Chapitre 14 : ma future belle-mère

Write by Nifêmi

Chapitre 14 : ma future belle-mère

Le diner avec mes parents s’était bien passé. Rokan, comme d’habitude, s’était surpassé pour mes parents. Mon père était admiratif, il a promis donner l’adresse du restau à des amis-collègues à lui. Et c’était le tour de leur parler de mon installation au bénin. Le sujet qui faisait peur. Arrivée à l’hôtel, dans leur suite, il était presque 22h mais je devrais quand même en parler ce soir.

Moi : papa maman j’ai à vous parler

Maman calme : tu es déjà enceinte !!

Moi : nooooooon maman

Papa : femme, laisse ta fille parler

Moi : merci papa, en fait je voudrais vous dire que je ne retournerai pas au Nigéria pour le moment. Je vais rester ici

Maman bouche B :…

Papa calme : depuis quand tu as décidé ? Tu veux rester ici faisant quoi ?

Moi : papa ne te fâche pas, le beau-frère de shale retourne au Canada pour rejoindre sa famille. Il était à la recherche d’un gérant pour sa société d’importation de véhicule. Shale m’en a fait part et je me suis proposée. Il va partir dans 90 jours, et je comptais rester pour me faire et m’adapter.

Maman : et que compte faire de Abuja ?

Papa : ma femme, nous devons la soutenir. J’ai compris qu’elle veut se rapprocher de son homme, et elle a parfaitement raison. Apparemment ce jeune homme l’impact positivement.

Maman : d’accord j’ai compris, mais je te préviens tu n’iras t’installer chez aucun homme sans qu’il te fasse la dot.

Moi : ne t’en fait pas pour cela

Papa : princesse, on va prendre le départ très tôt demain matin, donc je te souhaite beaucoup de courages pour continuer. Je te souhaite la réussite dans tes entreprises, rends moi fière.

C’est tout ému je rejoignis mon amour dans le hall,

Lui : vraiment, tes parents sont merveilleux et agréables. Tu tiens beaucoup de ton père, les gestes le visage, mais le timbre vocal c’est l’héritage venant de ta mère.

Moi : tu as eu le temps d’observer tout ça ? Certains pensent que je ressemble plus à ma mère. Anyway, les deux sont mes parents.

Quelques jours plus tard, un lundi dans la journée, nous étions en route pour la capitale du pays, Porto-Novo, pour rencontrer ma future belle-mère. Elle vivait dans une grande maison en plein ville. Elle y vivait avec d’autres membres de sa famille : les enfants de ses cousins, sœurs et autres. Un des adolescents nous avait fait rentrer pour nous annoncer. Rokan suit le petit et disparaissait derrière un rideau. Et quelques minutes il en ressortait avec une dame, il ressemblait tellement à sa mère. Je bondis sur mes pieds pour aller m’abaisser à ses pieds pour la saluer.

BM : ma fille lève-toi, lève-toi… va t’assoir,

Rokan : maman enfin, la femme dont je t’ai parlé, celle que j’aime

J’étais silencieuse je souriais, j’étais enfin de connaître ma belle-mère, elle a l’air chaleureuse.

BM : ma fille tu vas manger quoi ? J’ai de la pâte de maïs, du riz, la pâte de gari, sauce de tomate au poisson, de la friture de tomate avec escargot et crincrin, j’ai aussi du poulet que les enfants ont fait frit hier soir, ou soit tu veux du pain avec du thé au lait glacé ? Ma fille ne soit pas timide, tu es ici chez toi

Rokan riant gorge déployée: tout ceci pour elle seule ? Et moi dedans ?

BM : toi qui vends la nourriture, tu as encore faim ? Je parle à ta femme que tu as tardé à me présenter

Rokan : et tu as tout ça déjà préparer ?  Sinon que j’irai me servir en même temps.

BM : assieds-toi…. Je prépare ce que ma fille veut

Moi : mummy, anything, je vais manger ce que vous me proposez

BM : hein ! Tu es d’où ? Béninoise ou nigériane ? On  t’appelle comment ?

Moi surprise: je suis Nigériane, on m’appelle Woumi BANKOLE, nous sommes de Badagry.

BM : huum, ouvre bien grand tes oreilles… Woumi ou comment on t’appelle, moi, mon fils oublie le. Il ne sera pas à toi et tant que je vis, vous ne serez jamais ensemble. Toi (s’adressant à Rokan) dans tout ce monde c’est une arriviste comme ça tu as trouvé. Les nigérianes trompent ruinent et tuent leur mari si tu ne sais je t’informe.

C’était comme un rêve, elle me faisait face

BM : eh toi ! Ne pense pas que tu as trouvé un mari hein arriviste

Rokan : maman !! Maman !! Pourquoi tant de colère et de haine, tu viens de la rencontrer et déjà ces insultes !

BM : tu la ferme !! Tu me réponds devant ça là !!

Eh la dame me traitait en déchet

BM : tu investis tout sur elle, regarde comme une brille, on dirait un faux produit

J’étais debout, je l’écoutais silencieuse,

Rokan : maman je ne te comprends pas

BM : ah bon !! Laisse-moi te faire un aveu sur ton père que tu admires si tant, deux ans avant son décès, il fréquentait une femme, une nigériane. Elle me narguait ouvertement, ton père ne rentrait plus si souvent. Sais-tu qu’on l’a découvert mort chez elle ? C’était une terrible humiliation pour moi. Mais je constate que c’est tel père tel fils. Je répète c’est non avec elle

Moi : merci maman, au revoir maman

BM : au revoir tes ancêtres merci toi-même et sors de chez moi

Je m’apprêtais à sortir quand elle reprit

Rokan bouche B: je ne te reconnais pas

BM : la femme que je te voulais c’était Mouna, débrouille toi pour la retrouver. Mouna est une femme pour toi, battante travailleuse et c’est le seul mariage que je vais bénir de mon vivant

Rokan surpris : Mouna ! C’est ma grande sœur, que vais-je faire avec elle ? Celle que j’aime c’est Woumi.

BM : tais-toi là-bas

Rokan : j’y vais, à la prochaine

BM : reviens ici sans elle, et n’oublie pas l’argent que j’ai demandé au lieu d’investir sur une arnaqueuse.

Dans la voiture, sur le chemin du retour, c’était un silence d’enfer, mais dans ma tête il y avait du bruit, les cris de cette dame. Je pleurais à chaude larmes. C’est ma première fois de ma vie qu’on me traitait ainsi. Comment un si gentil homme pouvait avoir une mère si dure ! Je pouvais la comprendre, mais pourquoi elle me juge à cause d’une autre femme ? Tout me revenait en tête comme dans un film. Elle m’avait traité de toutes les insultes. J’implorais mon Seigneur Dieu de me donner la sagesse pour gérer cette situation. Rokan avait compris que j’étais choquée, il me conduisit chez Shalewa.

Je courus pour aller voir Shalewa, je pleurais, quand j’ai réussi à me calmer et je lui racontai tout ce que la mère de Rokan m’a dit sans omettre un détail. Shalewa était calme, imperturbable et m’a dit :

Shalewa : c’est tout ? Et tu veux tout arrêter et abandonner ? Est-ce que le degré d’amour que vous avez l’un pour l’autre pour vaincre ? Pose toi des questions et bas-toi au lieu de souvent fuir ? Tu pensais que c’était facile la vie et que tout tombe du ciel sans obstacle ? Non, il y a toujours des barrières, des hauts et des bas, il faut prier et faire face aux problèmes, la solution vient toujours avec l’aide de Dieu. Je ne te l’ai pas dit mais j’ai vécu la même chose avec ma belle-sœur, mais aujourd’hui tu vois, je suis mariée et j’ai un enfant. On affronte les problèmes, si tu veux tout abandonner, abandonne moi aussi c’est moi. Le reste est dans ta main décide toi.

Je l’écoutais, j’imaginais combien de fois j’étais faible. J’ai sorti mon téléphone, j’ai appelé ma mère pour l’informer que je passerais le lendemain prendre certains de mes effets. Ensuite j’ai appelé mon Rokan, pour lui dire que je l’aime et que je ne me voyais pas vivre sans lui.

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