Chapitre 16 : Samia

Write by Dalyanabil

Chapitre 16 :

Zenab

Je me dépêche de finir de me préparer, les enfants sont avec ma mère pour la journée, histoire que je souffle un peu. Je dois passer cherche Jamila pour qu’on allez faire du shopping sa rentrée scolaire est dans moins de dix jours. Yaya et Tariq sont toujours à Douala pour affaires.

Il y a cinq ans j’ai épousé mon amour du lycée Yaya et j’ai deux magnifique garçons. Ma’a c’est la belle-mère que j’ai pas eu la chance d’avoir. Et Jamila est juste un amour, j’apprends encore à la connaitre mais j’aime déjà beaucoup ce qu’elle m’as montré. Je discute avec elle et j’oublie qu’elle est si jeune. Ce qui m’inquiète le plus c’est qu’elle ne sait pas vraiment de quoi est capable son autre belle-famille mais je ne doute pas que Tariq feras ce qu’il faut pour la protège.

Il n y a rien à dire Ma’a à bien choisir, maintenant j’attends juste de les voir constate qu’ils ont des sentiments l’un pour l’autre. Je vous entends d’ici : elle n’a que quinze ans. Est-ce que ça me choque ? Non, peut-être parce que je baigne dans cette culture. Soyons clair ce qui me choque c’est l’absence de choix auxquels font fassent les jeunes filles en ce qui concernent leurs avenirs. Tariq et Jamila ont des sentiments l’un pour l’autre ça se voit comme le nez au milieu de la figure. C’est drôle de voir comment chacun d’eux se dévorent du regard quand ils croient que personne ne les observe surtout l’objet de leur attention. J’ai vraiment hâte de voir le moment où ils vont s’en rendre compte.

Je jette un coup d’œil à mon poignet, déjà midi, Ya Allah je sors en courant de la chambre tout en arrangeant mon voile avec mon sac à main mes clés de voiture et fermé derrière moi quand mon téléphone sonne : c’est Jamila. Je suis officiellement en retard.

****Jamila****

Je viens de raccroché sur Zenab la femme de Yaya. Aujourd’hui c’est samedi, elle m’as proposé de m’accompagne faire mes achats pour ma rentrée scolaire. Je peux la rajouter à la liste des femmes que je connais qui se sont mariés par amour. Quand ils parlent l’un de l’autre c’est toujours avec tellement de respect, de dévotion et la manière dont ils se regardent c’est est presque gênant d’être dans la même pièce qu’eux, j’espère qu’un jour quelqu’un…non que Tariq me regarde comme ça.

Quelqu’un sonne, c’est surement elle. Je prends un air sévère en allant ouvrir. « Mme Yaya, il est midi » elle entre l’air désole. « Ma chérie doucement, ekié même pas le salam.» Je continué de la regardé les bras croisés sur ma poitrine. « Salam.» Elle éclate de rire devant mon attitude sûrement trop sérieuse et mes yeux moqueurs « waihhhh ma belle-sœur ne te fâche pas.» Elle penche sa tête et fais la moue, « c’est ça flatte moi » je dis ça en éclatant de rire à mon tour et secoué la tête. « Pardon dis-moi que tu es prête sinon… parce que je n’entre pas, alors vas chercher tes affaires on y vas ».

On a passé toute la journée à refaire ma garde-robe, enfin presque, Tariq m’as remis 200.000,00 Fcfa pour ces achats  quand j’ai voulu protesté en lui disant que c’était beaucoup trop il m’as regardé comme si j’étais une extra-terrestre mais je n’exagérais rien j’ai fait mes achats avec 50.000,00 Fcfa. Je me suis pris quatre paires de ballerines que j’ai bien négocié, Trois pagne sicam de très bonne qualité (deux pour moi l’autre pour les jumeaux) , un autre en dentelle avec lequel j’ai décidé de me confectionné une longue robe histoire d’avoir assez de tissu pour faire un haut de boubou à Tariq. j’ai déjà déposé le tout chez la couturière, deux robes, trois jupes et cinq haut à la friperie et de nouvelle paire de babouche. J’ai même pris un ,nouveau voile blanc à Ma’a et des friandises pour les jumeaux. Je n’ai pas pris de cahiers car Tariq à déjà tout achète même mes livres. Zenab a tenu à m’amène dans une parfumerie et sur ses conseils j’ai pris le lait de toilette topicrem, de l’huile d’argan, un déodorant nivea, un parfum et elle a refusé que je paye quoique ce soit. Ça m’as gène surtout que j’avais assez mais elle ne m’as pas vraiment laissé le choix.

Nous avons discuté de tout et de rien, jusqu’ ce que sonne 16h10. On s’était arête pour faire la prière de dohr à la mosquée mais je voulais rentre m’occupé des jumeaux faire à manger mais surtout j’étais tout existe de pourvoir essaye toutes ces nouvelles choses que je m’étais offerte.

****QUELQUES JOURS PLUS TARD****

Dans deux jours Tariq vas rentrer et il vas ramener avec lui Samia je suis tellement anxieuse de la rencontré. Je sais d’après Tariq qu’elle n’est en rien comme les autres c’est pour ça que leur père l’as mise dans un internat et que pendant les grands vacances (vacances d’été) elle vas à Douala chez leur tante paternelle. J’espère vraiment qu’elle vas m’aimer et qu’on pourra être amies.

***Tariq****

« Salam. » Je suis chez ma tante Alima, la petite sœur de papa.Elle et moi n’avons pas vraiment eu l’occasion de parler à mon mariage. Elle ne m’a jamais traité autrement que comme elle traite ses propres enfants avec amour et dévotion. Et je ne peux pas caché que j’ai hâte de revoir ma petite sœur, j’étais triste qu’elle ne puisse pas assisté à mon mariage mais avec tout ce qui s’y est passé je suis content qu’elle n’ait pas été témoin de ça : Comment peut-on vendre la chair de sa chair ? ça me dépasse encore jusqu’à aujourd’hui. « walaikoum salam » de sa voix douce elle me répond. « Entre Tariq. » J’ai envie de lui demander comment elle sait que c’est moi avant de me rappelle j’ai donné le salam et qu’elle compare toujours ma voix à celle de mon père. La première fois que j’ai donné le salam chez après la mort de papa et qu’elle m’as vu entre elle a éclaté en sanglots en me disant qu’elle croyait voir entre mon père tellement nos voix était similaire, ça toujours été le cas mais avec sa mort c’était juste devenu quelque chose qu’on ressentait plus.

Nous avons discuté pendant près d’une heure car Samia et mes cousins étaient au glacier pour sa dernière journée avec eux et mon oncle Tonton Salif était encore à son bureau. Nous avons passés un super moment en famille une fois qu’ils sont tous rentrés mais je sentais Samia absente, ce n’est qu’une fois dans la voiture que j’ai posé la question qui me brûlait les lèvres. « si tu me disais ce qui ne vas pas ? » Elle est reste silencieuse un moment avant de se racle la gorge, « et si ta femme ne m’aime pas ? Être la sœur de l’homme qui l’as kidnappé ne joue pas vraiment en ma faveur tu sais !» Sa réponse me choque car effectivement je n’ai jamais vu les choses sur ce point de vue. Comment est-ce que Ma Jamila si douce, si généreuse ne pourrait pas aimé ma petite sœur? Ce n’était juste pas possible. « Je ne vais pas parlé pour elle, mais crois-moi quand je te dis qu’elle ne vas pas laissé ce que lui a fait Arouna dicté la manière donc elle vas se comporté avec toi. » Elle se tourne vers moi sceptique « ça tu n’en sais rien. » Que répondre à ça ? Effectivement je n’en sais rien, mon instinct… Je…Je…Je soupire, je ne peux pas me fie à mon instinct, je ne peux pas me fié à mon jugement la seule chose que je peux faire c’est espère qu’elle accueille ma sœur sans ressentiment. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai vraiment envie que ça marché, j’ai besoin, un besoin vital qu’elles s’entendent.

 
Dommages collateraux