Chapitre 16

Write by lelechu

Andy

Je me laisse tomber sur ma chaise en serrant les points. J’ai envie de tuer Ogoula. Cette ordure ne perd rien pour attendre.  Il est décidé à nous pourrir la vie et si on ne fait rien, il va y arriver. A cause de lui, nous passons tous une semaine catastrophique. Ces 2 acolytes l’ont cité pendant leur interrogatoire mais étant donné que le type a des relations même dans la police, il a juste fallu qu’il dise qu’il ne les connaît pas et c’était réglé. L’affaire n’est allée nulle part et les 2 hommes ont été déféré. L’un dentre eux a meme été tué des le lendemain de son incarcération. L’implication d’Ogoula dans cet assassinat est flagrante mais la justice fait la sourde-muette. Hier il a fait licencier Mika de son entreprise. Le PDG l’a contacté et lui a demander de libérer les lieux sans délai parce qu’ils n’avaient plus besoin de ses services. Elle a essayé de comprendre mais il ny avait aucune explication logique. Cest plus tard quelle a recu un message d’ Ogoula lui expliquant quil était a l’instigateur de ce renvoi. Elle était inconsolable. Arielle a failli organiser une fête pour célébrer son départ tant elle était heureuse. Ogoula refuse aussi catégoriquement de signer les papiers du divorce. Il affirme qu’ils resteront mariés jusqu’à ce que l’un d’eux quitte ce monde. Et ce matin, c’est à moi qu’il veut s’en prendre. J’étais dans le bureau de Boris. Il lui a demandé de me virer sinon il ferait en sorte que l’entreprise n’ait plus de contrat. Je ne crains rien pour 2 raisons, la première c’est que Boris a autant de relations que lui, Ogoula ne peut pas vraiment faire couler l’entreprise de Boris et la 2eme c’est que même si je devais perdre mon boulot, je ne risquerais pas de mourir de faim parce que j’ai d’autres sources de revenus et la majorité des gens ne savent même pas que certains endroits sont à moi. Non, ce qui me contrarie c’est surtout ce qu’il fait vivre à Mika. Elle vit constamment dans la peur maintenant. Elle adorait son travail et maintenant elle l’a perdu et il lui a assuré que de son vivant elle n’obtiendrait plus de travail dans ce pays. Je voulais demander à Boris qu’il l’emploie dans son entreprise mais je n’ai vraiment pas envie qu’il soit mêlé à cette histoire jusqu’à un certain niveau. Il a aussi une famille à protéger et je sais que si Ogoula veut faire pression sur lui, il n’hésitera pas à s’attaquer à sa famille. Pffff ! Nous savions que ça allait être difficile mais pas à ce point. Au milieu de tout ceci, le papa de Mika a vraiment tenu promesse. Il l’a banni de la famille. Il a organisé une réunion de famille durant laquelle il a fait des rituels et annoncé à tous que Mika n’était plus sa fille à partir de ce moment. Sa mère n'a pas bronché. Comment des parents peuvent être aussi cruels ? Je n’y comprends rien. Une idée commence à germer dans mon esprit. Elle me fout la trouille en réalité mais si c’est la seule solution pour que Mika et moi puissions vivre normalement notre amour, je suis prêt à prendre le risque. Mais je vais encore y réfléchir. Nous n’aurons peut-être pas besoin d’en arriver là. Mon téléphone sonne, je regarde qui appelle et c’est Mika.

-         Mon amour ?

-         Oui, mon cœur cava ?

-         Pourquoi tu as cette voix bébé ? tu as encore pleuré ?

Le son de ses reniflements me répond, signe qu’elle pleure encore. Ça me fait souffrir atrocement de la voir dans cet état. Je suis sur qu’elle n’a pas mis le pied dehors depuis ce matin. Elle vit toujours chez Rita car là-bas, elle est protégée par les hommes d’Isaac mais chez moi, il n’y a personne pour la protéger quand moi je suis au boulot sinon je meurs d’envie de lui demander d’aménager avec moi mais je crains trop pour sa sécurité.

-         Bébé il faut que tu arrêtes de t’infliger ça. Il faut que tu sois optimiste, tout va bien bientôt rentrer dans l’ordre.

-         Je commence à désespérer. Tout va de mal en pis, j’ai l’impression que Stan contrôle tout le pays. Il a une mainmise sur tout. Comment est ce que nous allons nous en sortir ? Est-ce qu’on va vivre caché toute notre vie ? Bebe amène moi loin d’ici stp. Je ne veux plus rester ici.

Mon cœur se met à battre fort. Est-ce que c’est un signe ? parce que c’est justement à ça que je pensais. Partir ! Je sais que ce serait fuir mais quand on se sent acculé, ne vaut-il pas mieux prendre du recul pour mieux se préparer avant de revenir à la charge ? Je ne sais pas.

-         Mon amour j’y ai pensé mais je n’ai pas envie de fuir. J’ai envie de rester là pour montrer à Ogoula que je n’ai pas peur de lui.

-         Stp bébé, stp. Allons-nous-en. Quittons ce pays. Il ne nous laissera jamais vivre en paix tant que nous serons là.

-         Laisse-moi y penser stp ma puce. D’accord ? A supposé que je sois d’accord, il faudrait décider dans quel pays nous irons, où nous allons vivre. Nous allons en reparler ce soir. Oui ?

-         D’accord. Me répond t-elle d’une petite voix.

-         Tu as fait quoi de ta journée ?

-         Rien, je suis restée devant la télé.

-         Tu as envie de sortir un peu ? si oui, je passe te chercher tout a l’heure.

Je la sens hésité et finalement elle décline. Je sais qu’elle craint que nous soyons encore attaqués.

-         Je veux juste que tu passes me chercher pour qu’on aille chez toi. Je vais nous faire à manger et je vais prendre soin de toi ensuite.

-         J’ai hâte ma puce. A tout à l’heure.

-         Je t’aime

-         Je t’aime encore plus

Je vais m’accorder jusqu’à ce soir pour prendre une décision. La journée a été dure. Je ferme mon ordinateur. Direction chez Rita. Je vais chercher mon bébé.

 

Mika

Je ne savais pas qu’il était possible d’aimer autant quelqu’un. Je le regarde dormir et j’ai presqu’envie de l’avaler pour être sur qu’il ne sera qu’a moi pour toute la vie. C’est un homme si merveilleux. Il est attentionné, à l’écoute, gentil, doux, et j’en passe. Je sais qu’il n’est pas parfait et d’ailleurs il nous arrive d’avoir des incompréhensions. Nous n’avons pas encore eu de grosses disputes mais je sais que ça ne manquera pas. N’empêche que c’est un homme exceptionnel. Il est passé me chercher tout a l’heure chez Rita et nous avons commencer par faire l’amour dès que nous sommes arrivés. Ensuite nous avons cuisiné ensemble et nous avons paressé devant la télé au salon avant de nous mettre au lit et de faire l’amour à nouveau. J’ai été réveillé par une envie de me soulager. Mais je reste là à le contempler au lieu d’y aller. Sentent que je ne pourrai pas me retenir plus longtemps, je descends du lit pour les toilettes. Je sens une odeur de gaz pourtant je n’ai pas l’odorat très développée. Je me trompe peut-être. Je vais faire pipi et ensuite je vais vérifier si ça persiste.  Quand je sors des toilettes, l’odeur devient intenable. Est-ce qu’on aurait oublié de fermer le gaz après avoir cuisiner ? je suis sûr que non. Je suis tellement attentive à ce genre de chose depuis que j’ai failli mettre le feu a la maison familiale après un oubli. Je vérifie toujours plusieurs fois d’avoir tout bien éteint quand je finis. Je décide d’aller voir. Quand je sors de la chambre, Je me bouche le nez en toussant parce que ça sent fortement. Seigneur ! Je pousse un cri horrifié qui réveille Andy en sursaut.

-         Andy il y a une fuite de gaz. Si ça explose, on va mourir. Dis-je hystérique.

Il sort du lit en courant pour évaluer la situation. Il se met à aérer en ouvrant les fenêtres. Je l’aide pour que ça aille vite.

-         Attends-moi ici, je vais couper le gaz. N’allume pas de lumière, ne touche pas à ton téléphone. A la moindre étincelle, ça va exploser. Je reviens.

-         (Je le retiens, affolée) Andy ?

-         Tout va bien se passer ma puce. Reste calme d’accord ? Je reviens.

-         Je pourrai peut-être sortir alerter les voisins.

-         Ça aurait été bien mais je ne veux pas que tu sortes seule. Ce n’est pas prudent. Attend ici. Je reviendrai te chercher.

Il descend en courant et je commence à prier silencieusement. Il revient quelques minutes plus tard.

-         Viens ! on sort de la. Prend ton téléphone mais ne l’allume pas stp.

Nous parvenons enfin hors de l’immeuble après avoir alerter les voisins pour qu’eux aussi libère les lieux. Après nous appelons les secours. Ils arrivent bien assez vite et après avoir géré l’urgence, se rapproche de nous pour nous poser des questions. J’ai eu tellement peur que je n’arrive pas à parler. Andy est celui qui répond a toutes leurs questions. Ils le félicitent pour le calme et la réactivité dont il a fait preuve. Il s’éloigne ensuite pour leur parler en privé et reviens me dire qu’on passera le reste de la nuit à l’hôtel. Je lui demande pourquoi mais il me répond qu’on en parlera une fois à l’hôtel. Nous montons prendre quelques affaires avant de nous rendre à l’hôtel Radisson. Il me sert fort dans ses bras quand on rejoint notre chambre d’hôtel.

-         On va partir d’ici ma puce.

-         (Le regardant pour comprendre) Tu crois que c’était Stanley. Je suis sûr qu’on a bien tout fermé quand on a fini de cuisiner. Quelqu’un a ouvert la bouteille de gaz après nous.

-         (Remuant la tête) je ne crois pas que cest lui, j’en suis sûr. Toutes les bouteilles de gaz étaient ouvertes à fond et la porte a été forcée. L’agent de sécurité jure qu’il n’a vu personne mais il était surement de mèche avec eux comme le précédent. On ne peut plus resté ici. Ça devient trop dangereux. Je ne peux pas continuer à t’exposer à des risques pareils. Je ne supporterai pas qu’il arrive quelque chose.

-         (Toujours dans ses bras) Ou irons-nous ?

-         Au Burkina.

-         Ton pays ?

-         Oui, on sera en sécurité là-bas. Il nous sera plus facile de nous construire et surtout on pourra partir très vite. Dès demain, je vais voir Boris. J’ai une proposition à lui faire. S’il accepte, ça sera un nouveau départ pour nous sur tous les plans. Fais moi confiance. Tout va bien se passer.

-         D’accord.

Nous restons encore dans cette position pendant un moment. J’ai hâte de partir d’ici. Qu’est ce qui me retient encore là ? Mes parents m’ont banni, j’ai perdu mon boulot. Ici je n’ai que les filles mais on sera toujours en contact. Je veux partir d’ici avant que Stanley ne parvienne à nous tuer Andy et moi. Je veux qu’on vive pleinement notre amour loin de toutes ses tentatives de meurtres. Je veux nous donner une chance de construire quelque chose. J’ai peur mais tant qu’il sera à mes côtés, je pourrai tout affronter. Pour lui, je serai plus forte et plus courageuse.

 

Boris

Assis au restaurant, Andy me raconte ce qui s’est passé cette nuit chez lui et j’ai des sueurs froides. Ce type n’a vraiment aucune limite.

-         Pourquoi tu ne m’as pas appelé ?

-         Ce n’était pas nécessaire. Tout était sous contrôle et nous avons passé la nuit à l’hôtel. Mika y est toujours d’ailleurs. J’ai demandé à Rita de rester avec elle pendant que je ne suis pas là.  Elle est traumatisée Boris. Ça me tue de la voir comme ça. Je ne peux pas laisser cet homme la détruire.

-         Il faut qu’on fasse quelque chose. As-tu déposé une plainte à la police ?

-         A quoi bon ? il les a tous mis dans sa poche là-bas.

-         Mais qu’est ce qu’on peut faire alors ?

-         Je vais partir, je compte retourner au Burkina.

Je reste sans voix.

-         Je n’ai pas le choix (poursuit il). Je ne le fais même pas pour moi mais pour Mika.

-         Je te comprends même si la nouvelle ne me ravit pas. Est-ce que ce n’est pas une fuite ?

-         Peut être bien mais elle est temporaire. Je reviendrai Boris, je reviendrai pour cette ordure. Pour le moment, ma priorité c’est de protéger Mika. Je voudrai te faire une proposition.

-         Laquelle ?

-         Je voudrai que tu me prennes comme associé. Fais-moi une proposition si tu es d’accord. Je voudrai ouvrir une succursale de l’entreprise au Burkina dont j’aurai les commandes.

Je ne réfléchis même pas longtemps. Andy est un frère pour moi et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l’aider.

-         Je suis d’accord. Je propose qu’on aille au bureau en partant d’ici. Je te ferai une proposition et nous commencerons a gérer la paperasse. Ça presse. Il faut que vous partiez. Connaissant Ogoula, il risque d’être au courant que vous partez dès que vous aurez vos billets d’avion. J’ai un contact qui pourrait vous aider a rester dans l’anonymat jusqu’à ce que vous atterrissiez. Nous allons l’appeler du bureau.

-         Merci mon frère. Qu’est ce que je ferai sans toi ?

-         Je te dois beaucoup André. Je te rends juste la pareille.

-         Merci

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