Chapitre 17 : la belle et la bête

Write by Nifêmi

Chapitre 17 : la belle et la bête

---------Valdo-------

Joyce aime le retard. J’espère que la table que j’ai réservée ce soir n’est pas prise. J’ai tout préparé pour lui faire ma demande. Elle ne sait rien encore mais elle mérite d’être ma femme. Je l’ai pas bien traitée mais elle a été endurante et patiente. Elle mérite toute mon attention et mon affection. L’amour viendra après, les enfants aussi.

Je suis dans le petit salon de l’hôtel. J’ai choisi cette place car c’est discret. Je ne veux pas faire des rencontres et serrer des mains. Je sors mon téléphone de ma poche qui vibrait depuis. C’est un message de ma mère : << chéri, j’ai besoin d’argent pour une urgence. Bisou je t’aime mon garçon>>. Elle a toujours besoin d’argent celle-là… une voix que j’ignore me salue. Je réagis rapidement après avoir entendu ceci :

La voix : tu cicatrises bien, j’aurais dû te taillader une croix sur le front

Je relève ma tête, c’est incroyable ! C’est elle !

Moi sous le choc :…toi ?

Joyce : bonsoir mon amour

Joyce est arrivée me faisant la bise sur les deux jours. J’étais distraite pas l’apparition de … Foumi…Foumi vient de disparaitre encore.

Joyce : c’était qui ? Tu la connais ?

Moi perturbé : qui ? Quoi ? Non… oui ! C’est l’une des stagiaires...

Joyce perplexe : une stagiaire t’approchée comme ça si facilement ?

Moi : c’est la fille d’un associé.

Joyce pas convaincu : on dirait que tu as vu un fantôme.

Moi énervé : tu as bientôt fini ?

Joyce: take it easy baby!

Je lui demande de me suivre. On se dirige dans le restaurant. Putain ! Mon cœur bas à mille à l’heure. Doux jésus ! Cette fille vient de disparaitre pour une énième fois. Il a fallu que Joyce s’amène ! Pourquoi pour une fois elle ne pouvait pas être en retard. J’ai gardé le silence tout le long de la soirée. A peine j’ai échangé quelques mots avec Joyce. Mais Cette fille existe réellement. Elle est pure avec son visage d’enfant. Ce n’est qu’un gosse. Incroyable ce monde ! Elle fait quoi dans la grande ville ? Je comprends mieux ! J’ai mal ciblé mes recherches...

A la fin du dîner, je fais mes excuses à Joyce. Je demande au réceptionniste de trouver un taxi pour la déposer chez elle. Je retourne attendre dans le petit salon, l’espoir de revoir cette beauté inédite. Je n’ai jamais vu une femme noire si belle. Mon attente fut longue. Mon adrénaline faisait des allers retours. Mon cerveau bouillonne d’impatience. Je me lève et je me dirige vers le réceptionniste encore.

Moi : avez-vous vu une jeune dame en robe rouge tout à l’heure ?

Lui souriant : monsieur, pas seulement une, mais plusieurs.

Moi exaspéré : non, celle dont je parle est jeune et a un teint noir. Elle est remarquable…

Lui : excusez-moi monsieur, je n’ai pas le droit de vous fournir ce genre de détails mais….

Je pose 100 dollars dur le comptoir. Il le prend et sa langue se délie rapidement.

Lui : il me reste une carte d’invitation pour la soirée des aristos. Elle vous donnera la réponse à vos questions. Soyez le bienvenu. Veuillez-vous dirigez vers l’ascenseur et présentez votre carte au groom. Passez une excellente soirée monsieur.

Je prends la carte et je vais vers l’ascenseur. Une joie inexplicable m’anime. Qu’est-ce qu’elle peut bien faire ici dans cette soirée. Le groom, regarde sur la liste, mon nom n’y est pas inscrit. Merde !! J’essaie de négocier un 100 dollars avec lui en espérant que arrivée là-haut j’aurai l’accès facile. Il me fait monter dans l’ascenseur. Je devrais tomber sur l’une des salles de réunion de l’hôtel. C’est dans cette salle ma Foumi est.

L’ascenseur s’ouvre et je vois deux autres grooms à l’entrée d’une porte. J’ai su que c’est la salle. Je suis prête à dépenser tous les dollars que j’ai pour rentrer et discuter avec elle, sinon je risque d’oublier mon statut et de faire un scandale.

Moi en tendant la carte : bonsoir messieurs

L’un d’entre eux : bonsoir monsieur, votre nom s’il vous plait

Moi me grattant la nuque : je ne crois pas que mon nom soit sur la liste mais on peut…

Le second sérieux : vous vous être trompé de salle monsieur. Bonne soirée

Ils étaient trop sérieux, je n’ai pu rien tenter. Je ne peux arriver jusqu’ici et abandonner. Non jamais. Je me promène dans les couloirs à la recherche d’une porte qui me conduira dans la salle. Toutes les portes étaient fermées. Je transpirais malgré l’air conditionné dans le couloir. Je suis troublée franchement. Qu’est-ce que cette fille a de si spécial pour que je lui cours après ? Une gamine de surcroit ! Je desserre ma cravate et j’essaie de trouver une baie vitré, une fenêtre, pour prendre de l’air frais un coup et continuer ma recherche.

Le destin ou un coup de chance !! Elle est là, debout. Elle regardait la ville à travers la vitre. Elle me faisait dos ! Je la contemple en avalant la salive. Ma gorge est sèche. L’envie de la serrer dans mes bras par derrière me traverse l’esprit. Je l’observe et des désirs me traversent tout le corps et l’esprit. Qu’est-ce qui m’attire vers cette fille ? Cette attirance est incontrôlable. Si une personne refuse de sortir de votre esprit, surement qu’elle est destinée à y rester. Elle me surprend :

Elle : tu vas rester planter là pendant combien de temps ?

Moi, surpris : tu m’as vu ?

Elle se retourne : la baie vitrée est comme un miroir tu sais !

Elle est resplendissante dans cette robe rouge !

Moi avec assurance : et si je te rendais la pareille ?  

Elle souriant : en faisant ?

Moi : j’ai une forte envie d’uriner…

Elle : soit pour une fois un gentleman Oswald

Moi surprise : donc tu sais qui je suis et je ne sais rien de toi

Elle : c’est moi ainsi ! Au revoir

Elle marche vers moi, arrivée à mon niveau, je lui tire le bras et sans réfléchir, je l’embrasse. Elle se laisse faire quelques secondes, et une gifle retentit sur ma joue. Waouh !

Elle furieuse : tu es obligé de prendre par la force ? Tu connais la douceur toi ?

Je la prends pars la taille et je la rapproche près de moi. Je plonge mon regard dans son regard :

Moi sérieux : si je m’en souviens bien, tu m’as volé un baiser aussi… pourquoi ne devrai-je pas faire comme toi !

Elle me repousse, et s’en va je la rattrape.

Moi : Foumi, s’il te plait, attends.

Elle s’arrête et croise ses mains sur la poitrine, en penchant sa tête d’un côté. Elle simplement fantastique…elle réveille des sentiments inconnus en moi. Elle si sauvage et belle.

Moi : j’ai envie de te revoir...

Elle : moi pas ! C’est tout ?

Moi : s’il te plait, ne sois pas dur ! Je te supplie pour te revoir, un homme de mon standing pareil !!

Elle : ah oui ! Ça viole, un homme de ton standing ? On aurait tout entendu. Et ta femme la blanche ? Elle serait d’accord ?

Moi honteux : permets- moi de réparer mon tort, s’il te plait beauté. Et s’il te palit je ne suis pas mariée… c’est une amie

Elle :…

Je prends l’invitation et un stylo de la poche interne de ma veste et je lui griffonne mon numéro privé que je lui remets. Elle le prit et le met dans sa pochette à main.

Moi : merci beaucoup, je peux te faire une bise sur la joue !

Elle : non !

Moi : hum ! Dois-je le prendre de force ?

Elle sourit et continue son chemin vers la salle qui m’est interdite d’accès. Je la regarde se déhancher, et je me souviens du premier jour à Disneyland, quand je l’ai vu pour la première fois. En parlant de Disneyland, je pense que Dean doit-être informé. Je descends tout heureux, dans l’espoir qu’elle m’appelle.


------Sahara------

Cette fille est imprévisible, je regrette de l’avoir amené avec nous. Jack avait parfaitement raison. Heureusement que Oswald nous avait pas vu avec elle. Et en plus elle disparait de la soirée. Tantôt je la vois, tantôt elle disparait. J’étais déconcentrée au point où j’ai refusé l’avance de certains.

Enfin je la vois au buffet :

Moi furieuse : tu es  folle ? Mais qu’est-ce qui te prends ?

Elle calme : t’inquiète, calme toi rien de grave.

Moi : ah oui ? Valdo, tu es allée le voir de ton propre gré à visage découvert ! Temi a raison de trouver étrange, mais je prends ta défense à chaque fois.

Elle : arrivée à la maison je vais tout vous expliquer. Je te promets

Franchement la soirée ne s’est pas déroulée comme je le pensais. Vers 2 heures du matin on a pris congé et on est rentré directement. Les filles étaient un peu déçues par le comportement de Foumi. Elles ont raison. Sans s’adresser la parole, chacun va sur sa couette dormir.


7 heures

-------Foumi--------

Fermer les yeux cette nuit était quasi impossible. Je suis venue au salon suivre la télé. Je mets ‘’BOOM TV’’. C’était une sélection zouk qui passait. Mes pensées s’envolèrent vers Valdo. Je pensais encore à cet homme que j’ai revu. Il était vraiment là, chiquement bien habillé. De son costume à ses souliers. Rien à avoir avec celui que j’ai croisé deux fois à cendrillon. Il n’est pas vraiment beau, mais il dégage quelque chose dont j’ignore le nom. Et cette chose m’attire à lui. Il sentait bon hier soir.je me caresse les lèvres, et je ferme les yeux, je l’imagine entrain de m’embrasser. C’était tendre…

Sahara criant sur moi : explique-moi immédiatement ce que tu as foutu hier ? Non mais c’est dingue ! Tu n’as pas pensé à ta couverture et tu veux nous mettre en danger aussi ! J’essaie de te manager depuis le début, mais tu crées des problèmes.

Moi étonnée :…

Les autres ont commencé par sortir de leur chambre, une à une.

Lola : Sahara, pourquoi tu cries comme ça ce bon matin ?

Temi : non mais tu dis quoi ? Elle a raison ! Foumi est trop impulsive…

Moi :…

Sahara voix calme : on t’écoute

Souli : c’est en lui criant dessus que vous allez obtenir quoi ?

Temi : s’il te plait Souli, ne la défends pas. Non ! Non !

Moi : arrêtez de vous disputez par ma faute. Excusez-moi pour mon comportement d’hier soir. C’est vrai j’ai été impulsive. Avant de vous expliquer, tenez…

Je leur temps la carte d’invitation d’hier, Temi me l’arrache des mains.

Temi : c’est la carte d’hier, pourquoi tu nous la tends ?

Moi : regarde bien, il y a un numéro. C’est le numéro d’Oswald. Il me demande de le contacter pour discuter avec lui.

Elles : huuuuuuuuuuumm !

Alors je raconte mes échanges avec Oswald. Je ne rate aucun détail jusqu’au baiser.

Sahara : tu as été imprudente Foumi. Dorénavant informe-nous avant d’agir

Moi : je n’avais pas prévu le rencontrer, et vous êtes sans savoir que je l’ai recherché longtemps

Temi : tu incompréhensible. Comment tu peux être attiré jusqu’à même nourrir l’espoir de rencontrer l’homme qui a abusé de toi.

Moi : je ne sais pas…mais rien n’est impossible !

Lola : Foumi ne me dis pas que tu es en train de tomber amoureuse ? Il n’est pas vraiment beau

Moi : beau ou pas ce n’est pas un problème. Je suis suffisamment belle pour lui et moi, tu ne penses pas ?

Sahara : la belle et la bête !! Que dis-je ? La bête et la bête !! Vous êtes des sauvages et vous m’énervez-vous deux !! Vous vous faites de vilaines choses et moi je me fais un sang d’encre pour toi. Sois sur tes gardes.

Temi : sois sur tes  gardes et si quelques choses t’arrivent c’est sans moi ! Comment une personne peut aimer les problèmes comme ça ?

Souli : vous êtes compliquées, Foumi dis-moi ? Tu l’appelles quand ?

Je les écoutais parler en souriant, et Souli vient de nous faire rire aux éclats. Ouf ! J’ai eu chaud.

Moi souriant : je ne sais pas encore ! Je réfléchis. Il y a la femme métisse qui était avec lui au Disneyland qui me ralentit en fait !

Souli : peut-être c’est une escorte tout simplement et toi il veut te revoir

Moi : je l’ai revu hier encore avec lui.

Lola : si tu le veux vraiment, tu sauras quoi faire ! Mais si c’est pour t’envoyer en l’air appelle maintenant et allez baiser. En tout cas l’un ou l’autre appelé.

Moi riant : ok… je vais réfléchir. J’ai envie de le revoir certes mais je vais patienter.

Temi : sage décision…tu auras le temps de réfléchir

Elle fait semblant de déchirer la carte et je crie :

Moi : NOOOOOOOON !!!!!!

Elles se sont mises à rire

Temi : pardon appelle ton Valdo, te connaissant avant le soir tu vas déjà l’appeler !

On entend la clé tournée dans la serrure de la porte d’entrée. On se retourne étonnée. Seigneur ! Valdo nous a retrouvés ! J’ai fait quoi comme ça. A ma grande surprise c’est le vieux. Il nous fusille du regard. On reste silencieuse et il dit.

Jack furieux : Foumi ranges tes affaires et rejoins-moi au motel dès que tu finis.


Chapitre 18 : Le vieux Jack


Mon contact m’a réveillé avec un sms qui stipule que Sahara a été distraite au cours de la soirée, jusqu’à rejeter les avances de certains clients, car elle était occupé à surveiller une cinquième fille, qui apparemment est nouvelle. Sahara m’a désobéi en amenant Foumi. Je suis furieux, tellement que…Foumi ne vivra plus là-bas avec elle. Je vais de ce pas chez elles. Ou soit elle retourne chez ses parents ou soit elle m’explique et elle retourne chez ses parents. Dans l’un ou l’autre cas j’informerai sa mère.

Sa mère ! J’ai tellement peur de rentrer en contact avec elle. Les vieux sentiments risquent de refaire surface après trente ans de séparation. Une douloureuse séparation. Je ne souhaite plus en souffrir. Si je reste lâche, Foumi va se détruire dans ce bled. Vaut mieux prendre le risque d’informer sa mère, pour le bien-être de Foumi.

Je suis devenue proxénète malgré moi. Mélaine m’a quitté pour une vie meilleure, une vie que j’étais incapable de lui offrir. Quelques mois après son départ je suis devenue l’un des gars qui démarchaient des filles pour les hommes capables de la ville. J’ai trouvé cette affaire juteuse. Les filles ne sont pas les premières que j’ai. J’en ai plus d’une centaine, Sandra Juliette Diana Mariam Barbara…. Et j’en passe. Avec mes réserves d’agent, j’ai ouvert le motel. Et à partir de me bureau je dirige toutes mes opérations et affaires. C’est dommage, je n’ai pas d’héritier… j’ai été marié mais pas d’enfants. Je sais ce que ferai de mon patrimoine….

Je suis en train d’aller chez elles de ce pas. Arrivée chez elle, je les entends parler. Je me sers de ma clé pour ouvrir. Je les vois assises en train de me fixer. Je suis vraiment en colère :

Moi: Foumi ranges tes affaires et rejoins-moi au motel dès que tu finis.

Je referme leur porte et je retourne à mon hôtel.


Début d’après-midi

J’entends ouvrir la porte de l’entrée du motel, derrière mon comptoir, à mon poste habituel, je vois Foumi et Sahara rentrer. Je ne vois pas de bagages. Foumi revient ici sans effets mais avec Sahara. Elles pensent que je vais me laisser convaincre ?

Moi : Foumi ! Où est ta valise ?

Elle : Jack, je ne comprends pas pourq…

Moi : j’ai demandé, où est ta valise ?

Elle : toujours là-bas…

Moi : pourquoi tu es si entêtée de la sorte ?

Elle : vous n’êtes pas mon père arrêtez de me Controller ou de me donner des ordres…

Moi exaspéré : Can….bon Sahara, s’il te plait je veux parler seul à seule avec Foumi.

Sahara sans rien dire nous laisse et sort du motel.

Moi : Candice ELEWE….

Elle, surprise : …

Moi : et oui je pouvais être ton père si ta mère Mélaine ne m’avait pas quitté pour ton père.

Elle : quoi !

Elle porte une main à sa bouche et l’autre sur la poitrine. Tellement elle est choquée qu’elle fait des pas en arrière pour. Elle s’assoit sur la première chaise qu’elle trouve. Elle regarde intensément on dirait un toutou apeuré qui penche sa tête pour mieux observer. Elle articule quelques mots, toujours sous l’effet de la surprise :

Elle : je ne vous crois pas… vous mentez ! Vous voulez me manipulez

Moi : alors comment j’ai connu ton nom et celui de ta mère ? Veux-tu que je te dise comment ton père s’appelle ?

Elle : ooooh pas besoin. Vous avez fait des recherches sur mon nom depuis que cet homme m’a appelé par mon vrai nom.

Moi : la première fois que je t’ai vu, j’ai pensé directement à Mélaine…

Elle : arrête d’appeler son nom, vous ne savez rien d’elle.

Moi : c’est ce que tu crois… et oui ! Ce jeune homme qui t’appelait la fois dernière a juste confirmé mes doutes. Je sais plus que tu n’en sais Candice. J’ai fait les recherches sur internet et je t’ai vu dans vos photos de famille. Ma question Candice, qu’est-ce que tu fais dans ce quartier ?

Elle se lève et se met à crier

Elle : CE N’EST PAS VOS OIGNONS ! MELEZ-VOUS DE CE QUI VOUS CONCERNE. JE SUIS FOUMI.

Elle voulait sortir et je la menace. Je lui montre mon téléphone et le numéro de sa mère écrit sur un papier.

Moi : sors d’ici et tu verras ta mère venir te chercher dans les minutes à suivre.

Elle ralentit et vient vers moi avec un regard furieux. Ce regard qui me fait rappelez sa mère, quand j’insistais à la retenir.

Elle : quel est votre problème ? Pourquoi êtes-vous si méchant !

Moi : parce que tu n’as pas ta place ici. Tu ne te rends même pas compte de la chance que tu as et tu la gâches pour tes caprices et dans la dépravation. Tu crois que si Sahara et les autres avaient eu la chance tu as, tu crois qu’elles feront ce que tu es en train de faire ? Vraiment vous les enfants d’aujourd’hui… sache une chose, ta mère… je préfère me taire

Elle sur ses gardes : quoi ma mère…

Moi…

Elle crie : MA MERE QUOI ?

Moi : je te le dirai quand-même. Ta mère a tout fait pour quitter cendrillon, car elle ne voulait pas que sa progéniture connaisse cet endroit. Elle a sacrifié l’amour pour le bien-être…et voilà ce que toi tu fais pour la remercier.

Elle voix basse : vous mentez

J’ouvre mon tiroir dans lequel je range mes documents importants, et je sors une photo de Mélaine. Bon sang, la ressemblance avec sa mère est forte, sauf le teint un peu plus clair de sa mère. Sur cette photo, j’y étais avec elle. On était jeune et on s’aimait. On venait à peine de se connaitre et cette photo a été prise pour le montrer à nos enfants. Mon cœur se serre, Mélaine, pour le meilleur a juste fuir pour le meilleur. Je lui tends la photo

Moi : prends-la

Elle prend la photo et ouvre grandement les yeux :

Elle : c’est vous ?

Moi : oui

Elle capitulant : je viens monsieur Jack

Elle dépose la photo sur le comptoir et s’en va au dehors.

Je la regarde partir, sans mentir, je ne crois pas que je serai capable d’appeler sa mère. Seul le son de sa voix peut balayer tous ces trente années passées à l’oublier. Je suis trop vieux pour supporter les chagrins de cœur.


---------Foumi--------

Je change de mine, et j’affiche un sourire rassurant. Je vais dans le maquis à coté pour rencontrer Sahara. Elle se lève et demande :

Elle : c’est réglée ?

Moi : Sahara, je t’apprécie tellement !

Elle : moi aussi chérie, mais dis moi

Elle : je vais vous rejoindre tout à l’heure… je vais t’appeler avant. Bisous

Je ne lui laisse pas le temps de me répondre, déjà je tourne les talons. Je rentre dans le motel pour en savoir plus sur cette histoire. Pendant ce temps où je jouais l’incognito, lui il savait tout. S’il le sait, c’est que je dois informer les filles avant lui.

Je vais vers lui :

Moi : monsieur Jack, dite moi plus…

Lui : viens Candice, on va s’assoie dans la salle d’attentes.

Je le suis, tout calme. On prend place dans les fauteuils. Il se racle la gorge et dit :

Lui : ta mère est celle que j’ai aimé le plus sur cette terre. On devrait se marier. Mais tout a changé quand ton père est venu la prendre d’ici pour la ville. La suite tu la connais, vous êtes nés, tes frères et toi.

Moi : comment avez-vous connu ma mère ?

Lui : en notre temps, cendrillon n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. C’était beaucoup plus discret mais la pauvreté y régnait.  Pour faire bref…

Moi souriant : ne soyez pas bref s’il vous plait…

Lui : haha ! Ok ! Ton grand-père était le chef du quartier en son temps. Ta mère a été son unique enfant. Il n’avait pas eu d’autres car ta grand-mère était décédée à la suite d’une courte maladie. Et ton grand-père a choisi lui rester fidèle. Il a tout mis en œuvre pour que ta mère soit bien éduquée. Son souhait a été qu’elle quitte ici pour ailleurs, ce qui a été le cas. Ta mère avait 20 ans quand je l’ai connu, et j’en avais 7 de plus qu’elle. J’étais instruit mais pas plus qu’elle. Mais je n’avais pas un travail fixe. Tantôt balayeur, tantôt barman ou bricoleur. C’est en allant bricoler sur la petite parabole sur le toit que j’ai connu ta mère. Ton grand-père était la première personne à avoir cette parabole. Ce jour où j’ai rencontré ta mère, c’était le coup de foudre et c’était réciproque, très vite on s’est aimé. On se voyait en cachette, car son père serait contre notre relation… le jour il l’a découvert, il a fait une attaque !

Moi : comment l’a-t-il découvert ?

Lui : un an après notre relation, je ne l’avais pas encore touché. Ce n’était pas l’envie qui me manquait, mais ta mère valait le coup d’être patiente. On est allé diner un soir, et les choses se sont ce sont passées. Je l’ai rendu femme. J’ai passé toute la nuit à la rassuré et on n’avait pas vu le temps passé. Il faisait tard, plus de minuit passé. Son père était trop strict pour laisser passer ça. Alors j’ai décidé de la raccompagné. Son père nous attendait au portail. Il fut choqué de me voir avec sa fille. Il ne voulait pas d’un homme comme moi pour sa fille. Il voulait un homme qui allait sortir sa fille d’ici. Il a été déçu. Il est rentré dans la maison sans un mot à dire. Candice, depuis ce soir j’ai revu ta mère des semaines après juste pour me dire que son père a fait une attaque à l’aube. Et qu’on l’avait interné à l’hôpital de la grande ville. Il est décédé après des semaines. Pendant ce temps elle a fini par succomber aux avances de Michel ton père. Ils se sont connus à l’hôpital où son père était interné. Voila ! Elle ne voulait plus revenir en arrière, dans ce quartier qui lui faisait rappeler la mort de son père. J’ai travaillé pour me faire une fortune, mais elle a toujours refusé car elle était enceinte de ton grand-frère…

Moi choquée : ne me dites pas qu’il est votre fils !?

Lui souriant : non ! Non ! Rassure-toi. Je fais tout ce que je peux pour que les filles arrêtent de travailler au Blue Daisy. Et je souhaite que tu arrêtes aussi d’y aller. J’entends des histoires sur dont je suis très peu fier. Tu peux vivre et t’amuser ici mais dans les normes. Promets-moi juste que tu arrêteras.

Moi honteuse : oui j’avais déjà pris cette décision, mais pour Didier…

Lui : je vais m’en occuper, Didier est l’un de mes élèves que j’ai coaché. Et bientôt, je souhaite que Temi, Sahara, Souli et Lola arrêtent aussi. Je souhaite les voir loin d’ici dans le monde qu’elles choisiront de vivre.

Moi riant : vous cachez bien votre jeu monsieur Jack… on ne dirait pas

Lui : la discrétion dans la vie est importante tu sais !

Moi sérieuse : en fait j’avais prévu rester ici pour deux mois, dans une semaine cela fera les deux mois.

Lui : tes parents seront heureux de te retrouver. Mais, ne dis rien à ta mère en ce qui me concerne.

Moi : vous pouvez compter sur moi. Cette histoire ne regarde que vous elle… mais j’ai été ravie de connaitre une partie de l’histoire de ma mère.

Lui : puisqu’il te reste une semaine à faire, tu peux rester encore avec les filles. Mais ne pars pas sans me dire au revoir !

Moi : non jamais ! Mon vieux Jack !

On se serre dans les bras.

Je quitte chez lui tout en sachant que je lui ai menti. Je vais partir c’est vrai, mais pas dans ma famille. Pas maintenant. Je dois revoir Valdo autant de fois que je veux avant de retourner chez mes parents. Je dois le revoir le plutôt possible avant que le vieux Jack ne cafte. Avant le soir je dois pouvoir contacter Valdo.


------ Sahara-----

Depuis un long moment j’attends. Quand Jack veut te coincer partout, franchement il faut lui  décerner un oscar, car il s’et s’y prendre ! J’espère que Foumi va lui tenir tête avec son caractère incontrôlable.

Ah ! Je vois Foumi s’avancer vers moi, en sautillant de joie. Elle courts et vient sauter dans mes bras.

Moi : tu restes ? Oui ! Oui ! Oui !

Elle : oui Sahara ! On est ensemble ! Mais fini le Blue Daisy

Elle me raconte son accord passé avec Jack. Je trouve que c’est moi, mais que ferait-elle de ses jours pendant tout ce temps?

Moi : que feras-tu alors pour gérer les charges de la maison avec nous ?

Elle : je ne sais pas encore. J’ai des réserves, je vais les utiliser jusqu’à ce que je trouve un travail à faire, peut-être dans la grande ville.

Moi : as-tu les diplômes pour travailler là-bas ?

Elle : oui un peu et je parle l’anglais et l’espagnol….

Moi la coupant : Foumi je ne sais rien de toi tu sais !

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