CHAPITRE 15 : Clap de fin ?
Write by kaynaliah
3 semaines plus tard
******Serge*****
Ma vie a pris un autre tournant depuis quelques semaines. Ma vie a
littéralement changé. Lorsqu’avec Abbi nous sommes arrivés à l’hôpital
et qu’on nous a annoncé l’arrivée imminente de nos enfants, nous
n’étions pas du tout préparés. Nos enfants sont venus à l’avance et cela
a beaucoup stressé Abbi. Les contractions n’ont pas tardé à se
déclencher mais c’était beaucoup trop douloureux pour elle. On a
sollicité ensemble l’administration de la péridurale pour la soulager un
peu et cela l’a beaucoup aidé. Abbi a tout simplement été formidable et
j’ai toujours été là à ses côtés. Je ne l’ai pas lâché d’une semelle.
Abbi nous a fait une crise car elle ne voulait pas se séparer de ses
enfants. Elle ne voulait plus se séparer de son baby bump. Pourtant,
elle me disait toujours qu’elle avait hâte d’accoucher. Ah les femmes.
Lorsque le moment crucial est arrivé, Abbi a juste été formidable. Elle a
poussé par voie basse nos deux bébés et on a eu une belle surprise. Il
ne s’agissait pas de jumelles comme on le pensait lors de la grossesse
mais d’une fille et d’un garçon. Nous avons eu deux enfants certes venus
à l’avance mais en très bonne santé. Nous étions comme deux madeleines
lorsque nous avons tenus nos enfants dans nos bras pour la première
fois. La paternité m’a transformé. Je suis un homme heureux et comblé.
Cela fait une semaine que nous avons ramené les enfants à la maison.
Ils étaient restés plus longtemps à l’hôpital pour contrôler leur santé
car ils sont prématurés. Nous nous sommes faits un véritable sang
d’encre pour eux mais tout va bien maintenant. Nous sommes sereins de
les avoir avec nous à la maison. On prévoit de rentrer au Gabon dans un
mois. Mes parents et mes beaux-parents nous ont rejoints ici
entre-temps. Liah Gabrielle et son frère Samuel Matthew font le bonheur
de toute leur famille. Sammy est mon portrait craché tandis que sa sœur
ressemble à sa mère. Nous sommes des parents heureux. Tout le monde nous
aide avec les enfants. On se relaie lorsqu’il faut s’occuper des
enfants et surtout au milieu de la nuit.
Je rentre à peine de
mon footing quotidien. Il est à peine 6h30 du matin et j’en profite pour
aller prendre une douche car je suis dégoulinant de sueur. Mais avant
de me rendre à la salle de bains, je fais un tour par la chambre des
enfants pour voir s’ils dorment encore ou s’ils sont réveillés. J’ai été
étonné de trouver la chambre vide. Ils doivent être avec leur maman
certainement. Je vais dans la chambre qu’on partage et je trouve Abbi
allongée su le lit avec nos deux petits monstres. Elle lève la tête
lorsque je m’approche d’eux en m’intimant de ne pas faire de bruit. Je
les regarde tous les trois et en profite pour capturer cet instant. J’ai
une belle famille. Je finis par me rendre à la salle de bains prendre
ma douche et en sortant de là, Abbi était toute seule dans la chambre.
-« Je n’arrive toujours pas à croire que nos enfants soient là »
-« Ton ventre te manque ou quoi ? »
-« Un petit peu »
-« Tu abuses Abbi. Tu te plaignais tout le temps »
-« Je sais mais ça me manque »
-« Mmmmh »
-« Hier ton père m’a parlé en aparté et je crois qu’il se doute de quelque chose »
-« Je sais ce que tu vas me dire mais je ne peux faire autrement »
-« Je sais que j’ai merdé dans tous les sens du terme mais je ne veux
pas perdre ma famille. Je vous aime Abbi. Je t’aime plus que tout »
-« L’amour ne me suffit plus Serge. J’ai besoin de bien plus que ça. «
-« Dis-moi juste ce que je dois faire pour essayer de réparer notre relation »
-« Rien Serge. Rien ne pourra arranger les choses. Tu me fais trop mal »
-« Je te demande pardon »
-« Je n’arrive pas à comprendre pourquoi tu m’as fait ça. QU’est-ce qu’il te manquait ? »
-« J’ai pris goût en savourant le fruit de l’interdit. Cela m’apportait
une certaine confiance, une sérénité sans nom. Je ne me sentais pas
emprisonnée dans le mariage. J’avais l’impression de pouvoir toujours
avoir cette liberté que je recherchais. J’ai fait d’énormes conneries et
je m’en veux. Cela me coûte mon mariage, mon bonheur, ma famille »
-« Cherché, trouvé »
-« Abbi j’essaye de trouver des solutions pour nous sortir de là mais avec toi autant j’avance, autant je recule »
-« Je ne m’excuserai pas pour ça alors. Je suis obligée de partager la
même chambre que toi alors que tu m’écoeures rien que pour ne pas
entendre mon père me rabattre les oreilles avec notre simulacre de
mariage. Ne m’en demande pas plus. Je ne veux même pas fournir le
moindre petit effort pour tenter de sauver les meubles. Tu veux savoir
pourquoi ? »
-« …. »
-« Tu ne le mérites tout simplement pas »
-« Abbi…. »
-« Combien y en a t-il eu ? »
-« … »
-« Je veux la vérité Serge. »
-« Je dirai une dizaine » dis-je en baissant la tête honteux
Clap Clap Clap
-« Tu me trompes depuis quand Serge ? »
-« …. Depuis le début de notre histoire »
-« Tu es un vrai enfoiré Serge. C’est moi que tu as humilié comme ça ?
Et avec ça tu as le culot de dire que tu m’aimes. Tu n’es qu’un menteur.
Snif »
Je ne veux pas la faire pleurer et je n’aime pas ça du
tout. J’ai voulu m’approcher mais elle m’a foudroyé d’un regard qui me
paralyse sur place.
-« Tu es vraiment ma plus grande déception Serge »
-« ….. »
-« Je te dirai juste merci pour ces beaux enfants que tu m’as donnés.
C’est l’unique souvenir de notre histoire que je chérirai toute ma vie »
-« Ne fais pas ce que tu veux faire Chérie »
-« Ne m’appelle plus ainsi. Tu ne le mérites pas. J’ouvre certes mes
yeux avec des années de retard mais vaut mieux tard que jamais. Merci
pour tout Serge mais aujourd’hui il n’y a plus rien à faire. Je voulais
encore analyser nos problèmes mais là je ne veux plus le faire. La base
est déjà faussée. Tu me dégoûtes Serge. »
-« On ne peut pas abandonner maintenant bébé. On peut voir un conseiller conjugal si tu veux »
-« On pourrait voir la terre entière Serge mais cela ne changera rien
au fait qu’en étant marié tu as toujours vécu comme un célibataire.
C’est moi la conne de service de l’histoire car je ne voyais pas ton
petit manège »
-« ….. »
-« Cette union est officiellement
terminée Serge. Je ne changerai pas d’avis. Je n’accepte pas ce que tu
m’as fait. Vaut mieux que nos chemins se séparent maintenant pour
limiter la casse »
-« On ne peut pas divorcer. Pas comme ça. Nous deux c’est à la vie, à la mort. Tu as oublié. »
-« Signe les papiers s’il te plaît. Si tu m’aimes comme tu le prétends, fais-le je t’en prie »
-« Abbi j’ai écouté tout ce que tu m’as dit mais c’est non. Tu es ma
femme et je t’aime. Tu veux te séparer de moi ? Vas-y. Mais sache bien
une chose : jamais je ne t’accorderai ce divorce. Tu es mon âme-sœur, ma
femme, ma meilleure amie, ma confidente et je ne veux pas te perdre. Je
m’accroche au moindre espoir aussi infime qu’il soit. »
-« ….. »
-« Je sais que tu m’aimes toujours. Je le vois à travers ton regard,
tes attitudes. Donne-moi juste l’opportunité de te prouver que je mérite
d’avoir cette place à tes côtés »
Elle me fixe sans baisser
les yeux tout comme moi. Je m’approche de plus en plus d’elle mais comme
par hasard nos deux sonneries retentissent en même temps. Elle me
regarde avant de répondre à son appel et que j’en fasse de même. Je sors
de la chambre pour répondre à Marc dans une autre pièce.
-« Oui marc ? »
-« Ca va Serge ? Et ta famille ? »
-« Tout le monde va bien. Et de ton côté ? »
-« Ca va »
-« Alors quoi de neuf ? »
-« Je préfère que tu t’asseyes s’il te plaît »
Koum koum koum
-« Que se passe-t-il ? »
-« Il y a une femme ici qui veut ton contact »
-« Pourquoi ? »
-« Elle prétend que tu es le père de son fils de 6 ans »
Koum koum koum
-« Quoi ? »