Chapitre 12 : Honteuses
Write by Asaph
Chapitre 12 :Honteuses
******Tabi Blessing********
[...]
Je m'en sors difficilement de cette douleur que j'éprouve. Mon entrejambe est en feu. Il y a même du sang qui dégouline. J'ai osé faire la folie. Je n'étais plus moi au moment où mon amant me suppliait de coucher avec lui. Je l'ai supplié d'attendre le jour de notre mariage. En pleurant il m'a rassurée qu'à quoi sert d'attendre le jour du mariage si l'amour est vrai.
Je n'avais plus d'autre choix. J'étais emporté par l'empathie envers lui. Et je me suis décidée de lui céder mon corps. Pour ma première fois, c'était la catastrophe. J'ai vécu l'enfer. Mais il était très doux mon Ephra. J'ai très honte et peur de rentrer comme ça à la maison. Je dois passer chez Irène avant d'aller à la maison sinon maman me découvrira. Ma démarche n'est pas bonne, je marche en boitant. Je me force pour marcher mais je n'arrive pas. Je ne sais pas comment Irène aime tant cette chose et pourtant ça fait trop mal. [Sourire jaune] !
Si ma mère apprend que je ne suis plus vierge ça sera pire. Elle ne sera pas fière de moi. Elle a toujours voulu que je me préserve pour l'homme qui me mériterait mais la réalité en a décidé autre. [...] Et puis, Ephra est mon premier et mon dernier homme. C'est lui qui m'épousera. Il m'a beaucoup promis avant que je me laisse aller. Sa faculté d'un bon parleur me fait perdre facilement la boulle. [Sourire] !
J'arrive enfin chez Irène. Elle m'accueille d'un air malicieux !
–Oh ma sainte Tabi ! Dit-elle d'un sourire éclatant. Enfin, te revoilà.
–Ah oui mon amie. Ma journée n'était pas comme je l'imaginais. Dis-je d'un air souciant.
–Ephra va bien? Dit-elle d'un regard faisant semblant de ne rien connaitre.
–Oui, maintenant il se porte un peu bien Irène.
–Mais tu as l'air d'une fille qui vient de faire l'amour ma chérie. Tranche-t-elle. En regardant mes jambes.
–Euh? Comment tu connais ça Irène ? Dis-je très étonnée.
–Je suis du domaine chérie. Je le fais souvent et cela ne peut pas m'échapper. Dit-elle.
–Oui je viens de le faire Irène. Couvre-moi. dis-je d'un air honteux.
–T'inquiète pas chérie. Je couvre tes arrières. Bienvenue au club! Dit-elle, s'éclatant de rire comme quelqu'un qui savoure la victoire.
Comment tu l'as trouvé ?
–Pas intéressant mon amie. J'ai très mal. J'ai beaucoup saigné.
–La première fois a toujours été ainsi mais au fur et à mesure que tu le feras tu l'aimeras d'avantage
Dit-elle en souriant.
–Plus question Irène. Je ne peux plus recommencer. Fais-je.
– Détrompe-toi. Pour conserver un homme tu dois le donner le sexe sinon il couchera avec d'autres filles et tu le perdreras un jour.
Viens je vais te donner quelques unes de mes bandes hygiéniques pour que tu les mettes dans ton entrejambe. Lave-toi avec de l'eau chaude et tu te sentiras mieux chérie.
Je n'y ajoute aucun mot et obéis aux dires de mon amie. En évoquant le point de perdre mon homme un jour m'a donné une pulsation étrange. Je ne permettrai à personne de me voler mon Ephra. Jamais.
*******Irène Sevolo*********
J'ai envie de crier à tout le monde que j'ai gagné la bataille.[Rire] !
Mais je retiens ma joie pour ne pas me faire remarquer. Enfin, elle n'est plus une pucelle. Plus une sainte. Tous mes plans réussissent à merveille. Et ce n'est pas tout, je dois poursuivre ma conquête. Je viens de l'accompagner de prendre bus. Elle n'est pas joyeuse. Eh bien oui, toute fille le serait une fois qu'elle a fait l'amour.[Sourire] !
Je compose le numéro de Martinus. Je dois passer ma soirée avec lui. Ces derniers temps le père de cette idoite ne m'appelle pas. Il est préoccupé par les affaires, selon ses dires...
–Allô ma douce. S'exclame-t-il en raccrochant.
–Allô bébé. Tu es où ?
–Chez moi mon bonbon. Je pense à tes exploits au lit. Dit-il en s'éclatant de rire.
–Ah bon? Je viens alors dans ce cas pour m'occuper de ton cas. Répondis-je avec sourire.
–Je t'aime !
Je raccroche et me dirige vers ma chambre pour m'habiller. Je mets ma robe rose transparente. Avec un string blanc. Faisant voir mes parties intimes. Je me regarde dans le miroir et me trouve très belle et séduisante.[Rire].
******Esther Morgan******
[...]
Je suis en route vers ma soeur Naomi. Je ne suis pas moi. La nouvelle que vient m'annoncer ma fille m'a bouleversée, étranglée et même déchiquetée. Je tente de le joindre mais en vain. Son numéro ne passe pas. J'ai honte de moi. Ma fille une pute? Elle couche avec des chiens? Non. Pas ma Katia. Pas ma vermeille.
J'ai fermé le magasin après l'appel funeste que je venais de recevoir. Si ma fille m'a appelée c'est parce qu'elle veut s'en fuir peut-être. Je dois parler à ma soeur. Je n'ai plus de choix, s'elle va me fustiger...[triste].
J'arrive dans son logis. Elle est seule et vient de m'accueillir. Je me jette dans ses bras en tentant de retenir mes larmes.[Pleures] !
–Ma soeur ! Il y a quoi ? Pourquoi pleures-tu ? Demande-t-elle en ayant un air inquièt.
–Notre fille. Elle est....
Je ne parviens pas à parler. Je sanglote fortement. Elle me tient la main et me dit d'être forte de l'informer.
Nous entrons dans le salon. Elle m'emmène le jus et me force de le prendre. Je refuse mais elle insiste.
–Katia est en danger. Dis-je, enfin après un grand soupire.
–Je ne comprends pas ma sœur. Qu'est-ce qui se passe avec elle. C'est aujourd'hui que je me demandais pourquoi Katia m'a-t-elle oubliée.
–Tu avais raison pour tes mauvais pressentiments sur son époux. Ce démon est venu prendre ma fille pour qu'elle devienne une machine à satisfaire la libido de blancs et de leurs chiens.
–Quoi? Demande-t-elle d'un air essoufflé.
Ses yeux n'arrivent point à contenir cette émotion. On se met à pleurer en nous serrant fort dans les bras. Jamais je l'ai sentie aussi près de moi. L'amour d'une famille est indéfectible.[Triste].
Je pensais que ma soeur était jalouse pour la réussite de ma fille or elle ne voulait que notre bien. Je regrette de l'avoir induit dans ce trou noir.
–Nous devons tout laisser entre les mains de l'Éternel. Dit-elle après un long moment de silence.
–Je ne me sens pas propre ma sœur.
–Ne dis pas ça. La bible dit de nous approcher d'abord en reconnaissant nos fautes, Dieu est juste pour nous pardonner et nous sauver.
–Je crois bien ma sœur. Dis-je. Mais je n'ai pas vu notre fille. Elle est où ?
– Elle est partie chez son amie Irène.
– Bien bon.
*******Naomi Tabi***********
Oh comme ça fait mal au coeur d'apprendre que la seule fille de ma sœur est sauvagement en danger. En l'apprenant je n'étais pas très surprise. Dès le premier jour où mes yeux étaient tombés sur cet homme j'avais l'impression qu'il cachait sa vraie face.
Mais le coeur d'une mère m'oblige à compatir avec ma soeur. Nous sommes tous en danger.[Sourire]. Mais c'est en Dieu que je mets ma confiance.
–Nous devons aller voir le pasteur Daniel de notre église. Il s'occupe soigneusement de ce genre de cas car il est toujours disponible. Dis-je.
– Demain? Demande-t-elle.
–Oui. Nous devons nous confier à l'Éternel et nous confier également à ses serviteurs.
– Je n'ai nas de choix ma sœur. Partout où il y aura la solution pour ma fille j'irai. Témoigne-t-elle.
–Il n'y a que chez Dieu où il y a la solution et nul part ailleurs ma sœur.
Je la réconforte pendant un bon moment. Elle se sent perdue et je la comprends. Elle a beau festoyer en oubliant que le malheur aussi existe. Je pense à ce pasage dans Ecclésiaste 7:14 qui dit : Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis: Dieu a fait l`un comme l`autre, afin que l`homme ne découvre en rien ce qui sera après lui.
Donc ce malheur doit nous pousser à réfléchir comment on a géré nos moments de bonheur pour que le malheur nous arrive aujourd'hui.
Ma fille fait son entrée dans un air patibulaire.
– Bonsoir mes mamans d'amour.
– Bonsoir ma fille. Répond ma soeur dans un sourire forcé.
– Tu as trop trainé chérie. Dis-je après l'avoir auscultée.
– Les jeunes filles ont toujours des histoires à se raconter à tout moment. Dit ma soeur.
Elle nous laisse et se dirige rapidement dans sa chambre. C'est comme si elle me cache quelque chose. [Sourire].
********Kagame Kandolo*********
Je viens de recevoir l'appel de mon chauffeur Boby. Il m'informe que ma femme veut s'évader de la maison.
Elle croit qu'elle est la plus intelligente or elle est la plus idoite de toutes les femmes. [Rire narquois] !
Boby m'a dit qu'elle compte me droguer pour pouvoir s'enfuir après.
On verra qui gagnera.[Rire].
On va jouer son jeu et rire à la fin...
*****Quelques heures plus tard*****
J'arrive enfin chez moi. Elle n'a pas honte de venir me saluer.
–Mon amour ? Tu es revenu. Dit-elle, me regardant dans les yeux.
Je ne la répond rien et passe en la laissant derrière moi. Elle me suit et je fais comme s'elle n'existait pas.
On ne mange plus ensemble depuis qu'elle couche avec des nigauds blancs et leurs chiens. Je la déteste. J'ai l'horreur en le voyant chez moi.[Rage].
– Chéri, même le son de ta voix je ne mérite plus l'entendre ? Demande-t-elle.
–Katia. Laisse moi me reposer. Je viens de passer une longue journée et je veux me reposer stp. Appelle moi la bonne, j'ai très faim.
– D'accord. Dit-elle d'un air honteux.
La bonne me sert la nourriture en regardant ailleurs. Je devine qu'elle est de mèche avec Katia. Et ce qu'elles ne savent pas. Boby est ma marionnette. Il les a trompé sur la drogue.[Rire machiavélique].
Je fais semblant d'être saoul. Katia, devant la télé me scrute de loin. Je m'en dors à la table comme un somnambule. Elle s'approche de moi. Elle m'appelle mais je ne dis rien. Elle croît que je suis drogué. Quelle honte.[Rire].
*******Katia Kandolo********
Je cours dans la chambre et fais mes valises pour m'en filer. Il est endormi. Le ciel est de mon côté.
Je ne partirai pas avec grand-chose, rien que le nécessaire. Je compte refaire une autre vie. Une vie normale et modeste.
Boby fait son entrée et me dit de le suivre. Je le suis discrètement avec mes deux valises qui contiennent que des habits nécessaires à porter.
Nous sortons de la parcelle. Je contemple la belle construction de la ville hollandaise. Ça m'a manquée.[Triste]. Je poursuis mon évasion en suivant Boby. La seule personne dont je fais confiance ici.
Nous entrons dans une Mercedes noir. Il me demande de mettre mes valises derrière. Chose faite et nous décollons. Que Dieu soit avec nous.
[...]
Nous sommes dans une autoroute. Boby ne m'accorde pas la parole. Il est concentré au volant. Je ne le demande pas où m'amène-t-il. La route me semble énigmatique. Je ne vois aucun appartement aux alentours.
Mais où est-ce qu'il m'amène ? Je le ragarde mais il fuit mon regarde. Je fais une prière pour demander la protection à Dieu, parce que je perds à nouveau espoir. Si Boby m'a fait évadé pour me faire du mal, donc c'est moi la plus idiote.
–Boby, où allons-nous ? Demandais-je par curiosité.
– Madame. Vous devriez vous taire depuis le début. Me répond-t-il. Vous avez eu tort de compter sur un inconnu. Je vous amène vers la voie qui mène à la liberté.
Cette réponse me fragilise. Je flanche à l'espoir de retrouver un jour ma famille.[Triste].