CHAPITRE 128: LES CONSÉQUENCES DE SES CHOIX

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 128 : LES CONSÉQUENCES DE DES CHOIX.

(Je suis trop fatiguée pour faire des corrections. Désolée)

**REINE DIVOKOU MFOULA**

Alvine : Bébé, ton téléphone est en train de sonner.

Moi : (Allongée sur le canapé) Apporte le moi stp. C’est qui ?

Alvine : (Se rapprochant avec mon téléphone à la main) C’est Irène.

Moi : Iré ?


Je suis assez surprise qu’elle m’appelle car depuis la dernière fois, chacun était dans son coin à bouder et vaquer à ses occupations. Nous avons estimé qu’il nous fallait à chacune du temps pour digérer cette dispute avant de nous retrouver pour en parler. Du coup, c’est la première fois que l’une de nous appelle l’autre, enfin je ne sais pas ce qu’il en est d’elles, si elles se sont vu ou parlé durant ces derniers mois. 

Je récupère le téléphone avec Alvine et je décroche.


«Moi : Allô ? »

 «Irène : Bonsoir Reine. J’espère que tu vas bien. »

 «Moi : Je vais bien et toi ? »

 «Irène : Ça va. »

Silence.

 «Irène : Je t’appelle pour t’informer que je suis à l’hôpital, Rain a été prise en urgence. »

 « Moi : (Inquiète) Depuis quand ? Vous êtes dans quel hôpital ? »

«Irène : À la polyclinique Chambrier. »

 « Moi : Ok, j’arrive tout de suite. »

«Irène : D’accord, quand tu seras là fais moi signe pour que je sorte te chercher »

 « Moi : D’accord. À tout à l’heure . »

Clic !

Alvine : (Me regardant) Qu’est-ce qui se passe ?

Moi : (Essayant de me lever avec mon gros ventre) Il faut que j’aille à Chambrier tout de suite, Rainha y a été admise.

Alvine : Elle a eu quoi ?

Moi : Je n’en sais rien. Je le saurai sur place.

Alvine : Je vois. (Prenant ses clés de voiture) Allons y.

Moi : (Surprise) Tu viens avec moi ?

Alvine : Tu crois que je vais te laisser conduire mon enfant dans cet état ?


Je n’ai pas répondu. Je suis à 8 mois et trois semaines de grossesse. Je suis posée à la maison depuis la 3e semaine du 7e mois. Abessolo ne me laisse aller nulle part et quand la sortie est nécessaire, il m’accompagne impérativement. Je travaille depuis la maison et Olive vient de temps en temps me faire les comptes sur place quand je le souhaite, sinon c’est au téléphone qu’on règle ça. Pour ce qui est de mon étonnement par rapport au fait qu’Al veut m’accompagner, c’est par rapport aux derniers événements précédant ma dispute avec les filles, il avait déjà pris ses distances à cause de la façon dont elles parlaient de lui. Du coup, je ne pensais pas qu’il voudrait m’y emmener. Dans tous les cas, il m’a aidé à porter mes chaussures et nous sommes partis pour l’hôpital. Sur place j’ai appelé Iré et elle est venue me chercher. J’ai pu voir dans son regard qu’elle était surprise de voir Alvine à mes côtés mais elle n’a fait aucun commentaire.


Irène : Bonjour.

Nous : Bonjour.

Moi : Tu as pu la voir ?

Irène : Oui. Ils viennent de l’installer dans une chambre. Elle est avec sa mère et sa sœur.

Moi : Qu’est-ce qui s’est passé ?

Irène : (Hésitante) C’est, c’est Ulrich.

Moi : (La regardant) Cet imbécile l’a encore battue ?

Irène : Oui.

Moi : Je vois.

Alvine : Je vais t’attendre à l’accueil.

Moi : D’accord.


Je lui ai fait un rapide bisous sur les lèvres et nous sommes parties dans sa chambre toutes les deux. Nous avons trouvé sa mère en train de lui parler en pleurant.


Maman Aïcha : (Pleurant) C’est toi qui va me tuer oh Bouanga, c’est toi qui va me tuer. Si je souffre de la tension aujourd’hui, c’est à cause de toi. Ça c’est quel genre d’amour avec toi , je ne comprends pas. Depuis que je crie ici que je ne veux plus de cette relation, tu fais la sourde oreille non ? Le mois dernier quand tu es venue me parler de mariage avec ton faux type là, je t’ai dit non, que je ne voulais pas. N’est-ce pas tu m’as écarté les yeux en disant que j’étais contre ton bonheur ? Qu’Ulrich avait changé et plein plein de choses ? Tu es partie en claquant la porte de la maison non c’est moi la sorcière avant de disparaitre pour je ne sais où pendant deux semaines et envoyez les photos dans je ne sais quel avion. Voilà toi aujourd’hui non ? Pied et bras cassés avec fausse couche, c’est toujours le Ulrich là qui a changé et qui t’aime non ? Votre amour là c’est dans la tombe que ça va finir n’est-ce pas ? Tant qu’il ne t’a pas encore tué, tu ne vas pas laisser ? Tu n’as pas pitié de toi Rainha ? Ta peau est déjà comme celle d’un zèbre à force de te faire battre par ton imbécile là. On te parle, tu ne veux pas comprendre, c’est quoi ? C’est quoi qui fait que tu ne peux pas laisser cet homme ? L’argent ? Avant lui tu mourrais de faim Bouanga ? C’est quelle sorcellerie avec toi ( Frappant sur le visage de Rainha déjà défiguré) Hein ? 

Irène/moi : (L’éloignant du lit) Maman pardon.

Maman Aïcha : (En colère) Non mes enfants laissez moi d’abord, votre sœur là m’énerve à un point que n’imaginez même pas. Je ne sais pas si c’est la mort qu’elle attend ou c’est quoi, il n’y a que Dieu seul qui sait. Même les gens mariés légalement avec des enfants divorcent quand ils voient que ce n’est pas bon, mais ce que votre sœur cherche avec le maudit là, je ne sais pas. La voici avec un pied et un bras cassés suivis d’une fausse couche. Si ce n’était pas le voisin qui a appelé Renée (sa petite sœur) on allait certainement parler d’autres choses actuellement. Mais est-ce que votre sœur comprend ça ? Elle comprend ça ?


Personne ne répondait parce que nous savions toutes qu’elle avait raison. Ça fait 6 ans que Rainha est avec Ulrich et dès les premiers mois de leur relation, il avait commencé à lui porter main. Nous avions vu des marques sur son corps mais elle avait toujours une excuse sur la provenance des bleus sur une partie de son corps. Ce n'est que deux ans plus tard que nous avions su que c’était Ulrich qui la battait quand cette fois il l’avait défiguré et blessé à la tête, elle avait fini aux urgences comme aujourd’hui. En lui mettant la pression pour qu’elle nous dise qui lui avait fait ça, le nom de cet imbécile était sorti et avec lui toute l’histoire. Comme je l’avais dit la dernière fois, Iré et moi, on avait parlé. Mais à peine elle était sortie de l’hôpital qu’il l’avait emmené en voyage au Sénégal et à son retour, tout avait été oublié. Le temps a passé et Rainha est devenue spécialiste en fond de teint pas seulement sur le visage mais sur tout le corps pour tenter de camoufler les bleus alors qu’à la base c’est une fille qui n’aimait pas tellement le maquillage. À chaque grosse dispute, il y avait un voyage ou un cadeau hors de prix plus des promesses de changement en l’air pour se faire pardonner et la vie suivait son cours jusqu’à la prochaine dispute. Elle a déjà fait plusieurs tours à l’hôpital à cause de lui-même si cette fois ci c’est plus grave que les autres fois. Mais tu vas parler pour dire quoi si la concernée ne s’en plaint pas ? Chacun assume ses choix. 

Sa mère a fini par sortir de la salle pour aller se calmer dehors et sa deuxième fille l’a accompagné. Nous sommes restées avec Rain qui pleurait en silence, personne ne parlait.


Moi : (Après quelques minutes) Rain je pense que tu te fais du mal en pleurant de la sorte.

Rainha : (Difficilement) Dis le.

Moi : Dire quoi ?

Rainha : Que tu le savais et que tu m’avais dit qu’il allait finir par me faire du mal.

Moi : Je n’ai pas besoin de te dire quoi que ce soit, tu connais mon opinion depuis des années. Je ne vois pas pourquoi je perdrai mon temps à parler des choses évidentes, toi mieux que quiconque connait la personne avec laquelle tu partages ta vie.

Rainha : Oui, Ulrich est une brute, je le sais. Comme nous savons toutes que Hugh est un gigolo qui escroque Irène depuis des années et qu’Alvine est un bordel. Des hommes comme eux ne changent pas.

Moi : Je suis désolée de te contredire mais Alvine ne m’a jamais trompé. Il a couché avec plein de femme certes mais il n’a trompé aucune d’entre elles parce qu’il n’était pas en couple. Il y a une nuance.

Rainha : Et tu crois qu’il arrivera à se contenter de toi ?

Moi : Nous ne sommes pas là pour parler d’Alvine et je ne comprends pas pourquoi son nom sort dans ce qui t’est arrivé. Toutefois, pour répondre à ta question, je ne sais pas ce qu’il adviendra dans le futur si jamais il me trompera ou non. Quoiqu’il en soit, j’aviserai au moment venu. Pour ce qui est d’aujourd’hui, je sais que mon homme m’est fidèle et je n’ai rien à lui reprocher. Donc je te prie de ne pas le mettre dans la même boîte qu’Ulrich car il n’y a aucune comparaison entre les deux.


Après cela, personne n’a plus rien dit. Nous sommes restées silencieuse jusqu’au retour de sa mère où j’ai annoncé que je prenais congé car j’étais fatiguée à cause de mon état.


Maman Aïcha : Vas y ma fille, tu as raison. Dans ton état, il ne faut pas trop te fatiguer. Merci d’être venue et je m’apprêtais même à te dire que c’est comment tu as abandonné mon fils dehors là-bas et tu ne pars pas le guetter. Il est maintenant comme un sans famille.

Moi : (Souriant légèrement) J’y vais.

Maman Aïcha : D’accord. Prend soin de mon fils et de mon petit fils.

Moi : Ok. 


Je suis sortie de la chambre et j’ai rejoint mon homme à l’accueil. Il était en train de manipuler son téléphone à côté d’une fille qui avait l’air de lui faire du charme. Dès qu’il m’a vu, il s’est levé.


Alvine : C’est bon ?

Moi : Oui, on peut y aller.

Alvine : Ok. Donne ton sac, je vais t’aide.


Je lui ai donné et nous sommes partis jusqu’à la voiture. Il m’a installé avant d’aller monter à son tour.


Moi : C’était qui ?

Alvine : (Me regardant) Qui ça ?

Moi : La fille assise à côté de toi.

Alvine : Bah, je l’ignore. Je ne la connais pas. Elle est venue s’asseoir je côté de moi après le départ de Renée et tantine Aïcha. Elle a essayé de me faire la conversation mais bon je n’ai pas voulu donner suite.

Moi : Ok.

Alvine : (Me regardant) Tu es fâchée ?

Moi : Je devrais ?

Alvine : Non.

Moi : Tant mieux. Je ne suis pas fâchée, je me renseignais juste.

Alvine : (Démarrant en souriant) Tu as peur ?

Moi : Moi Divokou ? Aucune chance. Tu tentes ça avec moi, je te détends pour aller tisser d’autres liens ailleurs. La liste des prétendants est longue et tu le sais.

Alvine : C’est ça. 

Moi : (Souriante) Ton fils a des hommes qui sont prêts à l’élever .

Alvine : Comme ils sont incapables d’enceinter leurs femmes, c’est mon enfant qu’ils élèveront. C’est très bien. Je suis là, j’attends le courageux qui viendra pour le faire.

Moi : (Riant) Toi tu crois que tu es fort hein ? Il faut essayer et on va bien te frapper.

Alvine : Aucun homme sur cette terre ne peut le faire.


J’ai pensé intérieurement que mon frère t’avait frappé non et comme s’il lisait dans mon esprit, il a lui-même abordé le sujet.


Alvine : Et même pour Mfoula c’est parce que je l’avais laissé comme j’avais eu tort.


J’ai éclaté de rire. On peut être de mauvaise foi comme ça ? 


Moi : (Riant) Donc tu veux dire que normalement, tu frappes mon frère hein ?

Alvine : Bien-sûr. 

Moi : (Riant) Je préfère ne pas te répondre sinon cette histoire ira très loin.

Alvine : Tu fais très bien. 


Nous avons laissé cette discussion ainsi pour éviter qu’on aille dans tous les sens. Il m’a demandé les nouvelles de Rainha en me disant que sa mère lui avait un peu brossé le tableau de la situation. J’ai préféré ne pas m’attarder sur la question en lui disant que l’essentiel était qu’elle était vivante. Chacun n’a qu’à assumer les conséquences de ses choix. Elle a raté la mort aujourd’hui et si elle retourne encore avec lui, ce sera son choix…


DEUX SEMAINES PLUS TARD 

**LUCRÈCE MEFOUMANE**

Ça fait à peine 1h et demie que nous sommes rentrés de voyage. On finissait à peine de poser nos bagages quand maman a perdu les eaux. Mamie a dit que c'est l'émotion de nous revoir qui l'a prise aux tripes et maintenant elle est sur le point d'accoucher. Du coup, nous n'avons pas tardé à soulever les choses et nous mettre en route pour l'hôpital. Dès que nous sommes arrivés dans la clinique où elle était hospitalisée pendant l'accident, elle a tout de suite été prise en charge par le personnel médical qui s'était occupé d'elle le jour de l'accident. Comme sa grossesse est un peu particulière avec les deux autres bébés qui sont morts et qu'on doit retirer c'est tout le staff qui va s'occuper d'elle. Dès que nous sommes arrivés, papa et maman sont partis avec le personnel, nous sommes restés avec Papi et mamie en salle d'accueil.

30 minutes plus tard, tantine Lauria a fait son entrée dans la structure et un peu plus tard Loyd et une femme sont venus vers nous. En le voyant mon cœur s'est mis à battre fortement dans ma poitrine car je ne m'y attendais. Ils se sont rapprochés de nous et nous ont salué.


Loyd : (Prenant les jumeaux dans ses bras en souriant) Mes champions, vous êtes de retour ? 

Eux: Oui tonton Loyd.

Loyd : Vous avez vachement grandi en tout juste un mois et demi.

Eux : C'est vrai, papa aussi a dit ça.

Tantine Lauria : Vous revenez de l'orphelinat ?

La femme : Oui. Tu sais que Loyd est maintenant très apprécié des enfants là-bas et ils le réclament à chaque fois.

Tantine Lauria : Il a toujours eu cette touche avec les enfants.

La femme : (Le regardant un sourire sur les lèvres) Je lui ai dit qu'il ferait un très beau et bon père.

Tantine Lauria : (Souriante) Ça c'est sûr. Surtout si la mère est une jeune et belle femme pieuse, ça va bien donner.


Je ne sais pas pourquoi mais mon cœur a commencé à légèrement se contracter dans ma poitrine. Déjà que depuis qu'il est arrivé, il n'a pas jeté un seul regard sur moi mais j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose avec cette femme. Son visage me dit d'ailleurs quelque chose.


Amour : (À tantine Lauria) Elle c'est qui?

Tantine Lauria : C'est tantine Janaï.

Amour : Et c'est la femme de tonton Loyd?


Mon cœur a raté un battement à l'écoute de cette question. J'ai fixé le concerné et sentant mon regard sur lui, il a posé les siens pour la première fois sur moi depuis qu'il est rentré, nos regards se sont accrochés et le mien était quelque peu affolé.


Tantine Lauria : (Se raclant la gorge) Hum-hum-hum. C'est une très bonne question mon bébé.

La femme : (Souriante) Non mon chéri, je ne suis pas sa femme. Nous sommes simplement amis et on prie dans la même église.


J’ai avalé ma salive et détourné mon regard du sien, je suis tellement soulagée que ce ne soit pas le cas que j’en tremble même.


Mamie : (Me regardant) Ma puce, tu vas bien ?


Cela a attiré tous les regards sur moi.


Moi : Euh, oui. Je, je suis seulement inquiète pour maman. 

Les jumeaux : (Venant me serrer) Ne t’inquiètes pas ya Lucrèce.

Aimé : Tout va bien se passer, n’est-ce pas mamie ?

Mamie : C’est exacte.

Aimé : Tu as entendu ?

Moi : (Esquissant un faible sourire en leur serrant la main) Oui, j’ai compris. 


Nous sommes restés là pendant un moment pour attendre des nouvelles. Tonton Paul et tantine Jennifer sont arrivés et juste après tantine Reine et tonton Alvine.


Eux : (Nous faisant des câlins) Vous avez fait un bon voyage ?

Nous : Oui. 

Tantine Reine : J’espère que vous m’avez emmené plein de cadeaux hein ?

Amour : On a emmené des cadeaux à tout le monde. 

Tantine Lauria : À moi aussi ?

Amour : Oui. Même à tonton Loyd. Ya Lucrèce lui a acheté des beaux habits.

Tantine Lauria : Ah bon ?

Moi : (Essayant de rectifier le tir) Non, enfin on a pris à tous les oncles. Tonton Alvine, tonton Paul, tonton Princy et à tonton Loyd aussi.

Tonton Alvine : C’est gentil de votre part.


Je n’ai rien répondu et j’ai pu souffler car cette histoire est passée sans attirer l’attention . Oui j’ai pris des chemises ou polo à tout le monde mais j’en ai pris un peu plus à Loyd. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça mais je me suis simplement surprise avec presqu’une valise pour lui. J’en parlais avec Lucia qui réprimandait quand je faisais les valises quand Amour est rentré dans la chambre et a écouté la conversation. J’ai essayé de l’embrouiller avec cette histoire mais le voilà qui est venu tout balancer ici à la première occasion. J’ai discrètement regardé le concerné qui lui était concentré à regarder et parler avec la femme qui l’accompagnait , ils avaient l’air très proches. À un moment, le téléphone de la femme a sonné et après avoir raccroché, elle a déclaré qu’elle avait une urgence et ils sont sortis tous les deux après les au revoir. Il a mis du temps là-bas et il est revenu au moment où j’allais aux toilettes. On s’est retrouvé l’un face à l’autre en marchant mais il a serré son visage et m’a dépassé comme si on ne se connaissait pas ou que j’étais transparente…


SECONDE CHANCE