Chapitre 17

Write by R.D

<< les trois règles de base dans une relation : ne mentez pas, ne trompez pas, ne faites pas de fausse promesse >>

Fatima

J'ai toujours tout encaisser dans ma vie. Qu'on me manque de respect encore je peux accepter mais qu'une personne que j'aime et en qui j'ai confiance me mente en me regardant dans les yeux ?
Ça c'est une chose que je n'ai jamais pu supporter.

À cause de lui cette fille m'a rabaissée devant tout le monde sans qu'il ne puisse faire grand chose.

Je suis peut être naïve mais ça sautait clairement au yeux que quelque chose c'est passé entre eux.

Je ne peux pas m'expliquer ce que j'ai ressentie lorsqu'on est sortis de chez eux.

Je bouillonnais mais j'ai préférée me taire. Il peut aussi m'arriver d'être très blessante donc lorsque je suis énervée, je préfère toujours garder le silence.

J'étais pressée qu'on termine avec la visite familiale. Durant tout le trajet, je n'ai pas pipé mot. Lorsqu'il me parlait, je lui répondais par monosyllabe. Au final, il s'est résigné à entamer d'autres sujet.

Si je disais que je me sens pas blessé j'aurais mentie. Pourtant ce jour là, au restaurant, j'étais sûre qu'il m'avait mentis n'empêche je lui ai accordé le bénéfice du doute en me disant qu'on venait à peine de briser la glace et ça ne servait à rien de vouloir verser de l'huile sur le feu.

Et apparemment j'avais raison, chose qui ne me plaît pas du tout. Oui, je lui Concède le fait qu'il ait un passé. Qu'il soit sortit avec elle ne me dis pas grand chose.

Mais j'ai toujours tenue à être sincère avec ceux que je côtoient. Alors lorsque je n'ai pas de retour, j'avoue que ça me rend à la limite glaciale.

Je me dis s'il a pu me mentir sur ce genre de chose, aussi minime soit il, ce n'est pas sur d'autre chose qu'il se privera.

Peut être que j’extrapole les choses, mais la confiance est tellement facile à perdre qu'au moindre petit pépin, ça remet tout en question.

J'ai poussé un ouf de soulagement lorsque nous sommes arrivés à la maison.

Je me suis rendue directement dans la chambre pour me changer parce que je devais commencer à préparer le dîner.

J'étais entrain de sortir des trucs au frais lorsqu'il s'est arrêté sur le palier de la porte de la cuisine.

Ibrahim : tu me boude ?

J'ai préférée jouer à la sourde d'oreille et continuer ce que j'étais entrain de faire, chose qu'il n'a pas voulu vu qu'il m'a retiré des mains ce que j'avais en m'invitant à le suivre au salon.

Ibrahim : tout d'abord, je commence par te dire que je suis vraiment désolé pour ce qui c'est passé aujourd'hui. Si ce n'était la présence des parents que je respecte, crois moi que l'aurais remise à sa place.
Moi :.....

J'aimerais bien lui répondre, mais franchement je ne préfère pas. Il faut qu'il me laisse d'abord digérer l'humiliation dont j'ai eu droit aujourd'hui à cause de son manque de sincérité.

Ibrahim ( s'asseyant à côté de moi) : tu as décidé de m'ignorer ? Ce n'est pas la meilleure des manières. Je sais que je t'ai menti et crois moi que je suis vraiment désolé. Je ne laisserais jamais une chose pareille se reproduire.

Le pire dans tout ça, ce qui m'énerve encore deux fois plus c'est de la revoir mettre ses mains sur mon homme ou poser ses lèvres sur ses joues. Si je n'avais pas un total Contrôle sur moi, Je jure sur celui qui m'a créée que je lui aurais appris ce que c'est que le respect. Ibrahim est à moi et je refuse qu'une autre femme le touche.

Il a terminé sa phrase en posant le revers de sa main sur ma joue. Il m'a soulevée le menton pour que je soutienne son regard.

Mes yeux étaient illuminés de larme. Pas de larme de tristesse mais de colère .

Lorsqu'une personne se met en colère, il est une cible facile pour le diable qui peut l'amener facilement à dire des choses regrettable et c'est ce que j'ai vraiment envie d'éviter.

Ibrahim : pardonne moi.
Moi : OK !
Ibrahim : donc tout ce que je viens de dire, c'est seulement à un OK que j'ai droit ?
Moi : oui.

Je sais qu'il déteste que je lui réponde par monosyllabe mais cette fois ci il le mérite.

Ibrahim ( se levant) : quand tu auras retrouver toutes tes facultés, reviens me voir .

Il s'est rendu dans la chambre en ne manquant pas au passage de claquer la porte derrière lui.

Après avoir essuyée une larme qui coulait sur ma joue, je me suis rendu dans la cuisine.

J'étais entrain d'éplucher les pommes de terre lorsque mon téléphone s'est mis à sonner.

Moi : allô ?
Mounas : Bonsoir ma belle.
Moi : comment tu vas ?
Mounas : ça va un peu et toi ?
Moi : ça va Dieu merci.
Mounas : tu es sûre ? J'ai l'impression que t'as la voix d'une personne abattue.
Moi : non ce n'est pas grand chose. Alors comment se porte la famille ?
Mounas : ça va. Juste que je suis dans un sacré pétrin.
Moi (inquiète) : qu'est ce qui ce passe ?
Mounas : demain je passerais pour t'expliquer.
Moi : rien de grave j'espère.
Mounas : je ne sais pas. Bref, on se dit à demain. Je vais sortir vite fait.
Moi : Ok !

*****

Le reste de la soirée c'est passé dans un calme total. Moi boudant de mon côté et Ibrahim dans la chambre.

Lorsque j'ai finit de dresser la table, je l'ai trouvée entrain de lire le coran.

Moi : j'ai finit de préparer.

Il a refermé le livre avant de me demander de rentrer.

Je me suis assise sur le coin du lit le plus loin possible de lui. Je n'ai pas envie qu'il profite du pouvoir qu'il a sur moi pour m'allumer encore. C'est fou mais il suffit juste qu'il pose sa main sur moi pour que mon corps réponde automatiquement.

Ibrahim : viens par ici.

Je le savais.

Il m'a tendue la main que j'ai hésitée à prendre avant de me faire asseoir sur ses genoux.

Ibrahim : si je boude et tu boude, on ne fera pas long feu. Je t'ai demandé de m'excuser pour ce que j'ai fais parce que je reconnais ne pas avoir été honnête avec toi et crois moi que je le regrette énormément. La maison est certe grande mais depuis que tu me boude je me sens à l'étroit. Parle moi stp. Dis moi tout ce que tu veux. Je sais que j'ai merdé et je le reconnais mais ne reste pas dans un silence total. Ça me tue à petit feu.

J'ai laissée passer quelques secondes avant de prendre la parole.

Moi : tu m'as énormément vexée. Ce que cette fille a fait ne me fais pas aussi mal que le fait que tu m'ai regardé dans les yeux pour me mentir.
Ibrahim : je ne voulais pas gâcher l'ambiance raison pour laquelle j'ai dis cela. Mais je te promets de ne plus jamais te mentir. Stp, arrête de me bouder.
Moi : es tu sortis avec elle ?
Ibrahim : sortir avec elle, je dirais en quelques sortes. Mais il ne s'est rien passé de sérieux.
Moi : c'est à dire ?
Ibrahim : écoute, c'est un passage de ma vie que j'aimerais oublier.
Tout ce que je peux te dire, c'est que je n'ai d'yeux que pour toi. Me pardonne tu ?
Moi : ok
Ibrahim : ok ?
Moi (souriant) : je te pardonne à condition que tu ne me mente plus.
Il s'est mis à me faire des bisous sur tout le visage.

Ibrahim : je te promets. Merci du fond du coeur.
Moi : c'est normal.
Ibrahim : et ne me boude plus stp. Si je te fais quelque chose de mal, dis le moi et qu'on le règle. Veux tu avoir ma mort sur ta conscience ?
Moi : soubhanallah. Tu meurs, Je meurs avec toi.
Ibrahim: voilà. C'est mieux alors.

Réconciliation faite, on a passé une bonne soirée à regarder la télé. On parlait de tout et de rien, lorsque la sonnerie de la maison a retenti.

Ibrahim (étonné) : tu attends quelqu'un ?
Moi : Non !

Lorsqu'il a ouvert , c'est boubah qui est rentré.

Ibrahim : toi à cette heure ici ?
Boubs : ll faut qu'on parle !

Il m'a salué brièvement avant de ressortir avec Ibrahim. Je ne sais pas ce qui ce passe, mais à voir son visage j'ai l'impression qu'il est dans un sacré merdier.

Mounas

Je suis consciente que ce n'était pas la solution à prendre, mais je préférais cela au lieu d'avoir recours au maraboutage.

Après la conversation avec maman, Je me suis donc rendue chez lui.

Ça fera bientôt deux mois qu'on est ensemble vu que je l'ai rencontré dans les débuts de mariage de Fatima.

Donc j'ai eu l'idée de lui dire que je suis enceinte de lui et qu'il devait m'épouser avant que ça se sache.

Il m'a traiter de tous les noms. Il est allé jusqu'à me dire que je suis une pute qui se fait prendre par n'importe qui.

Si ça m'a vexée ? Oui mais je n'en tiens pas compte. Je sais que dans cette histoire, personne n'est victime.

Mais je préfère même encore mille fois écouter ces injures que de me marier à ce porc.

Avant même que je ne lui demande ce qu'on fera par la suite, il m'a foutue à la porte.

Je n'ai quasiment pas dormie de la nuit. J'ai passée mon temps à réfléchir sur ce que je ferais.

Là je suis en route pour me rendre chez fatima. J'ai eu l'idée d'en parler avec son mari mais au final je me dis que ça ne sert à rien.

Lorsque boubah et moi prenions notre pied, nous étions seules alors on va rester dans ce merdier seules aussi.

Depuis quand injure à tué quelqu'un ? Je sais que s'il cède je vais en voir de toutes les couleurs mais c'est le risque à prendre.

J'espère tout simplement que mes règles viendront une fois le mariage scellée.

Là au moins, je prétexterais une fausse couche. J'ai quand même composé son numéro même si je sais d'avance qu'il ne va pas décroché.

À mon grand étonnement, c'est au bout de la deuxième tentative qu'il a décroché.

Moi : bonjour mon amour.
Boubs : ça te plaît de te foutre de moi ?
Moi : me foutre de toi ? Comment ça ?
Boubs : pourquoi m'appelle tu ?
Moi : juste pour avoir de tes nouvelles et te dire que tu me manques énormément.
Boubs : je ne sais pas si cette situation te plaît ou pas, mais je te dis déjà. On ne me force jamais à faire une chose.

J'ai littéralement éclater en sanglot. Rien de telle pour susciter la pitié. J'accuserai les hormones.

Moi ( en pleure) : pourquoi me parles tu comme ça ? Penses tu vraiment que cette situation me plaît ? Moi aussi j'aurais préférée finir ma vie avec un autre homme que toi mais on ne peut rien changer au destin. Je refuse que mon enfant naisse hors mariage.
Boubs : trouve toi un autre père alors.

C'est après ces mots qu'il a raccroché. Et zut ! Je savais que ça ne serait pas facile, mais il ne perds rien pour attendre. Il va abdiquer qu'il pleuve qu'il neige.

*****

Ça fait déjà une heure de temps que je suis chez fatima. Son mari est sorti y'a pas longtemps donc j'ai profitée pour parler de la raison qui m'a amenée ici.

Moi : il fallait qu'on soit seules pour que je ne me confie.
Fatima : je suis consciente que ça ne va pas rien qu'en te voyant.
Moi : je suis dans de sale drap.
Fatima : si je peux t'être utile, n'hésite pas.
Moi : papa veut que je me marie à un homme qui a déjà deux femmes sous prétexte qu'il désespère de me voir marier vu que j’avoisine les 25 ans.
Fatima : non ! Dis moi que tu blagues.
Moi : j'ai l'air d'une personne qui blague ?
Fatima : je suis vraiment désolée ma chérie. Tu sais, dès fois nos parents pensent bien faire au lieu qu'ils se trompent lourdement.
Moi : tu penses que je vais me marier à ce porc ? Jamais. Je préfère même encore me pendre.
Fatima : astaghfiroullahi ! Je t'ai déjà dis qu'on ne doit pas sortir tout ce qui nous passe par la tête.
Moi: écoute, j'ai besoin de toi et au lieu de me blâmer, aide moi.
Fatima : t'aider à quoi ?
Moi : s'il me force, je veux rester ici d'abord le temps que je sache quoi faire.
Fatima : es tu consciente de ce que tu me demande ‘? Je ne peux pas t'aider à mentir à tes parents. Pour qui veux tu me faire passer ?
Moi : pour ma soeur.

On a été interrompues par le retour de son mari qui visiblement n'est pas seul vu qu'il est avec son ami qui n'est rien d'autre que boubah. Mais que vient il faire ici ? N'est il pas censé être au boulot ?

Ça se voit dans son regard qu'il est autant surpris que moi. J'espère pour lui qu'il n'a rien dit à Ibrahim. Si Fatima venait à l'apprendre, elle saura que je suis vraiment entrain de me foutre d'elle et je sais déjà d'avance que ça va chauffer pour moi si elle apprend que je ne suis plus vierge……

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Secrets de famille