaner cette dame qui était sa mère ?

Quand il avait appris toute son histoire, cette histoire qui était devenu le sien aussi, il s'était promis de se venger et de venger sa mère en détruisant la réputation de son feu père. Et il se promit d'y arriver. En quittant sa mère, il lui avait demandé toutes informations pouvant l'aider dans son enquête. Et ce carton éparpillé sur son bureau regorgeait bien plus qu'il ne pouvait demander.


Comment allait-il s'en sortir ? 

En s'etirant dans son fauteuil la commande de sa télévision, il zappa malencontreusement de chaînes. Ce jour là, son attention fut attirée par une émission qui passaitSur la chaîne nationale. Il s'y interressa d'autant plus que l'un des invités n'était autre que le Père Florent. Sa prestance dégageait une certaine paix qui semblait envahir tous. Amos augmenta le volume et se dit qu'il se devait de mieux reprendre son enquête par ce bonhomme. Tout en lui était contradiction... Observa-t-il... 

L'homme actuel était différent de celui qui était agité il y a quelques jours lors de la lecture du testament... Des questions commencèrent par germer en son esprit. 


Il vient de trouver son premier pion et c'était Florent... 



Résidence Amoussou


L'intérieur de la maison était terne.

La fratrie s'y retrouvait autour d'un dernier verre. Le lendemain matin, Marvin prenait son vol. Il en avait assez de ce pays. Son mari lui manquait et son travail. 

Meredith porta le verre à sa bouche, but une gorgée et s'apprêtait à prendre la parole pour porter un toast quand les portes du salon s'ouvraient sur l'inconnue qui fit son entrée devant la servante qui s'eclipsait. 

La scène était belle et terne.

Les enfants, médusés, ne purent s'empêcher de l'observer dans la pénombre. Elle se tenait majestueuse et de ses yeux scintillants détaillait chaque personnage.

Le Père Florent, decroisa ses jambes et se dit en tirant tendrement sur sa barbe : <<L'échiquier se définit...>>


Murielle fut la première à réagir...


-<<Maman.>> Dit-elle entre deux hoquets...


Elle n'avait pas oublié...


Leur mère était revenue...

Le Père Florent se voyait son plan de dessiner lentement...

Les premiers coups seront donnés.

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