Chapitre 14

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 14 : Fuir semble insuffisant


( J'aime avant de lire )


** Ogbonna **


Avec Chisom et Agudo, on a décidé de planter déjà le décor. Autrement, on a décidé de se rendre chez l'Igwe pour parler de la possibilité de marier son fils à notre fille et je suis sûr qu'il ne s'y opposera pas. J'ai envoyé un de mes hommes de confiance à Omukoro pour annoncer notre arrivée et il est revenu dire que l'Igwe n'y est pas, il est à Mainland. Nous sommes en route, il nous attend vu que son messager l'a averti.


Ça fait quelques heures déjà que nous sommes sur la voie et on arrive enfin à la frontière Ikoyi/Mainland.

Après un arrêt pour contrôle, nous avons pris la route pour la demeure de l'Igwe.

Je suis venu uniquement avec Chisom et nous ne sommes pas venu pour longtemps, on discute juste de ça puis on rentrer chez nous avec sa décision.

Nous sommes arrivés, on nous installe en attendant qu'il nous honore de sa présence.

Pendant ce temps, on admire la beauté des murs ornés de leurs photos de famille. Je reconnais ses deux fils et sa fille sur les photos. Intérieurement, je prie fort pour que ce pourquoi nous sommes là marchd parce que je ne sais pas comment on fera pour tenir le temps que je reprenne mon prestige dans la confrérie.


Chisom : Il est long là.


Moi : Prends ton mal en patience et croise les doigts au lieu de bouder.


Elle s'attend à quoi, nous sommes venu voir une personnalité très importante qui est l'Igwe du village d'Omukoro donc c'est bien normal qu'il nous fasse un peu attendre surtout que …


Igwe ( ou chef Ike ) : Ah, mon vieil ami !


Ah, le voilà enfin !


Moi ( me levant ) : Igwe !


On se salue avec nos cannes puis c'est au tour de Chisom de le saluer en faisant la révérence.


Igwe : Voyons, prenez place. Vous n'êtes pas comme ces quelconques personnes qui désirent me voir, on se connait ( souriant ).


Moi : Merci Igwe ! Vous vous rappelez de ma femme ?


Igwe : Évidemment ! Chisom c'est cela n'est-ce pas ( je fais oui de la tête ) ? Comment oublier ? Du vivant de Ige , ma femme, elles étaient très amies.


Ige était l'une de ses deux femmes. 

Avec elle, il a eu un garçon et avec Precious, l'autre femme, il a eu un autre garçon ( né le même jour que celui se Ige ) et par la suite une fille ( la toute dernière ).


Chisom ( Souriant ) : C'est peu de le dire Igwe. On espère que vous vous portez bien, ainsi que vos fils et votre fille ?


Igwe : Très bien ! Et vous alors ? J'ai appris le décès de ton frère Ogbonna.


Moi ( faussement triste ) : C'est exact ! Malheureusement il est mort dans cet accident avec toute sa famille.


Igwe : C'est très triste tout ceci.


Moi ( tête baissée ) : Tellement !


Igwe : Je vois que tu es très affecté, je m'excuse d'avoir abordé le sujet. Dites-moi donc, que voulez-vous qu'on vous apporte à boire ?


On a répondu à sa question et les boissons nous étaient servies quelques petites minutes plus tard. Nous les consommons lentement en écoutant l'Igwe nous rappeler le bon vieux temps.

J'ai connu l'Igwe en tant que chef Ike avant que son père fasse la succession il y'a des années déjà. C'est un homme simple, malgré qu'il soit devenu Igwe, il ne méprise personne et parle avec tout le monde.


Igwe : Alors, j'ai appris par un de mes messagers que le grand Ogbonna Okafor était à ma recherche car ayant une bonne nouvelle.


Moi : Tout à fait ! 


Igwe : Dis-moi donx mon ami, j'ai le temps pour toi.


Moi : Il y'a quelques jours je pensais à votre famille et je me suis souvenu d'une discussion entre nos femmes, Ige, Precious et Chisom, qui planifiaient de garder nos deux familles unies en mariant vos fils et vos filles.


Igwe : Je ne peux oublier ceci mon cher ami. C'est alors cela la raison de votre venue? 


Chisom : Oui Igwe ! Le temps est passé mais nous pensions toujours à ça. J'attendais juste de mieux préparer mes filles.


Igwe : Oh ! Mais c'est une bonne chose que j'entends là. Un de me fils, Aike, est déjà marié malheureusement ce qui élimine une de vos filles.


Moi : Une de mes filles est fiancée aussi Igwe, la plus grande. Donc Agudo reste disposée.


Igwe : Il ne reste alors que mon Autre fils, Wale mais vous savez les enfants d'aujourd'hui veulent désormais choisir leur épouse et époux donc ce sera un peu difficile.


Chisom : Bien sûr et c'est à nous parent de mieux recadrer les choses. Il est fils d'Igwe et peut-être va-t-il un jour être appelé à vous remplacer et s'il choisit une femme qui n'est pas digne d'être à ses côtés, que se passera-t-il ? Le royaume d'Omukoro payera de son entêtement.


Moi : Oui Igwe ! Or, si nous expliquons à nos enfants l'importance d'un tel mariage ,arrangé soit-il, on évitera bien des choses. Surtout pour votre famille, c'est important qu'il choisisse une bonne épouse. Son frère a-t-il choisit sa femme ?


Igwe : Non et ils s'aiment d'ailleurs.


Moi : Alors il peut se passer la même chose.


Igwe : Vous avez raison, surtout que c'est vers lui que se penche mon désir de succession.


Moi : Raison de plus ! On se connait, ma fille est très bien élevée et comme a dit sa mère elle a été apprêtée pour cela. Je pense que cela fera l'affaire et ainsi nos deux familles seront encore plus soudées.


Igwe : Vois-tu, ça ne me dérange nullement d'épouser votre fille et je pense que nos femmes pensaient bien alors j'en parlerai à mon fils aujourd'hui car je sois aller le voir. Je pense que vous avez raison, ce sera une bonne chose. Vous êtes une famille respectable et aux bonnes moeurs à ce que j'ai toujours vu par conséquent marier nos enfants semblent une meilleure idée. Mais je pensais qu'elle était proposée pour le fils du général Ebubo.


Moi : Oui, c'était le cas mais vous le savez mieux que moi : seule les volontés de nos dieux s'accomplissent. Ils n'étaient pas fait l'un pour l'autre et la voilà qui est dirigée vers votre famille.


Igwe : Un signe alors ? ( Se levant ) Soyez sans crainte et considérez déjà votre fille comme épouse de mon fils Wale. Malheureusement, je ne suis pas venu pour plusieurs jours. Je repars dès aujourd'hui mais avant, je vais voir mon fils qui est ici pour prendre du bon temps avec ses amis comme il aime le dire.


Moi ( me levant ) : Ne vous inquiétez donc pas pour nous. Maintenant que nous avons le cœur soulagé, nous pouvons rentrer en paix. 


Igwe : J'enverrai des messagers pour la suite et je vous inviterai dans mon humble demeure. Chisom, je suis sur que Precious sera ravie de te revoir tout comme elle sera ravie pour cette nouvelle.


Chisom : Bien le bonjour à votre dame. Nous attendrons de vos nouvelles.


Nous nous sommes dit aurevoir mais avant de rentrer, Chisom a décidé qu'on passe par Ikeja. Elle veut acheter ses pagnes et comme c'est moins coûteux, elle profite.


Chisom : Tu as entendu, il veut que Wale le remplace. 


Moi : Très bien entendu.


Chisom : Tu vois qu'on peut trouver des solutions. Si nous avions pensé à cela depuis, nous n'aurions pas perdu du temps avec la famille Ebubo.


Moi : Je suis d'accord.


Chisom : Chauffeur, Arrête toi au supermarché je t'en prie.


Arrivés au supermarché, le chauffeur s'est arrêté et elle est descendu pour aller faire ses courses me demandant de m'accompagner. J'ai eu beau bouder, elle a réussi à me faire descendre de ce véhicule.

On passe de box en box parce que madame jure qu'elle veut tout acheter.


Moi : Tu te Calme là, tu ne vas pas finir tout ton argent si ?


Chisom : On vient de trouver solution à notre problème, pourquoi s'inquiéter encore ? Laisse moi dépenser.


Ah les femmes avec l'argent !

Je la suis simplement derrière et on passe devant un box de bijoux. J'ai frissonné ressentant une chose que je ne saurai expliqué puis j'ai cru entendre '' Favor ''. On avait déjà dépassé mais je suis revenu voir et c'était bien un espoir vain, il n'y a pas de Favor par ici. C'est simplement une jeune fille qui chante et dans sa chanson il y'a ce mot ( Favor = Faveur ). Je pensais vraiment ressentir ce frisson parce qu'elle était là mais bon, pourquoi je m'entête ? En plus, comme a dit Chisom, on vient de trouver la solution donc je dois passer à autre chose.

Je vais retrouver ma femme, elle finit de faire son shopping et on rentre chez nous. Je sais qu'Agudo nous attend, impatiente.


** Favor **


Je suis au supermarché avec les filles, pour les petites courses de la maison. On a fait presque tous les box, ces filles ont la fièvre acheteuse je vous jure. Saphir a dit qu'elle va me montrer l'endroit où elle travaille, elle s'est arrêté regarder une chaînette devant un bix de bijoux. J'entre et regarde à l'intérieur mais très vite, je ressens comme de la peur en moi. Intérieurement, je prie << Seigneur, pourquoi ce sentiment ? Ôte le de mon esprit. Je suis ici pour en sécurité, j'ai fuis pour chercher un brin de sécurité donc si je ne suis pas en réellement en sécurité sans ce lieu fais quelque chose afin que j'evite le danger qui me guette >>. C'est maman qui m'a toujours dit de prier ainsi si je ressens de la peur.

Dès que j'ai fini de prier, j'ai immédiatement entendu Saphir m'appeler.


Saphir : Favor !


Moi : Oui ( allant la trouver ) ?


Saphir : On s'en va, c'est bon. Diamond nous attend où je travaille.


On sort du box et on va la retrouver.

Ma prière a été efficace, j'avais peut-être peut mais maintenant c'est passé.

Saphir m'a montré l'endroit où elle travaille puis nous sommes rentrées à la maison.


Diamond ( allongée ) : Sinon, ça avance ta recherche de travail ?


Moi ( venant m'allonger ) : J'ai l'impression de le faire dans le vide. Uche m'accompagne partout mais je ne trouve rien, c'est difficile.


Oui, je l'avoue , c'est difficile d'avoir du travail ici. J'ai cherché mais rien et c'est tous les jours pareil.

Ça ne donne rien et j'ai juste l'impression de cultiver sur du sol bien sur.


Saphir : Perso, j'ai parlé de toi à mon chef mais il dit que pour le moment il ne peut embaucher.


Diamond : Pareil pour moi. Tu sais, c'est très compliqué ici comme on t'a dit. Tu peux faire des mois et des mois ainsi, sans travailler.


Moi : Surtout que je n'ai aucune formation. Mais même vendre quelque part je peux faire.


Saphir : C'est toi que es debout tous les jours donc tu vois clairement comment ça s passe dehors.


Moi : Oui ! Mais comment avez-vous fait ?


Diamond : On a fait presque un an sans travail.


Moi : Un an ?


Diamond : Comme tu l'entends là, c'est pénible ma petite.


Moi : Je ne m'imagine pas rester ainsi durant tout ce temps. 


Diamond : Parce que tu as le choix ?


Moi : Il doit bien y avoir quelque chose quelque part. J'ai essayé même du babysitting amis les gens ont désormais peut de confier leurs enfants et c'est très compréhensif. J'ai l'impression que c'est me comportement social du pays qui nous rend les choses aussi difficiles. 


Saphir : Ça, tu l'as dis ma belle! Et comme on t'a dit, ça a aussi été difficile pour nous. Tu peux attendre, ça va arriver ne t'inquiète pas.


Attendre tout ce temps sans économiser de l'argent ? Et Ikena ? Non je ne peux pas, je peux faire n'importe qui pour avoir du boulot.


Moi : Non, je ne peux pas. Vous êtes sûres que vous n'avez pas une dernière ressource pour moi ?


Elles se regardent.


Moi : Quoi? Vous pensez à Quelque chose ?


Diamond : Non, on réfléchissait simplement.


Moi : Je n'y crois pas une seconde, dites moi ce que vous avez en tête.


Diamond : On t'a dit que non Favor.


Moi : Diamond, regarde comment je cherche ardemment à travailler. J'ai besoin de cet argent et je ferai n'importe quel job pour enfin me créer une indépendance financière. C'est très important pour moi. Je sais que vous pensez à Quelque chose, dites-moi je vous en prie.


Après quelques minutes de silence…


Saphir : En fait, hormis mon travail au supermarché et hormis son boulot a elle aussi, on fait autre chose pour mieux arrondir nos fins de mois.


Moi : Un troisième emploi ( regardant Diamond ) ? 


Diamond : Et oui ma petite ! Tu pense que c'est l'argent de nos emplois respectifs qui permettent que l'on puisse dormir, manger, s'habiller et vivre ? Non, c'est bien insuffisant.


Moi : C'est quoi alors ? Je veux bien avoir un salaire aussi. C'est quoi ton troisième emploi ?


Diamond : A vrai dire, je n'ai pas trois emplois mais deux uniquement. C'est le deuxième qui me donne beaucoup d'argent.


Moi : Le restaurant ? Mais c'est super ! Tu es sûre que tu ne peux en parler encore à ton patron ?


Diamond : Je suis sûre que ça ne te convient pas et mieux tu ne t'entête pas là dedans, je le dis pour ton bien.


Moi : Je ne suis plus une petite fille Diamond. Il n'y a rien de mal dans travailler dans un restaurant. Ce n'est pas comme si tu faisais des choses en extra et…


Saphir : On fait des choses en extra .


Moi : Tu y travaille aussi ?


Saphir : Oui.


Moi : Et c'est quoi ces extra ? Faire la plonge ? Je n'ai pas peur de laver une tonne d'assiette ou de balayer vous savez.


Diamond : Tu es aussi naïve que ça ?


Moi : Je ne comprends pas.


Saphir : Ce n'est normalement pas un restaurant mais un club.


Moi : Club


Saphir : Oui, un club de striptease, le butterfly.


Moi : Vous êtes des stripteaseuses ?


Diamond : Et plus si nécessaire.


Moi ( me levant ) : Et plus ? Comment ça et plus ? Ne me dites pas que … ?


Chineke !!!!

Elles se prostituent ?

J'aurais dû m'en douter parce qu'elles ont certaines choses que des filles qui travaillent dans un supermarché et un prêt à porter ne peuvent avoir tellement ça m'a l'air cher. 

Je suis choquée, je les regarde.


Diamond ( se levant ) : Oh arrête de nous regarder ainsi, on a pas la peste. 


Moi : Mais pourquoi ?


Je sens que la colère monte chez Diamond .


Diamond : Tu pense que la vie a été tendre pour nous ? On a subit tellement de choses, tellement de manquement qu'il le fallait. On a quitté nos familles parce que nous n'avons rien, on souffrait trop et on mangeait peu. Il nous fallait quelque chose et aujourd'hui, nous nous occupons de nos familles. On a cogné partout, on a mêle quémander en route mais c'était difficile pour nous. Nous n'y arrivions pas et on dormait à la belle étoile à la merci des vagabonds de la rue. Quand on nous a proposé de travailler au butterfly, ça a été une aubaine. On a refusé pendant une semaine mais c'était trop fort et le salaire qu'on nous arrangeait. 


Saphir : On s'est dit, pourquoi pas ? On y va juste pour une journée et on ne reviendra plus mais quand on vu l'argent, quand on l'a touché et quand on a su que pouvait avoir plus on a pas réfléchi. Fini les problèmes d'argent, on accepte le boulot e cet argent nous permet de nourrir nos familles et de monter quelque chose dans nos villages. Dès que ceci sera fini, on rentrera. Nous n'en sommes pas fières mais nous en avons besoin donc tes jugement tu peux te les garder.


Moi : Je ne vous juge pas, c'est juste que …


Diamond : Oui, on sort avec des gens pour de l'argent. On danse pour de l'argent et alors ? On avait pas de choix, il s'est imposé à nous et on l'assume. Tu n'es pas obligée de dire quelque chose, on comprend que ça te choque.


Et pas qu'un peu , je suis choquée et bien même.


Saphir : Écoute, tu peux venir voir si tu veux.


Diamond : Ne lui propose pas ça.


Saphir : Elle a besoin d'argent Di et puis, elle n'est pas obligée de faire comme nous. On peut parler avec Damso pour qu'elle serve seulement.


Diamond : Tu sais comment on s'habille là-bas, ça ne va pas le faire. Laisse la s'il te plaît !


Saphir : Tu peux servir seulement et avoir tes pourboires. Ça pourrait t'aider en attendant de trouver un bon boulot au lieu de rester à la maison. Juste servir, rien de plus. Tu as bien dit que tu veux du travail. Il faut savoir attacher le cœur et faire certaines choses encore là, on ne te demande pas de faire comme nous si tu ne veux pas. Servir seulement, je suis sûre que tu pourras le faire. T'en pense quoi ?


** Wale **


Papa est ici depuis deux jours déjà et il rentre dans peu mais il veut venir me voir. Je ne veux pas qu'il vienne encore me fait elle bruit avec ses histoires de trône, je n'en veux pas.

En attendant qu'il arrive, je discute avec mes amis. On doit se défouler ce soir et on a décidé d'aller au Butterfly comme d'habitude. Je suis venu ici pour de stresser parce que papa et sa femme me fatiguent comme si j'étais leur seul fils, Aike est là pourtant.


Kanayo : Monsieur, sa majesté l'Igwe, votre père est là.


Moi ( soupirant ) : Merci Kanayo. 


Je me lève du canapé pour aller l'accueillir dehors, c'est quand même l'Igwe même si c'est mon père.

Il est élégant mon père et c'est de lui que je tiens mon élégance, y'a rien à dire.


Moi ( l'embrassant ) : Papa, bienvenu.


Papa : Mon fils ! 


Moi : Viens, allons à l'intérieur.


Nous sommes rentrés dans la maison nous installant au salon.


Moi : Alors mon cher papa, les affaires ça va ?


Papa : Comme si ça t'interessent. 


Bien sûr que les affaires relatives à ce royaume ne m'intéressent pas, j'ai mes propres business et je ne suis pas là à me plonger dans les choses de famille avec les histoires d'héritier au trône ou je ne sais pas quoi là.


Moi : Je prends tout de même des nouvelles. Ne viens pas me gronder après alors.


Papa : Ça va, j'ai fini et je rentre dans quelques heures.


Moi : Ah d'accord, super alors.


Papa : Mais je veux encore qu'on parle de la succession.


Moi ( boudant ) : Papa, je t'ai déjà dit ce que j'avais à dire. N'en parlons plus.


Papa : Comment ça ? Tu es mon fils et tu dois honorer à tes obligations en tant que fils d'Igwe.


Moi : Suis-je ton seul fils ?


Papa : Wale, c'est vers toi que les dieux se sont tournés.


Moi : Je t'ai déjà dit mille fois que tes dieux se sont trompés. Je ne veux pas de ce trône papa, donne le à Aike. Il en sera ravi et il  attend ça avec impatience d'ailleurs.


Papa : Mon fils, tu dois comprendre que vous avez tous deux des obligations envers le peuple d'Omukoro et les tiennes commencent par ça.


Moi : Je continue de protester, je ne suis pas intéressé par le trône et la couronne mais Aike si. Je veux vivre ma vie comme je l'entends, vous ne pouvez m'exiger de faire ce que je ne veux pas. Je suis un homme libre avec ses droits et …


Papa : Et fils d'Igwe. Te rends tu compte de l'impact que ça a ?


Mieux je change de sujet, là où il a commencé si je continue il ne va pas finir.

C'est oblige ? Les dieux, les dieux, qu'ai-je à faire moi de ce qu'ils disent ? Je ne veux pas de ce trône. Pourtant Aike le veut alors, pourquoi insister sur ça ? Après quand je vais encore disparaître sans donner de nouvelles, on va me chercher partout et il avait tomber malade. C'est tout ça qui me pousse à fuir.


Moi : Alors, Dis-moi, quoi de neuf ?


Il rit avant de répondre. Il a compris que je veux changer de sujet. Nous sommes pareils donc il sait.


Papa : J'ai une bonne nouvelle pour toi.


Moi : Tu as décidé de donner le trône à Aike ?


Papa : Tu es têtu fils.


Moi : Comme toi père.


Papa ( rire ) : Je t'ai trouvé une épouse.


Moi : Comment ?


Papa : Je t'ai trouvé une femme. 


Je ris d'abord, je suis convaincu qu'il veut me tuer seulement.


Moi : Tu te charge de me trouver une femme déjà ?


Papa : Il est temps que tu te marie et je t'ai trouvé une bonne femme, la fille de mon ami Ogbonna. Te souviens-tu ?


Moi : Papa, je ressemble à Aike à qui vous imposez vos choix ?


Papa :  Tiens ton langage.


Moi : Je suis fatigué de vos manigances mère et toi. D'abord le trône et maintenant vous voulez m'attribuer une femme, c'est la meilleure.


Ma mère est décédée et c'est la seule que j'ai appelé '' maman ''. La mère d'Aike je l'appelle '' mère '' simplement.

Nous sommes deux, nés le même jour et nous avons une sœur Destiny. Elle n'est pas encore mariée et vit avec les parents. C'est pareil pour Aike, on lui a donné une femme qu'il n'aimait pas et aujourd'hui ils sont mariés.

Je ne peux pas épouser une femme que je n'aime pas, je compte sur l'amour pour me diriger et leur histoire de mariage arrangé et de trône ils peuvent garder. Je n'en ai pas besoin, alors là pas du tout. 

Ils m'agaçent !!!


Moi : Je répète, je ne veux pas de la femme que vous aurez choisi. Je gère ma vie et pas vous donc vos histoires je n'en veux pas. Si vous l'avez déjà épousé, c'est dommage pour vous car je ne le ferai pas.


Papa ( se levant ) : Je vais rentrer, on en reparle..


Mais pourquoi il agit ainsi ? 

Il a épousé maman ainsi mais les choses ont changées de nos jours et je ne veux pas qu'il s'immisce dans ma vie de la sorte.

JE  choisis moi-même avec qui je veux vivre. JE prends mes décisions, point barre !

Bref, je veux sortir et boire parce que ça m'énerve.

J'ai attendu l'heure et nous nous sommes retrouvés au butterfly directement.


Installés à une table, on consomme nos boissons et on rigole. Ça soulage, j'aime ce genre de moment avec mes amis.

Ils sont venu avec leurs meufs et moi je l'ai prise sur place, une des serveuses : Chioma. On se voit en dehors aussi de temps en temps mais il n'y a rien de sérieux entre nous.


Wisdom : Mec, tu vas gérer ça comment ?


Moi : Quoi ?


Wisdom : Ton père.


Festus : Nous sommes ici pour relaxer et non pour parler de ce qui stress.


Moi : il ne comprend pas, parle lui.


Wisdom : Désolé, j'oubliais. On rentre comment ?


Moi : On a nos voitures, je ramène Chioma.


Festus : C'est sérieux entre vous ?


Moi : Sérieux avec une fille que je rencontre ici au butterfly ? Tu blague j'espère ?


Wisdom ( rire ) : Il est dans les vapes, laisse le. Je vais danser…


Il va sur la piste et je le vois enjailler avec sa belette puis je remarque une fille que je n'ai jamais vu ici. Il n'y a pas assez de lumière mais je crois la reconnaître, la fille de l'hôpital... Je crois !

Je me lève et vais vers elle.


Moi : Mademoiselle ? ( à son oreille )


Elle se retourne brusquement…


Moi : Désolé mais dites-moi, on s'est déjà vu ?

 

La musique est forte mais ça va, on se comprend.


Elle ( me regardant ) : Je ne pense pas, non.


Je suis sûr que c'est elle.


Moi : Si, vous êtes la fille qui m'avait cogné à l'hôpital. La folle qui ne sait pas s'excuser.


Elle : …


Moi : First Hospital consultant, ça ne vous dit rien ?


Elle : Ah, je vois. Vous êtes celui qui ne regarde pas où il va.


Moi : C'est plutôt vous qui ne regardiez pas, ce jour. Vous travaillez ici ?


Elle : Vous êtes aveugle ?


Non, juste que ça m'étonne qu'elle travaille ici. Je ne l'ai jamais vu ici d'ailleurs et que fait-elle ici ? Toutes les serveuses de cet endroit se vendent, est-elle ainsi ? 

Elle me semble bien différente pour faire cela.

Le jour où elle m'a cogné à l'hôpital j'avais été attiré par son joli visage et j'étais revenu sur mes pas mais je ne l'avais pas revu et voilà qu'elle est devant moi.


Elle : Veuillez m'excuser, je dois aller essayer de travailler.


Moi ( la retenant ) : Wale.


Elle : Pardon ? 


Moi : Je m'appelle Wale.


Elle : Ravie pour vous.


Moi : Et vous ?


Elle : Bonne soirée monsieur.


Elle m'a laissé là pour retourner faire son service. Je reste debout à la regarder faire et je remarque qu'elle le fait avec du mal, est-elle nouvelle ici ?


La mal aimée & l'enf...