Chapitre 16 : L’Amour de Quasimodo.

Théodore est né disgracieux par euphémisme, difforme comme Quasimodo. Il n’avait que trop conscience de son handicap originel. Les hommes, très tôt lui ont fait comprendre le poids de sa différence et lui, en mesure, d’autant, le boulet social qui va avec. Théodore en était vexé. Seul le temple lui a offert un asile. Là, au moins, les regards étaient moins critiques. Il y faisait office d’huissier. Fifamin, elle venait tous les dimanches au temple. Souvent, elle lui jetait un regard qui bouleversait le nain. Ce dernier se contentait de ce regard dont il ne comprenait guerre le sens. Il soupirait et laissait s’évanouir aussitôt son fantasme. Or, quelque part dans le cosmos, s’écrivait à l’insu de Théodore, le hasard qui devrait unir leurs deux destins.

L’histoire s’est précipitée un dimanche matin. Ce jour-là, Théodore était à son poste. D’habitude il ne s’occupait pas des piétons. Son rôle consistait à discipliner les chauffeurs de voitures de sorte qu’ils parquent correctement et qu’ils n’écrasent les enfants. Alors qu’il était assis sur son tabouret, proche du portail, il la vit venir. Sans se l’avouer, elle fait partie des raisons qui l’on maintenu à ce service. Chaque franchissement de Fifamin, est pour Théodore une rétribution plus que satisfaisante. 

C’est donc avec une grande promptitude qu’il s’est porté vers elle pour l’aider à décrocher sa robe qui s’était prise dans un gong du portail. Leur regard se sont croisé et Théodore  a trouvé son amour. Aujourd’hui, le couple a deux adorables mômes. N’est-il pas écrit que les voix du Seigneur sont impénétrables ?