CHAPITRE 163: MARWANE

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 163 : MARWANE

**ARSÈNE MFOULA**

On s’est fait une accolade et je suis sorti du portail pour tomber sur toute ma famille et mes amis qui m’attendait de l’autre côté avec des grands sourires. Mon bébé est venue me tomber dans les bras avec les larmes aux yeux et je l’ai serré fortement contre moi en aspirant son odeur avant de la relâcher pour essuyer ses larmes.


Moi : (Souriant) C’est bon bébé, ne pleure plus, je suis là.

Leslie : (Souriant à travers ses larmes) Je suis tellement heureuse si tu savais.

Moi : Je sais, moi aussi.

Alvine : (Derrière) C’est vrai qu’on n’est pas gros mais sinon il y a du monde ici à part Leslie qui est d’ailleurs la plus mince d’entre nous.


Nous avons tous éclaté de rire avant que je ne détourne mon regard d’elle pour le poser sur eux.


Moi : (Souriant) Abessolo la jalousie te donne quoi ?

Alvine : Qui est jaloux ? Peut-être si j’étais célibataire mais un homme comblé ne peut envier quelqu’un d’autre. Juste que je ne comprends pas pourquoi avec toutes les personnes présentes, tu n’as remarqué que Leslie.

Paul : C’est une vraie question ?

Alvine : (Regardant Benjamin) Frère on a critiqué ta relation avec Linda ici cadeau, vous êtes nombreux dehors ici. 


Nous avons une fois de plus éclaté de rire avant que je ne les salue tous en les prenant dans mes bras à tour de rôle pendant qu’ils me souhaitaient un bon retour parmi eux.


Paul : Nous avons tous pris une pause dans nos activités respectives pour venir t’accueillir mais malheureusement nous devons nous en aller. On se verra le soir chez toi.


Moi : Sans faute, et merci à tous d’être venus, ça m’a fait plaisir de tous vous voir.


Ils m’ont dit au revoir et sont tous partis. Je suis resté avec ma famille restreint, mes parents, Reine et Leslie.


Maman : Je vais rapidement faire un tour au 11 avec Reine pour chercher les filles et Reinal qui sont restés avec Nadine, je vais vous rejoindre par la suite.


Moi : D’accord. (À Leslie) Tu retournes au travail ?

Leslie : Non, j’ai demandé le reste de la journée. 

Moi : Ok. Donc on fait comment ?

Reine : Je vous dépose tous les deux au Fromager et je suis maman et papa au 11. 

Moi : Ok.


Aussitôt dit, aussitôt fait. Nous avons grimpé dans les voitures et nous sommes partis pour le fromager. Quand la voiture est rentrée dans la concession ça m’a fait un drôle d’effet. J’ai quand même passé deux mois hors de ma maison et ça me fait quelque chose de rentrer.


Reine : (Garant) Allez les tourtereaux allez y. On se voit tout à l’heure.

Nous : (Descendant) D’accord et merci. 


Elle a fait la manœuvre et elle est partie. J’ai salué le gardien qui m’a souhaité la bienvenue et je suis rentré avec Leslie dans la maison. Une fois la porte fermée, j’ai lâché mon sac et je l’ai soulevé comme un bébé sous ses rires pendant qu’elle s’est accrochée à mon cou. Je voulais la porter jusqu’aux coussins mais elle a refusé.


Leslie : (Dans mes bras) Tu ne t’allonges pas ici avant d’aller prendre ta douche.

Moi : Pourquoi ?

Leslie : Tu ne vas pas venir mettre l’air de la prison sur mes fauteuils. 


J’ai éclaté de rire et lui ai mordu la joue. Elle criait et riait en même temps. Finalement nous sommes directement allés dans la chambre où elle m’a fait passer sous le jet d’eau pendant qu’elle me préparait la baignoire avec tout ce qu’il faut. J’ai pris une douche rapide puis je me suis plongé dans la baignoire dès qu’elle a fini.


Leslie : J’arrive pour te donner ton bain.

Moi : Où vas-tu ?

Leslie : Brûler les affaires que tu as utilisé en prison.

Moi : Oh. Même mes livres ?

Leslie : Non, je parle des vêtements et autres accessoires.

Moi : Hum.

Leslie : Oui. 


Elle m’a fait un clin d’œil et elle est sortie de la salle de bain. Je suis resté dans l’eau perdu dans mes pensées. Je repensais aux informations que j’ai eues et que je n’ai encore dit à personne. J’avais juste dit à Leslie que j’avais du nouveau mais qu’on allait en parler une fois à la maison. Après la conversation que j’avais eu avec Clotaire, j’y ai réfléchi et je me suis dit qu’il était beaucoup plus prudente pour moi de retrouver d’abord Marwane avant de tenter de récupérer les parents de Leslie. Parce que je pense que jusqu’à présent, ils ignorent que nous avons leur identité et maintenant qu’ils savent que je suis dehors, il se peut qu’ils cherchent à savoir si j’ai pu échanger avec Clotaire ou non. Je crois que si on agit maintenant ils le sauront et chercheront à tuer son fils pour le lui faire payer. J’ai donné ma parole à cet homme et je n’ai pas envie de le décevoir. Voilà pourquoi j’estime qu’il me faut mettre la main sur ce jeune homme avant toute action de notre part mais j’en parlerai quand même avec les autres pour avoir leur avis.


Leslie : (Posant délicatement ses mains à la base de mon cou) À quoi tu penses ?

Moi : (Souriant) Que j’avais effectivement besoin d’un massage à ce niveau.

Leslie : (S’asseyant sur le rebord de la baignoire en me massant) Je suis du même avis, je sens que tu es tendu et je suis là pour y remédier.


Elle m’a massé de ses mains expertes de la nuque jusqu’au bas du dos en passant par les épaules, les bras, les poignets avant de me traverser pour s’occuper de mes cuisses, mes genoux et mes chevilles. Elle m’avait rejoint dans la baignoire et était toute nue. Nous savons tous les deux que c’est un jeu dangereux auquel on se livre car nos regards sont plein de désirs l’un pour l’autre et mon boss est complètement tendu sous l’eau et tressaute à l’idée de s’inviter dans ses parois pourtant nous continuons et nous nous embrassons avec avidité en malaxant mutuellement nos corps. Quand elle s’est positionnée sur moi en plaçant ma queue à l’entrée de sa chatte j’ai su qu’on allait amorcé le point de non retour alors j’ai choisi d’y mettre un terme.


Moi : (Détachant ma bouche de la sienne) Ma Douce doucement.

Leslie : J’ai tellement envie de toi Archy.

Moi : (Caressant son visage) Je sais, moi aussi j’en ai envie mais ce n’est pas le moment.

Leslie : (Collant son front contre le mien, les yeux fermés) D’accord.


Elle a légèrement décalé pour décentrer mon boss et est restée à califourchon sur moi en mettant posant sa tête au creux de mon cou. Je me suis mis à lui caresser le dos tendrement et la pression est peu à peu redescendue des deux côtés.


Moi : Je crois qu’on ferait mieux de sortir d’ici avant d’attraper froid.

Leslie : (Se redressant) D’accord.


Nous sommes sortis du bain et sommes allés nous rincer avant de prendre nos serviettes. De retour à la chambre on s’est habillé et nous sommes redescendus tous les deux. J’étais derrière elle et la regardais marcher. Durant tout le temps qu’elle venait me voir, elle ne marchait pas vraiment du coup je ne pouvais pas voir s’il y avait du progrès ou non et de ce que je peux constater, il n’y a pas eu une grande amélioration depuis la dernière fois.


Moi : La dernière fois que tu as vu la kiné c’était quand ?

Leslie : (S’arrêtant pour me regarder) Hein ?

Moi : (Arquant un sourcil) Ta kiné, tu l’as vu quand ?

Leslie : (Regardant le sol) 

Moi : Leslie ?

Leslie : (Grattant derrière son cou, petite voix) L’année dernière. 


Je l’ai fixé.


Leslie : (Essayant de se justifier) Je, je n’avais pas le temps pour ça, j’étais inquiète et

Moi : (Coupant court) Tu l’appelles et tu prends une séance pour lui dire que vous reprenez.

Leslie : Je voulais d’abord.

Moi : Ce n’est pas un débat.

Leslie : Hum.


Elle a repris à marcher et nous sommes allés au salon puis directement à la cuisine où elle a entrepris de faire des choses à manger. En sortant des choses du congélateur en grande quantité et précuites, je me suis rendu compte qu’elle s’était déjà préparée. Je l’ai aidée comme j’ai pu avant de m’asseoir pour l’observer un sourire sur les lèvres.


Leslie : (Me regardant) Qu’est-ce qui t’amuse ?

Moi : Je suis content en fait. Te voir t’activer ainsi en cuisine pour le repas m’a énormément manqué. 

Leslie : Ah bon ?

Moi : Oui. Tu sais c’est quand tu es enfermé entre quatre murs que tu comprends l’importance des petits gestes quotidiens. Dieu merci j’avais un confort inespéré mais ce n’est visiblement pas la même chose. Et plusieurs petits trucs m’ont manqués comme par exemple le fait de te voir cuisiner, m’endormir avec toi dans mes bras, me réveiller dans la nuit pour aller m’occuper des filles, dire aux garçons de ne pas courir dans la maison, discuter avec Lucrèce, sortir dans la cour pour prendre de l’air quand on veut. Toutes ces petites choses que nous pensons acquises et bien on comprend tout de suite que ce n’est pas donné à tout le monde de les vivres. Du coup, me retrouver à nouveau en train de les faire me rend connaissant. 

Leslie : Je vois. Alors considère moi plus parce que je te fais à manger.

Moi : (Souriant) Ma considération pour toi va bien au-delà de ça. Même ta simple vue est considérable à mes yeux.


Son sourire s’élargit et elle vient vers moi pour m’embrasser. 


Leslie : J’ai tellement de chance de t’avoir.

Moi : (Souriant) Je sais.


Nous avons entendu le bruit d’un moteur dehors.


Leslie : (Souriante)Je crois que tes filles sont arrivées.

Moi : (Me levant) Je m’en vais de ce pas les accueillir.


Je suis sorti de la cuisine pour aller ouvrir la porte du salon et effectivement c’était mes parents qui étaient de retour avec les filles. Dès qu’elles m’ont vu, elles se sont agitées dans les bras de ma mère.


Maman : (Souriante) Elles n’ont pas oublié ton visage hein.

Moi : (Les prenant toutes les deux pour les mettre sur chacune de mes épaules en souriant) Elles ne pouvaient pas le faire. La Grâce et la Gloire de leur père me reconnaîtront toujours. N'est-ce pas mes princesses ?


Pour toute réponse elles ont agrippé mon polo. Reine s’est approchée de nous avec Reinal et me l’a montré dans sa poucette.


Moi : Il a vraiment grandi celui-ci, un costaud garçon.

Reine : (Souriante) Tu as vu non ?

Papa : Il ne faut pas répéter une chose pareille devant son père sinon personne ne va respirer.

Moi : Qui est fou ?


Nous avons éclaté de rire et nous sommes rentrés dans la maison. Reine a laissé l'enfant et elle a rejoint Leslie à la cuisine, maman n’a pas tardé à les rejoindre. Nous sommes restés entre nous jusqu’à l’arrivée de Loyd qui a fini le boulot plus vite que les autres. Les autres nous ont rejoint au fur et à mesure et Jennifer est venue avec les enfants à 16h. Ils sont tous les trois venus me sauter dessus avant que Derreck et Sasha ne leur emboîte le pas. Entre les papas tu étais où ? Pourquoi tu as duré comme ça ? Et les tu nous as beaucoup manqués des jumeaux, je ne savais plus où donner de la tête et j’ai répondu comme j’ai pu.


Aimé : Tu vas encore partir où tu étais ?

Moi : Non, c’est fini. 

Amour : Si ton patron t’envoie encore en mission tu refuses et tu lui dis de prendre quelqu’un d’autre. (J’ai souri) Il peut même prendre tonton Loyd.

Nous : (En chœur) Oh.

Reine : Pourquoi tonton Loyd ?

Les autres : Vraiment.

Amour : Mais parce qu’il travaille dans la même société que papa et en plus il n’a pas les enfants. Il peut partir durer en mission.


Malgré nous, nous avons éclaté de rire. Si seulement il savait ce qu’il était en train de dire. Carrément envoyé Loyd là-bas, il ne manque vraiment pas d’imagination cet enfant.


Lauria : Si tonton Loyd part en mission, il va laisser tantine Janaï avec qui ?

Amour : C’est vrai, elle va beaucoup pleurer et son visage sera encore tout rouge comme l’autre jour. Il faut dire à ton patron de prendre quelqu’un qui n’a pas la femme et les enfants.

Moi : D’accord.


Nous sommes restés à parler avant qu’ils n’aillent se changer avec leur sœur. Le pasteur Lilian et son épouse sont arrivés juste avant de passer à table et nous l’avons tous fait dans la joie et la bonne humeur. Après le repas, les enfants sont allés dans un coin et les adultes de l’autre . Sachant qu’on ne pouvait pas avoir un temps mort entre toutes les personnes qui participent au travail que nous faisons à cause de la présence des autres, je leur ai dit que j’avais du nouveau mais que nous nous mettrons d’accord dans le groupe pour trouver un créneau. Ce que nous avons fait et nous nous sommes donnés rendez-vous pour le weekend à l’église où je leur ai fait part de mes découvertes par le canal de Clotaire ainsi que sa doléance pour son fils. Ils ont été d’accord avec le fait que nous devrions d’abord trouver Marwane avant de chercher à récupérer les parents.


Benjamin : (À Loyd) Pourquoi tu froisses le visage comme ça.

Loyd : (À moi) Tu as une photo récente de ce Marwane ?

Moi : Non. Juste une où il était très jeune, à peine un an. Pourquoi ?

Loyd : De teint clair, proche du métis.

Moi : (Intrigué) Oui, si je me fie aux caractéristiques sur la photo. 


Il a froncé son visage et s’est passé la main sur le visage.


Nous : Qu’est ce qui se passe ?

Loyd : Je ne sais pas s’il s’agit de la même personne. Mais le jour de la sortie du corps de la mère de Princy, j’avais fait un tour du côté de la plage du lycée Léon MBA et j’avais surpris des rapports sexuels entre un homme d’un certain âge et un jeune homme presque métis de ma tranche d’âge. Le jeune avait appelé le monsieur Gérard, le ministre en lui réclamant son argent et ce Gérard l’avait appelé Santos. 

Jennifer : Vous croyez que c’est la même personne ?

Loyd : Je ne sais pas.

Kelly : Si c’est le cas, donc ce Gérard couche avec son neveu ?


Nous nous sommes tous regardés avec de grands yeux ébahis…


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