Chapitre 17 MYSTERE D’ABOKPE III

Write by Marc Aurèle

SUZY

Je suis assise derrière mon bureau, il est déjà neuf heures, le boss n’est toujours pas là et ne répond pas sur son téléphone. Je me lève et me dirige vers mes toilettes. Je dois me faire une beauté avant qu’il n’arrive. Chaque jour qui passe dan cet immeuble, j’essaie de lui plaire, mais lui il me regarde en chiens de faïence. Sam n’a jamais réagit à mes avances et pourtant je vis pour lui. Manifestement quand je respire c’est lui et le sang qui coule à flot dans mon cœur ne cadence qu’au rythme de sa voix. Je dois être au top ce matin pour gagner des points si jamais l’eau est restée dans le vin.

Après la première dispute que j’ai suivie hier entre Sam et son épouse, à voir la façon dont madame RENE est parti du bureau et quand je pense au silence et au retard de mon supérieur, je crois bien que je dois me mettre en beauté pour prendre des points.

Quel homme résisterait à une plastique à la Naomie Campbelle ? Des prétendants j’en ramasse à la pelle, j’ai droit à pleins de cadeaux tous les jours venants d’eux. Je suis une bombe de femme, hélas toujours célibataire. Etonnant n’est ce pas ? Je suis Suzy DARBOUX, orpheline depuis l’âge de cinq ans, jetée à la rue, rejeté de tous mais pas de Dieu. Chrétienne et respectueuse des choses de Dieu, je n’ai jamais connu d’homme de toute ma vie. Et je suis fière de ma virginité, j’ai été repêchée de la rue à l’âge de huit ans par le couple Pastoral APPIA, il y a de cela exactement vingt et un an. Ils étaient au début de leur ministère et un soir alors qu’ils revenaient d’une croisade, ils tombèrent sur moi devant leur hôtel. C’est ainsi que j’eu des parents et que grâce à Dieu je suis parvenue à être la brillante Suzy, réussissant tout ce qu’elle entreprend car Dieu me fit grâce. Je n’ai pas de problème avec les hommes, mais au détour de mes lectures, j’ai appris à faire confiance à ma foi et surtout à mon Dieu, qui dans son amour infini, m’a donné tout son amour. J’avais compris que Dieu nous parlait et qu’Il restait toujours Fidèle à jamais à sa Parole. C’est dans cette crainte de Dieu et cette foi en lui que j’ai grandit et chaque jour, je réalise que mon obéissance me fait vivre dans la Paix, l’Amour et la Joie qui manquent à mes autres frères et sœurs de l’église.

Dieu m’avait révélé son plan pour ma vie et depuis je suis tout ouïe, guettant le moment kayros pour rentrer dans ma destinée.

Je me tins devant le miroir, contempla ma belle taille, dégagea mon visage et me repoudra le nez. Pas de rouge à lèvres, juste une huile à lèvre, que je ressors en retraçant les contours de mes lèvres avec un crayon de beauté. Je suis fière de la créature que je suis.

-          Merci Seigneur ! fis-je en sortant des toilettes.

Lestement, je balance mon corps. Je ne m’expose pas, je n’aguiche pas, mais je défile. Je fais ma parade et je sais que telle Esther, mon Assureus me trouvera quand la Reine Vasthi, lui opposera un refus. Je revins à mon poste et mon regard croisa ceux de trois hommes, qui m’attendaient.

-          Hello ! we are from South Africa, and here to meet …

-          Oh ! sorry ! have a seat. Mr RENE is outside but he will be here in a few minutes for the journey

-          Ok thanks miss?

-          Suzy ! his assistante fis-je en essayant de bien rouler mon anglais.

Comprenez que je ne sois pas parfaitement bilingue, mais j’ai essayé quand même. Je pris mon téléphone et me hâte d’aller dan le bureau de Mr RENE. J’essayai encore de l’appeler, mais toujours pas de réponse. J’appelle le concierge de son appartement qui me rassure que sa voiture vient juste de stationner sur le parking. Il m’invita à garder la ligne. Il eut un silence.

-          Allô Suzy ! entendis-je cette voix je la reconnaitrai parmi mille. J’en connais toutes les intonations et celle-ci n’est pas celle des beaux jours.

-          Oui Mr ! Juste pour vous dire que les sud-africains sont déjà ici et vous attendent pour le voyage.

-          Oh shit ! cela m’a totalement échappé. Envoi moi une voiture et je crois qu’il faut que tu te prépare à voyager avec moi fit-il tout de go

-         

-          je suis en mode off, j’aurai besoin des ressources de mon assistante pour finaliser certaines tâche sur place avait-il ajouté.

-          Ok, je les fais patienter combien de temps ? m’enquis-je par politesses.

-          Maximum une heure, fit la voix lasse et lointaine de mon patron.

Je raccroche, appela la logistique pour vérifier les dernières mises au points. Je rejoignis le hall, informa les experts et m’éclipsa pour aller me préparer chez moi.

   

Trois heures plus tard

SAM

Nous sommes à trente minutes d’Abokè, c’est la troisième fois qu’on s’arrête à cause d’une crevaison. Et pourtant la route est bonne. D’abord c’est la voiture de tête qui à failli partir en fumé, n’eu été ma vigilance. Ensuite la voiture dans laquelle je suis à faillit faire des tonneaux, n’eut été l’expérience et la maitrise de mon chauffeur. Les deux pneus-arrières avaient éclatés.  Il a fallut prendre le risque de récupérer le pneu secours de la voiture de tête pour pouvoir poursuivre la route. Et nous y voilà encore.

Je descends pour juger de mes propres yeux la situation.

-          DG ! on va devoir mettre les cales et rejoindre la ville afin de réparer l’un de vos pneus.

-          Ah bon ! à ce point ?

Je regarde le pneumatique, en fait il n’est pas que crevé. Il est bousillé.

-          Comment vous expliquez ça ? fis-je en indiquant le pneu dont la gente était en plusieurs morceaux.

-          Personnellement DG, je vous demanderais d’annuler ce voyage tout simplement. Fit une douce voix dans mon dos.

Je me retourne et tomba sur Suzy. Elle a le visage grave tout en avança vers nous.

-          Rien de tout ce qui arrive n’est anodin. Ajouta-elle avant de poursuivre. Je suggère d’emmener les Sud-Africains découvrir Abokpè, et rencontrer les propriétaires pour finaliser les formalités.

-         

-          Je vous promets de bien assurer vos arrières. Quant à vous profitez du weekend avec votre fils. Fit-elle en me donnant le dos aussitôt.

Elle ne me laissait visiblement pas le choix, et je crois bien sentir une détermination en elle qui ne m’est pas étranger. Je fins de résister, mais tout mon être semble capituler.

-          Boss ! madame Suzy à raison. C’est trop bizarre, tout ce qui s’est passé ce matin.

-          ….

-          Je pense que votre voiture va se retourner sur Cotonou et nous nous allons continuer le trajet.

 

Je regarde la montre bracelet à mon poignet. Il sonnait exactement treize heures. Le soleil brulait énormément. Je sentais les rayons du soleil au travers de ma chemise. Je fis une tape amicale au chauffeur qui venait de me parler avant de rebrousser chemin. Je me rapproche des experts pou leur présenter et tombai sur une Suzy déjà à l’œuvre. Je n’avais plus rien à ajouter de peur de faire une gaffe monumentale. Je ne vous dis pas mon état, je ne m’en cache pas non plus. C’est juste inexplicable comme état d’âme. Je revins sur mes pas, entra dans ma voiture et fit signe au chauffeur de démarrer.

 

Il est maintenant clair que je suis interdit de séjour à Abokpè et ce par tous les moyens possibles. Beaucoup trot de choses m’échappent et je dois les comprendre. Ne me dites surtout pas que c’est un puzzle, je vous répondrai que c’est juste un imbroglio dont je vais défaire les nœuds un par un et quoi qu’il adviendra, je dois mettre au clair toute l’histoire d’Abokpè. Dans ma tête, les choses étaient assez claires. Et je ne pense pas en faire un mystère. Dès que je serai en ville je dois aller chez grand-mère finir notre conversation de la veille et après rencontrer les parents de Ray.

J’avais envie de prendre le volant, mais je me retins jusqu’à notre destination. Le chauffeur m’avait ramené chez Grand’ma en suivant mes indications. Je lui fis signe de s’en aller avant de me rapproche de la guérite. A ma vue, le gardien m’ouvrit avec empressement, tout en me gratifiant de son plus large sourire. J’y répondis en faisant un gros effort de ne pas être désagréable. Je tombai sur les enfants de Jules qui couraient dans le jardin avant de tomber sur la leur mère assise sous la paillotte en compagnie d’un homme qui me faisait dos.

Rayons de soleil