CHAPITRE 15: MA DÉCISION.
Write by L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 15: Ma décision.
**ANDREA MASSALA **
Cela fait 2 jours que Daniel est mort et ressuscité mystérieusement. Cette histoire nous a tous intrigués au point où avec Aude et maman nous avons confirmé que sa femme est une vraie sorcière et que certainement ils ont fait un pacte parce que cette situation ne s'explique pas. Dans tous les cas, on fera certainement une réunion de famille pour qu'ils nous disent la vérité sur leur relation.
D'abord nous qui pensions qu'il n'investissait pas, nous avons appris par Annie qui l'a su d'une de ses collègues que lui et sa femme sont très riches et sont propriétaires de beaucoup d'entreprises, j'ai essayé de me renseigner auprès de David mais celui-ci est resté évasif sur le sujet. Ce qui est sûr c'est qu'ils ont beaucoup d'argent. Comment ont-ils fait ? Voilà la question que l'on se pose.
Ensuite, il y a le fait qu'il soit le toutou le sa femme et lui obéit au doigt et à l'œil. On n'a jamais vu ça. Un petit truc Rayonne, un petit truc Rayonne, c'est à croire que c'est elle l'homme dans cette relation. Il y a aussi le fait qu'il soit devenu alcoolique quand elle l'a quitté comme s'il ne pouvait pas vivre sans elle. Maintenant il meurt et elle vient le ressusciter ? On a vu ça où ? Ça fait trop de coïncidences. On mettra la lumière sur leur mariage là, on attend juste qu'il sorte de l'hôpital pour en parler, il va nous dire le pacte qu'il a signé avec sa femme...
Nous sommes actuellement à l'hôpital pour voir Daniel. Nous sommes venus tous ensemble les parents, Nadège et Philippe, David et alliance, Aude et Donald, Annie et moi. Nous sommes dans sa chambre. Quand nous sommes arrivés, il était avec sa femme qui apparemment a élu domicile ici. Elle voulait sortir mais il l'a retenue par le bras, du coup elle est assise près du lit à lui sourire comme une idiote. La façon dont elle m'énerve, elle n'a pas idée encore plus depuis qu'elle a osé nous humilier au restaurant, je la déteste mal.
David: ( à Daniel) tu nous as fait une de ces peurs Dan, tu n'as pas idée.
Daniel : (souriant) je sais, mais le bon Dieu a voulu que je vous emmerde encore un long moment.
Nadège: ( souriante) le bon Dieu ou ta femme ?
Aude, maman et moi on s'est regardés.
Daniel : (souriant) les deux. N'est-ce pas ce que femme veut, Dieu veut ?
Philippe: ( riant) c'est ça. Tu as tout dit mon frère.
Alliance: ( souriant) Et pas n'importe quelle femme, une femme de caractère.
Moi : (dans ma tête) regarde moi aussi cette idiote là, la bouche on dirait une femme de caractère. Celle-là aussi elle était bien au début mais depuis qu'elle s'est mariée et rapprochée de l'autre là, elle nous a sorti son vrai visage. Mais elle ne perd rien pour attendre une idiote comme ça. Je vais personnellement régler son cas.
Papa: (Riant) vraiment. Je suis encore choqué quand je repense à la façon dont elle a maîtrisé David, Gérard, Lucas et giflé le pauvre agent de sécurité pour s'enfermer avec toi dans l'autre salle là-bas. J'ai dit oh donc la fille calme calme là est dangereuse comme ça ?
Ils se sont mis à rire tous. Au même moment Gérard est rentré avec l'autre idiote qui lui sert de femme là. Je ne sais même pas ce qu'il lui trouve vraiment à celle-là, une vraie guenon. Au lieu de regarder les vraies femmes, rien, ce sont des va-nu-pieds comme ça qu' il va chercher.
Gérard: bonsoir tout le monde.
Sa femme et lui ont fait des bises à toutes les femmes, sauf à moi pour elle et ont salué les hommes.
Gérard: toute la famille est réunie. Qu'est-ce que j'ai manqué ?
Papa: ( riant) Rien. On racontait juste comment Rayonne vous a mangané (maîtrisé) l'autre jour pour entrer dans la salle.
Ils ont encore tous rigolé à l'exception de Aude, maman, Donald et moi que cela ennuyait plus qu'autre chose.
Estelle : une vraie catcheuse cette fille. (me regardant en souriant en coin) elle frappe mal.
Moi : (dans ma tête) Imbécile.
Philippe : je confirme. Le pauvre vigile a eu la joue gonflée.
Papa: ( riant) Heureusement que je ne suis pas parti l'attraper. Si même les jeunes elle a maîtrisé, moi, elle allait seulement me balancer par les vitres là-bas.
ils se sont remis à rire.
Gérard: ( souriant) Là même, elle s'est calmée. Avec Dan, elle nous a fait vivre ça à Londres à plusieurs reprises.
Philippe : sans blague.
Gérard : (riant) je te dis que la femme que tu vois là est véritablement dangereuse, elle ne pèse pas plus qu'une plume mais si tu vois ce qu'elle soulève quand elle est fâchée tu ne peux pas. Je me rappelle encore comment…
Et là il s'est mis à raconter les prouesses de l'autre là à Londres comme si ça intéresse vraiment les gens. Et eux aussi sont là à rire et commenter les bêtises. La concernée est là à sourire comme une idiote et comme toujours elle est le centre d'attention. Une tchuip comme ça.
Papa : (Riant aux larmes) donc Daniel et toi vous avez laissé la femme se battre seule contre deux videurs?
Gérard: mais oui, on devait faire quoi ?
Nadège: (essuyant ses larmes) mais entrer dans la bagarre vous aussi.
David : (riant) ils avaient peur gué, ils devaient rentrer comment ?
Daniel: ( se défendant en riant) on n'avait pas peur, on a vu qu'elle avait la situation en main.
Estelle : (Riant) vous aviez peur oui.
Gérard : (riant) un peu quand même, il était costaud oh.
Rire général.
Gérard: mais je n'ai jamais compris une chose, elle pouvait être déchaînée comme quoi mais Dan arrivait toujours à la maîtriser. À croire que face à lui, elle était sans force.
Alliance: ( souriante) chacun reconnaît son maître.
Philippe : (souriant) ou elle avait pitié de lui.
Rire général.
Maman qui sans doute était déjà agacée par tout ça s'est mise à parler et a jeté un froid dans la salle.
Maman: Ce qui doit nous intéresser ici, c'est que Daniel soit toujours vivant et rien d'autre.
Papa : oui nous le savons et nous remercions Dieu pour ça.
Maman: Hum.
Au même moment, le médecin est entré dans la salle et il nous a demandé de sortir car il fallait que le patient se repose un peu. C'est ce que nous avons fait. Nous étions tous en train de chercher à nous en aller quand nous avons remarqué qu'Annie s'est rapprochée de la bande à Rayonne pour prendre des nouvelles de celle-là.
Annie : (À Rayonne) tu vas bien ?
Rayonne : Oui ça va merci.
Annie: Dieu merci. Tu sais quand est-ce qu' il pourra sortir ?
Rayonne : Peut-être demain ou après-demain.
Annie : ok. Tu me tiendras informé comme ça je passerai à la maison.
Rayonne : Sans problème.
Aude : (à Annie) Oh madame je ne sais pas pour toi mais les vrais gens veulent partir. On n'a pas toute la journée.
Annie: j'arrive. (À Rayonne) Bon on fait comme ça.
Rayonne : D'accord.
Annie: ( à Estelle et alliance) saluez mes neveux pour moi. À la prochaine.
Elle: (en chœur) Sans fautes.
Elle est venue vers nous en souriant. Vraiment je rêve.
Moi: Tu faisais quoi là-bas ?
Annie : Tu m'as vu faire quoi ? Je prenais des nouvelles.
Aude : Et c'est depuis quand ?
Annie :Depuis quand que quoi ?
Aude: Que tu prends de ses nouvelles ?
Annie: Depuis aujourd'hui.
Moi: Ah ! Vous êtes maintenant amies pour que tu prennes de ses nouvelles ?
Annie : On n'a pas besoin d'être amies pour ça, c'est la femme de mon grand frère et la mère de mes neveux donc c'est tout à fait normal que je prenne de ses nouvelles.
Aude et moi avons écarquillé les yeux d'étonnement , tellement on était choquées d'écouter de telles inepties.
Aude: Que quoi ? C'est aujourd'hui que tu l'as su ?
Annie : Non.
Aude: Et alors ? C'est quoi les bêtises que tu nous sors là ? Ça fait plus de 15 ans qu'elle est la femme de ton grand frère et cela ne t'a pas empêché de la maltraiter.
Annie : je sais bien. Mais les gens changent. Je reconnais que j'ai fait une erreur et je compte bien rectifier le tir.
Moi: ( me tapant dans les mains) Aude tu entends les conneries de ta petite sœur.
Aude: Moi-même je suis dépassée.
Moi: Tu comptes faire quoi ? (Riant) Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre comme connerie vraiment ? Tu comptes bien rectifier le tir ? N'importe quoi. Dis plutôt que tu veux devenir sa lèche botte comme c'est elle qui paye ton maigre salaire.
Annie: Tu peux penser ce que tu veux, ça te regarde. Moi au moins j'ai un salaire contrairement à d'autres.
Aude et moi, nous avons été piquées au vif. Quand nous avons voulu répondre, elle nous a tourné le dos et est sortie de l'hôpital, nous l'avons rattrapée dehors.
Moi: ( la retournant) Tu parles comme ça à qui au juste ?
Annie : (énervée) Je parle aux personnes qui se sentent visées.
Aude: Toi l'enfant là tu es arrivée hein, tu crois que tu as le même âge que qui ici ? C'est parce que tu as eu ton petit boulot là que tu penses que tu es arrivée jusqu'à nous manquer de respect.
Moi : C'est parce qu'on ne la frappe plus qu'elle pense qu'elle peut monter sur nos têtes. Toi Annie tu penses que tu peux, toi, t'arrêter ici pour me parler à moi ou à Aude? Après tout ce qu'on a fait pour toi ?
Aude: Une ingrate comme ça.
Aude et moi avons continué à lui parler jusqu'à ce que maman vienne nous trouver et nous demande ce qui se passe.
Aude: N'est-ce pas ton idiote de fille qui est arrêtée ici qui pense que parce que Rayonne a eu pitié d'elle en lui offrant une bricole qu'elle peut nous manquer de respect.
Moi: Jusqu'à vouloir faire ami-ami avec elle.
Maman : (à Annie) Tu es malade ? Je t'avais dit quoi ?
Comme elle ne répondait pas, maman lui a poussé la tête.
Maman: Ce n'est pas à toi que je parle ?
Annie: Mais j'ai fait quoi ?
Maman: (lui poussant à nouveau la tête) Tu réponds à qui ? Je suis ta copine ? Imbécile . J'entends encore que tu veux te rapprocher d'elle et tu verras ce que je vais te faire. N'importe quoi comme il te manque des amis. Dégage devant moi.
Elle est quittée devant nous et est partie dire au revoir aux garçons ensuite elle a pris son taxi, elle n'était pas véhiculée aujourd'hui. Je suis partie avec Aude et Donald, maman avec son mari…
**ANNIE MASSALA **
Je suis arrivée à la maison bien fâchée, c'est à peine si j'ai répondu aux salutations de mes deux locataires. Je suis rentrée chez moi et je me suis enfermée. Je ne comprends pas ce que je fais de mal en voulant me rapprocher de la femme de mon frère. Je reconnais que j'ai mal agi toutes ces années avec elle et je compte bien m'en excuser. Depuis la dernière réunion qu'on avait eu, j'avais fait une introspection de ma vie et j'ai pu remarquer que je tournais en rond inutilement à vouloir toujours me mêler de la vie des autres. J'ai gagné quoi dans ça ? Rien du tout, si ce n'est m'éloigner de mes grands frères et de leurs familles. Je me rappelle qu'avant j'étais très proche de Daniel, j'étais sa petite chérie. D'ailleurs la maison dans laquelle je vis et les studios de mes locataires c'est grâce à lui que je les ai construits. Papa nous avait acheté un terrain à chacun d'entre nous et nous les avait partagés. Alors que je cherchais quoi faire du mien, il m'avait dit de construire ça pour me faire quelques entrées d'argent et ne pas trop dépendre les parents. Je les ai construits quand j'étais étudiante. C'est également à cette époque qu'il nous avait présenté sa petite amie. Si au départ j'étais très étonnée parce que je connaissais son avis sur les relations amoureuses, j'avais fini par très rapidement m'y faire et je m'étais rapprochée de sa go. Elle était devenue comme une confidente pour moi, elle était d'ailleurs ma principale confidente car on avait beaucoup de choses en commun et ce qui nous avait bien lié était notre goût commun pour la décoration. Elle me conseillait beaucoup et c'est même elle qui m'avait poussé à faire des études pour être architecte d'intérieur. Sauf que ma mère et mes sœurs ne voyaient pas cette proximité d'un bon œil. Pour elles c'était une sorcière et elle n'était pas bien pour Daniel et plein d'autres choses encore. Pour ma part, je n'y croyais pas et donc je continuais à lui parler et à me confier à elle. Quand j'ai fini mes études au Canada et que je suis rentrée à la maison, c'est là où les choses ont commencé à se détériorer entre nous car mes sœurs et maman me mettaient la pression pour que je prenne mes distances avec elle. Si au début je résistais comme Nana le faisait, j'avais fini par céder quand maman m'avait menacé de me retirer tout ce qu'elle m'avait donné si je n'arrêtais pas cette relation. J'ai fini par couper définitivement les ponts avec elle et à être désagréable sans aucune raison valable. Si au début, Rayonne essayait de venir vers moi pour savoir ce qui n'allait pas et si elle m'avait fait ou dit quelque chose que je n'avais pas apprécié, avec le temps elle avait fini par laisser tomber et rester dans son coin. Seulement en m'éloignant d'elle, je me suis par la même occasion éloignée de mon frère et de mes neveux. Avec tout ce qui s'est passé dernièrement, j'ai compris que je suis seule à présent. Mon père et David me parlent à peine, Daniel a complètement coupé les ponts avec nous, avec mes belles-sœurs et leurs enfants rien, même avec Nadège c'est limite. Tout ça pourquoi au juste ? Rien du tout. Je suis fatiguée de toutes ces tensions inutiles. J'ai décidé de changer et de demander pardon à tout le monde pour mon comportement.
UNE SEMAINE PLUS TARD
J'étais sur Franceville (ville) pour un travail, je suis rentrée ce matin. J'ai appelé Nadège hier pour voir si je pouvais lui parler et elle m'a dit de passer chez elle en soirée car elle rentrera du boulot autour de 16h30. Comme il est déjà 18h, je suis en route pour chez elle comme ça. Je suis arrivée et les enfants sont venus me saluer chaleureusement avant de retourner vaquer à leurs occupations.
Philippe: Alors ma belle comment vas-tu?
Moi : Je vais bien le grand, on fait la maintenance et vous ?
Philippe: Nous ça va comme tu peux le constater. Sauf ta sœur qui me dérange ici.
Nadège : ( sortant de la cuisine avec les boissons) Qui te dérange ?
Philippe: ( souriant) Toi, tu me déranges ici.
Nadège: ( lui tendant son verre) Tu n'as même pas honte. Entre toi et moi qui dérange l'autre ?
Philippe: ( souriant ) C'est toi. Mais ne t'inquiète pas, tu as vu ta remplaçante qui est là n'est-ce pas ? Continue donc à faire tes choses.
Nadège : (souriante) Mais qu'elle vienne te récupérer en même temps, cela me fera des vacances. Annie tu as entendu non? Quand tu pars d'ici emmène aussi ton mari en même temps, je suis fatigué de ce vieux.
Philippe : Qui est vieux ? Moi Mayi ?
Nadège: Oui toi, tu es vieux.
Philippe: ( me regardant en écarquillant les yeux) Annie moi je suis vieux ?
Moi: ( riant) Bien sûr que non.
Philippe : (vantard) Alors.
Nadège : Tu es vieux.
Philippe: C'est toi la vieille ici, mamie.
J'avais mal aux côtes à force de rire avec ces deux-là. Phil c'est un vrai comédien, rien à voir avec l'imminent avocat qu'il est, en famille c'est un autre personnage qui s'arrange toujours à mettre les gens à l'aise. En plus d'être attentionné, c'est un homme vraiment bon. Nadège a vraiment misé sur le bon cheval en l'épousant. Ils se complètent tellement bien, si un jour je me marie, je souhaite que mon homme soit comme lui.
Au bout d'un moment à parler et rire de tout et de rien, il s'est excusé et est allé dans son bureau pour regarder quelques dossiers même si je sais que c'est plus pour nous laisser un peu d'intimité à Nadège et à moi.
Nadège : (plus sérieuse) De quoi voulais-tu me parler ?
Moi: ( Baissant la tête) Je, je voulais te demander pardon Nadège.
Nadège: Regarde moi.
Ce que j'ai fait tant bien que mal.
Nadège: Pardon pour quoi au juste ?
Moi : Pardon pour tout. Pour mon comportement ces dernières années. Je te demande pardon de t'avoir manqué de respect quand tu essayais de nous faire entendre raison par rapport à notre façon de faire les choses. J'ai compris que c'est toi qui avait raison sur toute la ligne. Je regrette tellement mes actions envers vous. Envers Daniel et sa femme, envers tout le monde. (Pleurant) Et vous me manquez, ma famille me manque.
Elle s'est déplacée et est venue me prendre dans ses bras et essuyer mes larmes.
Nadège : C'est fini, arrête de pleurer. Tu sais que dans tout ça celui qui en a beaucoup souffert c'est Daniel n'est-ce pas ?
Moi: ( essuyant mes larmes) Oui je sais et je veux aussi lui demander pardon, ainsi qu'à tous les autres . Si tu savais comme je regrette mes actes.
Nadège : C'est bon je te pardonne.
Moi: merci.
Nadège : Arrête déjà de pleurer. Je suis contente que tu aies pris conscience de tout ça et que tu aies décidé d'agir en conséquence.
Moi: Je suis une vraie idiote.
Nadège: ( souriante) Ça aussi je sais. Mais tu restes mon bébé avant tout.
Moi : (souriant en essuyant mes larmes) Tu m'as manqué Nana.
Nadège : Toi aussi, regarde comment ma maison est devenue fade ? Ma décoratrice doit faire quelque chose.
Moi : (souriante) Je vois ça, mais ce sera payant hein .
Nadège: Tsooh! Même à moi ta mère tu fais payer ?
Moi : (riant) Escroc.
Nous nous sommes mises à rire . Nous avons parlé de tout et de rien pendant un moment et elle m'a promis de m'aider avec le reste de la famille. Finalement j'ai passé la nuit chez elle et je suis rentrée le lendemain, ça m'a fait vraiment du bien.
**RAYONNE TSAMBA **
Ça fait une semaine que Daniel est sorti de l'hôpital, ça fait aussi une semaine qu'avec les enfants nous sommes revenus vivre avec lui. Est-ce que les choses sont revenues comme avant ? Non. Depuis qu'il s'est réveillé à l'hôpital nous n'avons pas encore parlé. Nous ne sommes pas encore prêts à le faire. Je m'occupe de lui tous les jours, nous parlons de tout sauf de nous et nous ne dormons pas dans la même chambre. En apparence tout semble être normal, pourtant quand nous sommes seuls, il y a un malaise. Je vois à sa façon de me regarder qu'il veut parler, mais il hésite. Je pense qu'il a peur de briser la bulle dans laquelle nous vivons actuellement.
Ce matin je suis sortie sans rien lui dire pour parler avec Romaric, on était dans son bureau.
Romaric: J'ai été surpris par ton appel aujourd'hui, surtout que nous devrions nous voir dans deux jours.
Moi: Je sais, j'ai préféré te voir avant pour te faire part de ma décision.
Romaric : (attentif) Je t'écoute.
Moi : Je veux que tu annules la procédure de divorce.
Romaric: ( surpris) Quoi? Pourquoi ?
Moi : Je ne veux plus divorcer.
Romaric: ( déçu) Je peux au moins connaître la raison ?
Moi: Je ne peux pas vivre sans mon mari.
Romaric : Tu as bien réussi à vivre 10 mois sans lui n'est-ce pas ?
Moi: Non. Je ne vivais pas, je me contentais juste d'exister. Je ne suis pas moi-même sans lui. J'ai donc décidé d'arrêter de me faire du mal plus longtemps et de simplement annuler ce divorce en revenant sur ma décision.
Romaric : (tentant de me dissuader) Sais-tu que même si tu retournes avec lui rien ne l'empêchera de te tromper à nouveau ?
Moi: C'est un risque que je suis prête à courir.
Romaric: Et il y aura toujours cette femme et son enfant autour de vous.
Moi: ( souriante) Je le sais très bien et j'ai décidé de vivre avec.
Romaric : Donc tu as déjà pris ta décision ?
Moi: Oui, je ne veux plus divorcer.
Romaric : Je suis vraiment déçu de l'apprendre.
Moi : Je suis navrée de te décevoir.
Il s'est levé, a contourné son bureau et est venu se placer devant moi.
Romaric: ( prenant ma main) Tu sais, j'avais espoir que lorsque tu serais libre, on aurait pu tenter quelque chose ensemble. Tu me plais.
Moi : (retirant ma main) Je suis désolée pour toi, que tu aies pu penser une telle chose.
Romaric: Tu ne m'as jamais vu comme un potentiel partenaire ?
Moi : Non. Et pour te dire vrai, tous les hommes autres que mon mari n'existent pas pour moi, du moins pas sur ce plan. Je ne me suis jamais imaginée appartenir à quelqu'un d'autre que lui. Je ne pourrai le faire.
Romaric : (déçu) Je vois. J'espère juste qu'il ne te décevra plus.
Moi: Merci. J'espère pour toi que tu trouveras quelqu'un car tu es une bonne personne.
Romaric: Je l'espère aussi.
Moi : Bon je ne vais pas perdre ton temps plus longtemps, je vais demander la route.
Romaric: Ok ma belle, on reste en contact.
Moi: Sans fautes.
Nous nous sommes fait des bises et je suis partie de là pour la maison. Quand je suis arrivée , j'ai trouvé mon beau-père, Nadège, David et Annie à la maison avec Daniel….
Bonne fête d'indépendance au peuple Béninois de ma page. La bise!
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