Chapitre 13 : l’histoire de Temi

Write by Nifêmi

Chapitre 13 : l’histoire de Temi

 

--------Temi------

Je n’ai rien contre cette fille, si c’est le pasteur Jonas qui l’envoie je saurai. Tout comme elle, j’ai été sauvé recueillie ici par les filles. Aujourd’hui j’ai 25 ans et je vis encore sous la peur d’être rattraper.

Moi : Foumi, tu sais, je n’ai pas choisi la vie que je mène. Mais je la préfère à mon ancienne vie. Mon ancienne vie que je veux vraiment oublier.

Foumi : penses-tu que moi je peux te juger ?

Moi riant : lol, toi et tes folies ! En fait….

<<  Je suis une orpheline, j’ai grandi dans un orphelinat avec des sœurs religieuses. Contrairement à ce que vous croyez, les religieuses sont des personnes bénies de Dieu. En tout cas pour celles que j’ai connues, elles étaient les mères qu’on n’a pas eues. J’étais très proche de la sœur Anne. C’était elle ma mère adoptive et Jésus mon père. A ma huitième année, la sœur année m’a avoué contre le gré du père Richard mes origines. Le père Richard est le grand prête responsable de l’orphelinat. La sœur Anne me dit que mes parents ne m’ont vraiment pas abandonné mais ils n’avaient pas le choix de me déposer à l’orphelinat.

La lettre qu’ils ont laissée stipulait qu’ils m’aiment. Et surement qu’ils ne seraient plus vivant pour me fournir l’explication qu’il faut. Mais de rester sage et digne.

C’est tout ce que je sais d’eux. La sœur Anne a fait des enquêtes et m’a informé qu’en fait, mes parents étaient de la même famille. Ma mère biologique était la jeune fille destinée à épouser son oncle selon des traditions rituelles et garçon de main de cet oncle est tombé sous le charme de ma mère. Ils se voyaient cachette jusqu’à ce que l’oncle découvre, alors ils ont pris la fuite. Mais ils étaient toujours rattrapés. Bien avant la fuite ma mère me portait déjà dans son ventre. Alors pour plus de sécurité, ils ont décidé de me laisser avec les sœurs. Quelques temps après ils ont été rattrapé et personne ne sait ce qu’ils sont devenus.

J’ai été traumatisée après l’histoire. Sur des années je voyais des monstres dans mes rêves. En journée j’allais mieux mais la nuit était un calvaire. Pendant cinq ans je dormais difficilement et mes cris empêchaient les autres de dormir. Le père Richard était inquiet à la fois pour les autres et pour moi et me confia donc à son ami le pasteur Jonas qui vivait dans une autre ville très éloignée de l’orphelinat. La sœur Anne et moi avion pleuré tous les larmes de notre corps, mais le prête Richard n’avait pas le choix.

Mon calvaire a débuté dans l’église du pasteur Jonas. A l’âge de treize ans je jeûnais sept jours sans manger ni boire de l’eau. Selon lui, c’était le démon qui détenait mon âme on punissait. S’il a faim il va partir. De rester forte, que la  chair a été faible. Je m’aigrissais comme pas possible. Personne dans l’église ne pouvait le contester. Même sa femme était incapable de prononcer un mot. Pendant deux ans, malgré les jeûnes, je faisais toujours des cauchemars. Je dormais dans une petite chambre à l’église. Je priais beaucoup mon père Jésus, qui semblait m’abandonner de jour en jour. Le matin je devrais tout balayer, nettoyer et laver. Un vrai calvaire.

Alors, un lundi quand l’église était fermée, j’ai pris la fuite. Je me suis retrouvée dans un groupe de touristes blancs, qui me nourrissait. Je retrouvais peu à peu mes couleurs. Je suis donc resté à  travailler avec le guide, un monsieur gentil. Pendant trois c’était lui mon tuteur, qui m’a appris à lire, à écrire. Il n’avait pas d’enfant. Paix à son Papa YOVO. On l’appelait ainsi car c’est avec lui on voit les blancs. >>

Foumi : pourquoi paix à son âme

Moi : il a été assassiné par les fidèles de l’église pasteur Jonas

<< Un soir, dans le campement, je faisais à manger quand des jeunes hommes que je reconnais sont venus pour m’enlever. Papa YOVO est sorti pour me défendre, il a reçu des coups de poignard. Ils m’ont mis dans un sac et j’étouffais jusqu’à évanouissement.

Je me suis réveillée chez le pasteur Jonas. Je me souviens de ce qu’il m’a dit ce jour :

Pasteur Jonas : tu pensais pouvoir m’échapper ? J’ai des yeux partout, le Dieu que je loue, m’informe de tout. Depuis six mois je savais où tu te cachais, et j’ai juste choisi le moment favorable pour venir te chercher. Tu m’appartiens, je t’ai acheté. J’ai échangé des vivres contre toi. Tu as été sacrifiée pour la survie des autres orphelins. Tu devrais me servir à ta majorité et voilà que tu as déjà tes 18 ans. Pourquoi devrais-je te laisser à ce guide ? Mettons les choses au clair : tu m’appartiens et tu feras ce que je te dirai de faire.

Moi : et vous êtes un homme de Dieu en assassinant un homme innocent.

J’ai reçu une paire gifle qui m’a allumée le cerveau. J’ai regretté pourquoi je suis restée vivante jusqu’à ce que j’ai été rattrapée. Ce jour-là, j’ai droit à mon dépucelage. Un homme âgé tel que lui qui se dit homme de Dieu n’a pas eu honte de ce qu’il me faisait subir.

Depuis qu’il m’a rattrapé pendant six ans, il a abusé de moi proprement. Il ne me battait pas, mais il me privait de nourritures pendant des jours. J’étais obligée de me laisser faire pour survivre. Il m’a fait avorter deux fois. La troisième fois qu’il m’a envoyé comme d’habitude à son médecin, fidèle de son église, pour l’avortement.

J’étais enceinte de deux semaines. Je ne voulais pas de cet enfant. Et je ne pouvais non plus attendre l’avortement, car mon état après allait me ralentir. Et j’ai profité de leur inattention pour m’échapper. Je leur ai échappé il y a un an seulement. J’ai erré à cendrillon pendant des semaines. Sans soins, sans nourritures. Un jour je me suis retrouvée fatiguer dans une ruelle, juste le temps de m’assoupir. A peine je ferme les yeux que trois jeunes hommes me donnaient des coups avec leur pied. J’étais en danger, je le savais. Ma chère Foumi, ils m’ont violé à tour de rôle en pleine journée. Je saignais abondamment. J’ai prié ma mère Anne, où qu’elle soit et mon père Jésus de venir me chercher pour en finir avec souffrance. Aucun répit ne m’était accordé.

Vers le soir, j’ai eu la force de me tenir debout, je ne  saignais plus. J’avais toujours mal. Alors je me suis rendue à l’hôpital où j’ai rentré les filles. Elles n’ont pas hésité à m’héberger  chez elle. Je devrais mourir car j’ai perdu beaucoup de sang. Et je sais que c’est Dieu qui m’a sauvé. Mais je vis sur le qui-vive. Je vis heureuse mais j’ai peur d’être rattrapée par Jonas.>>

Foumi : je suis sans voix…

Moi : Foumi, ce qui m’énerve un peu c’est que tu n’as pas donné la punition dont mérite Valdo.

Foumi : je comprends bien, mais il avait été sincère en me demandant des excuses. Mais rassure toi Jonas ne va plus te courir après.

Moi : trois ans après il m’a rattrapée et a tué mon protecteur du temps. Qu’est-ce qui te fait croire le contraire ?

Foumi : c’est la foi ! Je sens un avenir meilleur pour nous cinq d’ici là.

Elle se rapproche de moi et me serre dans mes bras. Et tout à coup elle se met à pleurer. Il y a longtemps j’ai pleuré sur mon sort, et j’ai commencé par pleuré aussi. Sahara nous rejoins avec Souli et Lola :

Sahara : tout ça c’est du passé…plus rien n’arrivera Temi, faisons confiance à Jack.

Souli et Lola m’ont réconforté. Je remercie Dieu pour cette nouvelle famille dont je fais partir. On se met à table pour manger notre petit déjeuner à l’heure du déjeuner. Et pour une fois depuis que je suis ici, j’ai fait la prière avant de manger.

 

Deux semaines après

-------Dean-----

On se demande le pourquoi je ne suis pas mariée à mon âge. 28 ans n’est pas une fin en soi. Je suis jeune et beau je ne suis pas pressée. La seule qui m’intéresse c’est Sahara. Elle rejette toujours mes appels ou me répond quand elle veut. J’ai cette fille dans la peau et son métier de danseuse ne me dérange guère. Je finirai par l’avoir pour moi seul bientôt.

Après l’agression de Valdo j’ai arrêté de rechercher la Foumi en question. Elle s’est évaporée. La chance qu’elle a eu c’est que Valdo a insisté pour que je la laisse en paix. Et qu’elle va réapparaitre car selon lui, elle aime le gout du danger. Actuellement il est en côte d’ivoire, donc je fais comme il a dit. Je m’occupe de mes affaires.

Pour le moment j’ai mes deux clientes mystérieuses qui me fatiguent. Chaque jour la Milady ne fait que réclamer Chris. Le pauvre gars, il doit en avoir marre. Mais je lui ai augmenté 30% juste pour l’encourager. Et la Brigitte EXES qui me pourrit la vie avec ses appels et messages. Je veux de Sahara qui m’ignore et cette vieille femme de 55 ans me poursuit. De tous les hommes que je lui ai envoyé, c’est moi il veut. Ce n’est pas possible. Ça fait quelques semaines je la vois en secret. Deux fois par semaine. Certes elle est toujours jeune et bandante mais coucher une femme qui peut-être ma mère, ce n’est pas possible. Je le fais pour la bonne renommée de Minnie à Disney, sinon je m’en fous des centaines de mille qu’elle déverse. Ce n’est pas ce qui me manque.

J’ai repris Disneyland juste parce que j’avais des pulsions sexuelles et fantasmes à réaliser. J’ai tout gouté et tout essayé, je veux juste gérer le business personnel. La seule femme que je baise c’est la vieille Brigitte. C’est Sahara je veux ! Dans ma famille, je suis l’ainée et l’exemple à suivre. En vérité, j’ai toujours fait ce que mes parents désirent. Je me suis oublié pour les satisfaire, au final je gère l’affaire familiale. C’était insuffisant ! Et Disney est venu pour me combler. Grace à Valdo la clientèle s’accroit : hommes comme femmes. Je vous le dis : le sexe ça paie ! Ce qui me revient est presque le double de ce que je perçois à DEANS TEXTILES.

Je vais rapidement répondre à cette dame avant qu’elle n’explose iPhone avec ses appels. Si jamais Valdo est au courant, c’est foutu pour moi. En chemin je vais appeler ma sœur. Son numéro est souvent éteint ce qui dérange les parents. C’est via Facebook on réussit à la joindre. Si ce n’était pas qu’elle est si secrète, j’allais lui demander des photos de ses ballades. Mais je la connais pas trop active sur les réseaux sociaux…

   

------Foumi------

Le lundi au marché est très intéressant. Depuis des jours je suis restée chez les filles. Elles n’ont pas voulu que je sorte. Les représailles de Valdo peuvent-être dangereuses. Pendant deux semaines je vivais comme une nonne dans la maison. Ce n’était pas dutout cool ! Bon c’était l’accord que j’ai passé avec Jack et elles. J’ai déménagé du Théâtre et je vis avec les filles. A partir du mercredi prochain je vais travailler au Blue Daisy en tant que serveuse pendant un certain avant de monter sur scène. Il faudrait que je travaille pour participer aux charges d’entretien de la maison. Avec Didier on s’est entendu que je travaillerais avec un masque. Ce qui parait ne pas le gêner.

On était en train de déballer nos achats quand j’ai reçu l’appel de mon frère. Je prie les filles de m’excuser et je sors décrocher. C’est un plaisir d’entendre mon frère à l’autre bout du fils. Il fut bref mais on  a eu à discuter de tout et de rien. Quand il raccroche, je profite pour rechercher Valdo encore en dernière fois sur Google et Facebook. Je ne connaissais que son prénom. C’est énervant à la fin j’ai tellement envie de le revoir. Si les filles connaissaient mon intention, c’est deux chose : ou soient elles me renvoient ou soit … je ne sais même pas.

Je vais essayer de vivre ma vie jusqu’à la fin des deux mois, il me reste que six semaines dans ce bled avant que mes parents n’alertent le monde entier.

Deux semaines après.

Le travail de serveuse se déroule bien. Depuis que j’ai commencé je n’ai eu aucun embrouille avec qui que ce soit. Il m’arrive de faire des coups rapides dans les toilettes avec un client ou deux au cours d’une soirée, juste parce que j’en ai envie. Certains ont essayé de me payer pour les suivre mais c’est non. Un non très catégorique. Didier me faisait des avances aussi mais je lui faisais savoir que je ne vais pas coucher avec mon boss.

Pendant ce temps, après mon enquête, Valdo ne trainait plus dans les parages. C’était dommage mais pas grave. Je me suis résignée aussi. Par la même occasion Chris et moi on s’est beaucoup rapproché. Je lui ai donné les raisons pour lesquelles je suis à cendrillon et il a aussi donné les siens. Quand j’écoute l’histoire des autres, je me rends compte que je gâche ma vie. Mais je refuse de décrocher. Je me suis rapprochée de Boloss et de Barça… des personnes formidables. Il ne faut vraiment pas juger les gens selon leur apparence. Certains gardent au fond d’eux des douleurs inimaginables.

 

--------Vénus-------

Ça fait plus d’un mois maintenant que je n’ai plus eu des nouvelles de Jersey. Et je sais qu’il y a un truc qui ne va pas en moi. Je ne doute pas car je sais ce que je sais. Je suis enceinte tout simplement. Je ferai mon test pour avoir le cœur net. Depuis cinq jours, j’ai des nausées matinales. Et un retard de dix jours. J’ai pris deux pilules du lendemain malgré ça je me suis retrouvée en cloque.

Je vais d’abord me rassurer de mon état avant de lancer le processus d’avortement. Je tente d’appeler Jersey, il ignore mon appel et ce n’est pas grave. Je n’insiste pas. Il doit au moins savoir avant que je n’avorte.

 

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