CHAPITRE 16: Clarisse LERALIER
Write by kaynaliah
Dans la tête de Clarisse
Le temps passe très vite mais il ne m’en reste pas beaucoup
malheureusement. Quand je suis arrivée dans ce pays, je venais de
divorcer de Sebastian MONTERO, le père de ma fille. Je viens d’une
famille extrêmement pauvre et ma mère m’a abandonnée à l’orphelinat
d’ailleurs à l’âge de trois ans. Les autres enfants avaient peur de moi
car je passais mon temps à les brimer en
quelque sorte. Au fur et à mesure que les années s’écoulaient, je
voyais l’orphelinat désemplir peu à peu. Tous les autres enfants se
faisaient adopter tandis que moi la peste de service, personne ne
voulait de moi. A partir de ce moment, je me suis promis d’épouser un
homme riche que je plumerai en cas de divorce. J’avais vingt-trois ans
lorsque j’ai rencontré Sebastian. J’avais une amie à la fac, Francesca.
Elle était issue de la haute société. Je l’ignorais jusqu’à ce qu’elle
m’invite chez elle. J’ai fait la connaissance de l’homme qu’elle devait
épouser Sebastian. Oui le père de Melissa était le fiancé de mon amie
mais elle a appris à ses dépens que le pouvoir s’arrache. J’ai réussi à
la piéger en faisant en sorte qu’elle nous surprenne lors de nos ébats.
Elle a rompu avec lui. J’ai réussi à séduire Sebastian et je l’ai
épousé très rapidement lors d’un de nos voyages à Las Vegas. Alors que
je pensais que tout marchait sur des roulettes, j’ai découvert que je
devais confronter un autre adversaire : la famille de Sebastian et
surtout sa mère qui ne m’a jamais acceptée. Elle trouvait toujours des
occasions pour m’humilier avec les sœurs de Sebastian qui ne m’ont
jamais appréciée et ont toujours eu une préférence pour Francesca. J’ai
pensé que tomber enceinte et donner un héritier réussirait à apaiser les
tensions. J’ai mis mon plan en action et je suis tomber enceinte de
Mélissa. Les choses ont commencé à s’apaiser peu à peu dans mes
relations avec la famille de mon mari. Trois ans plus tard, alors que je
faisais l’amour avec mon mari, il m’a appelée du nom de Francesca et
j’ai compris qu’il n’a jamais réussi à l’oublier. J’avais décidé de me
venger de lui et de faire de sa vie un enfer. Je l’ai menacé de ne plus
jamais revoir sa fille au cas où il demanderait le divorce. C’est le
seul atout que j’avais en main pour le maintenir à mes côtés. Seulement
il a été plus malin que moi. Une nuit en plein quatre heures du matin,
il m’a fait signer des papiers pour une résidence secondaire qu’il
mettait à mon nom. Comme une conne, j’ai signé les papiers alors qu’il
s’agissait des papiers du divorce. Voilà comment je me suis retrouvée
divorcée dans l’immédiat à mon insu. Une semaine plus tard, j’ai reçu le
certificat du divorce par la poste et en lettre recommandée. Je tombais
des nues et ne comprenais pas. Je m’apprêtais à appeler Sebastian
lorsqu’il est rencontré accompagnée de Francesca. Ils m’ont foutue
dehors sans ma fille. Je lui avais également en signant ces papiers
confier la garde exclusive de ma fille. En quelques instants, j’ai tout
perdu et le sourire satisfaisant de Francesca à mon encontre n’a fait
que décupler ma rage. Mais je crois que j’ai pété un câble en la voyant
embrasser devant moi celui qui fut mon époux. J’étais divorcée, sans
mon enfant, sans un sou. J’étais revenu à l’état dans lequel j’étais
entrée dans cette famille : pauvre tout simplement. Dix ans plus tard,
Sebastian a accepté de partager la garde de Melissa avec moi.
Lorsqu’elle a eu dix-huit ans, elle a décidé de venir vivre avec moi.
Entre-temps, j’avais refait ma vie. J’avais quitté la France et m’étais
installée au Congo où je vivais avec une riche homme d’affaires. Un
jour, j’ai eu à l’accompagner à une rendez-vous d’affaires et j’ai
croisé Georges. Il avait tout ce que je cherchais chez un homme et
surtout j’ai entendu dire qu’il était riche et pas de femme à son actif.
Cela m’a intéressée et j’ai décidé de tâter le terrain. J’ai appris
qu’il vivait au Gabon et je m’y suis rendue. J’ai tout fait pour me
faire embaucher dans son agence mais pour cela il a fallu que je vende
mes fesses au DRH de l’époque que je me suis empressée de faire virer
peu après mon recrutement. J’ai tout fait pour m’approcher de lui et
j’ai réussi à l’avoir. Cela fait huit ans que nous vivons ensemble et au
grand jamais il ne m’a proposé le mariage. Je sais être patiente mais
là c’est très long. J’avoue avoir fait un peu n’importe quoi dans la
gestion de la comptabilité mais là nous sommes dans le rouge par ma
faute. Nous sommes proches de la liquidation judiciaire. Tandis que
George tente de trouver une solution, j’en cherche aussi de mon côté.
Vu que toute cette histoire est arrivée par ma faute, j’ai décidé de
tout faire pour nous sortir de là et peut-être que cela prouverait à
George que je peux être une bonne femme à épouser. Un jour, j’ai eu un
appel mystérieux d’un certain Jean-Denis EPIGHAT, qui m’affirmait avoir
une solution à la crise financière que l’entreprise traversait. Il ne
voulait pas qu’on se rencontre au bureau mais à l’extérieur. J’ai
accepté son rendez-vous et il m’a proposé un deal très intéressant : il
épongeait toutes les dettes de l’entreprise et voulait en contrepartie
la fille de George. Ce dernier m’en avait parlé vaguement si bien que je
ne me souviens même pas de son prénom et en plus je ne l’ai jamais vue.
George ne m’a jamais montré de photos d’elle. Je sais juste qu’ils
sont en froid et que ce n’est pas demain la veille que les choses vont
s’améliorer. J’ai proposé cette solution à George et il a
catégoriquement refusé. J’ai insisté et je me suis prise une gifle en
pleine figure. J’ai été tellement choquée et ça été la première fois
qu’il lève la main sur moi en plus. J’ai réfléchi à toute cette
situation et je n’’allais pas laisser George perdre tout ce qu’on a
construit parce qu’il refuse de donner ce qu’on lui demande. Je tiens
trop à son argent pour tout perdre. J’ai décidé de recontacter des
semaines plus tard Jean-Denis et de mener moi-même cette négociation.
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Aujourd’hui a lieu mon rendez-vous avec Jean-Denis et George ne se
doute de rien. J’ai essayé de fouiller son bureau mais je n’y ai plus
accès. Il le ferme hermétiquement. Quelle poisse ! Il est sorti très tôt
ce matin en plus. On ne va pas paniquer. Tout va bien se passer. Je me
prépare pour me rendre à mon rendez-vous. Une heure plus tard, je sors
de la maison et me rend au centre-ville dans l’un des bureaux de mon
partenaire d’affaires. Après avoir été annoncé par la secrétaire, je
pénètre dans son bureau.
-« Comment as-tu ma chère Clarisse ? »
-« Ca va et toi Jean-Denis ? »
-« Maintenant que je te vois je vais très bien »
-« Charmeur va ! Et ta famille ? »
-« Tu parles de la famille en général ou d’une en particulier ? »
-«J’avais oublié que tu avais trois familles mais je parle de la globalité »
-« Tout le monde va bien et en plus mon fils Michael est là actuellement donc tout va bien »
-« C’est super alors »
-« Eh oui. Alors que m’apportes-tu comme nouvelles aujourd’hui ? »
-« D’excellentes nouvelles. J’ai longuement discuté avec George et il est d’accord pour ta proposition »
-« Vraiment ? »
-« Oui puisque je te le dis . Il est parti ce matin à l’étranger et je le représente»
Il me regarde comme s’il se méfiait et se lève. Il contourne son bureau et s’assoit en face de moi.
-« J’espère que tu sais ce que tu fais Clarisse car j’ai horreur qu’on se foute de moi »
-« Mais de quoi tu parles ? »
-« Je te mets juste en garde car si j’apprends que tu t’es foutue de moi, ça va très mal se passer pour toi »
-« ...... »
-« Est-ce que c’est clair ? »
-« Oui Jean-Denis »
-« Bien et si on passait aux choses sérieuses ? »
-« Ok »
Il se leva à nouveau et ouvrit un tiroir d’où il sortit un énorme dossier qu’il me tendit.
-« Juste une question ? »
-« Oui »
-« Pourquoi elle précisément ? »
-« Parce qu’à chaque fois que je la vois, elle réussit à canaliser mes
pulsions sexuelles. Si je l’ai, il évident que je serai pour la première
fois fidèle »
-« Tu la vois ? Mais où ? »
-« Elle effectue son stage dans une de mes entreprises »
-« ….ok »
-« Je la veux elle et personne d’autre »
-« Tu l’auras »
-« Au cas où tu penses me doubler, j’ai émis une clause de réserve dans le contrat »
-« Laquelle ? »
-« Si je n’ai pas la femme que je désire, je veux autre chose »
-« Quoi donc ? »
-« Je veux la société de George »
-« Pardon ? »
-« Je deviens l’unique actionnaire de cette entreprise »
-« Pourquoi ? Pourquoi fais-tu cela ? »
-« Ca ma jolie ça ne te concerne pas. Je veux juste que tu signes »
-« …… »
-« Merci pour ta signature. Je sais que George n’est pas au courant de
ta présence ici car tel que je le connais, il serait assis en face de
moi »
Koum koum koum
-« ….. »
-« Mais néanmoins ce n’est pas grave car le jeu devient plus intéressant et excitant ainsi »
-« ….. »
-« N’oublie pas que ma priorité est ma future femme. Vu la situation, tu serais d’accord avec moi pour accélérer les choses »
-« C’est-à-dire ? »
-« Plutôt cette histoire sera réglée, plutôt chacun retournera vaquer à ses occupations »
-« C’est-à-dire ? »
-« Le mariage civil aura lieu dans exactement deux semaines et
j’attends de toi que ma future femme soit sur les lieux. Au fait, la
cérémonie aura lieu dans ma demeure »
Koum koum koum
-« Merci pour tout Clarisse et à la prochaine. On reste en contact »