Chapitre 16 : Un Nouveau Départ

Write by Ellie chou

Le soleil du matin filtrait à travers les rideaux en lin blanc, baignant la chambre d’une lumière douce et dorée.

Lisbonne s’éveillait doucement sous leurs yeux, mais pour Mariana et Jean-Philippe, le monde extérieur semblait suspendu.

Allongée sur le torse de son amant, Mariana traçait distraitement des cercles sur sa peau chaude.

— Tu es réveillé ? murmura-t-elle, sa voix encore empreinte de sommeil.

— Depuis que tu as commencé à me torturer avec tes doigts, répondit-il avec un sourire, resserrant son étreinte autour d’elle.

Elle rit doucement et leva les yeux vers lui.

Il la regardait avec une tendresse qui la fit frissonner.

Jamais elle ne s’était sentie aussi en paix, aussi sûre de l’endroit où elle devait être.

— Je n’ai pas envie que ça se termine, souffla-t-elle.

Jean-Philippe caressa sa joue du bout des doigts.

— Alors, ne laissons pas ça se terminer.

Elle le fixa, incertaine.

— Tu veux dire…

— Que je veux qu’on construise quelque chose ensemble.

Pas juste des week-ends volés, pas juste des moments fugaces.

Je veux une vraie vie avec toi, Mariana.

Son cœur rata un battement.

Elle s’était souvent demandé où tout cela les mènerait, si leur amour pouvait vraiment survivre à leurs ambitions respectives.

Mais en cet instant, elle comprenait que la réponse était simple : ils ne voulaient plus vivre séparément.

— Comment imagines-tu notre vie ? demanda-t-elle doucement.

Il sourit, s’asseyant contre les oreillers, l’attirant contre lui.

— Une maison quelque part, peut-être ici à Lisbonne ou ailleurs.

Un endroit qui nous ressemble, où tu pourrais avoir ton atelier, où je pourrais concevoir des projets sans être constamment en déplacement. Et puis…

Il hésita, cherchant ses mots.

— Et puis ? l’encouragea-t-elle.

— Une famille. Des enfants, si tu en veux.

Elle sentit une vague d’émotion la submerger. Elle n’avait jamais pensé à cela de manière concrète, mais en l’entendant dans la bouche de Jean-Philippe, l’idée prit une tout autre dimension.

— Tu veux des enfants avec moi ?

— Oui, répondit-il sans la moindre hésitation. Je veux tout avec toi, Mariana.

Un silence s’installa entre eux, non pas un silence lourd, mais un moment suspendu, chargé de promesses.

— Je veux tout ça aussi, murmura-t-elle enfin. Mais je veux qu’on prenne notre temps.

Je veux qu’on savoure chaque instant avant de nous lancer dans de si grandes étapes.

— On prendra tout le temps qu’il faudra, promit-il en embrassant son front.

Ils passèrent le reste de la matinée à parler de leurs rêves, de leurs projets.

Ils évoquèrent l’idée d’un mariage, sans fixer de date, simplement en se promettant que ce jour viendrait, quand ils seraient prêts. Jean-Philippe imaginait une cérémonie intime, peut-être sur une plage, entourés de leurs proches. Mariana, elle, rêvait d’un mariage imprégné d’art et de musique, une célébration qui leur ressemblerait.

Lorsqu’ils quittèrent leur chambre pour se promener dans les ruelles pavées de l’Alfama, ils se tenaient la main comme s’ils ne voulaient plus jamais se lâcher.

Ils s’arrêtèrent devant une bijouterie artisanale, et Mariana s’amusa à essayer quelques bagues, riant sous le regard attendri de Jean-Philippe.

— Un jour, je t’en offrirai une pour de vrai, lui murmura-t-il à l’oreille.

Elle frissonna, non pas de peur, mais d’excitation. Ce futur qu’ils dessinaient ensemble, pas à pas, lui semblait désormais si évident.

Le soir venu, ils dînèrent sur une terrasse surplombant le Tage.

Entre deux verres de vin, Jean-Philippe prit la main de Mariana et la porta à ses lèvres.

— À notre nouveau départ, dit-il doucement.

— À notre amour, répondit-elle, son regard brillant d’émotion.

Ils savaient que l’avenir leur réservait encore des défis, mais désormais, ils les affronteraient ensemble.

Lisbonne avait marqué un tournant dans leur histoire, et plus que jamais, ils étaient prêts à écrire la suite, main dans la main.


A bientôt. 

Destins Entrelacés