Chapitre 13
Write by sokil
Rien
ne vaut la fierté d’être ce qu’on est. Rien n’est plus important que la
dignité, le respect que l’on a pour soi, pour sa personne ; quel que
soit ce qui arrive et même ce que l’on devient à l’instant T. Je suis
entrain de l’apprendre peut être à mes dépends, mais la leçon, je ne
l’assimilerai que bien plus tard... . Tout s’est passé très vite, en
plein jour, 10 heures du matin pour être précis ; ça aurait été 10
heures du soir les choses auraient sûrement été bien différentes. Peu
importe l’heure, les faits sont là et nous devons faire face. N’eut été
la présence de ma tante, le courage et la force nous auraient sûrement
manqués ; la force et la poigne de tenir tête à ces dames qui sont
venues uniquement dans le but de nous pousser à bout. Et comme un
malheur ne vient jamais seul, il a fallu que ce courtaud d’huissier
rapplique, pile poil à l’heure, c’est – à –dire un mois tout juste
après.
- Je suis dans le regret de vous informer que vous devez libérer les lieux !
- Et si je refuse ? Lui réponds ma mère. J’ai aussi des droits vous
savez ? Ce n’est pas parce que je suis faible, malade et sans défense
que vous allez tous me marcher dessus ! Jamais de la vie !
-
Madame, sauf votre respect, vous êtes sans ignorer que mon client est
quelqu’un de très très lourd… Vous ne pouvez rien faire ! Vous étiez
libre de prendre un avocat, c’est votre droit bien sûr… Mais la double
pression que vous auriez subie ne serait rien comparée à la situation
actuelle ! Je vous conseille de ne pas rentrer dans ce jeu ! Vous
feriez mieux d’obtempérer, il en va de votre sécurité et de votre
honneur !
- Mon…Mon honneur… il est bafoué mon honneur ! Vous
entendez ? Allez lui dire à Ferdinand, allez lui dire que j’ai dit
qu’il n’est qu’un pauvre animal sans queue ! Oui et qu’il la rentre
bien sa queue parce que…
Ma mère est brusquement interrompue par Rachel et sa clique, qui en profitent pour encenser leur frère détriment de ma mère.
- Maître ? Maître ? Il faut que vous sachiez que…
- Stop ! Je vous prie d’arrêter mesdames ! nous ne sommes pas au
marché public, nous sommes dans une propriété privée, celle de Sieur
Tsoungui ! Pas besoin de vous relire toute la paperasse ! Veuillez
libérer les lieux s’il vous plaît !
Ma mère l’a juste défié du regard pendant quelques secondes avant de lui répondre d’une voix fausse.
- Eh bien ! Qu’il en soit donc ainsi ! Laissez-nous le temps de prendre tous nos effets et quelques objets et ensuite…
- Non madame… Il vous a donné un mois supplémentaire, vous
aviez tout le temps, il est bien trop tard… D’ailleurs c’est bien
écrit, vous ne prenez que vos effets personnels et rien d’autre !
- Je … Pardon ? Comment ça ?
- Vous ne prenez que vos effets personnels ! C’est tout madame !
- Attendez ! J’ai quand même le droit de récupérer ce qui m’appartient ici !
- Voilà c’est écrit noir sur blanc ; il n’invente rien ! Tout
est au nom de Monsieur Ferdinand Tsoungui et de Carine Abessolo! Vous ne
prenez que vos effets personnels, c’est bien écrit ! Quant à vous
autres mesdames, je suis désolé mais votre frère ne vous a donné aucune
autorisation de débarquer ici et de vous emparer de quelques objets,
veuillez libérer les lieux, je vous en prie !
Après terminé son
serment, il a tourné les talons, comme pour nous faire comprendre que
c’est le dernier avertissement. Rachel et ses sœurs ont libéré les
lieux, un peu honteuses, mais faisant un boucan terrible! c’est quand
même bien fait ! Le contraire n’aurait fait que nous anéantir. Ma mère,
contre toute attente est restée bien calme juste après ; elle est
restée immobile pendant quelques secondes devant ces hommes… de pouvoir !
Du moins nous avons fait toutes pareilles, nous sommes restées
immobiles, sans plus rien dire. C’est encore bien calme et désert à
l’extérieur, aucune affluence pour le moment, à part quelques badauds
curieux, étonnés de remarquer la présence des véhicules des forces de
l’ordre stationnés devant la villa…
Nous n’avons pris que
l’essentiel, si je puis dire ; même si tout ce que nous avons est très
important à nos yeux, mais la question de choix ne se pose plus, c’est
juste le srtict nécessaire. Claude a fait rapidement appel à un de ses
amis qui possède un pick - up ; moi aussi j’ai fait appel à Steve mais
il ne répond pas, je me console en me disant qu’il doit être en cours,
cela ne peut être que normal, nous sommes vendredi. Je sais que tante
Clo, si elle me voit entrain de pleurer, elle va s’en prendre à moi ; je
cours m’enfermer un instant dans la salle de bain, avant de verser un
petit flot de larmes, peinant à réaliser qu’il ne s’agit pas d’un rêve,
ou alors d’un cauchemar. Accroupie, je pleure en silence et j’appelle
Steve, encore une fois, puis deux fois, aucune réponse ; il ne peut pas
être indisponible à pareil moment, alors que j’ai vraiment besoin de
lui. A la troisième tentative, j’accuse alors le coup, le bon monsieur a
éteint son téléphone avant de m’expédier rapidement un texto.
- Chou ! Je suis en plein cours d’art culinaire, je te rappelle !
Je n’ai pas trouvé la force de lui répondre, très sonnée et plus
abattue, encore plus par le pressentiment qui me gagne ; ça fait un mois
que je ne vois pas mes règles, je n’ose pas avoir le courage de faire
un test, je veux d’abord lui en parler à Steve ; je me sens perdue et je
fond encore en larmes tout en priant de toutes mes forces qu’il ne
s’agisse que d’une fausse alerte. Je les entends toutes les deux
m’appeler en bas, à tour de rôle, je sursaute et je me relève
rapidement, ne souhaitant vraiment pas qu’elles me voient dans cet état
presque lamentable, je prends la peine d’essuyer rapidement mon visage,
au besoin de me le nettoyer avec de l’eau et du savon, pour faire
diversion…Au moment d’ouvrir la porte, je tombe nez à nez avec ma tante.
- Qu’est ce tu fais ? C’est le moment, nous devons partir !
- Je… j’arrive tata !
- Ils nous pressent en bas, nous avons perdu assez de temps ! Toutes les affaires sont dehors !
- Est-ce qu’il y a du monde ?
- Tu dis ?
- Est-ce qu’il y a attroupement dehors ?
- Dis-moi ? Qu’est ce qui compte le plus pour toi en ce moment
? Le regard des autres ou bien le fait de s’en sortir indemne de cette
situation ? Tu ne te poses pas la question de savoir comment vous
survivrez juste après ? Tout ce qui t’importe c’est le regard des
autres ? Je t’avais bien prévenue la dernière fois, que ça devait
arriver et qu’il va falloir faire face ! Je ne fais que te dire la
vérité ! Si tu veux savoir, il y a bel et bien du monde à l’extérieur,
mais rassure toi, mon ami Paul est là avec son pick – up, entrain de
charger ; alors si tu ne veux pas ameuter plus de monde je te conseille
de sécher tes larmes et de me suivre !
L’honneur et la dignité,
ce n’est que ça qui nous reste quand on a tout perdu ! Ma mère elle, je
sais qu’elle n’a plus rien à perdre, puisqu’elle vient de tout perdre ;
en la suivant de près, je la vois marquer un arrêt, puis se retourner ;
elle jette un dernier regard autour d’elle, je fais aussi pareil ; je
crois que c’est le même état qui nous gagne, un mélange de souvenirs de
regrets, de souffrances, un attachement particulier que nous avons eu
pour ces lieux, cette maison à laquelle nous cessons brusquement
d’appartenir.
C’est bien le pas lourd et l’âme un peu légère
que je me dirige vers la sortie, tout en essayant de garder la tête
haute ; j’avance tout droit vers le pick – up qui nous attends et devant
lequel est adossé tante Clo ; elle nous presse en douceur et nous aide
aussi à charger nos affaires. C’est le regard que les uns et les autres
nous lancent, mais surtout les commentaires que je perçois de part et
d’autre qui nous donnent l’impression d’être vraiment à la une, les
stars tristement célèbres du moment . Je fais juste la sourde oreille…
Maître Owona et compagnie ont pris soin de bien sceller la villa et de
se rassurer que nous sommes bel et bien partis de là. Têtes baissées et
silencieuses, personne ne dit mot, le trajet me semble inconnu, bien
que je sache très bien où nous allons. Préférant ne pas engager la
conversation ou poser une question qui semble n’avoir aucune importance,
je jette un regard discret en direction de ma tante qui est assise aux
côtés du chauffeur, ensuite je la regarde ma mère, assise juste à côté
de moi, très calme en apparence. Je la connais et je sais très bien ce
qui l’anime ; Je me penche vers elle, et elle me tend son bras pour me
consoler.
- Comment tu te sens maman ? Tu tiens quand même le coup ?
- Ne t’en fais pas pour moi, je … je tiens quand même le coup
! Je m’inquiète plutôt pour toi, et je me demande si tu parviendras à
supporter toute cette énorme pression, tes études, j’espère que tu t’en
sortiras de ce côté !
- Je l’espère bien… Nous allons chez tante Claude … n’est-ce pas ?
- Oui, pour l’instant … En attendant ! Le temps de se poser et de commencer … par le commencement !
- Par … le commencement !...
La nouvelle s’est vite répandue, plus qu’une traînée de poussière ! En
l’espace d’une semaine le sujet était à la une ! Tout notre entourage,
n’en parlons plus des collègues de ma mère, de ses amies et que sais –
je encore. Tante Claude habite le quartier Emombo, l’un des quartiers
les plus populaires de la capitale et jusqu’ici personne n’est venu nous
rendre visite, rien, personne, pas même ses copines avec qui elle avait
l’habitude de traîner souvent les week – end ; il n’y a que quelques
rares membres de l’association à laquelle elle appartient qui lui ont
passé des coups de fil et ont promis de passer lui rendre visite ! Et
elles osent appeler ça « Association des Femmes solidaires » mon œil !
Une semaine après notre éviction, ma mère a été obligée de signer
rapidement les papiers du divorce ; on aurait dit que tout ce qui
existait comme lien avec mon père ce monstre, n’aurait jamais dû être.
Il lui a tout coupé, il n’a pas voulu entendre parler de pension
alimentaire ou autre, rien ! Il n’a même pas daigné évoquer mon nom, en
ce qui concerne mes études, rien de tout cela! Il a tout simplement
coupé tout contact avec nous, inopinément et de manière si brute. Ma
mère avec son maigre salaire de fonctionnaire, nous tentons de survivre
et de nous adapter difficilement à notre nouvelle situation. Nous
vivons toujours chez Claude, depuis de deux semaines maintenant, nous
sommes si à l’étroit.
Steve n’a pas cesser de s’excuser et de
me promettre de passer nous rendre visite, mais il ne le fait pas. Mon
inquiétude s’en va grandissante et je me mords les doigts rien qu’à
cette idée que je sois peut être enceinte.
- Désolée ma
chérie, je suis extrêmement pris par les cours, c’est capital pour moi,
bientôt les examens, il faut que je me concentre !
- Je… je comprends, c’est important !
- Oui… Mais pas plus important en même temps que tout ce qui
vous arrive. J’espère que tu tiens le coup ! Comment va ta mère ?
- La mater… pour le moment, elle se repose. Il …Il faut que je te parle… C’est difficile de...
- Courage Chou, ça va aller, il faut être forte ! Je
m’inquiète beaucoup pour toi et je ne veux pas que tu sombres, sois
forte chérie et regarde la vie en face, penses surtout à l’avenir, à tes
études… Je viendrai te voir…
- Il… il faut vraiment que je te parle !
- Vous êtes dans quel quartier?
- Nous sommes à Emombo pour l’instant chez ma tante… le temps de… tout recommencer, trouver un nouvel appart et tout!
- D’accord je vais passer, cette semaine, je t’appelle avant, je t’embrasse très fort, courage !
Je n’ai pas voulu lui en dire plus, ni sur mon état, préférant le faire
en sa présence ,ni encore en ce qui concerne ma mère ; elle est
gravement malade ; après le déménagement, elle est tombée un soir et
nous l’avons transportée à l’hôpital ; elle venait de lire le journal,
une des presses à scandale qui fait sensation dans ce pays. Le titre
parlait de lui-même:
« L’honorable Tsoungui Ferdinand déshonore sa concubine en l’expulsant de sa somptueuse demeure… »
Pas besoin de lire le texte en entier pour comprendre la gravité de la
situation. Les langues aussi ont commencé à se délier de part et d’autre
; c’est tout le monde qui nous accuse, c’est ma mère qu’on traite
plutôt de voleuse de mari, de profiteuse et de sorcière, et tout un tas
de propos odieux à notre encontre, c’est moi qu’on traite de bâtarde et
d’enfant du déshonneur… Le diagnostic semble catastrophique ; on a dû
la transférer au centre Jamot ; Conclusion, elle présenterait des signes
de… démence ! Mais le toubib qui l’a auscultée semble assez serein et
très optimiste.
- Mais ne vous inquiétez pas, ça lui
passera ; pour l’instant nous allons la garder pour deux ou trois jours ,
pour voir l’évolution, aucune inquiétude, elle s’en remettra.
- Vous voulez donc nous dire qu’elle est atteinte de folie passagère ? Demande ma tante incrédule.
- Disons plutôt qu’il s’agit d’un choc post traumatique ! Les
derniers événements l’ont terriblement secouée au point d’affecter
certaines de ses facultés mentales, mais ça ira, voilà l’ordonnance…Si
elle respecte les doses prescrites, elle s’en remettra très vite.
Plus de peur que de mal, elle s’en est remise sans séquelles, quelques
jours après ; j’avoue que cela ne nous a pas facilité la tâche car il
était hors de question qu’on bouge de chez ma tante tant que ma mère
n’est pas complètement rétablie. Les soins et le traitement lui ont
bouffé une petite partie de ses économies ; il a été prévu que nous
aménagerions dans un nouvel appartement toutes les deux, mais les choses
traînent encore et encore, ma mère semble avoir la patte si lourde.
- Il était prévu qu’on déménage cette fin de mois Claude, mais
j’attends encore, je sais que nous occupons tout ton espace, mais
j’attends ! Les choses vont peut être se décanter !
- Je ne peux pas te mettre à la porte sœurette...Je sais, pas besoin de me le dire, on se comprends!
- Oui, c’est tout ce qui me retient !
Tous les soirs, elle reste pendues pendant des heures à son téléphone,
je ne pige rien. Tous les soirs ma mère décale discrètement lorsqu’elle
décroche son téléphone ; je l’entends toujours dire :
- Allô ? Une minute je m’éloigne un peu…
Ce petit ballet a duré encore une semaine avant que je ne me rendre
compte de la petite supercherie ! Moi qui pensais que ce n’était plus
d’actualité. Un soir contre toute attente, je suis allée moi-même ouvrir
la porte lorsqu’on a frappé ; j’ai sursauté, pensant à un revenant,
ensuite, j’ai un peu souri, pour une fois, depuis que nous sommes
plongées dans le noir.
- Bonsoir…Est-ce que Julie est là ?
- Oui…Oui Monsieur !
- Oh !!! Appelle-moi… Richard, c’est plus simple !
Enfin, un peu de lumière …dans sa vie m’exclamai-je intérieurement.
Tout n’est jamais rose au même moment, car je commence à perdre
patience, et même à manquer un peu d’air ; mes propres soucis à moi me
font souffrir énormément, moralement. Mes études en pâtissent un peu, je
manque parfois de concentration et je me sens parfois perdue et
constamment sur le qui-vive. Steve, est redevenu présent dans ma vie,
mais malgré cela, il a de plus en plus l’esprit dispersé, tourmenté. Je
lui ai fait la remarque et cette fois, il l’a très mal pris.
- Tu deviens parano ou quoi ? Tu me dis tout le temps la même chose !
- C’est pas ce que je dis ! Je dis que tu es tout le temps
pensif, lointain, tu décroches maintenant tes appels loin de moi et …
- Ce que tu dis n’a pas de sens !
- Mais je dis ce que je vois et ressens ! Tu as une attitude un peu…
- Bizarre ? Écoute ! J’ai toujours été là pour toi, contre vents et marrées, je t’ai toujours tenu la main !
- Je ne dis pas le contraire, je…
- Laisse-moi parler ! Ne m’interromps pas quand je parle ! Ça
fait des jours que tout a basculé comme ça, du jour au lendemain ; je
dois me battre de mon côté; alors quand je te dis que tu n’as pas à t’en
faire et que je vais bien, tu dois me croire et non supposer !
- Excuse-moi chou ! C’est que … avec tout ce qui se passe j’ai l’impression de…
- Tes impressions sont fausses ! J’ai pas grand-chose, je ne
gagne que les miettes avec ces fameux jobs et tu le sais !
- Ne t’en fais pas pour moi ! Ma mère travaille et je suis toujours à sa charge !
- Tu n’as plus d’économies n’est-ce pas ? Tu me l’as dit l’autre jour !
- Non ! Et je ne sais quoi dire à la mater quand elle va me demander ça…Je …je sais pas !
- Je comprends…
- Il… il faut vraiment que je te dise quelque chose…
Il ne m’écoute pas, au contraire, je le vois prêter plus attention aux messages qu’il reçoit en cascade.
- Chou ? Tu m’écoutes ?
Il se lève subitement et sort pour répondre à un coup de fil.
Lorsqu’il revient quelques instants plus tard, il a une mine que je ne
lui connais que lorsqu’il est souvent très énervé.
- Que se passe-t-il ?
- Klariza, je te raccompagne… Il … il se fait tard !
- Pardon ? Il n’est que 16h !
- Oui je sais mais… Tu as cours demain n’est-ce pas ?
- Et en quoi ça gêne si j’ai cours demain à 9h exactement ? Je ne vois pas où est le problème !
- Ne me mets pas sur les nerfs chérie ! J’ai trop de choses à faire en ce moment !
- Pas si tu me dis pourquoi je dois partir sur le champ !
- Je te le dirai plus tard !
- C’est comme ça maintenant ? On … on ne partage plus rien ?
- Je ne dis pas le contraire ! N’en fais pas un drame chérie ! Je vais t’expliquer !
- Comme quoi par exemple ?
- Plus tard, pas maintenant ! Lève-toi, je te raccompagne !
- Je ne bouge pas d’ici Steve, tant que tu ne me donnes pas la raison pour laquelle je dois partir si vite !
- Ne commence pas !
- Steve ? Je … je suis enceinte !!!
A peine j’ai prononcé cette phrase qu’il m’a regardée incrédule avant de me répondre.
- Tu crois m’avoir avec ce…ce genre de mensonge ?
- C’est la vérité ! Je cherche à te dire ça depuis longtemps !
- Fais chier !
Il est sorti en claquant la porte, me laissant là en plan.