Chapitre 14 : l’audace
Write by Les stories d'une K-mer
**Solange**
Je ne savais
pas si j’allais rire, pleurer, fuir, ou me taire.
Moi (souriant
nerveusement) : Gilles, tu es n bon blagueur tu sais (éclatant de rire),
ton quoi ?
Gilles
(concentré sur son plat) : Ne fait pas l’offusquée Solange (regardant
tendrement Aymar) C’est mon petit ami (lui faisant un bisou sur la bouche)
Moi (criant) :
stop ! stop ! (Rigolant nerveusement) Attendez (agitant mes doigts)
Vous êtes sérieux ?
Eux :
Moi :
Vous êtes sérieux ? (Devenant folle) Gilles, tu m’expliques ? S’il te
plait ?
Aymar (à
Gilles) : Bae, elle ne le savait pas ?
Gilles (à
Aymar) : Pas encore (lui caressant la main) ça devrait aller ne
t’inquiètes pas
Moi (me
levant) : Bae ? Bae ? (Passant la main sur le visage) Dans quoi
ai-je encore trempé putain !!!
Gilles s’est
mis à ma hauteur en me regardant droit dans les yeux. Il m’a ensuite tiré la
chaise, et que j’ai vite fait d’occuper, sans trop savoir pourquoi j’étais
autant sous son emprise. IL a ensuite repris sa place. Mon regard perdu dans le
vide, je regardais sans vraiment comprendre. (Accommodant à plusieurs reprise),
je refuse de comprendre. Comment pouvait-il être homo ? Il m’a (pause), il
m’a eu dans son lit, je veux dire, il a joui, il était excité, (passant le
regard sur les deux), ou était-ce un bi ? (Passant la main sur le visage)
j’étais perdue
Gilles
(posant sa main sur la mienne) : Solange, mange, la nuit risque d’être
longue (sourire)
Je l’ai
fusillé du regard, auquel il a répondu de manière tendre, en me caressant la
cuisse, pi d’embrasser langoureusement Aymar (beurrrkk). J’ai essayé de dégager
ma cuisse qu’il a retenu avec la pression de sa main. J’avais perdu tout
appétit. Le rôti de porc posé devant moi ne m’intéressait plus.
Ils ont fini
de manger, ont eux- même débarrassé, en se faisant entre deux des bisous.
J’étais figée à ma place, à les regarder faire, (tapant es mains), les choses
qui arrivent aux autres, Solange les vit (éclatant nerveusement de rire) ;
Quoi de ben pire ? Je suis une pute, normalement ces choses ne devraient
pas autant me choquer, mais (pause), entre la télé et la réalité, hum !
Après plusieurs
tours, ils ont pris place sur les fauteuils, en m’invitant. J’ai hésité, mais
je me suis quand même levée, de toutes les façons (levant les épaules) quoi de
pire ?
Moi (prenant
place en face d’eux) : Gilles je ne
Gilles
(m’interrompant) : Solange, il est temps de passer aux choses sérieuses ;
Et comme je te l’ai dit, tu as des preuves à faire (regardant Aymar). Tu es
dans cette maison depuis un mois déjà, une séance de sexe (sourire), une petite
séance de sexe à ton actif, pour le salaire que je te verse, tu vis bien que
c’est peu, je dirai même très peu. (S’ajustant) Maintenant on va passer à une
autre phase de ton test. (Regardant Aymar) Tu lui expliques ?
Moi
(l’interrompant) : Avant toute chose, je veux savoir où sont passées
toutes les choses que je t’ai demandée ? Le boulot ? La
voiture ? L’apparition sur les réseaux ? (Pause) Un mois que je suis
ici oui, mais un mois aussi d’inactivité que j’aurais pu mettre à profit si
j’étais dehors. Donc ne vient pas me dire que tu me payes pour rien. On avait
un accord, avant de (tordant la bouche) passer à l’étape supérieure, finissions
déjà avec la précédente !
Gilles
(calmement) : Solange (se raclant la gorge) Tu les auras, si et seulement
si tu restes des nôtres. Il est hors de question d’investir sur toi de te faire
entrer dans notre monde, si c’est pour te barrer en court de route. J’ai été
clair, dès le départ, tu es en période d’essai, à toi de faire tes preuves, et
pas le contraire. Tu n’as rien à exiger, déjà que (pause) l’argent que tu
perçois sur ton compte compenses largement tes heures d’activités et même
d’inactivités. A toi de choisir, (me fixant) Tu peux toujours faire demi-tour,
il ne se fait pas tard. On peut toujours trouver une autre, tu sais, il y en a
tellement (sourire)
Moi :
Gilles (me
fixant) : Tu continues ou pas ? (Ton dur) et sache qu’après ça tu ne pourras
pas revenir sur tes pas !
Moi (soutenant
sn regard) : Apprès quoi ?
Aymar :
Après que tu te sois donné à moi
Moi
(reculant) : Parce que je vais coucher avec toi ?
Aymar (l’air
de rien) : Et tous les autres que Gilles ramènera
Moi (ouvrant
les yeux)
Aymar (me
fixant) : Je ne vois pas en quoi tu es surprise, (regardant Gilles) je
vois qu’à ton habitude tu as joué le garçon gentil ! (durciçant le ton)
Solange, un claquement de doigt et des filles comme toi on en a. Gilles t’a
choisi , on t’accepte, mais (me fixant) une erreur et tu y passes ! je ne
sais pas jusqu’à quel point il t’a expliqué ton rôle ici.
Moi :
Aymar :
Alors moi je vais te dire
Gilles
(posant sa main sur Aymar) : Vas-y doucement
Aymar (la
dégageant) : tu aurais dû le faire depuis
Moi :
Gilles (voix
basse) : Il fallait la préparer
Aymar (pouffant) :
un mois ? Une catin ? pfff !!
[Silence]
Aymar :
à l’allure où vont les choses, (regardant Gilles) hum !
Gilles :
maintenant ?
Aymar :
oui !
Je ne
comprenais rien à ce qui se disait. Je n’avais même pas le courage de demander.
Aymar (me
fixant) : Tu es, ou seras la FEMME publique de Gilles. Il a en besoin pour
ses affaires, pour s’assoir à la table des grands. Mais, une fois entre quatre
murs, tu es sous mes ordres, du moins les nôtres. JE SUIS son homme, tu entends
cela ? Son homme. Personne ne doit savoir ce qui se passe entre les quatre
murs, ce qui se dit, ce que tu y fais, personne, je dis bien PERSONNE ! Il
a une réputation à garder, et moi aussi. (durciçant le ton) Si jamais il y a
des bruits autour de ses orientations
sexuelles ou des miennes (rire vicieux) il t’arrivera la même chose qu’aux
autres. (Regardant Gilles) Il te donnera ce que tu veux, contre ton obéissance
et ton silence. Tu devras coucher avec les « nôtres », pour ton
acceptation. Les détails tu les auras au fil du temps (regardant Gilles) J’ai
oublié quelque chose ?
Gilles
(secouant la tête) : Pas à ma connaissance, (me fixant) J’insiste sur le
fait de ton silence, j’insiste !
Moi
(troublée) : Et je ne veux plus, je ne veux plus rien de vous (me levant)
Je veux retrouver chez moi ! c’est quoi ces histoires. Vous êtes des
pratiquants ? Vous faites dans quoi ? (Essayant de partir) Je ne veux
plus, je veux rentrer chez moi !
Aymar
(bondissant sur moi) : Tu n’iras nulle part Solange ! depuis la
seconde où tu as posé tes pieds dans cette baraque tu as scellé ton destin, que
tu partes ou pas maintenant tu y passeras, tu en sais beaucoup trop
Moi
gesticulant) : Lâches moi ! lâche-moi je te dis
Clap !
Aymar venait de me frapper ! clap ! Une autre gifle
Moi
(recoquillée sur moi) : Pardon !
Aymar (regard
injecté de sang) : Toi, tu me respectes ! (Me frappant) Femme, tu me
respectes d’accord ?
Moi
(criant) : vas te faire foutre, Femme toi-même, tu te fais b*ser et tu oses
me traiter de femme ? sale pédé
A mesure où
je parlais, il me frappait. Bien que le visage amoché, je ne cessais de me
défendre. Je ne le connais même pas celui-là,, mais il ose lever la main sur
moi ? C’est quoi leur cercle ? J’y passerais ? je m’en fou.
S’ils sont sorciers, ce n’est pas moi l’enfant Kenne qu’ils vont prendre dans
leurs bêtises là. Je vends peut-être mon cops, mais non, je ne signe pas de
pacte avec le diable, je refuse !
Gilles
(dégageant Aymar) : Arrêtes ! (Le bousculant)
Il se sont
jaugé du regard un bon moment. Moi toujours au sol, les mains cachant mon
visage des coups de ce sale pédé.
Gilles (me
tendant la main) : Debout, on va parler en adultes
Moi
(reculant) : Allez vous faire foutre, bien profond d’accord ? Je ne
parle de rien avec vous. Libérez-moi, c’est tout ce que je veux
Aymar (fou de
rage) : Tu permets qu’une FEMME te parle de la sorte ?
Gilles
(criant) : Tu te tais Aymar (ce qu’il fit aussi tôt) C’est chez moi, c’est
ma fille, ce sont mes techniques
Aymar (rire
nerveux) : C’est ça oui !
Moi (me
levant du sol) : Je ne suis la fille de personne ici, encore moins des
pédés. (Me dirigeant vers la sortie) Faites votre sorcellerie là sans moi
Gilles :
Solange ! Tu n’iras nulle part !
Moi (me
retournant) : Parce que quoi ? (Avançant à reculons) je te laisse
tout, je m’en vais
Gilles : Tu sors tu meurs !
Je me suis
arrêtée nette au pas de la porte.
Gilles
(calmement) : Je te l’ai dit, vient t’assoir et on discutera
calmement !
Moi (prise de
panique) : Je ne veux pas, (essayant d’ouvrir porte) je ne veux plus
La porte
était verrouillée
Gilles :
Tu ne pourras pas t’échapper Solange. Si ce n’est pas moi, une autre personne
te retrouvera et en finira avec ta vie. Tu ferrais mieux de venir t’assoir.
C’est
l’estomac noué, que je suis revenue sur mes pas. Aymar confortablement assis dans
le fauteuil, les pieds croisés Je suis restée debout, Gilles a pris place près
de son petit ami.
Gilles
(regard de compassion) : Tu ferais mieux de t’assoir
Moi
(perdue) : je suis bien comme ça
Aymar (pouffant) :
Gilles :
comme tu veux !
Moi (les
larmes qui coulent) : c’est quoi cette fois ? Vous allez me
violer ? (Hottant mon vêtement) Ce n’est pas la peine, je peux me donner
volontiers, mais laisser moi partir, Snif ! je n’en veux plus
Aymar :
Tu aurais dû y penser avant de t’installer ici
Moi : Snif !
Il n’a jamais été question de ça (regardant Gilles) Jamais !
Gilles
(soufflant) : Il se fait trop tard là
Moi (écalant
en sanglot) : tout à l’heure ce n’est pas ce que tu as dit. Tu m’as
toujours fait croire que j’avais le choix ! Snif qu’à tout moment je
pouvais changer ! Snif
Gilles (calmement) :
ça c’était avant que tu ne rencontres Aymar. Maintenant tu en sais bien trop
pour qu’on te laisse partir. (Me fixant) je suis désolé
Moi (pleurant
de plus belle) : Je vais mourir c’est ça ? Je vais mourir ?
Aymar
(rigolant) : Comme nous tous d’ailleurs
[Silence]
Snif !
Qu’est ce que j’ai ENCORE fait ? l’argent ? pour l’argent ?
Snif. Si on me demande dans quoi je me suis embarquée je ne saurais répondre.
Gilles avait pourtant l’air gentil., bien trop gentil même. Mais jamais je n’ai
fait le lien avec une quelconque pratique. Déjà, Snif, pour moi tout ça n’était
que des mythes. J’étais prise au piège, il m’a bercé d’illusions, il m’a fait
croire que j’avais le choix, il m’a mis en confiance, il m’a fait croire que je
pouvais partir d’ici à tout moment. Snif, pour me sortir un mois plus tard que
c’est trop tard ? Snif, que je vais mourir ? Snif. Je veux juste que
tout s’arrête, je veux retrouver mes vieux pervers. Au moins je dormais la
conscience tranquille, au moins je dormais sans avoir la peur de mourir.
Comment n’ai-je pas vu clair ? Comment ? Snif !
**Gilles**
J’avais de la
peine pour Solange. (Soufflant) Je ne me laisse généralement pas affecter par
les émotions de mes filles. Mais Solange a quelque chose de diffèrent. Elle est
la seule à se battre, bien qu’il y ait un paquet d’argent à la clé, elle pose
ses conditions, elle tient tête, et ça j’aime ! Je ne dirai pas que j’ai
un faible pour elle, non, je suis amoureux d’Aymar, mais (soufflant), je la
voyais bien avec nous deux. Un mélange de chaud et de froid, une sensation de
fraicheur et de chaleur. Aymar et elle.
De toutes les filles que j’ai déjà eues, elle est la seule à avoir fait
sortir Aymar de ses gongs.
Très
généralement, après le mois où elles prennent goût à la vie facile, elles sont tentées
de dire oui à tout. C’est ça la technique, leur donner ce qu’elles n’ont pas
pour les pousser dans leurs retranches. Mais Solange Non, elle garde tout de
même les pieds sur terre, au point d’essayer de s’en aller ? Jamais,
jamais une fille ne l’a fait, jamais
Moi (la
regardant) : Solange, tu seras affichée sur les réseaux, comme ma femme,
ce que tu veux, mais (soufflant) il y a des conditions
Solange :
Moi :
Comme Aymar te l’a dit plutôt, tu es la femme dehors, et lui est celui que
j’aime c’est MON HOMME. Tu n’es là que pour faire bonne figure. Tu répondras au
nom de Madame FAH !, on te fabriquera un CV , on te donnera un
boulot, Mais tu devras te conformer aux exigences des « nôtres ».
C’est-à-dire coucher avec eux, selon leurs désirs, être dans leur intimité,
tout en gardant le silence ! (la fixant) Tu n’as pas vraiment le
choix, C’est soit ça, soit tu choisis
comment tu veux mourir !
Solange
(sursautant) :
Moi
(détournant le regard) : je suis désolé !
Elle est
restée figé un bon moment, puis a pris place en face de nous, s’essuyant les
larmes du revers de la main.
Solange (ton
dur) : Je veux tout savoir, je vais coucher avec qui ? quand ?
comment ? Vu que je n’ai pas le choix (rire nerveux) C’est quoi les
conditions ? Dites-moi tout.
Aymar (la
fixant) : à quoi cela te servira ? Tu n’as pas le choix
Solange
(regard injecté de sang) : Ma vie ne vaut pas grand-chose, et oui j’ai
encore le choix, celui de mourir !
J’ai eu froid
dans le dos de l’entendre dire ça, et (gêné), ça m’a excité.
Solange
(croisant les pieds) : Alors ? Je vous écoute !
Aymar m’a
regardé en me lançant un sourire, auquel j’ai répondu avec beaucoup de peine.
Contrairement à lui, je me méfie d’elle. Elle n’est pas bête, au contraire, elle
a trop vite changé de camp.
Moi : on
commencera par les basiques et
Solange
(m’interrompant) : Non ! Je veux les extrêmes, savoir jusqu’où je
dois pousser le bouchon !
Aymar
(s’ajustant) : là ça devient intéressant. Alors tu es de la partie ?
Solange :
Je croyais que je n’avais plus de choix !
Moi
(sceptique) : Tu dois signer un document avant, un accord de
confidentialité
Solange
(tendant la main) : Et il est où ?
Aymar (le lui
tendant) : juste là !
Elle l’a
arraché, en le parcourant en diagonale, puis a imposé sa signature. Je suis
bluffé par autant d’audace, je la kiffe cette fille !
Elle a posé
le contrat sur la table basse, en me fixant !
Solange :
Alors c’est quoi la suite ?