CHAPITRE 138: MEFOUMANE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 138 : MEFOUMANE

(La langue utilisée dans ce rêve est le fang, mais dans un souci de temps et de longueur du texte, j’ai tout écrit en français)

**ARSÈNE MFOULA**

Je suis au bord d’une rivière et de l’autre côté j’aperçois une jeune femme en train de laver les assiettes. Elle a la tête baissée et je n’arrive pas à voir son visage. C’est une femme claire de peau et mince vêtues d’un pagne jusqu’au niveau de la poitrine. Elle était en train de chanter dans une langue que j’ai reconnu comme le fang. Au bout d’un moment, elle a relevé la tête et j’ai pu voir son visage.


Moi : Leslie ? Qu’est-ce qu’elle fait ici ?


Une autre femme un peu plus âgée qu’elle est venue par un chemin derrière elle et elle a pris la parole.


La nouvelle : Mefoumane ?

Leslie : Oui ?

La nouvelle : Papa a dit de faire vite, il a besoin de toi.

Leslie : J’arrive, j’ai déjà fini.


Elle a regroupé ses assiettes dans une bassine et l’a ramassé avant de partir à la suite de la fille qui lui avait parlé.


Moi : Quelle est cette histoire encore ?


Je suis resté en train de considérer ça avant de marcher pour faire le tour et suivre la jeune femme en question. Je ne savais pas si j’étais visible ou non mais j’ai essayé d’être le plus prudent possible. En suivant ce chemin, je suis tombé sur un petit groupe de jeunes femmes en retrait en train de discuter. Parmi elles, se tenait celle qui était venue appeler Leslie. Elle parlait en fang mais bizarrement je comprenais parfaitement ce qu’elles disaient.


L’une : (Furieuse) OKOME il faut parler à ta sœur car nous toutes ici nous sommes fatiguées.

Une autre : C’est vrai , nous n’allons pas rester sans mari parce qu’elle refuse de se décider. Aucun homme ne nous regarde parce qu’ils veulent tous d’elle et au lieu de prendre un et libérer les autres, on ne sait pas ce qu’elle attend.

OKOME : Vous pensez que ça me plaît ? Que moi-même je suis là et personne ne me regarde parce que je dois attendre que ma petite sœur se marie ? Tous les garçons que je regarde n’ont d’yeux que pour elle, vous pensez que c’est une situation qui m’arrange ? J’ai déjà parlé à Mefoumane mais elle dit qu’elle ne veut pas des prétendants qui se sont présentés. Actuellement, le fils du chef est avec son père et le mien à la maison, ils sont venus demander sa main. J’étais tellement énervée que j’ai préféré sortir pour ne pas assister à ça. 

Une autre : Ce qui m’énerve même c’est que personne ne peut la forcer à se marier avec quelqu’un qu’elle ne veut pas alors que nous autres n’avons pas le choix et nous sommes obligées de supporter ses caprices.

Une autre : Il ne faut pas qu’elle nous pousse à bout, donc parle lui.

OKOME : Moi-même je suis à bout, je suis fatiguée de la voir, je suis fatiguée de vivre avec elle, fatiguée de voir le sourire sur son visage, fatiguée de tout ce qui la concerne.


Elles étaient encore en train de discuter quand la Mefoumane en question s’est dirigée vers elles avec un sourire aux lèvres mais à leur niveau, les autres se sont toutes levées et sont parties ailleurs en la laissant toute seule. Elle les a regardé partir et s’est assise parterre avant de se mettre à pleurer en silence. Une vieille femme qui passait par là s’est arrêtée devant elle.


La vieille femme : Pourquoi tu pleures Mefoumane ?

Elle : (Les larmes coulant de ses yeux) Parce que personne ne m’aime et tout le monde me rejette.

La vieille femme : Comment ça personne ne t’aime ? Tous les hommes de ce village sont à tes pieds et veulent t’épouser.

Mefoumane : Ils ne veulent pas de moi parce qu’ils m’aiment mais parce qu’ils veulent devenir prospère. Ils veulent seulement m’utiliser. Ils ne me voient pas comme une femme mais comme une source de richesse.

La vieille femme : C’est le prix à payer quand on nait avec ton étoile. Tout le monde t’envie et veut être à ta place.

Mefoumane : Je n’ai jamais voulu avoir la place que j’ai.

La vieille femme : Mais c’est ainsi, on ne peut malheureusement pas changer son destin, tu es née avec ce don et tu ne peux pas en faire autrement. Arrête de pleurer, tu vas te rendre malade. 


Elle a essuyé ses larmes et la vieille s’en est allée. Elle est restée pendant un moment au même endroit puis s’est levée et est partie. Je l’ai suivi discrètement jusqu’à ce qu’un homme derrière nous ne l’interpelle. 


Lui : Mefoumane ?


Nous nous sommes arrêtés tous les deux, j’ai eu un peu peur parce que je pensais qu’il me voyait mais ce n’était pas le cas. Il était juste à côté mais apparemment je n’étais pas visible.


Mefoumane : (Se retournant) Oui.

Lui : Tu as pris ta décision ?

Mefoumane : Etoughe laisse moi tranquille, je t’ai déjà dit que je ne veux pas de toi.

Lui : Je suis le meilleur chasseur de ce village, avec moi tu ne manqueras de rien.

Mefoumane : Je ne veux pas.

Lui : Tu vas épouser le fils du chef ? Tu ne seras jamais heureuse avec lui.

Mefoumane : Je ne vais épouser personne. Laissez moi tranquille, j’ai déjà dit que je ne veux pas me marier.


Elle s’est retournée pour continuer sa route.


Lui : Si tu continues à faire ça, tu vas le regretter Mefoumane, c’est moi qui te le dis.


Elle n’a pas répondu et est partie. Plutôt que de la suivre, c’est lui que j’ai suivi. Il s’est rendu dans une maison où il y avait un homme et une femme plus âgés. 


L’homme : Qu’a -t-elle dit ?

Lui : C’est toujours pareil. Elle ne veut pas se marier.

La femme : Cette petite fille m’énerve. Et ses parents qui ne font rien pour la décider.

L’homme : Le féticheur a dit qu’on ne peut pas la forcer à le faire. Ça doit partir d’elle-même au risque d’attirer la malédiction sur tout le village.

La femme : Hum. Donc on fait comment ?

L’homme : On attend.

La femme : Et si ce n’est pas Etoughe qu’elle choisit ?

L’homme : C’est lui le meilleur parti ici.

La femme : Il y a le fils du chef, le fils d’Ondo le guerrier, le fils de NGUEMA le pêcheur, le fils de Bibang le griot, il y a plein de jeunes hommes ici qui sont de bons partis.

L’homme : Hum.

La femme : Tu as parlé avec son père ?

L’homme : Oui mais ça ne donne rien. 

La femme : Sa mère aussi c’est pareil.

L’homme : On va trouver une solution. (Au jeune homme) Toi continue à être gentil avec elle pour attirer son regard.

Le jeune : D’accord.


Je suis sorti de là et j’ai suivi deux autres hommes qui eux aussi parlaient du sujet du mariage avec cette jeune femme. Tous apparemment la voulaient pour ce qu’elle représentait, aucun d’eux n’avait de bonnes intentions à son égard. La nuit est tombée et les hommes se sont retrouvés au corps de garde, ils parlaient de sujets divers jusqu’à ce qu’un homme fasse son entrée. Le monsieur avait l’air d’être quelqu’un de simple. Ils se sont presque tous bousculés pour lui donner la place et lui faire des courbettes. J’ai compris qu’il s’agissait du Père de Mefoumane car ils se ressemblaient. Son nom était Ekouaghe. Le monsieur n’avait pas l’air d’être impressionné par ce qui se faisait autour de lui. Il a passé un moment en assemblée et s’est retiré chez lui. Je l’ai suivi et j’y ai découvert sa femme, ses deux fils et ses deux filles. C’était fou la ressemblance qu’il y avait avec les frères de Leslie. Le monsieur s’est rendu dans la chambre et sa femme l’y a suivi.


Elle : Ça c’est bien passé ?

Lui : Comme d’habitude. 

Elle : Hum. Tu ne vas pas parler avec ta fille pour l’aider à se décider ?

Lui : Non.

Elle : Ah.

Lui : Aucun des garçons de ce village ne mérite ma fille et elle n’ira enrichir personne. Je préfère encore qu’un étranger avec de bonnes intentions vienne la récupérer.

Elle : Mais il l’emmènera ailleurs.

Lui : Je sais. C’est un autre village qui bénéficiera de ses grâces. Je préfère ça plutôt qu’elle devienne la femme des gens de ce village.

Elle : Ils vont se fâcher.

Lui : Qu’ils se fâchent. C’est mon enfant.

Elle : Et les trois autres risqueraient d’avoir du mal à se marier vu que personne ne voudra leur donner leurs enfants. Que feront Biyoghe, Bekale et Okome après ?

Lui : Ils trouveront ailleurs. Si ce n’est pas dans ce village, on ira regarder ailleurs.


La femme n’a plus rien dit. L’un des garçons était en train d’écouter la conversation de ses parents avant de sortir de la maison tout furieux. Le deuxième ainsi que l’autre fille l’y ont rejoint pour lui demander ce qui se passe et il leur a rapporté la conversation de ses parents. Ils étaient tous les trois furieux car ils estimaient que c’était injuste. Les garçons avaient apparemment des filles qu’ils convoitaient mais ils attendaient la dot qu’on viendrait payer pour leurs sœurs afin d’épouser les femmes en question. D’après ce qu’ils racontaient, ils ne faisaient pas partie des bons partis de ce village et les parents des jeunes femmes qu’ils voulaient, demandaient de grandes dots dont ils ne pouvaient s’acquitter. Sachant donc leur petite sœur spéciale, ils savaient que sa dot serait assez conséquente pour payer leur deux mariages. Mais la concernée rechignait à se marier et leurs parents ne faisaient rien pour l’y contraindre. Donc tous étaient au point mort, maintenant il y avait ce que leur père venait de dire, si Mefoumane se mariait à un étranger, tout le village allait leur tourner le dos et ça, ils ne pouvaient pas l’accepter.


Okome : On doit se débarrasser d’elle.

Bekale : Si on la tue, on va attirer la malédiction dans le village.

Biyoghe : C’est vrai.

Okome : On peut aller l’abandonner dans la forêt sans la tuer. Il n’y aura pas de malédiction et comme elle ne se mariera pas, il n’y aura pas de problème.

Biyoghe : Et nous ? Où allons-nous trouver la dot ?

Okome : Je vais me marier avec le fils du chef, il y aura la dot. 

Les deux hommes : D’accord . 

Okome : Mais il ne faut pas qu’elle sache que c’est nous.

Biyoghe : On va faire ça comment ?

Bekale : Les plantes. On va l’endormir et aller la déposer dans la forêt.


C’est ainsi qu’ils ont échafaudé un plan pour se débarrasser de leur petite sœur. J’étais choqué car j’avais du mal à concevoir que l’on puisse faire ça à son propre sang et Mefoumane qui ne se doutait de rien dormait paisiblement dans la chambre. La nuit est passée et le lendemain ils ont préparé leur breuvage. Alors qu’elle s’apprêtait à aller au champ, sa sœur a versé ça dans sa calebasse d’eau . Mefoumane a dit au revoir à ses parents et est partie avec son panier en brousse toute seule, sa sœur ayant refusé de s’y rendre. Sur son chemin, rare sont les jeunes femmes qui ont répondu à sa salutation, toutes la regardaient de travers. J’ai donc compris qu’elle n’avait pas d’amie au village. Elle a marché pendant quelques heures avant d’arriver au champ. Sur place elle s’est assise et a bu de l’eau . À peine s’est elle mise debout qu’elle s’est écroulée au sol. Ses frères et sa sœur qui la suivaient à bonne distance, sont venus la ramasser et se sont enfoncés avec elle dans la forêt. Ils y sont allés jusqu’où il était interdit de s’y rendre d’après leur propos car il y avait des bêtes sauvages et les esprits qui y vivaient. Ils l’ont déposée là-bas et ont fait demi tour sans laisser de traces. 

J’étais peiné de la voir ainsi endormie toute seule sans aucune arme pour se défendre, à la merci des éléments et au milieu de nulle part. L’homme est cruel. Réserver un tel sort à son propre frère ? C’est terrible. Lorsqu’elle s’est réveillée, il faisait nuit noire et naturellement elle ne savait pas où elle était. Des bruits étranges résonnaient de partout, on aurait dit que la forêt se réveillait. Elle était complètement effrayée et a rampé jusqu’au pied d’un arbre avant de se recroqueviller sur elle. Ce qui me faisait le plus mal c’est que j’avais en face de moi Leslie et que cette dernière devait avoir une quinzaine d’années. Je me savais impuissant alors je suis simplement venu m’asseoir à ses côtés pour lui tenir compagnie en priant qu’aucun animal ne surgisse de nulle part pour la tuer. Nous avons passé une partie de la nuit là puis il s’est mis à pleuvoir. Elle a cherché un autre endroit pour s’abriter et a fini sous une plante avec de grosses feuilles. Bien étant trempée, elle a fini par se rasseoir et s’est même endormie. 

Le lendemain, elle s’est réveillée et avait l’air mal en point. Il faut dire que la nuit difficile qu’elle a passé et le fait qu’elle n’ait rien avalé la veille, étaient pour beaucoup. Elle s’est mise à marcher dans la forêt sans savoir où elle allait à la recherche de son chemin, d’eau et de nourriture. Le sol était glissant et les plantes autour épineuses. Elle est tombée à plusieurs reprises et s’est beaucoup déchirée le corps. Au bout d’un moment, elle s’est assise parterre pour boire de l’eau qui était dans un petit trou formant une flaque. C’était l’eau de la pluie et était assez claire. Après avoir bu, elle s’est allongée au sol quelques minutes puis s’est relevée pour continuer son chemin. Elle a marché pendant longtemps avant de se retrouver devant un arbre portant des fruits. Je ne connais pas le nom de cet arbre mais chez nous, on l’appelle l’arbre du serpent car où il y a cet arbre, le python n’est jamais très loin et mon grand père disait que des fois, il se nourrissait de ça. Elle a ramassé deux fruits au sol et s’est assise pour manger mais comme cet arbre porte bien son nom, nous n’avons pas tardé à voir non pas un mais deux python enroulés juste à l’endroit où était placé l’un de ses pieds. Elle est restée là sans bouger pendant des heures car sa vie en dépendait. C’est à la tombée de la nuit que les serpents sont passés sur elle pour monter sur l’arbre.

Je l’ai regardée avec des grands yeux éberlués car elle n’a fait aucun mouvement, elle a gardé ses yeux fermés et les a laissés passer sur elle.


Moi : (Dans ma tête) Je ne sais pas d’où tu viens mais une chose est sûre, tu n’es pas simple.


Une fois les serpents sur l’arbre , elle a ramassé quelques fruits supplémentaires et s’est éloignée de l’arbre à quatre pattes avant de se redresser à une bonne distance et se mettre à marcher au plus vite qu’elle pouvait. Je me suis fait la réflexion de savoir si moi j’avais été à sa place j’aurais agit de la sorte. Elle est arrivée à un autre endroit où elle s’est assise et a passé la nuit. Cette nuit aussi, il y a eu une grande pluie qui l’a trempée. Elle s’est réveillée le jour d’après et s’est remise à chercher son chemin en vain. Plusieurs jours sont passés comme ça et un matin elle se s’est pas levée, elle avait déjà fait deux jours sans manger et sans boire, son teint était pâle et elle avait perdu du poids. On ne comptait plus les blessures qu’elle avait sur le corps à cause des chutes, de certaines plantes et les épines. J’avais l’impression qu’elle attendait la mort.

Je me suis assis à côté d’elle et j’ai vu qu’elle pleurait en silence, elle ne l’avait pas fait depuis la première nuit qu’elle avait passé dans cette forêt. Elle a pleuré pendant plusieurs heures allongée au sol avant de se mettre à chanter. C’était la chanson qu’elle chantait la toute première fois que je l’avais vu en train de laver les assiettes au bord de la rivière dans son village. Je ne connaissais pas cette chanson mais les paroles disaient que si c’était le sort que les dieux et les ancêtres lui avaient réservé alors elle l’acceptait. Elle ne savait pas pourquoi c’était elle mais elle acceptait.

Elle a chanté pendant plusieurs minutes jusqu’à ce qu’elle soit interrompue par le bruit d’un animal. Au début c’était lointain mais le son s’approchait de plus en plus jusqu’à ce qu’on voit apparaître deux sangliers. Ils fonçaient tout droit dans sa direction mais ont été tués par un homme qui est sorti de derrière nous. Le type était tellement pris par les animaux qu’il ne l’a même pas vu. Deux autres se sont joints à lui.


L’un d’eux : Chef, vous les avez eu. 

Lui : (Souriant) Oui. Je vous ai bien dit que le plan allait fonctionner.

L’autre : Oui mais vous avez mis votre vie en danger. 

Lui : Non, je savais parfaitement ce que je faisais.

Le deuxième : Si votre père apprend ça il va se fâcher et nous punir.

Lui : Personne ne lui dira.

Le deuxième : Et quand il verra les sangliers il saura que nous étions ici parce qu’il n’y a pas ça dans la forêt habituelle.

Lui : Je trouverai quoi dire. Prenons les et partons vite d’ici si on veut avoir la chance d’arriver avant la tombée de la nuit. 


Ils ont mis les animaux morts dans une sorte de sacs et les ont tiré. C’est à ce moment que le type en question s’est retourné et il a vu Mefoumane, elle avait l’air effrayé dans son coin. Il a interpellé les deux autres qui se sont retournés à leur tour pour la voir. 


L’un d’eux : Allons nous en, ça doit être un esprit ou une sorcière.

L’autre : C’est vrai. On raconte beaucoup de choses sur cette forêt.

Lui : Arrêtez de dire des bêtises, c’est juste une femme et elle a l’air de ne pas aller bien.

Le premier : Qu’est ce qu’une femme normale ferait toute seule ici ? C’est un esprit. 

Le deuxième : Je suis d’accord , allons y au plus vite. 


Mais sans se préoccuper de ce que les deux autres disaient, il s’est approché d’elle lentement pour ne pas d’avantage l’effrayer. Il avait rangé son couteau et avançait en lui montrant ses mains. Il s’est accroupi devant elle et elle a reculé jusqu’à buter contre l’arbre derrière elle.


Lui : (Rassurant) Ne t’inquiètes pas, je ne te ferai aucun mal. Je veux juste t’aider .

Mefoumane : (Le regardant, silence)

Lui : Tu comprends ce que je dis ?

Mefoumane : (Silence)

Un des hommes : En plus elle est muette. C’est une sorcière. Allons y.

Lui : (La regardant) Je veux juste t’aider, je ne te ferai rien de mal. Je vais te soulever pour t’emmener avec moi dans mon village et te soigner. D’accord ? 


Elle n’a pas réagi et il a avancé ses bras pour la soulever, elle s’est agitée au début mais il a eu les mots pour la rassurer bien que ne sachant pas si elle comprenait ou non ses propos. Elle s’est laissée faire et il l’a porté dans ses bras avant de dire aux deux autres de les suivre. Bien que n’étant pas d’accord, ils l’ont suivi en prenant la viande. 


Lui : (La regardant dans les yeux) Je ne sais pas si tu entends ce que je dis mais je m’appelle Mbazogho.


J’ai senti quelqu’un me bousculer et quand j’ai ouvert les yeux, Leslie me regardait….


SECONDE CHANCE