Chapitre 16

Write by Lady_miinash21

Ismaïla Junior Sy 


*Ça y est, ça recommence, souffle-t'Il 


*-Mais je te jure que c'est vrai, elle est là devant moi, je n'en crois pas mes yeux, lui dis-je tout retourné 


*...Isma cette fille est morte, elle est six pieds sous terre alors arrête tes conneries et sauve ta peau, c'est pour ton bien que je te le dis.


*-Oh mon Dieu, c'est impossible, soufflais je l'esprit complètement retourné


*Tu sais quoi, lorsque tu te seras calmer rappelle-moi et j'espère que tu ne vas pas faire l'erreur de rater ton vol pour tes rêveries.


Et il raccroche. Je n'ai pas fait attention à ce qu'il a dit tellement je suis scotché à cette silhouette devant moi. Sa démarche, sa façon d'incliner sa jambe lorsqu'elle est accroché à quelque chose quand elle debout, ses courbes même si cette personne est un peu plus mince qu'elle avec un tissage blond, non je ne peux pas rêver, c'est bien Leïla, ma Leïla. 


Je m'approche doucement d'elle afin d'en avoir le coeur net, mais ce dernier bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va sortir d'une minute à l'autre. Je me sens bizarre, j'ai chaud, je sue et à chaque pas que je fais, je sens mes jambes tremblées. 


Arrivé derrière elle, je suis statué, je n'arrive à faire aucun geste tellement l'idée que ça puisse ne pas être elle me terrifie.


-Le...Leïla, soufflais je n'ayant même plus la force de parler.


Dans un sursaut, la jeune femme se retourne et me regarde avec de grands yeux émeraudes. Le choc pour moi, ce n'est pas elle. 


-Mais monsieur vous m'avez fait peur, s'écria t'elle avec une voix aiguë la main sur sa poitrine. 


Je n'arrive pas à lui répondre. Je la regarde de haut en bas pour m'assurer que ce n'est pas elle. Cette fille est très mince comparée à Leïla, elle est plus claire, un peu plus élancée et ses yeux sont verts émeraudes, on dirait une métisse. Elles se ressemblent mais ce n'est pas Leïla, Dieu ce n'est pas elle. 


-Pa...pardon j'ai crû voir une personne que je connaissais, vous vous appelez Leïla n'est-ce pas ? demandais je plus pour me convaincre.


-N...non je...je ne m'appelle pas Leïla, moi c'est Pariss.


Je la regarde un long moment sans pipé mot. Ses yeux me captivent intensément, tel l'effet qu'avait celles de Leïla sur moi, ses lèvres m'attirent comme un aimant et elle qui me regarde avec cette douceur que je ne connaissais que de Leïla. Bon Dieu mais je ne comprends plus rien, Leïla est morte, je l'ai vu et l'ai enterré, alors comment cette femme peut me faire le même effet qu'elle, je suis perdu. 


-Bon...euh je crois que, je...dois y aller, dis t'elle en reculant 


-Mais... 


-J'y vais, adieu 


Elle s'éloigne jusqu'à ce que je la perde de vue. Seigneur qu'est-ce qui vient de se passer ? 


















Kalidou Bâ 


Nous sommes là depuis bientôt une semaine et l'intervention de Kayni est prévu pour cette après-midi. C'est sa mère et docteur Khadija qui l'ont accompagné, son père est quant à lui resté au Sénégal pour s'occuper des recherches sur le responsable de tout ce qui arrive à sa fille. 


Khadija m'a raconté tout ce qui est arrivé à Kayni et tout cela en l'espace d'une année. Je suis passé par tellement d'émotion lors de son récit, mais celle qui prenait le dessus, c'était la colère. Comment peut-on faire autant de mal à une personne aussi innocente que Kayni, c'est odieux. Je ne sais pas pourquoi mais à un moment, j'avais eu envie de défoncer quelque chose pour me soulager tellement j'étais à bout. 


Ce mec est un lâche, une brute, un connard, il n'a même pas eu les couilles d'assumer ce qu'il a fait à cette jeune fille. Par l'intermédiaire de Mr Gueye, j'ai appris qu'il avait quitté le pays deux jours avant notre départ. Il n'y a qu'un péd* pour faire cela, je suis outré. 


-Kalidou


J'avais même oublié que je parlais à Betty au téléphone. Elle a été très généreuse en aidant kayni, on peut dire qu'elle lui a sauvé la vie car nul était sa présence dans les lieux, kayni serait sûrement morte en ce moment et je n'aurais jamais eu l'occasion de la rencontrer. Désolé je m'égare. 


-Kalidou, tes oreilles sont bouchés ou quoi ? Me dis Betty en agitant sa main à travers l'écran 


-Oh, désolé j'étais dans mes pensées.


-Quels genres de pensées ? 


-Occupe toi de tes affaires jeune fille. 


-Moi dh, je pense tout le temps à cette fille, comment elle va. 


-Son état n'a pas changé, je vais l'opérer dans exactement trois heures, alors souhaite moi bonne chance.


-Bonne chance. J'espère qu'elle va s'en sortir sinon je ne pourrais pas le supporter.


-On dirait que tu l'as connais depuis longtemps 


-Non même pas....c'est...c'est juste que...depuis ce jour où je l'ai vu dans cette maison, gisant au sol avec tout son sang qui l'entourait, je n'arrive plus à dormir normalement. Je pense tout le temps à elle, je me demande est-ce qu'elle va s'en sortir ? va t'elle mourir ? Ça m'effraie enfaîte alors que je la connais même pas. Dit-elle laissant une larme coulée.


-Je te comprends, figure toi que c'est exactement la même chose qui m'arrive


-Humhum


-Quoi ? C'est quoi ces "hum"? 


-Tu es tombé sous le charme de ta patiente en'dirait hum, me dit-elle avec un regard qui en dit long 


-Tu es folle, comment je peux tomber sous le charme d'une personne à moitié morte.


-Hey ! 


-Quoi ? C'est vrai non


-Mais tu n'as pas besoin de le dire comme ça, franchement Kalidou 


-Wa pardon. Mais c'est vrai qu'elle a un beau visage.


-hum


-Bon moi, je vais te laisser je dois me préparer 


-Ok, va t'occuper de ta future. 


-C'est ça oui, lui lançais je en raccrochant. 


Moi, amoureux de cette fille, je crois pas non, ou alors...


*Sonnerie de téléphone*


Mon téléphone me sort de mes pensées. Il affiche Leïla, encore elle.


*-Allô, dis-je froidement 


*Hé mais quel accueil chaleureux, qu'est-ce qui se passe mon chéri ? 


*-Leïla, qu'est-ce que tu veux ? Dis-je en soufflant déjà agacé 


*Mais rien, je t'appelle juste pour avoir de tes nouvelles puisque tu m'as laissé tomber et te dire aussi que je suis au Sénégal mais visiblement ça t'enchante pas hein.


*-Comment ça tu es au pays, tu ne m'avais pas dit que tu n'y remettrais plus jamais les pieds 


*Et bah j'ai changé d'avis. Dakar me manquait, j'ai donc pris la décision de revenir mais aussi pour voir mon petit coeur, tu habites où ? 


*-Je ne suis pas au Sénégal 


*Comment ca ? 


*-Tu as bien entendu, je suis en voyage. 


*Où ? 


*-Ce n'est pas ton problème Leïla 


*Attend mais qu'est-ce que je t'ai fait ? Pourquoi tu me parles comme ça ? Je me déplace jusqu'ici pour te voir et toi, tu agis de la sorte, c'est quoi le problème ? 


*-Le problème est que je ne suis plus en mesure d'entretenir une quelconque relation avec toi Leïla, je suis désolé que tu te sois déplacée jusqu'au Sénégal pour moi mais comme je te l'ai dit, je n'y suis pas et toi et moi aussi, ça s'arrête là.


*Ha oui c'est comme ça ? D'accord, je suis sûr que c'est parce que tu en as rencontré une autre mais pas de problème. Saches juste que l'on ne m'humilie pas de la sorte et que tu me retrouvera sur ton chemin. 


Et elle raccroche, ouf c'est pas trop tôt. Je souris malgré moi, j'ai toujours trouvé qu'une femme qui me menace faisait très comique, avec sa petite voix, elle est drôle cette fille. Vivement que je m'en sois débarassé. 


Maintenant, comme le dit Betty 'je m'en vais sauver ma future'.
















Pariss Diop


Je raccroche un peu furieuse quand même. Ce mec j'avais bien vu qu'il ne m'accordait pas trop d'importance mais je me suis accrochée parce qu'il est très riche. C'est un médecin très réputé pour son âge, il a 22 ans et est déjà plein aux as. Maintenant qu'il m'a plaqué, je perds quand même une bonne affaire. 


Cependant cette histoire est le cadet de mes soucis. Je suis plutôt chamboulée par ma rencontre il y a une semaine avec Junior, moi qui pensais ne plus jamais le revoir de ma vie, le voilà qui occupe toutes mes pensées en ce moment. 


Le revoir après tout ces années a été un choc pour moi car je ne peux le nier, j'aime toujours Junior. Mais je ne dois pas penser à lui, il est le passé et je me dois de tourner la page. 


J'ai rencontré une nouvelle proie à l'aéroport, c'est même lui qui m'a aidé avec mes bagages et m'a ramené jusque chez moi. Pas la peine de vous dire que j'ai chopé son numéro mais aussi un dîner ce soir même. Je décide donc d'aller faire un peu de shopping, j'adore le shopping, c'est ma vie. Les fringues et moi c'est une histoire d'amour, bien que j'ai ramené cinq valises pour mon séjour, je n'ai pas trouvé la robe idéal, il me faut quelque chose de sexy, de très sexy. 


Une heure plus tard, je marchais dans les couloirs du Sea Plaza pour trouver une boutique de marque, lorsque j'entendis quelqu'un m'appeler par mon "nouveau" nom.


-Hey Pariss, entendis je


Je me retourne pour voir 


-Fatou Sène ? c'est bien toi, m'exclamais je en avançant vers elle.


-C'est bien moi ma chérie, mais, depuis quand es-tu au Sénégal ? dit-elle en me faisant un câlin 


-Ha Fatou, je suis là depuis bientôt une semaine, je voulais revoir le pays, il me manquait. 


-C'est bien, tu m'as tellement manqué moi aussi et on a beaucoup de choses à se dire hein.


-Viens on va se poser quelque part.


Je lui prend le bras et cherche un restaurant où on pourra discuter. 

Fatou est une amie que j'ai rencontré en France, on s'est très vite liée d'amitié parce qu'elle n'est pas si différente que moi et on a un point en commun : la soif d'argent. 


Nous avons évolué dans le milieu ensemble et avons souvent monté des coups tordus qui nous ont ramené beaucoup d'argent. Elle a dû rentrer au bercail parce que son père était décédé, je l'ai donc perdu de vue et son contact en même temps. 


Maintenant, voilà que le destin nous réunis à nouveau, ça va bardé les gens.


-Alors raconte, qu'est-ce qui s'est passé depuis notre dernier coup ? Me demande t'elle après avoir commandé.


-Bah j'en ai enchaîné d'autres qui ont rapporté mais ce n'était plus très cool à cause de ton absence.


-Oh je sais, je te suis indispensable, dis t'elle en faisant des manières.


-Moh, soignes tes chevilles c'est mieux 


Elle rigole puis reprend un air sérieux.


-Tu sais, pour moi aussi ça n'a pas été facile, deux mois après mon arrivée, j'avais arrêté ces trucs en la mémoire de mon père, j'avais même décidé d'arrêter définitivement.


-Quoi ? Mais t'es folle 


-Laisse moi terminer au moins non


-Wa vas-y continue.


-Xamnga tu connais ma mère, vous vous êtes souvent parlé au téléphone 


-Mère Sène rk kou ko meune faté (qui peut oublier mère Sène)


-Guissnga dh. Mom dal, elle a ramené un jour un homme à la maison, il était tellement beau et sentait l'argent à des kilomètres après elle m'a dit <occupe toi bien de lui et essaie de lui soutirer le maximum de blé, tu as compris?> 


J'éclate de rire, non mère Sène moy bandit (mère Sène est une bandit). 


-Non ta mère, je l'adore 


-C'est grâce à elle que j'ai repris du service. Elle connaît tous les grands autorités de la ville et elle me refile tout leur contact, motax boy instant bi mangui sama Oh la la (traduction s'il vous plaît)


-Gawal djokhma thi bok (dépêche toi de m'en présenter quelques uns) je ne compte pas rester comme ça durant tout mon séjour dh. 


-Ne t'inquiète pas, on va refaire des folies le temps que tu seras là.


-D'accord mais en attendant, accompagne moi pour choisir une robe, j'ai une soirée à préparer. 


-Ioe ki kafoul di (celle-là ne rigole pas hein) 


Je lui saisie le bras et l'entraîne dans les boutiques. Mon séjour içi, ça sera pas des lol. 


















Docteur Khadija 


Je viens de sortir de la chambre de kayni, je ne pouvais plus la voir comme ça reliée à tous ces fils et sa mère à son chevet, entrain d'égrener son chapelet les larmes aux yeux. C'est dure. 


Je leur en veux beaucoup parce que si elle et son mari n'avaient pas pris la décision de marier Kayni à cet âge et avec cet homme, jamais il ne serait arrivé ce qui est arrivé. 


Mais maintenant que je leur ai tout raconté, ils feront sûrement une prise de conscience. 



Flash-back 


-Mr Geuye, venez dans le bureau avec votre femme s'il vous plaît, j'ai à vous parler.


-Heu...d'accord, ce n'est rien d'autre de grave j'espère.


-Venez juste.


Il appelle sa femme et me suive dans le bureau.


-Qu'est-ce qui se passe docteur ?me demande Aïcha 


-Asseyez vous d'abord, je vous en prie. 


-Ne m'annoncez pas une autre mauvaise nouvelle s'il vous plaît, je ne crois pas que je pourrais le supporter 


-Ce ne sera pas facile à entendre mais je suis dans l'obligation de vous raconter ce que votre fille a réellement vécu dans ce mariage. 


-Qu'est-ce que ce salaud a fait à ma fille ? Demanda Abdel avec fureur. 


-Je crois Mr Gueye que vous devriez garder votre calme. Ce salaud comme vous le dites a fait plus que vous ne le croyais à votre fille. 


-C'est à dire ? 


Je prend un grand souffle et commence à relater 


-La première fois que votre fille a été admise içi, ce n'était pas à cause d'un agresseur mais à cause de son propre "mari".


-Quoi ? S'écria Aïcha 


-Dans les résultats d'analyse, c'est son sperme que l'on avait trouvé et elle avait une déchirure sévère au niveau du sexe, ce qui voulait dire qu'il venait de la violer et c'est sûrement à cause du choc que Kayni avait fait cette crise. Mais le plus grave est qu'elle est...elle est tombée enceinte.


Pa Abdel : Enceinte vous dites, mon Dieu ça ne finit donc jamais.


-Elle était enceinte mais elle risquait sa vie si elle décidait de le garder. C'était une grossesse extra utérine, c'est à dire que l'ovule fécondé s'était logé en dehors de l'utérus et il y'avait deux solutions, soit elle l'enlevait à temps pour qu'il n'y ait aucunes complications, soit elle le gardait jusqu'à terme pour avoir des chances minimes de s'en sortir vivante à l'accouchement. Mais elle m'a demandé de l'enlever car elle n'en voulait pas. 


Ils se contente de me regarder sans piper mot sûrement dépasser par tous les malheurs qui s'abattent sur leur fille à cause d'eux. 


-Pour son mari, j'avais porté plainte contre lui, j'avais rassemblé tous les dossiers médicaux de Kayni et ils étaient assez pour qu'il pourrisse longtemps en prison. Mais lorsque j'en ai parlé à Kayni, elle a pris peur et m'a demandé de ne rien faire contre lui alors que nous avions toutes les cartes en main. C'est cette décision que je n'ai pas compris venant d'elle.


Ma Aïcha : Pourquoi ma fille, pourquoi elle, pourquoi ? 


Pa Abdel : Vous avez toujours les dossiers contre ce petit 


-Oui bien sûr. Si seulement elle m'avait laissé en finir avec cet homme, elle ne serait pas aujourd'hui entre la vie et la mort. 


Pa Abdel : Et dire que j'avais confiance en lui, j'ai toujours eu du respect pour son père et petit il venait souvent à la maison joué avec Kayni, mais alors pourquoi ce changement ? 


-Vous avez cru faire le bon choix, mais hélas...


Pa Abdel : Dans tous les cas je ne le laisserai pas s'en sortir aussi facilement. 


Flash-back end


Mr Geuye a tenu à rester là-bas pour trouver cet homme. Il est recherché par la police et j'espère qu'il va payer. 


-Docteur ? 


Je me retourne et tombe sur la mère de Kayni. 


-Oui madame Geuye 


Elle me sourit et dit


-Vous pouvez m'appeler Aïcha, vous savez. On est sans doute de la même génération alors.


-Vous avez raison 


-En fait, il m'ont demandé de sortir pour qu'il puisse la préparer.


-Oui il est l'heure, je vais aller vérifier les derniers détails 


Je me retourne pour y aller mais elle me retient le bras 


-Khadija attend


-Oui, dis-je en me retournant 


-S'il te plaît, fait que ma fille s'en sorte, si jamais elle meurt, je ne pourrais jamais me le pardonner, dit-elle en versant une larme 


-Aïcha, ait foi en Dieu, Kayni est une battante, si elle a pu tenir jusqu'ici c'est parce qu'elle est forte. Prie pour elle et elle s'en sortira par la grâce de Dieu inchallah. 


Elle acquiesce et on se prend dans les bras. J'essaie de la rassurer mais moi aussi, j'ai peur que kayni ne s'en sorte pas. 


Mon Dieu, aidez là. 









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