Chapitre 17

Write by Annabelle Sara


   

Froid, Victoire avait froid… elle sentait qu’il lui manquait quelque chose. Alors elle se retourna et ouvrit les yeux. Où se trouvait-elle ? Pourquoi était-elle dans la chambre d’amis ?

Elle comprit en sentant le parfum imprégné dans les draps à son coté. Elle avait passé la nuit avec Stéphane. Pour la première fois de sa vie, elle avait dormi dans le même lit qu’un homme qu’elle désire et qui partage ce même sentiment, sans qu’il ne se passe rien.

Rien ?  Non, il s’était passé quelque chose de magique pour elle. Stéphane l’avait protégé de ses souvenirs et de ses peurs, il avait de ce fait arraché son cœur, car elle ne savait pas si elle serait capable de rester loin de cet homme à présent qu’il lui avait prouvé l’importance qu’il lui donnait. Ils avaient dormi  dans les bras l’un de l’autre.

Mais maintenant, elle se retrouvait toute seule, comme toujours et elle avait froid. C’est à ce moment qu’elle aperçu la chemise de Stéphane qui trainait sur une chaise de la chambre, sans réfléchir elle se leva et se dirigea vers le vêtement. Elle le prit dans ses bras, le froissa et le porta à ses narines. Les effluves de l’odeur de Stéphane affluèrent dans ses sens et le parfum, cendré et musqué de son eau de toilette l’enivrèrent. Elle ne l’avait pas encore remarqué mais Stéphane portait le parfum de la gamme pour homme de Maddy Ly, lui non plus ne savait surement pas qu’il portait un de ses produits. Elle comprenait maintenant pourquoi son odeur lui plaisait autant et la hantait.

Une idée lui vint subitement à l’esprit, se débarrassant rapidement de ses propres habits, qu’elle jeta négligemment au sol, elle enfila celui que son compagnon portait quand il allait sauver son honneur la veille.

Elle sentit à travers la fine étoffe blanche chacun de ses sens s’enflammer en se remémorant les sensations qu’ils associaient à cette odeur. Vêtue de la sorte elle pourrait affronter le monde entier, habillée de l’aura de Stéphane Medou !

Une autre odeur lui monta au nez : du café, des omelettes !

Elle précipita dans la cuisine ! Elle s’immobilisa à la porte, se délectant de cette vision peu commune.

Elle sourit en voyant le chef se bruler les doigts en oubliant de tenir le plateau de pain qu’il cherchait à sortir du four avec une manette. Stéphane était définitivement le plus bel homme qu’elle ait eu la chance de rencontrer. Torse et pieds nus, uniquement vêtue de son pantalon en coton qui flottait légèrement autour de ses hanches. Il tournerait la tête à n’importe qu’elle femme, même la plus pieuse, il y avait quelque chose de sauvage dans ses traits, il ressemblait à certains moment à un conquérant dont les traits se serait adouci avec les mélanges sanguins.

Il n’avait presque pas de poils sur le torse contrairement à la majorité des hommes, juste une fine ligne invisible qui divisait au beau milieu ses superbes plaquettes de chocolat, surement le résultat de plusieurs heures de musculature. Contrairement à son frère cadet, ma musculation n’était pas imposante, elle était légère, fine mais ferme.

Donnant plus envie de le caresser que de fuir, et en ce moment c’était la première idée qui titillait Victoire, se laisser aller dans les bras de cet homme, et gouter une fois de plus au plaisir de la chaleur de son corps, de la magie de ses doigts sur son propre corps mais aussi la douceur de ses lèvres fermes et minces  contre les siennes.

Se rendant compte qu’il était l’objet d’une étude, il se tourna vivement vers elle, elle sursauta comme une petite fille qui se fait prendre en plein délit. Il lui sourit.

De ce sourire dévastateur qui faisait perdre pied à  Victoire, elle crut qu’elle allait s’évanouir, tant son cœur battait à se rompre devant cet homme.

  « Cette chemise n’a jamais été mieux portée ! », s’exclama-t-il en se dirigeant vers elle, les doigts brulés dans sa bouche.

Victoire crut qu’elle allait effectivement défaillir.

Il l’attrapa par les hanches et tout aussi instinctivement elle lui passa les mains autour du cou.

  « Je ne retrouvais plus mes vêtements ! »

Stéphane éclata de rire.

  « Tu te fous de moi… tu les portais encore quand je suis sorti, à part si quelqu’un d’autre les a enlevés ? », murmura-t-il en fronçant les sourcils essayant de prendre un air menaçant.

  « Je voulais être couverte de ton aura… » 

  « Je crois qu’il y’a une meilleure manière d’y arriver… », fit-il avec une lueur dans les yeux que Victoire reconnu, elle y répondit avec un éclat de rire.

Stéphane l’attira contre lui et prit sa bouche fougueusement, elle répondit à son baiser en se rapprochant de lui, éprouvant ainsi la douceur du torse de Stéphane contre son corps à travers la fine étoffe de la chemise.

Elle gémit en sentant la main de ce dernier au bas de son dos, il la caressait à travers le tissu, mais sa main la brulait au plus profond d’elle-même, que se passera-t-il lorsqu’il la touchera vraiment, paume contre peau ?

Elle eut la réponse à sa question lorsque la main de Stéphane traversa la barrière de la chemise et lui attrapa une fesse en violant la barrière que constituait le shorty qu’elle portait. Ce geste très viril mais en même temps très doux  et délectable lui arracha un gémissement tout en l’amusant. Elle en profita pour le mordre légèrement sur la lèvre inférieure.

  « Tu ne vas pas recommencer ? », murmura-t-il entre deux baisers.

Pour la punir il fit remonter ses mains sur ses seins et les agrippa des deux mains en les caressant, elle gémit en lui offrant en signe de rédemption son cou. Elle frissonna de plaisir lorsqu’elle sentit le souffle chaud de Stéphane dans son cou, chaque fois qu’il traçait une ligne de feu sur sa peau, elle se sentait défaillir. Elle laissa chacune de ses mains descendre dans son dos, éprouvant la force de ses muscles tendus sous cette peau infiniment douce, arrachant ainsi un long gémissement sourd à Stéphane qui resserra son étreinte. Elle sentit son cœur se gonfler, fière d’être l’auteur de cette réaction.

Il la souleva de terre tandis qu’elle croisait ses jambes dans son dos. Fébrile il déboutonna la chemise et fut frappé par le spectacle qu’il découvrit. Il a beau avoir déjà vu ce corps sur des pages glacées cela ne changeait rien à l’émoi qu’il ressentait en ce moment, sachant qu’elle lui appartenait, de plus il avait l’impression de retrouver une part de lui-même.

  « Mon Dieu qu’est ce que tu es belle… », chuchota-t-il

Victoire se réjouissait de l’entendre lui faire ce compliment, malgré le fait de l’avoir entendu une centaine de fois, elle ressentait une joie profonde en l’entendant de cette bouche qui lui faisait subir les plus délicieuses tortures qu’elle ait eu à subir. C’était comme un immense rêve dans lequel elle avait croisé le chemin du prince charmant.

Jamais, elle ne s’était autant bien sentit dans les bras d’un homme, en elle-même, elle savait que c’était réciproque, se cambrant elle pouvait ressentir le désir qu’elle provoquait en…

Un bruit strident  les fit sursauter, arrachant Stéphane à ses bras. La jeune femme profita pour remettre de l’ordre dans sa tenue et cacher son affolement.

Le minuteur du four criait ses entrailles, se sentant délaissé par le chef cuisinier du jour, il hurlait à la mort. Stéphane en sortit un immense gâteau à l’orange, les senteurs qui envahirent la pièce donnèrent envie à Victoire de se délecter de toutes les préparations même si c’était franchement impossible de manger tout ça.

  « Tu as fais tout ça pour… qui ? », demanda-t-elle en se tenant derrière lui les mains sur les hanches.

  « J’ai remarqué que tu adores manger, mais ton  frigo est plus fourni en fruits  et légumes qu’en vrai plats de nourriture… alors comme je ne pouvais pas dormir avec cet adorable corps qui me donnait des coups de pied je suis venu m’occupé ! »

  « Désolée, je ne voulais pas te tenir éveillé… »

  « Ne t’inquiète pas, j’ai adoré te regarder trouver et sombrer dans un doux sommeil, c’était très apaisant pour moi », dit-il en lui volant un baiser.

Elle posa une main sur ses épaules et l’observa tandis qu’il préparait un plateau composé d’une tranche de pain, une omelette, une part de gâteau, un verre de jus d’orange et une tasse de café, il se retourna et le lui tendit. Elle était très étonné car aucun de ces maris n’aurait fait une chose pareil, cuisiner pour elle en pensant à faire des réserves et en plus de la pâtisserie avec des fruits.

Elle était touchée et aux anges.

  « Tu devrais manger, ta conférence de presse aura lieu dans moins d’une heure… »

Il la ramena brusquement sur terre.

  « Mais je croyais qu’elle avait été fixée à 11 heures ! », s’exclama-t-elle surprise par ce décalage  horaire.

  « Désolé ma douce, j’ai dû l’avancer, j’ai l’intention de passer le reste de l’après-midi en réunion avec les producteurs de cacao et je ne veux pas rater un seul instant de cette conférence donc… je l’ai déplacé… désolé j’aurais du tenir compte de ton propre emploi du temps ! »

Elle sourit se rendant compte qu’il culpabilisait de ne pas lui avoir demandé son avis. Il était encore plus beau quand il essayait de se faire pardonner.

  « Ce n’est pas grave au fond, c’est très bien ainsi ! », dit-elle en s’attablant. « Je ne savais pas que tu savais et… aimais cuisiner ! »

  « Il y’a des tonnes de choses que tu ne connais pas sur moi et que je me ferais un plaisir de te montrer ! »

Victoire faillit s’étouffer avec son café en saisissant le sous-entendu. Après avoir avalé la gorgée du liquide chaud, elle éclata de rire.

« Fanfaron ! », lui lança-t-elle. « Hum… ton omelette est succulente, ferme, juste comme je l’aime… qui t’a appris à faire la cuisine ? »

  « Ma nounou, Sita Assen, qui s’est occupée de nous quand ma mère n’était pas là, tout petit j’étais déjà expert en riz sauté. »

  « Wow… C’est super bon ! Merci d’avoir cuisiné pour moi !»

Il lui sourit en guise de réponse.

  « Ma mère aussi cuisinait pour nous ! C’est sa cuisine qui m’a inspiré pour créer le parfum que tu portes… »

  « Quoi ? Lys Men est un de tes produits ? », s’enquit-il surprit.

  « Oui, tu n’avais pas fais le lien avec Cathy Ly ?  Maddy Ly est ma gamme de parfum… Et Lys Men est mon préféré…»

  « C’est bizarre comme coïncidence… La probabilité que je porte un de tes parfums ! Et surtout qu’il soit mon préféré…»

Il la regardait avec un air de découverte, on aurait dit un gamin qui voyait une montgolfière pour la première fois et qu’il était subjugué par cette nouvelle découverte.

  « Tu voues une fascination sans pareille à ta mère et tout ce qui se rapporte à elle… je me demande si tu pourrais donner la même attention à une autre personne… »

   « Ma mère… C’était mon roc ! Elle savait se sacrifier pour ses filles, elle nous donnait tout même lorsqu’elle n’avait rien alors oui… J’ai ce lien particulier, surtout parce qu’elle est partie très tôt ! »

   « Tu as cherchez à combler ce vide longtemps ? », lui demanda-t-il avec un air sérieux.

   « Tu me psychanalyse ? » railla-t-elle.

   « Je me demande si tu saurais reconnaitre quelqu’un prêt à te donner ce genre d’importance ! Si tu pourrais laisser quelqu’un t’aimer sans condition comme ta mère… Et le lui rendre ? »

Victoire ne broncha pas se demanda quelle tournure prenait la conversion, espérait-il qu’elle lui accorde la même attention qu’à sa mère ?

  « Mais je crois qu’en effet tu en es capable, tu es très dévouée à des inconnus et même à des amis… Mais tu as peur ! »

Avant qu’elle ait eu le temps de répondre la sonnette retentit, profitant de cette brèche elle se leva prestement et se rua sur la porte d’entrée et sans réfléchir elle l’ouvrit. Au moment ou elle apercevait la personne qui se tenait derrière la porte elle comprit qu’elle aurait du laisser Stéphane ouvrir.

Cassie faisait des gros yeux en voyant son amie dans la chemise de son frère, surprise, mais un peu malicieuse comme si elle s’y attendait.

  « Ce n’est pas ce que tu crois… », commença le mannequin en tirant sur le vêtement.

  « Je ne t’ai pas demandé de me fournir des explications que je sache ? », lança Cassie en entrant et en ce dirigeant droit à la cuisine.

Catastrophe !, pensa Victoire en lui emboitant le pas, priant pour que son hôte ait eu la décence de libérer les lieues. Mais bien-sûr que non, il était attablé et ne semblait pas gêné que sa sœur le trouve là torse nu.

  « Salut, Cassie tout va bien ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette ! »

  « C’est Johanne, elle nous a fait une crise hier… »

  « Seigneur ! Elle a encore bu ? »

Cassie secoua vivement la tête.

  « Non ! Elle à fait un cauchemar qui la mise en état de choc, Etienne et Ronald l’ont emmené à l’hôpital, apparemment elle va mieux, plus de mal que de peur. Et vous ça avance ? »

Victoire crut qu’elle allait s’étaler sur le sol de tout son long.

  « Qui est Johanne ? », s’enquit-elle en changeant de sujet avec un manque total de tact.

Cette situation semblait amuser Stéphane.

  « C’est la femme d’Etienne, elle est alcoolique et un peu dépressive… »

  « Oh ! », souffla Victoire désolée pour le couple.

  « Bon, je crois que vous vous êtes assez amusés, il va falloir que tu ailles te préparer pour ta conférence, Julia va arriver dans une minute et toi Stéphane tu dois aller préparer les lieues si je ne me trompe, d’ailleurs Pierre y est déjà à t’attendre ! »

Sans attendre son reste,  Victoire se dirigea vers sa chambre, après avoir mordu une dernière fois dans son omelette, Stéphane lui emboita le pas, mais Cassie le rattrapa par le bras lui faisant signe qu’il ne devait même pas penser à la suivre.

  « Je vais juste récupérer ma chemise ! », s’exclama-t-il en souriant à sa sœur.

  « T’inquiète je te la rapporte tout de suite. »

Le ton de sa sœur était tranchant et n’appelait aucune réponse ou objection, son frère ainé se contenta de rire, très amusé.

  « Bientôt tu ne pourras plus jouer les chaperons ! », lui lança-t-il tandis qu’elle s’éloignait.

  « Je ne prie que pour ce jour là ! »

 

Ange n’en revenait pas, ils ont perdu la tête ! Pourquoi tout ce remue ménage ? Pour sa sœur ? Mais pourquoi ? Ne savait-il pas ce qu’en courait La Crête en affichant de cette façon leur soutien à Vicky ?

Il fallait qu’elle trouve Stéphane et qu’il lui explique ce que tout ceci voulais dire, parce que de toute manière, Etienne Edang n’était pas seul dirigeant, pour approuver pareil folie. Parce que c’est une folie de donner son appui à une prostituée !

Certes Victoire, a toujours su comment faire naitre ce sentiment chez la gent masculine, mais cette mascarade était une folie à laquelle les entreprises EDANG BROS ne survivront surement pas.

Elle l’aperçu dans la salle de conférence, sans détour elle se dirigea droit vers lui.

Seigneur ! Il était d’une élégance particulière ce matin, comme s’il attendait un évènement spécial, surement la réunion avec les producteurs de cacao, il lui en avait parlé deux jours plus tôt. Il partageait avec elle son emploi du temps, cela signifiait qu’il la considérait comme importante à ses yeux.

Pourquoi donnait-il des directives sur le déroulement de la conférence de presse de Victoire ? Non, pas ça !

  « Angèle c’est bien que vous soyez là… », commença-t-il avec un large sourire sur le visage, mais il n’était plus pareil.

  « Stéphane qu’est-ce que c’est que tout ceci ? »

Il suivit son regard en se tournant vers les employés mobilisés pour préparer la salle.

  « Ça ? C’est la conférence de votre sœur que nous préparons ! », dit-il sans ciller, ni même se rendre compte que ces mots semblaient bizarres pour la jeune femme.

  « Attendez, je crois que je ne vous suis pas… votre oncle a exigé que La Crête porte son soutien à ma … mais il ne peut pas ! »

Et ce sourire, pourquoi semblait-il si serein alors que l’œuvre de leur dur labeur allait être sabotée par un mannequin déchu… et un de ses inconditionnels fans ?

  « Non, vous n’y êtes pas Ange, votre sœur a été blanchi, vous n’avez pas fait un tour sur internet ce matin ? »

Elle répondu à la négation, un peu perplexe par le ton détendu de son interlocuteur mais surtout par ce qu’il venait de lui jeter au visage.

  « Qu’est-ce que vous venez de… »

  « Toute cette histoire est un vil tissu de mensonge raccommodé par des gens qui ont voulu faire d’une pierre deux coups, détruire la carrière de Victoire et en même temps entacher notre crédibilité… »

Victoire ne comprenait rien à la tournure des évènements.

  « … nous pouvons prouver que cette histoire est fausse ! Les photos sont truquées… l’histoire est tronquée ! »

  « Ah !! »

  « Vous n’êtes pas heureuse de savoir que votre sœur est tirée d’affaire ? »

  « Si…si bien-sûr… mais … comment ? », dit-elle sans aucune conviction.

D’ailleurs pourquoi devait-elle être convaincante.

  « Je suis persuadée que Victoire vous pardonnera, si elle l’a fait avec moi qui ne suis… presque rien pour elle… elle comprendra. »

Pourquoi avait-il marqué un temps d’arrêt ? Et ce  regard qui brillait à chaque fois qu’il prononçait le nom de sa sœur ainée ?

Lui aussi !? Elle avait réussi à le prendre dans ses filets ! La garce !  Pourquoi fallait-il toujours qu’elle empiète sur son territoire ?

Le sang d’Angèle lui siffla aux oreilles, ils avaient trouvés des preuves, mais qui diable les a déniché ? Stéphane, qui d’autre, lui seul peut prendre pareil initiative, c’est le seul homme de logique de cette entreprise. Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi pragmatique ?

  « Elle va arriver d’une minute à l’autre, restez lui tenir main forte ! »

Ah ! Ça jamais, il est hors de question que sa sœur la voit dans cet état !

  « Je … crois que je … je vais me rafraichir un peu le visage… »

Elle s’en alla presque en courant.

Elle n’allait pas étaler sa défaite face à Victoire  au monde entier.

 

Stéphane eut à peine le temps de se retourner qu’Angèle avait disparu. Elle était décidément très bizarre c’est dernier temps, d’abord elle voulait retirer le statut d’égérie à Victoire, ensuite elle ne lui accordait pas son soutien. Certes c’était un véritable scandale mais c’était sa sœur, elle pourrait lui accorder le bénéfice du doute avant de la jeter comme s’il s’agissait de la peste en personne. Et maintenant elle refusait de l’attendre pour lui présenter des excuses et la soutenir. Qu’est-ce qui pouvait bien passer dans la tête des femmes, il se le demandera toujours.


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