CHAPITRE 16: DÉPRESSION : SAUT DANS LE PASSÉ 3

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 16: DÉPRESSION : SAUT DANS LE PASSÉ 3.


QUATRE ANS PLUS TARD 


**CHARLY NANDA**


Je me relevais avec le corps complètement endolori sous les rires d'Ornie. Kévin venait encore de me rouer de coups, la raison ? Bah il y en avait aucune vraiment valable pour qu'il le fasse. Depuis que les parents étaient allés au village pour un décès, il n'y avait pas un seul jour où je ne recevais pas un coup dans cette maison de la part de Kevin et de sa sœur. 

Comment j'en étais arrivée là ? Et bien, il y avait à peu près un an , ma tante m’avait envoyé récupérer son carnet dans lequel elle avait inscrit les noms de ses clients dans sa chambre. Lorsque j'étais rentrée, Kévin s'y trouvait et avait des billets en main qu'il venait de prendre dans le sac de sa mère. 


Moi: Qu’est-ce que tu fais? 


Kevin: Rien. Je prends un stylo. 


Moi:(Sceptique) Pourquoi tu as l'argent de sa recette en main ? 


Kevin: Pour rien. Tu veux quoi d'abord ? 


Moi: Maman m'a envoyé prendre son carnet qui est dans le sac. 


Kevin: (Prenant le carnet sur le lit) Tiens (ce que je fais) maintenant sors d'ici et tu ne m'as pas vu hein ? 


J'étais sortie sans regarder en arrière. Plus tard dans la soirée, ma tante m'avait convoqué au salon et j'y avais trouvé tout le monde. Elle était particulièrement fâchée et tenait son sac entre les mains.


TS: Charly je ne vais pas te poser la question plusieurs fois, pourquoi as-tu pris l'argent dans mon sac ? 


Moi: (Écarquillant les yeux) Hein ? 


TS:  Jusqu'à 50000 fcfa.


Moi: Mais je n'ai rien pris maman. 


Kevin: N'essaie même pas de mentir là, je t'ai bien vu. Tu étais en train de fouiller son sac tout à l'heure. 


Le sorcier, il avait pris l'argent et voulait me faire porter le chapeau. J'avais alors démenti et donné ma version des faits.


Ornie: (Intervenant) Tu es une menteuse, Kevin ne vole pas alors que toi tu le fais tout le temps, même mon argent tu voles souvent. 


Moi: (Pleurant) Je jure maman, je n'ai rien pris. C'est Kévin que j'ai trouvé dans ta chambre avec ça à la main. Quand je suis sortie, je l'ai laissé là-bas. 


Kévin : Maman elle ment. 


Ornie: Oui maman, elle ment. 


Je voyais déjà ma fin arriver, si face à Ornie toute seule j'avais beaucoup de mal à m'en tirer même avec l'aide de Kevin, maintenant que ce dernier avait retourné sa veste comment aurais-je fait ?


TS: (Après un moment) Allons-y fouiller vos chambres. 


Kevin: (Surpris) Mais maman. 


TS: (Le coupant) Maman de quoi ? On y va. 


Nous étions allés dans notre chambre, mes affaires et celles d'Ornie avaient été fouillées, il n'y avait rien. Nous étions ensuite allés chez Kévin, l'argent avait été trouvé dans son placard.


Kevin: (Terrifié) Je te jure maman que je n'ai jamais vu cet argent de ma vie. C'est elle qui a dû le cacher dans ma chambre pour que tu m'accuses comme tu le fais avec Ornie. 


Ornie: Oui maman c'est vrai, tu ne vois pas qu'elle veut diviser la famille ? 


TS: Taisez-vous! Toi Kévin tu n'as pas honte ? Donc tu deviens maintenant un voleur ? Et c'est l'enfant que tu veux accuser ? Ok. On verra ça. 


Il avait été puni pendant près d'un mois, il n'avait plus d'argent de poches et ne sortait pas. C'était à compter de ce jour que ma vie était devenue un double enfer. Si je supportais déjà les coups d'Ornie et que parfois je les lui rendais, ceux de Kevin est-ce que je pouvais ?Il était plus grand que moi de 6 ans et était un homme, je n'avais aucune chance contre lui. Ils étaient désormais deux contre moi, et quand ils m'accusaient pour tout et rien, les parents me protégeaient, chose qui augmentait leur colère à mon égard. Lorsque nous avions appris le décès et le fait que les parents devraient s'y rendre, j'ai su que ma vie n'allait pas être facile derrière et je ne m'étais pas trompée. Mes seuls moments de répit c'était quand j'étais avec Karelle qui venait d'ailleurs d'arriver à la maison et m'avait trouvé en train de faire la cuisine.


Karelle : Cha-cha tu n'es pas venue me trouver dans…


 Elle s'était interrompue en voyant mon visage gonflé et était venue m'arracher le couteau des mains et m'avait obligée à m'asseoir.


Karelle : C’est Kevin qui t'a fait ça ? 


Moi : (Pleurant) Oui. 


Karelle : Mais Charly, tu ne peux pas continuer comme ça, tu dois appeler tantine Sabine, sinon ils vont te tuer ici. 


Moi: Non Elle, si je l'appelle, ils vont encore plus s'énerver. Je ne veux pas les problèmes, pardon.


Karelle : Mais… 


Moi: Non, stp. 


Elle s'était tue et m'avait aidée avec ce que je faisais. À la fin, elle m'avait massé le corps et frotté une pommade qu'elle m'avait auparavant donnée.


 QUATRE ANS PLUS TARD. 


J'avais 14 ans maintenant et j'étais en seconde, avec d'excellents résultats et à l'allure où allaient les choses, j'allais sans problème valider mon année avec mention. J’étais toujours dans la même classe que Karelle , je ne savais pas si c'était Dieu oh, mais depuis le CP2, on nous mettait toujours dans les même classe et ce même lorsqu'on obtenait notre concours d'entrée au collège, c'était au CES Léon Mba qu'on nous avait toutes les deux orientées . Ma tante voulait me faire un transfert parce qu'elle estimait que c'était trop loin mais Karelle avait parlé avec ses parents qui avait convaincu ma tante de me laisser et qu'ils se chargeraient de me déposer et me récupérer en même temps que Karelle . Elle avait accepté et avait émis comme condition que je devais être parmi les premières pour y rester, dans le cas contraire elle m'aurait transféré .Je ne l'avais pas déçue, depuis la 6e je gravitais toujours dans les 3 premières places et ma Karelle aussi.


Avec mes cousins, c'était toujours la même chose. Kevin avait 20 ans et était en terminale, il avait beaucoup repris des classes. Quant à Ornie, elle était en 1re et tous les deux étaient au lycée d'Etat. Ils essayaient par tous les moyens de monter ma tante contre moi et j'avais l'impression qu'ils étaient en train d'y arriver car dernièrement, elle criait sur moi pour un oui ou un non.


TS: (Dans la cuisine) Charly ? 


Moi: (Dans la chambre) Maman ? 


TS: Viens ici tout de suite. 


Voilà, c'était ce dont j'étais en train de parler. Je sentais qu'on allait encore me crier dessus. Je laissais les exos que je faisais et je courais à la cuisine avant qu'elle ne me rappelle une deuxième fois.


Moi: (Au seuil de la porte) Je suis là. 


TS: (Énervée) Pourquoi mes assiettes sont encore sales jusqu'à l'heure là? 

Moi: c'est le tour de Ornie de laver, moi je l'ai fait hi… 


TS: (Grondant) Fermes moi ta bouche, binbinberk, c'est le tour d' Ornie  fionfion, quand tu manges dans cette maison tu fais les tours ? Ou bien c'est seulement pour travailler que tu le fais, espèce de paresseuse. C'est l'éducation que ta mère t'avait donnée? Ce n'est pas dans ma maison que tu viendras jouer les princesses. Dépêche-toi de venir me laver ça. Tu as aussi intérêt à faire à manger sinon gare à toi.


Elle s'était approchée de moi et  m'avait demandé de dégager sur son passage. Depuis quelques temps c'était comme ça, je ne savais pas ce que j'avais bien pu lui faire pour qu'elle s'énerve contre moi pour un rien. Mais bon je priais pour que cela lui passe. J'avais fait mon ménage et ma cuisine avant de retourner à mes cours…


-Charly stp, je peux te parler ? 


Je me retournais en même temps que K et nous tombions sur Jeff, un gars du quartier. Il avait 18 ans et était considéré comme le plus beau du quartier. Toutes les filles s'agitaient lorsqu'il était dans les parages à l'exception du K et moi. Nous nous en foutions de lui car nous n'étions pas trop garçons. En plus moi, à la maison avec ma tante c'était limite, je n'avais pas envie de l'énerver davantage avec une histoire de garçon, donc mieux je faisais profil bas. Depuis l'an dernier, nous attirions beaucoup de garçons, bon K encore je comprenais parce qu'elle était super jolie , mais moi bof, je ne voyais pas trop ce qui les attirait, mais bon.


Moi: Oui. 


Jeff: En privé. 

Moi: Non. Si tu veux me dire quelque chose, tu le feras devant elle, sinon je pars aussi. 


Jeff: (Se grattant la tête) D’accord. En fait, tu me plais beaucoup et j'aimerais que tu sois ma petite amie. 


Moi: (Sans détour) Non merci. 


Jeff: (Écarquillant les yeux) Oh. 


Moi: K, on s'en va. 


Je me retournais et la tirais à ma suite, elle n'arrêtait pas de rire jusqu'à ce qu'on arrive chez elle. Nous avions salué ses parents avant d'aller dans la chambre qu'elle partageait avec ses sœurs. 


Moi: Arrêtes déjà de rire oh. 


Karelle : (Riant toujours aux larmes) Tu es trop forte, regarde comment tu lui as cloué le bec. *non merci * et lui, il est resté là avec les grands yeux que *oh*


Elle continuait à rire jusqu'à l'arrivée de Kendra, c'était la copine d'Ornie donc elle ne m'aimait pas du tout.


Kendra : (À Karelle) Qu’est-ce qui t'amuse autant ? 


Karelle : (Riant toujours) C’est Charly non. 


Kendra: (Me regardant de travers) Elle a encore fait quoi celle là ? 


Karelle : (Souriante) Elle a cloué le bec à Jeff. 


Kendra: (Surprise) Quoi? Comment ça ? 


Karelle : Oui. Quand on venait ici, il nous a abordés et lui a fait des avances, elle l'a envoyé paître comme un gland. 


Kendra: Tu es une menteuse. 


Karelle : Mais va lui demander, il te le dira si ce n'est pas aussi un menteur en plus de sa longue liste de méfaits. 


Elle m'avait encore regardé étrangement avant de sortir visiblement en colère. 


Moi: Pourquoi tu lui as raconté tout ça ? 


Karelle : Est-ce que c'est faux ? 


Moi: Même si, regarde comment elle est fâchée. 


Karelle : Je n'ai rien à foutre. Si elle est assez idiote pour suivre ce nigaud c'est son problème pas le nôtre. Elle n'a qu'à se fâcher si elle veut, je n'ai aucune part dedans.

 

Moi: Hum… 


**KENDRA ONDO**

Je sortais de la maison très en colère, ce salaud de Jeff n'avait pas osé me faire ça. Après m'avoir couché quand et comme il voulait la semaine dernière, il s'en allait draguer une autre, et quel autre même ? Charly ? Sérieux ? Il voulait me jeter pour cette petite idiote de Charly ? Ça n'allait pas se passer comme ça. J'arrivais et je le trouvais avec ses potes. Il était de dos.


Moi: Jeff (se retournant) Je peux te voir en privé stp ? 


Jeff: (Grimaçant) Je suis occupé comme tu peux le voir. 


Moi: (Cachant ma colère) Je ne serai pas longue. 


Jeff: Les gars, vous pouvez nous laisser une minute?


Ils s'étaient levés et étaient partis en nous laissant seuls. 


Jeff: Je t'écoute. 


Moi: Jeff donc après m'avoir couché la semaine dernière, tu cours déjà vers d'autres filles en m'ignorant c'est ça ? Et quelle fille , Charly, la copine de ma petite sœur qui ne ressemble à rien là ? 


Jeff: (Éclatant de rire) 


Moi: (Confuse)  Qu’est-ce qui t'amuse ? 


Jeff: (Se reprenant) Tu es tellement conne Kendra tu sais ? 


Moi: (Surprise) Oh ! 


Jeff: Oui oh! Tu es stupide. Tu croyais vraiment que parce que toi et moi on a couché ensemble, on formait un couple ? Tu vas bien dans ta tête ? 


Moi: Mais quand tu me couchais, tu disais que… 


Jeff: (M’interrompant) Je disais des conneries juste pour te coucher. Kendra quand tu me regardes, tu crois que je peux avoir une go comme toi ? Une bordelle de ton espèce ? Quand tu regardes mes ex et toi, vous êtes de la même catégorie ? 


Moi: (Blessée) Pourtant tu n'as pas arrêté de me poursuivre la semaine dernière. 


Jeff: J’avais besoin de me vider les couilles et je savais que je le ferais avec toi. Maintenant je ne veux plus que tu cites même encore mon prénom dans ta bouche de suceuse. 


Moi: (Les larmes aux yeux) Tu n'es qu'un chien, un connard, un fils de pute, tu m'entends ? 


Jeff: (Rictus) Dit la pute de service. 


Moi: La pute t'emmerde. Et je suis contente que cette guenon de Charly t'ait envoyé bouler. 


Jeff: (Riant) Quand tu te regardes et que tu regardes Charly, tu crois qu'il y a une comparaison entre vous deux ? En plus d'avoir la tête pleine et un corps de rêve, elle sait se faire désirer, contrairement à toi, une "Marie couche toi là". Elle est supérieure à toi dans tous les domaines. 


Je l'avais giflé. D'abord surpris, il m'avait rendu par la suite et s'en était suivi une bagarre entre nous. Enfin, si on pouvait appeler ça ainsi, il m'avait plutôt frappé et jeté dans la flaque d'eau qui était à côté avant de m'insulter davantage et de partir avec un de ses amis qui l'avait empêché de me faire plus de mal. 


J'étais tellement en colère, moi Kendra, cet imbécile m'insultait et me battait, tout ça pour cet imbécile de Charly là ? J'avais la rage, elle m'énervait tellement si elle le savait. C'était Ornie qui avait raison, c'était une sorcière qui volait toutes les choses d'autrui, mais elle allait me le payer.


Je m'étais levée pour retourner à la maison toute sale et trempée. En chemin, je l'avais aperçu qui était en train de rire et de parler avec Karelle. La voir rire m'énervait davantage, alors j'avais foncé vers elle et dès que j'étais arrivée à son niveau, je l'avais poussé de toutes mes forces et elle était allée tomber sur les cailloux et s'était blessée. Bien fait pour elle.


Karelle : (Surprise) Tu es folle Kendra ? C'est quoi ? Pourquoi tu viens l'agresser ? 


Moi: Tu me parles autrement Karelle, on n'a pas le même âge. 


Karelle : Je te parle comme je veux. Si c'est le chanvre que tu fumes, il faut déjà arrêter ça hein. Tu reviens de je ne sais où, tu t'en prends à ma copine et je ne dois pas te parler ? Que tu es qui ? 


J'avais levé ma main pour la gifler mais elle l'avait bloquée et m'avait poussé. En colère, je m'étais jetée sur elle et s'en était suivi une bagarre entre nous qui avait été arrêtée par notre père qui avait renvoyé cette imbécile chez elle et nous avait puni Karelle et moi de sortie pendant 2 semaines. J'avais la rage. Tout ça c'était la faute de cette Charly, elle m'énervait tellement. Depuis qu'elle marchait avec Karelle , cette dernière et moi on ne s'entendait plus, à chaque fois on se disputait à cause d'elle. Je lui avais déjà dit que je ne voulais plus la voir chez nous mais celle qui me servait de petite sœur là n'en faisait qu'à sa tête. Il me fallait trouver un moyen pour que les parents lui interdisent de la fréquenter, je cherchais encore.



LE MARI DE MA MEILLE...