Chapitre 17 : ma descente en enfer.
Write by Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 17 : ma descente en enfer.
Cela fait quatre bons mois que je suis enchaîné nuit et jour dans un village que je ne connais pas. Depuis que j'ai pris cette maudite potion, je ne me retrouve plus. J'ai des moments d’absences à chaque fois et je ne me rappelle de rien quand je reviens à moi comme c’est le cas depuis hier nuit quand je suis revenue à moi. Je n'ai que de court moment de luciditer.
Mira : maman ils arrivent.
Je me rallonge et ferme les yeux en faisant semblant de dormir.
Le charlatan : (rentrant dans la cabane) elle ne s'est toujours pas réveillée ?
Mira : non.
Le charlatan : (parlant en langue à un de ses serviteurs pour que mes filles ne comprennent pas ce qu'ils se disent) cette situation devient inquiétante. C'est la première fois qu'elle prend du temps ainsi avant de se réveiller. Les autres fois c'est deux jours de sommeil au plus et elle se réveillait. Qu’est-ce qui n'a pas marché cette fois-ci ?
Le serviteur : je me pose la même question.
Le charlatan : tu as respecté la dose tu m'avais dit hein ?
Le serviteur : bien sûr.
Le charlatan : d’ailleurs comment c’est possible qu’elle s'endorme ? Elle ne devrait plus normalement jamais dormi. Tous nos efforts pendant ces quatre derniers mois viennent de tomber à l’eau maintenant.
Le serviteur : on en sais rien. Peut-être que cette fois ci elle ne se souviendra de rien.
Le vieux : Je doute que ce soit le cas. Comment l’âme d'une simple femme sans défense peut être aussi têtue ? Essayons de la réveiller nous même. Amène moi la lanière.
Le serviteur : nous avons essayé de la réveiller ce matin par tous les moyens sans succès. Nous lui avons même donné des coups violents pourtant rien. Elle s'est juste retournée et a continuée à ronfler.
Le charlatan : cette situation devient de plus en plus inquiétante. Mais c’est déjà bien qu'elle soit toujours en vie. Si jusqu’à demain matin elle n'est toujours pas réveillée nous allons appelé son mari pour le tenir informé.
Dit-il avant d’inviter son serviteur à le suivre hors de la cabane qui me sert de chambre.
Après avoir pris la potion ce jour là, c'est ici que je me suis réveillé enchaîné comme un vulgaire animal.
Quand je me suis réveillé ici deux semaines après avoir pris cette potion des mains de mon mari. J'ai vue le vrai visage de Élie BOLADJI. Le monstre que j'ai laissé rentrer dans ma vie.
**** Flash-back ****
Je me réveille coucher et enchaîner à même le sol dans une cabane toute seule. Tout mon corps me fait horriblement mal. J’essaie de me relever sans succès. Mes pieds et mes mains sont enchaînés. Je suis couché sur une vielle natte à même le sol. Tout mon corps est rempli de plaies et j'ai des bourbouilles sur tout le corps.
Moi : ( parlant à moi-même) mais qu'est-ce que je fais ici et dans cet état ? Mira ? Annah ? Papa Mira ? Appelais-je pour savoir si je suis seule ou pas.
Quelques minutes après un vieux de taille courte, torse nu rentre dans la cabane accompagné de mon défunt mari et de deux gaillards.
Moi : qu’est-ce qui se passe et qu'est-ce que je fais ici enchaîné et couché à même le sol chéri ?
Élie : tu ne te sens pas bien alors je t'ai amené ici pour te faire soigner.
Moi : me faire soigner ? Mais de quoi ? Je ne suis pas souffrante à ce que je sache.
Élie : tu es devenu incontrôlable il y a de cela deux semaines et tout porte à croire que tu es devenue folle.
Moi : folie tu dis ? (J’éclate de rire) moi folle ? Non mais c’est quoi cette blague ? Pardon enlevez-moi ces chaînes. Je vais très bien.
Élie : on est quel jour ?
Moi : le lundi 10 octobre…
Élie : (m’interrompant) nous sommes le 25 Octobre
Moi : quoi ?
Élie : oui. Voilà ce qui prouve ce que je te disais tout à l’heure. Tu ne vas pas bien.
Moi : qu’est-ce que tu m'as fait Élie ?
Élie : Comment ça qu’est-ce-que je t'ai fait ? Mais je ne t'ai rien fait.
Moi : la seule chose dont je me rappelle depuis que je suis réveillé c'est quand tu m'as donné cette potion et que j'ai été prise de vertige. Ensuite il y a cette silhouette de je ne sais qui que je voyais passer devant moi. C’est la seule chose dont je me rappelle Élie. (pleurant) chéri cette potion contenait quoi ?
Élie : donc comme ça tu as retrouvé la mémoire.
Moi : (pleurant) pardon ?
Élie : tu croyais que je t’avais pardonné d’avoir levé la main sur moi et mes enfants ? (Il fait une pause et sourit). C’est quand tu es lucide que tu peux chercher de l’argent, jouer à l'arrogante et venir me narguer avec non ? Chez moi quand un mari lève la main sur sa femme elle ne réplique pas. Elle se laisse faire, se laisse corriger mais toi non, tu es la femme instruite, intelligente, indépendante financièrement, celle qu’on ne peut pas toucher. Madame la reine de l’Angleterre. (Dit il en tournant sur lui même). Il faut toujours que tu compliques les choses bon sang ! (S'adressant au vieux) comment c'est possible qu'elle soit encore lucide ?
Le vieux : je vous ai déjà dit que le cas de cette femme est particulier. C'est la première fois qu'on fait fasse à une âme aussi têtue mais ne vous en faites pas. Cette fois ci elle ne se retrouvera plus ayez confiance.
Moi : (tombant des nues) donc tu m'as donné cette potion dans l’intention de me rendre folle ? Tu tu tu (Pleurant à chaude larme) Élie je suis enceinte de notre enfant. Tu ne pouvais pas attendre que j'accouche avant de poser ce acte ignoble ?
Élie : le fœtus ne survivra pas de toute les façons. Depuis quand ton ventre arrive encore à garder un enfant ? Même s'il survivait il y à plein de folle dans les rues qui se promènent avec une grossesse (S'adressant au deux gaillards) faites votre travail.
Ainsi dit, les deux gaillards me relèvent et me mettent en position assise et me tienne de part et d'autre.
Moi : qu'est-ce que vous faites ? Élie où sont mes enfants ? Demande-je en pleurant.
Le vieux se dirige vers moi en marmonnant quelque chose entre les dents avec une calebasse dans les mains dont l'odeur du contenu me rappelle la potion qui m'a fait perdre la tête deux semaines plutôt.
Moi : (s'agitant dans tous les sens) non je ne vais plus prendre cette chose. Je t’en supplie Élie ne fait pas ça. Quitte moi si tu veux mais ne m’éloigne pas de mes enfants, ne me les arraches pas de cette manière. Tue moi si tu veux mais ne me rend pas folle je t’en supplie, je t’en conjure. Dis-je à chaude larme.
Lui : je prendrai soin de mes enfants t'inquiète. Tu m'as tenu tête et de cette manière tu as insulté ma famille et moi. Tu nous a manqué de respect. Tu as dit que tu ne viendras pas t'excuser et tu as tenu parole. Tu es resté sur ta décision. Mais qui es-tu ? Jamais aucune femme n'a tenue tête à un BOLADJI et ça ne commencera pas par toi crois-moi. La raison de ton arrogance est ton argent n’est-ce pas ? Tu es indépendante financièrement donc tu peux me tenir tête. Tu peux prendre soin de toi et des enfants sans mon aide n’est-ce pas ? Eh bien prend soin d’eux. Bonne chance à toi dans ta nouvelle vie et dans ton nouveau monde.
Moi : si c’est mon argent que tu veux je te donne tout. Je te donnerai tout et j'irai habiter dans une autre ville où un autre pays même si tu le souhaites.
Lui : non, même si je t'arrache tout tes biens tu arriveras à te reconstruire. Je te connais et je sais combien de fois tu es forte mentalement et déterminée quand tu le veux. Je ne vais pas prendre ce risque là. Accepte ta punition.
Moi : ma punition ? Tu es un monstre Élie BOLADJI. Tu as cherché dans ce bas monde comment me punir et la seule chose que tu as trouvé c’est de me rendre folle en me séparant de mes enfants ? (J'ai baisé la tête pour pleurer un bon coup avant de relever la tête et de le fixer) je te promets que je ne prendrai pas cette poison. Tue moi si tu veux mais cette chose ne traversera pas ma gorge.
Lui : oh que si. Tu vas la prendre. Tu vas tout boire. (S'adressant au gaillards) allez maîtriser là et finissons-en.
En un mouvement l'un des gaillards attrape mon cou, la serre et penche ma tête en arrière. Malgré que l'air me manque et que j'ai horriblement mal je garde la bouche fermé. Le deuxième gaillard, à l'aide d’un bois pointue essaie d'ouvrir ma bouche. Malgré que le bois me blesse et que le sang coule je tiens bon. Je préfère mourir ici et maintenant que d’avaler ça.
Lui : gifler là s'il le faut. L'essentiel est qu'elle avale cette histoire.
Aussitôt dit les gifles ont commencées par pleuvoir sur mon visage. Je tiens bon et au moment où je sens mes forces me lâchées, je mord le doigt d’un des gaillards. Il crie et me lâche.
Lui : (prenant la place du gaillard que j'ai mordu) laissé moi faire.
Il me donne un coup de poing en plein visages qui fait gicler le sang de mes narines et de ma bouche.
Lui : (continuant de me donner des coups de poing en plein visage) ouvre ta putain de bouche et avale cette histoire. Plus tu résistes plus tu vas souffrir.
J'essaie de me défendre mais ni arrive pas. Les chaînes qui retiennent mes pieds et mes mains m’empêche de faire assez de mouvement.
Moi : (entre deux sanglots) si je meure mon âme viendra te chercher. Tu vas payer pour tout ceci. Tu n'auras plus jamais la paix Élie BOLADJI. JAMAIS.
Lui : c’est ce qu'on verra.
D’un coup sans que je ne m'y attend, il attrape mes cheveux et cogne mon visage au sol à deux reprises. La douleur est tellement vive que je pousse un crie de douleur. Je ramène mes deux mains enchaînées à mes lèvres fendues et ma dent cassée tombe dans la paume de mes deux mains. Je relève doucement la tête et le regarde droit dans les yeux avec mon visage en sang mélangé avec ma morve et mes larmes de regret et de désespoir.
Moi : tu m'as battus aujourd’hui jusqu’à casé ma dent, tu as fait couler mon sang injustement, tu veux détruire ma vie pour t'accaparer de mes biens. (Je baisse la tête et pleure un coup puis relève la tête). Qu’est-ce qui t'arrive ? Depuis quand tu es devenu cet homme sans cœur ? Je suis ta femme Élie BOLADJI. Tu veux vraiment me voir marcher dans la rue nue et ne plus reconnaître mes enfants ? nos enfants ? (J’éclate en sanglots) prends tous mes biens si c’est ce que tu veux mais laisse moi être lucide. Ne me fait pas ça je t'en supplie. Au nom de nos deux merveilleux enfants ne me fait pas ça. Tue moi c’est mieux. Je t’en supplie.
Mon mari : te tuer sera trop facile. Je ne veux pas avoir ton sang sur les mains. allez y. Dit-il à l'endroit des deux gaillards.
Ils se jettent sur moi et me relèvent. N'ayant plus de force pour résister, j'ouvre la bouche et le regarde droit dans les yeux en buvant le contenu de la calebasse mes deux mains posées sur mon ventre pour protéger mon bébé.
Quelque seconde après avoir pris la potion, j'ai sentir une douleur vive au bas ventre puis une brûlure. c’est comme si mes intestins étaient en ébullition. J'ai envi de vomir mais je n'y arrive pas. Je sens quelques chose couler entre mes cuisses et comprends que je suis entrain de perdre mon enfant.
Moi : (me tordant de douleur en regardant Élie droit dans les yeux) tu viens de tuer ton enfant, ton propre sang. Je suis entrain de perdre mon enfant. Élie tu n'auras jamais la paix dans cette vie ni dans l'au-delà. JAMAIS. JAMAIS. JAMAIS.
**** Fin du flash-back ****
Son visage à été la dernière chose que j'ai vue ce jour là.
#nikê #chro
Aimez,
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