Chapitre 17: Soupçon
Write by King olaé
Les nouvelles selon lesquelles les trois femmes avaient rencontré Catherina et Rachelle et celui de son entrevue avec les filles, n'étaient en rien comparables à cette bombe qui vient d'être annoncé.
La chaleur dégagée par cette nouvelle aurait pu fondre le sol sous leurs pieds, s'ils n'étaient pas assis dans des sofas en ce moment.
Les réactions
-Pardon, que viens-tu de dire, demanda Grâce en fixant sa mère. Une chose pareille n'est pas possible, rajoute telle.
-Ma réaction était pareille quand elle m'a dit cela, répondit la mère. Comment une chose pareille à pu se produire, je l'ignore totalement. Tout comme vous, j'ai découvert le visage des membres de cette famille sur des photos, s'explique la mère. Lorsqu'elles sont venues passer commande à la boutique, il y a deux mois.
-Quoi? Depuis deux mois et tu nous en parle que maintenant, l'interrompu Jocelyne.
-laisser moi finir d'abord, dit-elle en regardant Corine d'un oeil, puis poursuit ensuite son histoire. J'ai juste joué le jeu en les acceptant comme de simples clientes. C'était Rachelle qui parlait beaucoup. Catherina, quant à elle, m'observait en silence comme si elle m'avait déjà vu auparavant.
Aussi improbable et étonnant que cela puisse paraître, Corine n'enchaînait même pas des questions après une si lourde révélation. Elle est restée silencieuse à regarder le spectacle.
-Peu de temps après leur visite à la boutique, j'ai été invité à un défilé de mode dans le centre ville. J'ai aperçu Catherina assis dans la même zone VIP que moi. Une fois le défilé terminé, j'attendais mon chauffeur à la sortie, quand elle s'est approché de moi. Je ne pouvais plus l'éviter, vu les circonstances. En l'observant, j'ai vite remarqué qu'une chose avait changé en elle. La forte personnalité et l'assurance qu'elle dégageait devant moi à la boutique ont toutes deux cédé leur place à la timidité et à la fragilité d'une fille.
Les regards et les oreilles sont toujours braqués sur la mère en ce moment précis.
-Elle m'a salué, j'ai fait de même puis d'un coup elle m'a dit << être désolé pour la mort de John.>>
-Aiii !! dit Jocelyne.
-Oui !!! Elle pense qu'il est vraiment mort, répondit la mère à Jocelyne. Une grande colère s'était monté en moi sur le moment mais elle est juste un enfant. Celui qui avait mis John dans cet état critique devrait être plus âgé et bien informé sur l'histoire passé.
-Une personne ici ne sera pas d'avis avec toi, lui dit Grâce en jetant un oeil en direction de Corine.
Il a fallu un regard sanguinaire pour que Grâce détourne son oeil.
- Alors j'ai voulu en savoir plus, en la demandant, comment elle connaissait John et d'où elle me connaissait? <<Quelle était sa petite amie et que c'était John qui lui avait montré une photo de lui et moi dans son portable.>>.
-Qu'est-ce qui te dit que c'est la vérité? la questionne Grâce.
-Une photo de John et elle dans son téléphone portable, cela te suffit comme preuve.
-Non! !! J'ai truqué des photos à plusieurs reprises pour berner des gens. Alors, non, cela ne me suffit pas comme preuve, réagit Grâce promptement.
-Et moi, tu imagines ma surprise en envoyant cette photo et d'autres de ces deux là, répliqua la mère en levant le ton.
-Ça au moins, on ne va pas lui en vouloir. John sait choisir ces amants, dit Karlson d'un ton comique.
-Tu veux peut-être te mettre en couple avec Rachelle? demanda Corine en sortant de son silence d'une voix puissante.
Tous les regards se tournent vers elle.
Karlson n'ose même pas répondre à cette question au risque d'enflammer celle ci.
-Mon opinion est fait, rien ne pourra plus changer cela, leur comfirme Corine. Copine ou pas, tolérance zéro.
Grâce et Jocelyne qui avaient déjà entendu cette phrase se regardent mutuellement.
-Alors passe ton chemin, il y a à peine quelques heures, tu disais vouloir connaître la vraie raison de ce qui est arrivé à John et maintenant qu'on a la possibilité de savoir, tu te joue la nerveuse, la sermonne Grâce.
-Tchruuu, dit Corine en se levant.
-Tu as le même comportement que ton père. Ça, c'est sûr. Lui non plus ne voulait rien entendre et préfère se fier à ces propos opinions, leur raconta la mère.
-Est-ce qu'elle nous connaît?
-Qui ça? demande la mère.
-Catherina, est ce qu'elle sait que John a des frères et soeurs? lui questionna Karlson.
-J'en sais rien, je ne lui ai pas demandé cela, affirme la mère.
-Comment se fait-il que tu en sache autant, si vous n'avez parlé qu'une seule fois? la questionne Grâce.
-C'est pas difficile à comprendre, elle est toujours en contact avec elle, répondit Corine en fixant
sa mère.
- Non en aucun cas, répondit la mère.
-John est au courant de cela? demande Grâce.
-Non!!! Daniel pense qu'il serait mieux de ne rien lui dire pour le moment, répondit-elle avec un petit sourire.
Au même moment
-Si elle pense que ce sourire, nous a échappé, elle se fout le doigt dans l'oeil, murmure Jocelyne aux oreilles de Grâce assise à côté d'elle.
-Ça, c'est la meilleure. Non seulement, tu prends des décisions sans le consulter et maintenant tu lui cache des choses essentielles. Quand ça va péter, ne compte surtout pas sur moi pour calmer John, s'adresse Corine à leur mère puis quitte le salon.
Ceux qui restaient au salon prirent conscience, qu'elle (Corine)était la seule à calmer John.
-Moi je veux savoir, comment une telle chose a pu se produire? s'interroge Grâce.
-Comment feras-tu? lui demande Karlson. Catherina est la seule à pouvoir nous dire ce que John faisait avec elle et je ne vois pas nous tous assis avec elle à une table ronde sans que Corine ne saute sur sa gorge, rajoute-t-il.
-Elle n'a pas le choix. Elle va devoir se contenir, répondit Jocelyne.
La discussion s'interromp lorsqu'une voiture entra dans la maison. C'est Nicolas qui revenait du boulot.
Lékun sort de la cuisine, en allant le rejoindre.
-Madame,est-elle déjà rentrée? demande celui-ci à la servante après être sorti de la voiture.
-Oui, elle est là monsieur, répondit Lékun.
-D'accord.
Il prendra la direction du séjour après avoir remis son sac de travail à lékun.
Lorsqu'il posa pied à l'intérieur, il fut figé sur place en regardant toute la délégation.
-Ça c'est pas bon, pas bon du tout, dit il aussitôt à voix haute. Qu'avez-vous trouvé cette fois ci? demande-t-il à l'assemblée générale assise dans la formation carrée.
Au même moment, en bonne épouse, qu'elle est, Corine vient à la rencontre de son mari avec de l'eau fraîche. Celui-ci va s'assoir, le verre d'eau en main du côté de Karlson.
-Et bien, ta belle mère vient de dire à l'instant que John et Catherina étaient des amants maudits, lui dit Corine en se positionnant derrière le sofa où Nicolas est assis.
L'information, a failli étouffer la gorge à ce dernier avec l'eau qu'il buvait. Tout le monde sursauta en le voyant tousser comme un mouton. Il commença à tapoter son torse avec force.
-Pardon, peux-tu répéter? arrivait-il à dire toujours la main serrée contre son torse.
-Maman affirme que ton ami et la fille de l'autre famille étaient en couple, lui comfirma Karlson à côté de lui.
-Si vous avez encore des nouvelles pareille, merci de bien vouloir m'informer après que je finis mon verre d'eau, ajouta Nicolas.
-Hooo pardon, on ne blague pas ici, lui dit Corine.
-Nous les avons vu à la boutique d'essayage, cet après midi, rajoute Grâce.
Il tourne le regard vers sa femme et le ramène sur Grâce.
-Rassuré moi, elle n'a pas sauté sur leurs gorges j'espère, demande -t-il avec ton comique.
-Je suis derrière toi, je te signale.
-Mais non voyons, elle sait se tenir quand il le faut, répondit Grâce en suivant le reste qui se moquait déjà de Corine.
-John, est-il au courant de cette rencontre? demanda Nicolas.
Eux tous firent silence aussitôt.
-Je suppose que non, répondit lui même avec soupir. Sur ceux, je vous laisse, en joignant la parole à l'action. Il commence à montant les escaliers puis disparaît dans une des chambres à l'étage.
Si la mère persiste à ne rien dire à son fils, c'est qu'une autre information pouvait être bien cachée derrière celle ci. Nicolas a bien compris cela, il a eu tout son temps pour connaître sa belle mère depuis l'hôpital et sait qu'elle ne fait rien au hasard. Alors, il préfère les laisser régler cela entre eux. Et si celui-ci a des soupçons, alors qu'en dira-t-on du reste.