Chapitre 14

Write by Lilly Rose AGNOURET

Chapitre 14

 

Quatre jours plus tard, mercredi, il est 13h à Libreville.

 

*** China Oyembo.

 

- J’ai fait ma part, ooh, ma fille. Si tu as décidé de laisser ton mariage sombrer, c’est ton affaire. Ça fait je ne sais combien de fois que je te demande d’ouvrir les yeux, mais je suppose que je suis trop pauvre pour que tu m’écoutes !

Je hausse les épaules en tentant de ne pas me laisser affecté par les bêtises que raconte ma mère. Ça fait un quart d’heure que nous sommes toutes les deux au téléphone et déjà, j’ai déposé l’appareil sur la table en la mettant sur haut-parleur.

- Maman, avant que tu me sortes ton éternel refrain, saches que je n’ai pas appelé pour que tu me racontes ta vie. Je voulais simplement savoir si tu es bien allée chez le médecin ce matin.

- Ma fille, l’homme que tu as épousé n’a jamais oublié une seule fois d’envoyer le chauffeur me chercher pour mon rendez-vous mensuel chez le cardiologue. Écoute, on m’a demandé de me reposer ; ton époux m’a proposé de l’accompagner à Paris avec les enfants. Donc, je…

- Quoi !? C’est quoi cette histoire ? Vous allez à Paris ?

- Oui. Il a dit qu’il a acheté les billets. Il emmène les enfants en France pour les vacances de Noël. Il a dit qu’il veut se reposer. Et il pense que…

- Maman ! A quel moment avez vous décidez d’aller en France sans m’en parler ? Il n’en a jamais été question. Je te signale que Noël, c’est dimanche ! fais-je en me posant la main sur le front. Seigneur ! Mais qu’est-ce que vous fomentez dans mon dos ?

- Quoi, ma fille ! Tu voulais que je dise non et que je laisse Christian aller tout seul en France avec les enfants et la nounou ?

- Maman ! Mamoune et papa vont arriver à Libreville dans deux jours. Les filles arrivent des USA demain on doit tous se retrouver à Franceville pour la veillée de Noël et toi, tu m’annonces gaiement que vous allez à Paris !!!

- Demande-toi pourquoi ton époux a décidé de ne pas te suivre à Franceville, comme il l’a fait l’an dernier. Demande-toi pourquoi, il a improvisé des vacances à Paris alors que d’habitude, vous passez Noël en famille. Ma fille, ouvre les yeux ! Le chemin que tu prends n’est pas bon. Arrête d’écouter tous les conseils bêtes que cette Mamoune là te donne. Je lui ai donné un enfant cadeau. Tu étais douce, adorable, affectueuse. Regarde e que cette femme a fait de toi !

- Et c’est parti ! Je te signale que c’est grâce à l’éducation que cette femme, comme tu dis, m’a donnée, que j’ai pu rencontrer cet homme qui paie tes ordonnances médicales et t’offre les voyages à Paris, Marrakech ou Cape Town. Mais qu’est-ce que tu crois, maman ? Arrête avec ta crise de jalousie. Ce qui se passe entre Christian et moi n’a rien à voire avec Mamoune. Tu es jalouse et c’est tout.

- Oooh ! Ah Ngningone, je t’ai gardé 9 mois dans mon ventre pour m’entendre dire un jour que je suis jalouse d’une femme qui te répète tous les jours qu’une femme de riche n’a rien à faire dans la cuisine ? Mais ma fille, tu dois remercier ta belle-mère au centuple parce qu’elle t’a trouvé une femme de ménage et un cuisinier de toute confiance. Imagine ce que d’autres domestiques auraient déjà mis dans ta nourriture tellement tu es détestable avec eux !

- Je te laisse, maman ! Va à Paris. Amuse-toi bien !

- Ma fille, je ne sais pas à quel moment tu as décidé de devenir bête, mais sache que si j’ai accepté e prendre cet avion pour Paris, c’est pour protéger tes intérêts. Sais-tu seulement quelle femme célibataire pourrait avoir envie de séduire Christian à Paris ?

- Tu arrêtes avec tes bêtises, maman ! Personne ne me prendra mon époux ! D’ailleurs, je vais prendre cet avion avec vous. On verra quelle salope aura l’audace de s’approcher de mon époux.

- Tu es vraiment bête, ma fille ! Vous êtes rentrés dimanche. Ça fait deux nuits que ton époux dort dans la chambre d’amis et toi, tu me dis qu’à Paris, personne ne le regardera ? Le Bon Dieu est à ton service ? Tu lui as commandé de rendre ton époux aveugle, sourd et insensible au charme d’autres femmes ?

- Je n’en reviens pas que tu prennes plaisir à me parler comme ça, maman !

- Et moi, je n’en reviens pas que tu te laisses ainsi glisser du mauvais côté. Je préfère ne lus rien dire. J’espère que tu profiteras de la période de Noël pour réfléchir à tes agissements.

- Je e dis que je viens avec vous à Paris. Je n’ai pas l’intention de rester ici les bras croisés.

-Comment ça les bras croisés ? Tu ne disais au début de la conversation que tu vas à Franceville retrouver la famille !

Je me pince la lèvre inférieure et réponds :

- Je vais parler à papa. Il appellera Christian pour lui remettre les pendules à l’heure.

Ayant raccroché après cette pénible conversation avec ma mère, j’appuie sur la touche 2 de mon téléphone et l’appel est lancé vers le numéro personnel de mon père. Il répond très vite :

- Claver Obanda à l’appareil ! Que puis-je pour toi, jeune femme

- Bonjour papa. J’aimerais que tu discutes avec Christian. Il n’a pas l’intention de passer Noël avec nous à Franceville ; Il faut que tu lui remettes les idées en place.

- J’ai 14 filles, ma chérie. De toutes mes filles, tu as l’époux le plus prétentieux. Que veux-tu que je lui impose ? Il me répondra qu’il n’est pas à ma botte et qu’il sait se servir de son cerveau. Désolé, ma fille ; je ne peux rien pour toi, sur ce coup là. Cristian Oyembo se fout royalement e moi. Il se montre poli avec moi, uniquement parce que ses parents l’ont bien élevé. Il est orgueilleux comme seuls les myènès savent l’être.

- Papa ! Tu as de l’autorité sur tout le monde. Si tu parles, Christian t’écoutera.

- Ah bon ! Ma fille, qui t’a menti ? J’ai de l’autorité sur les marionnettes que tes sœurs ont épousées. Ton époux, c’est un autre calibre. Pour la tranquillité de mon esprit, je préfère ne pas me frotter à lui. Bon, je te laisse ! Nous serons à Libreville demain en soirée.

C’est ainsi qu’il raccroche, me laissant sans voix.

 

*** Christian Oyembo

 

- Que t’arrive-t-il, Bro’ ! Tu as décidé comme ça sur un coup de tête de prendre l’avion pour Paris ? Tu disais pourtant que tu voulais qu’Alexandre passe son premier Noël dans la famille, entouré de tout le monde, me fait Kéyan au bout du fil.

- J’ai besoin de prendre les voiles et respirer. Et surtout, j’aimerais éviter ma belle-famille. Entre China et moi, il y a de l’eau dans le gaz.

- Tu peux me parler, je t’écoute.

- Non, je n’ai pas envie de te fatiguer avec une histoire stupide.

- Chris ! Cette histoire n’est pas stupide étant donné qu’elle te prend la tête.

- Kéyan, on en parlera plus tard. Je serai dans l’avion demain soir avec les enfants. Je t’appellerai vendredi matin.

- Maman n’a rien dit quand tu lui as annoncé la nouvelle ?

- Elle m’a dit qu’elle appellera China pour discuter avec elle je lui ai demandé d’attendre que les fêtes soient passées.

- Je vois. J’espère que ça ira pour toi. Ça me fait drôle de t’entendre dire tes problèmes ; d’habitude, tu n’en parles que très peu.

Je me passe une main dans les cheveux t lui dis :

- Je suis surpris, moi aussi. Surpris de découvrir un second visage de la femme que j’aime. Je t’appelle quand nous arrivons à Paris. Passe le bonjour à Serena.

 

Je raccroche après cette conversation avec mon petit frère puis quitte la fenêtre devant laquelle je me tiens, pour repartir à mon bureau. Deux coups sont cognés à la porte. Je reconnais le style de mon père. Il entre en souriant puis me dit :

- J’ai un client qui vient de m’appeler pour me dire qu’il est prêt à injecter de l’argent dans l’entreprise de Kéyan. Je préfère te laisser suivre l’affaire, car tu sais mieux que moi, ce que veut ton frère.

- Bien sûr : Je m’en charge.

Il s’arrête, pose un document sur mon bureau et me demande :

- Comment vas-tu ? Ta mère m’a dit que tu vas à Paris.

- Oui. J’emmène les enfants à Disneyland.

Mon père me regarde longuement et me dit :

- Ce qui est compliqué avec toi, monsieur Oyembo, c’est que tes réactions sont imprévisibles. Kéyan a toujours été impulsif. Toi, avec ta réserve, tu surprends toujours quand tu prends des décisions. Ne divorce pas sans réfléchir.

Je me passe une main au menton puis lui réponds :

- Ma capacité de résistance à l’injustice est telle que jamais je ne pourrai accepter que mon épouse transforme notre foyer en champ de bataille entre mes enfants. J’ai de la chance qu’Anissa soit encore toute jeune. Imagine ce sa mère lui aurait raconté si elle était adolescente et rencontrait Alexandre pour la première fois ? China ne me parle que d’argent, d’héritage, quand il est question des enfants. Qu’est-ce qui ne va pas, papa ? Quel besoin a-t-elle de revendiquer l’héritage de ses enfants, alors que nous avons de l’argent pour nourrir une dizaine d’enfants ;

Mon père me regarde et me dit :

- Ce n’est pas l’argent, le problème. C’est son incapacité à donner de l’amour à cet enfant. Si China acceptait les liens du sang qui unissent Anissa et Alexandre, elle ne parlerait pas de protéger l’héritage de ses enfants. Tu vois ce que je veux dire ?

- Je vois surtout que je me retrouve obligé de disserter et cogiter plus que de raison. J’ai besoin de souffler.

Mon père s’assoit dans ce fauteuil positionné face à mon bureau et me fit !

- Fils, je te souhaite du courage. Tous les mariages se voient parfois fortement secouer. Puissiez-vous, China et toi, survivre à ces secousses ; prendre de la distance te permettra d’y voir plus clair. Les petits vont me manquer à Noël !

- Nous partons demain soir.

- D’accord ! Bon, je te laisse. Mon épouse m’a demandé d’être à la maison à 18h. Nous avons des invités à 19h.

Je le regarde qui se lève et se dirige vers la porte. Je le retiens en lui disant :

- Papa, comment as-tu tenu toutes ces années avec maman ? Il y a-t-il eu des jours où tu as eu envie de tout abandonner et de partir,

Il se retourne, me regarde longuement et me répond :

- Je suis marié à ma meilleure amie, Christian. Même si j’étais parti, je serai revenu.

- Ok. Mais tu n’as pas répondu à ma question, lui fais-je en souriant.

Il sourit en retour et me dit :

- Je n’ai jamais eu envie de partir. Par contre, il y a des soirs où je me mettais des boules Quilles dans les oreilles pour ne pas entendre ta mère faire son cinéma.

Il part dans un grand éclat de rire de me dit :

- Le mariage c’est compliqué parfois. Les premières années sont les plus douces. Ensuite, si l’amour s’étiole, il faut trouver une autre donnée à partager avec le conjoint. Le départ de tout dans la vie de couple, c’est la complicité et la confiance. Je pouvais me disputer avec ta mère à m’en tirer les cheveux, mais en retour, jamais je n’ai craint de fermer les yeux en dormant à ses côtés !

- Si je savais que mon père était un poète, je l’aurai plus souvent consulté pour mes histoires de cœur ! lui fais-je.

- Oh ! Tu ne l’aurais jamais fait. Tu as toujours détesté que l’on se mêle de tes histoires de cœur ! me répond t-il. Tu trouveras ne solution à la crise que China et toi traversez.

- Je l’espère.

Mon père s’en va aller. Je reste un moment face à l’écran de mon ordinateur. Mon téléphone sonne alors. Au bout du fils, c’est Alister Ngoma, l’époux d’une des sœurs de China. Il me lance :

- Frère, c’est comment là-bas ? Il parait que tu ne seras pas avec nous à Franceville ?

- Non, en effet. Comment vas-tu ?

A vrai dire, je n’en ai que faire de savoir comment vont les membres de ma belle-famille. La conversation les époux e mes belles-sœurs est très sommaire et tourne indéniablement autour des résultats des matchs du Barça, de Borussia Dortmund ou du Manchester United.

Il me balance alors :

- A vrai dire, Christian, le pater est furieux contre toi. Il dit que n’est qu’un petit con prétentieux qui ne mérite pas sa fille. °Pardon, fais comme si je n’avais rien dit. Ce n’est pas le moment pour moi d’avoir des soucis avec le grand Claver Obanda.

Je décide de jouer l’imbécile en faisant comme si je ne croyais pas un mot de ce qu’il vient de dire.

- Jamais beau-papa ne dirait ce genre de chose, Alister. Tu viens de tout inventer.

Là, il éclate de rire et me répond :

- Christian Oyembo ! Si tu n’as pas encore compris que le beau-père n’aime pas ta tronche ! Tu oublies que China a bravé son autorité pour t’épouser ?

- C’est de l’histoire ancienne, tout ça. Je te souhaite de belles vacances et bon retour au pays.

- Oh, nous sommes à Paris. Nous serons à Libreville demain soir. On s’appelle et on se fait un match de basket, si tu es libre.

- On s’appelle. Pour le match de basket, on remet ça à plus tard. Joyeux Noël d’avance.

Il raccroche. Je souffle un grand coup, heureux de partir loin, de respirer.

 

Il est 19h quand j’arrive à la maison. Le gardien m’informa que China est sortie il y a 10 minutes à peine. Je gare la voiture et m’étonne de voir que Marguerite, ma femme de ménage et cuisinière, est encore là. En effet, quand j’arrive à la cuisine, je la trouve en train de réchauffer les marmites.

- Bonsoir Marguerite. Que fais-tu là ?

Elle s’essuie les mains dans un torchon et me dit :

- Monsieur, il fallait que je vous parle.

Elle m’entraîne dans un coin comme si ce qu’elle avait à dévoiler est capital. Là, elle me dit :

- J’ai entendu madame parler au téléphone avec sa mère, madame Obanda. Elle va prendre la petite Anissa demain matin et partir avec elle à Franceville pour vous empêcher de voyager pour la France.

Je regarde cette dame de 40 ans, qui m’a été recommandée il y a quelques années par ma mère. C’est la première fois qu’elle me fait une indiscrétion pareille ; je lui dis alors :

- A quelle heure était-elle au téléphone avec sa mère ?

- A 17h, là. D’abord, elle a dit qu’elle veut vous suivre à Paris. Mais comme il n’y a plus de place dans les avions de jeudi, vendredi, samedi, elle a changé d’avis et sa mère lui a suggéré de prendre la petite Anissa et de l’emmener à Franceville avec le vol de demain matin, pour vous obliger à la suivre.

- Où sont les enfants ?

- Ils sont là-haut avec Perle.

- Merci pour l’information, Marguerite. Vous pouvez rentrer. À demain !

- À demain, monsieur.

Elle s’en va. J’avance dans le salon puis vais retrouver les enfants dans la salle de jeux. Ils sont là en train de s’amuser avec des lego. Perle se lève du fauteuil où elle était assise et me salue poliment avant de me demander si elle doit nous laisser seuls. Là, je lui réponds :

- Prépare les affaires de nuit des enfants. Vous irez dormir chez ma mère.

Entendant cela, les enfants se lèvent en criant : « Chouette ! »

Je ne vois pas comment China ira récupérer Anissa chez mes parents, le matin à avant 8h.

 

Il est 21h quand je reviens à la maison après avoir dîné avec mes parents ainsi que les enfants. Ce n’est qu’au moment où je descends de voiture, que j’avise les 12 appels en absence de China. Quand j’entre par la porte de la cuisine, je la retrouve là, assise à la table du petit-déjeuner, son téléphone en main. Elle me dit alors :

- Tu as failli me rendre folle, doudou ! Je n’ai pas arrêté de t’appeler. J’ai cherché Anissa dans toute la maison Où est-elle ?

Sans prendre la peine de lui répondre, je pars de la cuisine, simplement. Si j’avais su qu’un jour il me faudrait craindre que mon épouse enlève ma fille, j’en aurais ri.

Madame me suit dans la chambre d’amis et commence à faire son cinéma, me racontant comment elle a failli devenir folle quand elle a trouvé la maison vide. Je préfère me boucher les oreilles et aller prendre une douche. Là, elle me suit, en vient même à se déshabiller pour me rejoindre dans la cabine de douche. Je la laisse faire son cinéma. Je n’ai pas envie de faire l’amour avec elle cette nuit. Non, vraiment pas ! Alors, je lui prends les deux mains, les plaque en hauteur contre une paroi de la cabine et lui dis :

- Je n’ai pas envie de faire l’amour avec une femme qui ne me comprend pas. Sors de là et tout de suite.

- Christian, se met-elle à sangloter faussement. Pourquoi me fais-tu ce genre de chose. Je suis ton épouse et tu t’en vas à Paris sans moi !

- Je t’ai demandé de sortir, China ! Tu m’épuises avec tes conneries.

- Christian, chéri, tu ne peux pas me laisser ici. Que vont penser es autres ?

- Ils sauront que la femme que j’ai épousée joue la comédie depuis le début. Quand on aime réellement quelqu’un, on ne parle pas constamment d’argent et d’héritage. Tout ce à quoi tu es bonne en ce moment, c’est semer la division entre mes enfants. Tu ne mérites même pas que je perde mon temps à te parler ! SORS DE LA !

Elle continue de faire couler des larmes de crocodile, sort de la cabine et me dire :

- Je t’aime, Christian ! Tu ne peux pas m’abandonner. C’est Noël après tout ! Anissa n’a jamais passé Noël sans moi.

Ma douche terminée, je sors de là en m’essuyant. China est toujours là à se lamenter, s’essuyant des larmes auxquelles je crois à peine. Elle me suit dans la chambre, vient s’accrocher à moi, me caresse l’abdomen en me disant :

- Je suis désolée pour tout, Christian. Ne me laisse pas ici. Ne m’abandonne pas toute seule à Libreville. Doudou, ne me fais pas ça !

Je lâche ma serviette, prends ses deux poignets et la repousse en lui disant :

- Bonne nuit China ! Sors de cette chambre.

Là, elle jette le corps à terre et se met à pleurer comme si la fin du monde était là. Je la laisse faire, vais me chercher un pyjama, reviens vers elle, la lève de terre et la conduis hors de la chambre. Simplement ! Je referme la porte à clé et vais me mettre sous les draps pour dormir tranquillement.

 

Il est 19h le lendemain, quand mon grand frère Bruce vient me chercher pour m’accompagner à l’aéroport. Je sors les bagages que la femme de ménage a préparés. Nous partons pour l’aéroport où doivent me rejoindre mon père, avec les enfants et la nounou, ainsi que le chauffeur qui emmène ma belle-mère.

Chia a pris ce vol pour Franceville, ce matin, après avoir fait un tintamarre de tous les diables, en tapant pendant toute la nuit, contre la porte de la chambre où je dormais. Je ne me suis pas levé pour l’empêcher de crier. J’ai simplement mis la musique à fond dans la chambre pour couvrir ses jérémiades.

Lorsque je suis parti pour le bureau, à 6h 30 ce matin, mon épouse s’est accroché à la voiture pour ne pas me laisser filer. Deux heures plus tard, elle m’a envoyé un long message vocal pour me dire qu’elle m’aime et que j’ai raison en disant que l’on doit prendre le temps de se « ressourcer » pendant cette période de Noël, pour revenir à Libreville plus amoureux encore.

Vraiment n’importe quoi !

 

Il est 22h55 quand nous en venons à boucler nos ceintures. Envoie un sms à ma sœur Gladys, qui nous attend à l’arrivée à Paris. J’en envoie un autre à Bruce, Kéyan et maman, avant d’arrêter mon téléphone.

       

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