Chapitre 15 : Le hasard fait bien les choses 

***Fatou Elisabeth Cissé

-Oh non, non ! Bon Dieu pas ça je t’en prie, pas lui….. Murmurai-je à l’oreille de Marie

-Alors là, il nous suit celui-là ou quoi ? Dit-elle

-Mesdemoiselles, je vous présente mon fils, Ahmed

Dès qu’il s’est retourné et que nos regards se sont croisés, il a laissé tomber le verre qu’il tenait dans sa main sous le coup de la surprise

-Oh chéri qu’est-ce qui t’arrive ? T’es pas blessé lui demanda sa mère en se rapprochant de lui

-Euh ça va maman, je…je vais bien dit-il en se reprenant

-Encore toi ? Tu nous suis ou quoi ? Lui demanda Marie

-C’est plutôt à moi de vous poser cette question non puisque vous êtes ici chez moi dit-il sarcastique

-L’un d’entre vous, peut-il m’expliquer ce que j’ai raté ? Demanda la dame

-Ah désolée Madame, en fait on s’était déjà rencontré tous les trois, lui répondit Marie

-Euh oui, ça remonte à plusieurs jours en fait, l’interrompit Cheick surement de peur qu’elle lui raconte en détails notre petite aventure

-Ok… Fatou tu es sure que ça va ? T’es toute pâle on dirait que t’as vu un fantôme

-Euh……je…euh je vais bien ne vous inquiétez pas Madame, lui répondis-je troublée

-Pas de Madame voyons dit-elle en me prenant la main, vous faites partie de ma famille alors appelez-moi Tante ou Hadja Ok ? 

-C’est entendu lui souriais-je 

-Attends-moi chéri, le temps que je les installe au séjour ensuite je serai toute à toi 

-Je m’en occupe si tu veux bien, comme ça tu finis le repas dit-il en souriant

-Hun…. Ok, les filles j’espère que vous aimez le foutou

-Bien sûr

-Super, on passe à table dans 30 mn et vous aurez l’occasion de rencontrer le reste de la famille 

…………………………………………….

-Alors comme ça, le destin nous réunit à nouveau ? Dit-il

-Il faut croire que oui répondit Marie

-Une sacrée coïncidence, tu ne trouves pas Fatou ?

-Euh ouais….

-Le hasard fait bien les choses je l’avoue. Euh excusez-moi pour mon indiscrétion mais l’une d’entre vous ne serait-elle pas enceinte ?

On s’est regardé toute les deux ne sachant pas quoi répondre car Marie est à son premier trimestre et jusque-là elle ne montre aucun signe de grossesse

-Pas la peine de le cacher, de toute façon ça n’a aucune importance pour moi puisque cela ne change en rien ce qui s’est passé entre nous, dit-il 

-Chut… Il ne s’est rien passé entre nous alors baisse d’un ton s’il te plait

-Bien sûr qu’il s’est passé un truc entre nous, tu ne peux pas le nier ma belle

-Hun Hun (raclement de gorge) Bonjour tout le monde, de quoi est-ce que vous parliez tous les trois ? Demanda sa fiancée en l’enlaçant par derrière. Hum elle est super jolie et très classe en plus

-Bonjour ma belle, t’es bien ponctuelle aujourd’hui, ce n’est pas ton genre

-Et si tu me disais plutôt de quoi vous parliez avant que je n’interrompe, alors puis-je savoir ce qui s’est passé entre vous deux ? répliqua-t-elle. Oh Mademoiselle est possessive à ce que je vois, tchipp bonjour les hostilités ! 

-T’es trop curieuse toi, aller viens par là que je présente. Les filles je vous présente Ada ma…….

-Oh bonjour ma chérie, ça tombe bien que tu sois là lança  ma marraine. Ada je te présente Fatou Elisabeth ma filleule et sa sœur Marie Elisabeth 

-On s’est déjà croisé maman, la fois où nous étions allés au restau. Euh ravie de faire votre connaissance dit-elle en nous faisant des accolades à tour de rôle

Son mari nous a rejoint quelques minutes plus tard et nous sommes passés à table. Après le repas, nous sommes passés à la terrasse

-Merci pour le repas, c’était délicieux

-Oh je n’y suis pour rien, c’est Monsieur qu’il faut remercier dit-elle en souriant à son fils ; un vrai cordon bleu

-Merci maman, venant de toi c’est beaucoup répondit Cheick

-Oh arrête ton cinéma lui dit son père. Cela fait combien de temps que vous êtes au Sénégal mesdemoiselles ?

-A peine deux semaines, lui répondis-je

-Et vous habitez chez qui ?

-En fait nous avons loué une chambre dans une auberge au centre-ville 

-Justement chéri, je voulais leur proposer de venir s’installer ici avec nous

-Evidemment elles font partie de la famille alors il n’est pas question qu’elles aillent vivre ailleurs

-Euh c’est gentil à vous mais on ne veut pas déranger, leur dis-je 

-Mais pourquoi donc ? Demanda le monsieur

-Oui pourquoi ? Qu’est-ce que tu veux fuir ? Enchaina Cheick en me fixant

-Ou plutôt qui ? Ajouta sa fiancée avec un ton sournois en me regardant à son tour

Toi ! Me dis-je intérieurement 

-Je me sens responsable de vous alors c’est non négociable. Abdourahim que son âme repose en paix, était comme un frère pour moi et je sais qu’il aurait fait pareil pour mes enfants. Ce n’est pas pour rien qu’il vous a envoyé à moi. Ahmed s’il te plait demande à Djeneba de leur préparer deux chambres

-Tout de suite dit ce dernier enthousiaste

-Une seule fera l’affaire, je préfère rester avec ma sœur si vous n’y voyez pas d’inconvénient répondit rapidement Marie pour contrecarrer Cheick

Il t’embrouille déjà l’esprit alors hors de question que tu lui sois livrée sur un plateau me dit-elle en pensée

J’ai souri et j’ai lancé un bref regard en direction de Cheick

-D’accord, c’est comme vous voudrez répondit ma marraine

-Euh on va demander à partir, il commence à se faire tard nous reviendrons demain avec nos affaires 

-Je vous y conduis, comme cela on fera plus ample connaissance 

-Bonne idée, j’ai des courses à faire mais je serai de retour sous peu, conduit prudemment chéri dit-elle en embrassant son fils

-Tu vas où ? Demanda-t-il à sa fiancée qui s'apprêtait à nous suivre 

-Je viens avec vous dit-elle. Donne-moi les clés c’est moi qui conduit

Ah de mieux en mieux ! Elle ne compte pas le lâcher hein celle-là tchippppppppp. Désolée mon pauvre cœur, Monsieur est déjà pris  alors ne te fais pas d’illusion et surtout il te rend vulnérable donc reprends ton armure dis-je en mettant ma main sur ma poitrine. Ah si on m’avait dit que la personne que je veux fuir de tout mon être était le fils de cette dame, je ne serai jamais venue dans cette maison et maintenant je vais être obligée de vivre sous le même toit que lui (soupirs) Eh Allah arme moi de force et de courage car j’en ai vraiment besoin

Clinique Pasteur-Conakry……………………..

***Roger Faya Koundouno

Je suis hospitalisé à la clinique depuis quelques jours et je souffre le martyr, d’abord à cause de Marie car malgré tout je l’aime vraiment cette petite et ensuite à cause des brulures que m’a infligé ma première épouse. J’ignore où est allée Marie mais je jure par tous les saints que je la retrouverai où qu’elle soit, je suis sure que c’est son double-là qui lui a mis ses idées de fugue dans la tête puisqu’elle n’est pas du genre rebelle ; d’ailleurs je me demande bien d’où elle sort celle-là, même la famille de Marie ignore son existence et aussi loin que je me souvienne elle a toujours été l’unique enfant de ses parents, raison pour laquelle j’ai été autant effrayé la première fois que je l’ai vu et surtout le fait qu’elle possède des pouvoirs magiques hun qui sait ? Peut-être qu’elle a entrainé ma femme dans une sorte de secte 

Koum koum koum 

Oh pitié pas le grand maitre, j’ai vraiment peur de sa réaction

-Ah Faya Faya Faya qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?

-Bonjour vénéré maitre dis-je effrayé

-Où est ta femme ?

-Elle……elle est….

-Faya tu penses que tu peux me duper hein, je t’ai posé une question et j’exige que tu me répondes alors dis-moi où est-elle partie ?

-Je……je… Vénéré maitre je vous assure que je ne sais pas comment s’est arrivé

-De quoi tu parles incapable ? Qu’avais tu de plus important à faire que la mission que je t’ai confié hein gronda-t-il. Elle a quitté le pays, je le sais puisque je ne sens plus son énergie 

-Oui elle s’est enfuie avec cette autre-là, j’avais voyagé pour mes affaires et à mon retour la maison était vide même les gardes que j’avais placé là-bas n’ont rien vu

-Ah saletés d’humains tous des incapables, tous aussi minables et inutiles les uns plus que les autres

-………

-Et le pire dans tout ça c’est qu’un autre homme a réussi là où toi tu as échoué, tu ne m’ais d’aucune utilité franchement ! Sale vermine

-Comment ça, quelqu’un d’autre a réussi ? Demandai-je confus

-Elle est enceinte espèce d’idiot ! Enceinte tu m’entends arghhh sous ton propre toit Faya ! Sous ton nez !

Waouh ! Je suis vraiment sonné par cette nouvelle, Marie enceinte ? Mais qui peut bien être l’auteur de sa grossesse ? Et surtout comment ? Vu que je ne la laisse même pas quitter la villa, même ses cours elle les suit à distance

-Faya j’attends toujours des explications, dit-il enragé

-Grand maitre je vous assure que je n’ai rien vu ou constaté, je….je suis le premier choqué croyez moi

-Ah tu n’as rien vu hein ? Ok vu que tu es aveugle là et que tes yeux ne te servent à rien, je vais me faire un plaisir de t’ôter la vue comme ça tu auras une bonne raison de ne rien voir 

-Non vénéré maitre, je….je vous en conjure

Je l’ai juste vu mettre sa main sur mon visage puis ce fut le trou noir……..

-Vénéré maitre non non non criai-je

-Je vais retrouver ta femme et je te promets qu’elle en aura pour son compte, j’en ai pas fini avec toi Roger

-Non !non !non ! Non je vous en supplie rendez-moi la vue, non !non ! Epargnez ma femme je vous en supplie, pitié non ! Non ! Non….. Criai-je, mais il avait déjà disparu

-Papa ! Papa que se passe-t-il ? Pourquoi tu cries ainsi ? On t’entend depuis le couloir. Me demanda Maurice mon fils ainé 

-………

-Papa, dis quelque chose s’il te plait, Papa qu’est-il arrivé à tes yeux ? Infirmière faites venir le médecin s’il vous plait

Oh Seigneur ! Ayez pitié de moi je vous en prie, j’ai fait de mauvais choix pour de mauvaises raisons et aujourd’hui j’en paie le prix. Oh Marie ! Marie qu’as-tu fait ? La pauvre elle ignore dans quel guêpier elle s’est fourrée ; j’ignore même pourquoi il s’intéresse autant à elle. Je la battais et je n’étais pas le meilleur des maris mais c’était uniquement pour la rendre plus docile, je voulais qu’elle m’aime aussi et ce qui me préoccupe le plus c’est cette histoire de grossesse, franchement je n’y crois pas. Ah j’ignore vraiment ce qu’il lui réserve mais si un jour je retrouve la vue je jure sur les tombes de mes aïeux que je massacrerai celui qui a osé porter main sur ma femme car oui elle m’appartient et ce jusqu’à ce que la mort nous sépare 

Quelques semaines plus tard………………

***Serigne Khadim Fall

-Tu as bonne mine mon fils mais j’ai comme l’impression que ça cache quelque chose

-Ah mère, si seulement tu savais soupirai-je

- Explique-moi tout mon chéri

-Je peux ? Lui demandai-je pour pouvoir poser ma tête sur ses jambes (Depuis tout petit, ça m’aide à me détendre)

Je vais bien rassures toi, c’est juste que j’ai le sentiment qu’il me manque quelque chose

-Quelque chose ou quelqu’un ?

-Je ne sais pas trop, lui menti-je

-Je parie que ça un rapport avec une femme, voyons Khadim tu sais bien que tu peux me faire confiance dit-elle en me caressant la tête

-Ah……. Tu as raison il s’agit bien d’une femme, je l’ai rencontré durant mon séjour en Guinée. Une magnifique femme, pleine de grâce et de bonté tout comme toi mère, tu l’aurais adoré j’en suis sûr

-Hum elle a réussi à conquérir le cœur de mon prince et maintenant il n’a d’yeux que pour elle alors non je ne l’adore pas dit-elle en faisant la moue 

-Hahaa ne sois pas jalouse voyons, tu sais bien qu’aucune femme ne prendra la place que tu occupes dans mon cœur et dans ma vie, tu es ce que j’ai de plus précieux au monde

-Tchippp flatteur va ! (rires) T’inquiètes rien qu’à voir la façon dont tu rayonnes en parlant d’elle,  je l’adore déjà ta Guinéenne. Tu es en contact avec elle ?

-Malheureusement non, en fait c’est plus compliqué que ça en a l’air

-Ah à cause de Mareme j’imagine ?

-Non je reconnais que Mareme est tenace mais elle ne peut pas être un obstacle à mon bonheur. Le fait est que Marie est mariée elle aussi

-Oh….. Soupira-t-elle. Bon Dieu fils, tu sais bien que les femmes mariées sont sacrées alors qu’est-ce qui t’as pris de t’amouracher de la femme d’autrui et surtout de condamner ton cœur à un amour incertain ?

-Je te jure que j’ignorai son statut à notre première rencontre et rassures toi, Marie est une femme digne car elle m’a repoussé mais une chose en entrainant une autre l’inévitable s’est produit entre nous et on a cédé à nos pulsions

-Mon Dieu ! S’exclama-t-elle

-Elle…elle est victime d’un mariage forcé, en fait ses deux parents étant décédés, sa famille a dilapidé tous les biens des défunts et sa tante l’a vendu au plus offrant. Il est horrible cet homme mère, figure toi qu’il a battu mon ami Ibrahim à mort rien que sur des suppositions et quant à Marie il la brutalise tout le temps

-La pauvre enfant….. Et toi en bon chevalier servant tu veux la sortir de sa souffrance ? Tu es mon unique fils Khadim Fall et je ne tiens pas à te perdre

-Non mère ce n’est pas que ça comprends moi, à la seconde où mon regard a croisé celui de cette femme j’ai su qu’on s’appartient l’un et l’autre. Je n’ai pas demandé à tomber amoureux tout comme elle ne l’a demandé non plus mais le destin nous joue bien des tours et j’ai pleinement foi en Allah donc si on est vraiment fait pour être ensemble, tôt ou tard on finira par se retrouver 

-InchAllah je ne désire rien de plus que ton bonheur mon garçon mais tu oublies que tu es marié aussi

-Oh ne t’en fais pas pour Mareme, la stratégie que j’adopte avec elle marche à merveille et bientôt je serai libre 

-Espérons… D’ailleurs tu ne crois pas que t’es assez dur avec elle ? Elle était venue se plaindre à moi la semaine dernière, croyant qu’en tant que femme je comprendrai aisément sa situation

-Et ?????

-Evidemment que je l’ai rassuré et prodigué des conseils sur la façon de tenir son foyer en se conduisant en bonne femme d’intérieur etc etc….. Je ne l’apprécie pas du tout et je n’ai pas aimé la façon dont elle t’a piégé mais sois un peu indulgent s’il te plait surtout qu’elle est au courant pour cette Marie et si cette histoire tombe dans les oreilles de ton père nous sommes fichus

-Je comprends mais elle sait qu’elle a intérêt à garder le silence 

-Des femmes comme Mareme il faut s’en méfier car elles sont capables du pire, si elle t’attache avec des gris-gris ou d’autres trucs fétichistes tu auras du mal à t’échapper de ses griffes dit-elle inquiète

-Aucun fétiche n’égale la puissance divine mère, en plus n’oublies pas que je suis issu d'une longue lignée de Serignes alors n'aies aucune crainte tout ira bien

-Khadim ?

-Oui mère

-Tu n’as jamais songé au fait qu’un enfant pourrait découler de ta petite aventure avec cette femme?

-Euh non c’est une fine possibilité mais quoiqu’il en soit elle le ferait surement passer pour celui de son mari au risque de se mettre en danger. En fait on s’est promis l’un et l’autre de laisser cette histoire derrière nous car j’étais destiné à épouser Mareme et vu qu’elle est mariée aussi du coup on a choisi de ne pas se bercer d’illusions sauf que moi j’ai failli à ma promesse puisque chaque jour qui passe son emprise envahit de plus en plus tout mon être  

-Hun des choses de toubabs hein ? Bon courage mon chéri, je compatis sincèrement et j’espère que tu finiras par te retrouver là où réside ton cœur. Que Dieu te bénisse mon garçon

-Amina Allahou yarabi. Merci mère 

Cité Mermoz-Dakar

***Cheick Ahmed Sylla 

Depuis plusieurs semaines, je me sens revivre car j’ai enfin retrouvé la femme de mes rêves, elle me repousse mais je passe le plus clair de mon temps à lui faire la cour. Sa sœur et elle s’adaptent au mieux à la vie d’ici, d’ailleurs Ada leur a proposé une alternative à chacune, elle a usé de ses relations pour inscrire Marie dans une école de stylisme, quant à Fatou, Papa lui a demandé de venir travailler avec nous à l’hôpital et en même temps elle suit des cours à l’université

Aujourd’hui nous sommes tous venus à la fondation de maman pour lui apporter un coup de main, on le fait souvent ces derniers temps depuis l’arrivée des jumelles. De mon côté j’aide les femmes enceintes durant l’évolution de leurs grossesses, Fatou elle assiste le pédiatre du centre et elle est super douée avec les enfants, ce qui me rend encore plus amoureux d’elle (rires) ; Marie aide certaines à se perfectionner dans le design d’ailleurs maman lui a donné une salle que ma sœur et elle ont transformé en une sorte d’atelier de couture, Ada est dingue de la mode donc elle est super copine avec Marie et elle ne porte que ses models. Maman est très heureuse, elle qui a toujours voulu plus de monde à la maison eh bien elle servie surtout depuis qu’elle a pris que Marie est enceinte, papa et elle sont aux petits soins pour cette dernière ; ils l’étouffent la pauvre…. J’imagine  comment ils seront avec ma femme hahaa

-Pourquoi tu souris bêtement tout seul ? 

Je me suis retourné et j’ai vu Fatou maquillée comme une chatte 

-Euh tu m’espionnes maintenant ? Dis-je pour l'embêter 

-Ne te donne pas trop d’importance Cheick Ahmed, je passais juste par là. D’ailleurs je m’en vais

-Hey ne sois pas sur la défensive, je plaisantais dis-je en la retenant par le bras. Dis-moi ça se passe bien à la fac ?

-Oui les profs sont excellents et je me suis fait quelques amis dit-elle enthousiaste

-Hum tant mieux mais fais gaffe à toi les jeunes étudiants sont très collants

-Hahaa compris grand frère

-Sans blague Fatou, même les collègues à la clinique te courent après et ce Mr Ndeky (le pédiatre)  aussi passe tout son temps à te relooker 

-Parle pour toi mon cher, c’est plutôt toi qui t‘amuse à rendre zinzin toutes les infirmières de la clinique et les jeunes femmes de ce centre, elles bavent toutes sur toi

-Ce n’est pas de ma faute si elles craquent tous pour moi, tu le sais ça

-Hum 

-Oh dois-je comprendre que t’es jalouse ? 

-Pfffff même pas rêve

-Aie je me sens vexé, ne me dis que t’es insensible à mon charme ?

-Ouais je reconnais que t’es un peu mignon mais bon t’es pas mon genre

-Waouh et c’est quoi ton genre de mec ?

-Tu le sauras quand je te le présenterai dit-elle en me tournant le dos. D’ailleurs les hommes je m’en contrefiche à présent, seul mon avenir m’importe 

-Pas si vite ma belle, cette conversation est loin d’être fini dis-je en lui courant après

Je l’ai rattrapé avant qu’elle ne sorte et je l’ai conduit dans ma salle de consultation puis j’ai fermé à double tour 

-Pourquoi tu me fuis ?

-Je….Je ne te fui pas dit-elle troublée

-Bien sûr que si, depuis ton arrivée à la maison tu t’ouvres à tout le monde sauf à moi ; tu t’arranges toujours pour m’éviter

-………………….

-Tu ne peux pas nier ou refouler ce qu’il y a eu entre nous cette nuit-là, je ne suis pas dupe je sais que t’as ressenti la même chose que moi alors pourquoi tu ne nous donne pas une chance ? De toute façon nous sommes liés à vie toi et moi après ce que t’as fait alors où est le mal ?

-Je ne vois pas de quoi tu parles, d’ailleurs il faut que j’y aille j’ai des trucs à faire avec les enfants 

-Ils attendront encore un peu. Je sais que je ne me fais pas d’illusions sur notre lien, j’ai des sentiments très forts pour toi Fatou, laisse-moi t’aimer s’il te plait

-…… Il n’y a pas de place pour les sentiments dans mon cœur, je n’ai plus foi en l’amour dit-elle en détournant le regard. Tu ferais mieux de donner une chance à cette femme-là Chantale

-Hhhh Chantale c’est de l’histoire ancienne et elle le sait parfaitement alors arrête de mettre des barrières entre nous

-Mais elle est folle amoureuse de toi et…….

-Et toi alors tu ne m’aimes pas oubien tu es toujours amoureuse de l’autre ? Ecoute ma belle, tu as peur, je comprends parfaitement vu ce que tu as vécu avec ton fiancé mais….

-Rectification, ex fiancé et je n’ai plus aucun sentiment pour lui cria-t-elle

-Autant pour moi. En fait lorsqu’on a peur on fait tout pour retrouver un semblant de contrôle sur nos émotions même si nos actions démontrent le contraire, c’est pour cela que tu me mens sur tes sentiments pour moi et ça calme surement tes angoisses mais te cacher derrière ta peur ne t’aidera pas parce que tu resteras toujours victime de ce passé qui te pèse et cet homme qui ne te mérite pas gardera toujours une forte emprise sur toi tant que tu ne décideras pas d’aller de l’avant 

-Je……..

-Laisse-moi finir s’il te plait, l’interrompis-je. Moi je t’aime et j’ai assez d’amour pour nous deux mais si tu as besoin de temps je te l’accorderai. Je peux comprendre ta crainte d’aimer à nouveau car je sais que c’est. Crois moi je ne suis pas le genre d’homme à promettre monts et merveilles à une femme, je ne dirai pas que tout sera rose entre nous car même la langue et les dents se chamaillent parfois mais je peux te promettre amour, fidélité, respect et protection. Loin de moi l’idée de m’amuser avec toi et ma mère me tuerait si je brise ton cœur mais je te veux pour femme et ce de tout mon être ; pendant des années j’ai rêvé de toi et j’ai attendu notre rencontre avec impatience

-Ma vie est compliquée. Tu es jeune, beau et riche donc tu peux avoir toutes les femmes que tu désires sans cligner des yeux alors il est préférable que tu m’oublies

-Notre rencontre n’est pas fortuite Fatou, je t’ai attendu toute ma vie et maintenant que tu es là je ne compte pas céder aussi facilement donc attend toi à m’avoir sur ton dos. Regarde-moi droit dans les yeux et dis-moi que tu ne ressens pas la même chose que moi dis-je en l’obligeant à me faire face

-D’abord j’ai une question à te poser, dit-elle

-Oui vas-y

-Est-ce que tu penses que je suis le genre de femme pour qui ça vaut la peine de se battre ?

Pour toute réponse, je l’ai serré très fort contre moi puis j’ai capturé ses lèvres pour un baiser très expressif avant de la relâcher  

-Honey t’es le genre de femme pour qui tout un peuple serait prêt à faire la guerre et je serai le meneur de la troupe crois-moi dis-je en souriant 

Enjoy !!!!!!!!!!

Désolée pour le retard, la fièvre des congés 

Zaharaye♡