Chapitre 14
Write by Boboobg
...Gloire Mbolo...
A le voir rire de la sorte,tout le monde croirait qu'il va bien mais a moi, il ne peut pas jouer a ça. Je vois bien dans ses yeux qu'il souffre,et ce qui me fait le plus mal, c'est que je ne puisse pas l'aider a allé mieux.
Je lui ai parlé de l'argent qu'elle comptait rendre,de la culpabilité qu'elle ressentait et surtout du fait qu'elle ai voulue tout abondonné pour lui mais mon frère refuse de lui redonner une chance.
Il a toujours été ainsi, très calme, gentil et compréhensif mais dès qu'il perd confiance, c'est fini. Autant il est bon en temps normal, autant dire le est méchant et insensible quand on le blesse. Mais je suis sûr et certain que Mirna est la femme de sa vie. Il s'aime d'une manière spéciale tout les deux.
Je sais que je suis très mal placé pour parler d'amour n'ayant moi même jamais vraiment connu ce sentiments, mais a voir comment mon frère parlait d'elle et comment elle parlait de lui,même un aveugle aurait su voir que ces deux là était deux faces d'une même pièce.
Maman(au téléphone) : Freddy tes enfants me cachent des choses j'en suis certaine. Je t'avais dit que j'avais besoin de mon petit dernier,mon bébé ,lui il dit tout a maman pas ces vieux monsieur qui croient que tout se règle par soit même !
Grace (rire) : tu réfléchis trop maman,qu'est ce que tu veux qu'on te cache? Regarde nous,nous sommes en bonnes santé, toujours aussi beau qu'a notre naissance,j'ai ouvert mon entreprise personnel d'import export,ta fille se fait doté dans pas moins d'une semaine et (me montrant du doigt en riant) et ton fils vient de réaliser une vente exceptionnelle sur sa dernière exposition. Qu'est ce que tu veux de plus?
Maman: et bien Grâce Alfred Mbolo,tu ris trop pour être heureux. Je ne suis pas née de la dernière pluie je vous préviens. Quoi qu'il se passe dans vos vies ,je peux le pressentir et vous devriez...
Salomé : maman s'il te plait ,c'est censé être un dinner de famille pas de remontrances. Grace et Gloire n'arrêtent pas de te dire qu'il n'y a rien alors laisse les tranquilles et occupe toi plus tôt de moi!
Moi(rire) : tu n'as donc pas honte ? Bientôt marié et c'est toi qui quémande encore le sein ?
Maman (me tapotant a l'aide du torchon posé sur la table) : laisse ma fille tranquille, elle sucera mon sein aussi longtemps qu'elle le voudra ! Elle au moins ne cache rien a sa mère !
Salomé : et surtout que je suis ta seule et unique fille !
Moi: je suis toujours d'avis que tu es trop jeune pour ce mariage !
Salomé (tournant des yeux) : ne plombe pas l'ambiance Gloire!
Moi(regardant Maman et son fils a tour de rôle) : suis je donc le seule à trouver que c'est absurde de gâcher sa jeunesse dans un mariage a cet âge ? Elle a 23 ans bon sang! Elle devrait songer a s'amuser,vivre sa jeunesse et non a s'unir a un homme qui ne mérite sans doute pas le quart de ce qu'elle est !
Salomé (tapant sur la table en se levant) : si tu veux toujours être invité ce vendredi et ce samedi, j'espère pour toi que d'ici là tu aura changer de manières d'utiliser tes neurones( quittant la table) tu me saoule !
Maman: tu arrêtes de faire chier ta soeur avec cette histoire. Tu es jaloux et protecteur ? Oui on l'a compris mais tu veux la protéger contre quoi au juste? Sur le faite qu'elle grandisse et qu'elle prenne ses propres décisions ?
Moi: maman!
Maman: non Gloire! Elle va se marié dans moins d'une semaine donc tu vas arrêter de la stresser avec tes réflexions ! J'ai épouser ton père,je n'étais même pas adulte et je vous ai eu toi et Gloire à même pas vingt ans donc tu m'excusera de ne pas m'être amuser et de ne pas avoir profiter de ma jeunesse !
Elle quitte elle aussi la table et va sans doute s'occuper de sa princesse qui doit être en train de pleurer dans un coin.
Moi: ça me sidére que toi et papa ne disiez rien!
Grace : comme l'a dit maman,Salomé est majeure et vaccinée donc a le droit de faire ses propres choix. Papa lui a juste demandé de ne pas revenir en pleurant. Je veux dire son père lui laisse aller vivre sa vie et toi tu veux l'en empêcher a juste quelques jours ?
Moi: elle n'a jamais eu de petit ami, jamais ! Puis d'un seul coup,madame emmène un gars qui n'a même pas de vrai famille et nous annonce comme ça qu'ils vont se marier. Je n'ai pas confiance en ce gars c'est tout !
Grace: as tu déjà toi emmené une fille ici? Ou dis aux parents que tu avais une petite amie?
Moi:
Grace (souriant ) : voilà ! Donc toi aussi on peut dire que tu n'as jamais eu de petites amis. Laisse la vivre sa vie ,d'ailleurs moi je le sens bien ce mec.
Moi: si tu le dis. Tu as des nouvelles de Mirna ?
Grace(buvant son verre) : on m'a rapporté qu'elle était venu chercher ses affaires au boulot !
Moi: et c'est tout?vous ne vous etes pas vu pour au moins rester sur de bonnes bases ?
Grace( l'air de rien) : pas besoin, j'avais deja pris mes disposition pour que plus jamais on ne la laisse entré a mon bureau ou chez moi.
Moi: les gens pensent toujours que je suis le plus dur de nous deux mais c'est sans savoir que la rivière la plus calme cache souvent des crocodiles.
Grace: je lui ai donné un autre boulot pour ne pas avoir a m'expliquer devant Dieu pour avoir empêcher a une enfant d'être nourris par sa mère. C'est seulement a cause de Moon et de ma paix intérieure que j'ai fait ça, cette fille est de loin ma plus grande déception.
Moi: je ne dirai plus rien !
Grâce : tant mieux car tu es la personne la plus mal placé pour parler des histoires de couples ou de séparation !
Maman: quelle séparation ?
Grace: la séparation entre toi et ton mari. Depuis quand monsieur Mbolo voyage sans sa femme ? Je me souviens que même quand on était petit ,il t'emmenait et nous restions avec mamie (Alda mère de maman) ou mémé (clarisse mère de papa).
Maman(rire): là j'étais encore jeune et toute belle,il avait peur qu'on ne me vole alors que maintenant, il sait très bien que je suis une chasse gardé. J'ai meme supris un ride l'autre jour sous mon menton !Qui va encore vouloir de moi?
Gloire: moi maman,moi!
Maman: n'importe quoi,pense d'abord a arrêter de courir derrière les fesses de tout Brazza et après je pourrai peut être te considéré comme un prétendant !
Grace(eclatant de rire): mais comment tu la bouclé ?il n'y a que moi qui peut occuper cette place n'es pas la mère ?
Maman: ho toi,si tu en aimais pas une autre peut être mais bon !
Grace et moi nous nous sommes regardé sans rien dire .
Maman(le fixant) : elle t'a vraiment fait mal hein ?
Grace (se levant) : maman je t'ai déjà interdite de lire en moi de la sorte !
Maman: si je ne voyais pas a quel point tu es en détresse ,je ne le ferai pas. Ce sont tes yeux qui traduisent tellement de tristesse que je n'arrive pas a dormir la nuit. Si tu as tellement mal,pardonne et avance !
Grace: j'ai pardonné maman!
Maman: donc c'est son absence qui te fait autant souffrir? Mais va la rejoindre et essayez ensemble de recoller les morceaux.
Grace(se levant) : je ne veux pas avoir cette discussion avec qui que ce soit. Si j'ai pu oublié ton sein alors je peux oublier qui ou n'importe quoi d'autres !
Maman(triste): la vie n'est pas ainsi faite mon bébé !
Grace(l'embrassant sur le front) : bonne nuit maman,dis a Salomé que je l'appellerai.
Quand petits on a commencé a voir et ressentir certaine chose,maman nous a expliqué que c'était normal . Qu'il s'agissait de dons de sa famille qui nous venais de nos ancêtres ,eux l'ayant reçu de Zambi. Elle nous a expliqué que si nous comptions les conservés, nous n'avions qu'a laissé les choses se faire toutes seules et si nous ne voulions pas nous n'avions qu'à les ignorés et ils disparaitraient d'eux même . C'est la deuxième option que j'ai choisi contrairement à Grâce et selon moi je trouve que c'est l'un des meilleurs choix de ma vie.
Tellement de fois où j'ai vu mon frère pleurer car il venait de cogner une personne qui souffrait trop et qu'il ne pouvais s'empêcher de ressentir de l'empathie pour elle.
Maman: pourquoi tu l'as laissé faire?
Moi: moi?
Maman: je ne te blâme pas mais il y était presque, il allait avoir sa famille a lui qu'il cherche tant ! Ton frère est quelqu'un de tellement sensible et c'est à cause de cette sensibilité qu'il est aussi dur avec lui même. Tu aurais dû arranger les choses !
Moi: il a pris sa décision tout seul,je n'ai rien pu y faire. ( changeant de sujet) et papa?
Maman: il est parti cherché mon bébé au pensionnat. Tu te rends compte? Deux ans déjà que je n'ai vu mon adorable enfant !
Moi(rire):Chris n'ai adorable qu'avec tes yeux de mère maman! (L'embrassant) je vais prendre congé moi aussi !
Maman(regard sévère) : va d'abord t'excuser auprès de ta soeur .
Moi: mais je n'ai
Maman: ne cherche pas à discuter Mbolo!
C'est a contre coeur que j'ai monté les escaliers pour me rendre devant la chambre de Sasa. La porte était entrouverte,je n'ai fait qu'entré. Elle était en train de sourire à son téléphone quand elle a remarqué ma présence et levé ses yeux qui brillent vers moi.
Moi: c'est lui?
Salomé : oui,il veut qu'on passe la nuit ensemble mais maman dit que je ne sors pas d'ici jusqu'au jour j'y !
Moi: tu l'aimes vraiment hein?
Salomé ( me fixant) : je sais que tu as peur de me voir souffrir mais je veux faire ça pour moi. Je n'ai jamais éprouvé ce que je ressens là avec une autre personne que lui. Et il me le rend bien,quand je m'imagine dans cinquante ans ,je vois ma tête sur son épaule a lui .
Moi(souriant) : donc tu veux quitter ton grand frère chéri pour cet inconnu qui n'est même pas aussi beau que lui?
Salomé (s'engouffrant dans mes bras) : je t'aime Gloire. Toi, Grace Chris et surtout papa êtes les hommes qui ne me quitteront jamais mais hélas je ne peux pas avoir des enfants avec vous , je veux fondé ma famille comme toi aussi tu le fera un jour, le jour ou tu arrêtera de te conduire en lycéen !
Moi(la serrant) : tu vas me manqué petite soeur !
Salomé (rire): je ne meurs pas Mbolo,je me mari juste. Normalement c'est le jour du mariage qu'on dit au-revoir !
Moi: tu crois vraiment que quand tes grandes mères seront là, qu'elles te laisseront respirer pour discuter avec nous autres là pauvres mortelles ?
Salomé : attend que je dise ça a Alda !
Moi: pardon je ne veux pas de bruits tu sais bien que je ne suis pas son préféré ! D'ailleurs elles seront là quand?
Salomé : le mercredi, je n'ai pas vraiment hâte hein. Elles vont me saigner c'est sur!
Moi(rire): reste la petite soeur de tes frères,tu ne veux pas. Voilà, faut devenir une femme !
Après avoir passé de longues heures avec l'une des femmes de ma vie,j'ai pris ma voiture en direction de chez moi. J'ai pris une douche et c'est tout nu comme a mon habitude que je me suis mis devant ce tableau que je n'arrive pas à finir. Depuis que je l'ai vu,je veux faire d'elle une oeuvre. J'ai bien trouvé son nom, des tas de photos d'elle sur le net mais pour mettre une personne en peinture, j'ai besoin de saisir son âme mais elle je n'arrive pas a le voir sur ses photos. Elle ne souri pas,ses yeux ne le font pas. J'essaie de repenser à ses cheveux ,son parfums, sa peau satiné pour enfin donnée un vrai visage a ce tas de peintures et encore une fois, mon papier se retrouve dans la poubelle. Encore une nuit ou je vais rêvé de cette femme enfant.
...Mirna Benicia Elongo...
Maman m'a expliqué que j'ai été trouver aux environs de quatres heures par les jeunes du quartier. Elle n'a pas arrêté de pleurer depuis et même là elle ne s'arrête pas pendant que les infirmières se chargent de moi.
De la lumière qui pénètre dans la pièce, je comprends qu'il doit faire jour depuis un moment déjà. J'ai dû passer des heures dans les pommes. Le medecins qui m'a osculté a mon réveil, m'a expliqué que j'avais un trauma crânien en plus de ma main gauche plâtré ,que j'avais de suite été prise en charge contre les IST .
Oui vous m'avez bien compris, au lieu de se contenter de l'argent qu'ils ont pris ou des coups qu'ils m'ont portés;ces hommes ou dois je dire ces êtres inhumains m'ont aussi pris ma dignité de femme en me violant pendant que j'avais perdu connaissance .
Je me sens tellement sale, tellement en colère, je me sens tellement dégueulasse . Cloter m'a tout enlevé. Il m'a pris l'homme de ma vie,ma force et même jusqu'à mon estime de moi même. Il m'a transformé en victime, en une loque.
Si seulement je pouvais repartir en arrière et arrêter tout cela avant même le début. Si seulement !
Je ne sais même pas ce qui me fait le plus mal entre mon corps ou mon esprit.
Je suis resté a l'hôpital pendant une semaine, une semaine pendant laquelle j'ai réfléchi a mon existence,a la vie que j'ai mené jusque là et a mes choix.
J'en suis venu a la conclusion selon laquelle, malgré tout ce que j'ai pu faire de mal dans la vie,je ne méritais pas que l'on me fasse ça. Moi aussi j'ai droit a ce bonheur que les autres touchent du doigts mais que moi je ne vois souvent et toujours que de loin.
Je ne mentirai pas que des pensés suicidaires me traversent l'esprit une ou deux fois par jours mais je penses a ma fille et je me dis qu'elle a besoin de moi. Le simple fait de savoir qu'au moins une personne sur cette terre veuille toujours de moi malgré tout,me permet de lutter contre mes démons.
Deux semaines sont passés depuis mon agression,accompagné de maman,je me suis rendu dans le siège de total pour prendre mes affaires. Mon visage est encore un peu gonflé par endroit ,j'avais donc peur que le vigile ne me reconnaisse pas mais a voir son sourire crispé, je suis sur qu'il sait qui je suis.
Moi: bonjour mamadou j'ai besoin de monter pendant dix minutes pour prendre mes affaires.
Lui: ce n'est pas nécessaire, ça fait déjà trois semaines que vos affaires ont emmené ici.
Moi: trois semaines ?
Lui: oui,on m'a juste dit de vous les rendre et de ne pas vous laissez monté.
Maman et moi échangeons un regard qui en dit long.
Moi: s'il te plait Mamadou ,tu me connais ça fait déjà cinq mois que je travailles ici. J'ai juste besoin de discuter avec le patron.
Lui: désolé madame,c'est le patron lui même qui a laissé ces consignes. Si je vous laisse entré,je perds mon boulot. J'ai une femme des enfants a nourir (me tendant mon carton) pardon madame de partir,vous allez attirée l'attention des passants.
Moi(reniflant) : mais je veux juste lui dire!
Maman qui a récupéré mon carton ,me tire à l'extérieur de la grille. Je n'empêche même plus mes larmes de couler. Si un être humain pouvait s'assécher, cela serai mon cas depuis que toute cette histoire m'a pété a la gueule. J'espérais tellement de cette visite au fond de moi. Qu'il m'écoute, qu'il me pardonne et qu'il m'aide a me reconstruire car je suis détruite.
Maman arrête un taxi et me force a entré dedans.
Maman(les larmes aux yeux) : ne pleure pas Béni, tu as assez pleurer comme ça. On va s'en sortir, ce n'est pas comme ci tu n'avais plus de travail.
Moi: tu ne comprends pas maman,j'ai besoin de lui ,je ne peux pas affronter la vie toute seule. J'ai besoin qu'il m'accompagne dans ma guérison. Qu'il soit là pour nous !
Maman : tu n'as pas besoin de lui. Tu m'as moi,tu as Hope et tu as Vane et les garçons. Ce qu'ils t'ont fait, Dieu leur fera payé(me tirant contre elle) Dieu ne laisse jamais ses enfants souffrirent trop longtemps !
Moi(la repoussant):il était où Dieu hein il était où quand je me donnais a cet homme pour vous nourrir ? Il était où quand la cupidité m'animait ? SNIF il était ou ce Dieu quand l'homme de ma vie me chassait de chez lui? Et surtout, il était où ton Dieu quand je me fesais tabassé puis violé juste a deux pas de chez moi? Dis moi maman il était ou ton Dieu?
Mon regard croise celui du chauffeur dans le rétroviseur,il est rempli de pitié .
Moi(criant) : ne me regardez pas comme ça compris ? Je n'ai pas besoin de votre pitié ?
Maman: calme toi Béni, tu es déjà mal en point !
Moi(posant la tête sur la vitre de la voiture en mouvement en me parlant à moi même) : il n'étais nulle part ou en tout cas partout sauf avec moi.
Ce soir là, j'ai demandé a être seule. J'ai pleuré toute la nuit et le lendemain matin et encore le surlendemain mâtin.
Ce matin là, quand je me suis levée,j'ai pris un ciseaux, me suis placé devant le miroir de ma chambre puis tout doucement j'ai commencé par couper les pointes. Après de petites hésitations, jai commencé a prendre de grande touffe de cheveux que je coupais. C'est ma peine,ma saleté que j'envoie ainsi loin de moi. Je vais reprendre ma vie en main. Je vais m'occuper de nous comme l'ai toujours fait.