CHAPITRE 171: OPÉRATION RÉCUPÉRER LES PARENTS 4

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 171 : OPÉRATION RÉCUPÉRER LES PARENTS 4.

**LOYD MBAZOGHO**

Mon téléphone s’est mis à sonner et c’était maman Myrna. J’ai décroché et elle nous a expliqué une histoire comme quoi l’une des amies de Marwane qui a fait le déplacement avec la délégation à Franceville a parlé de Marwane et s’est fait battre. Il se peut donc que ces gens fassent le lien et essaie d’avantage de surveiller les parents. Nous devons faire attention. Je lui ai dit d’accord et à peine je raccrochais avec elle que nous sommes tombés sur un convoi roulant à vive allure malgré le mauvais état de la route. C’était pour la plupart des militaires bien armés. Princy et moi avons échangé des regards en nous demandant silencieusement ce qu’on allait faire. 


Moi : Serre le côté comme les autres pour les laisser passer.


Nous avons serré le côté comme les trois voitures qui étaient devant nous pour les laisser passer. Il y a même une des voitures dans sa rapidité qui a légèrement éraflé la nôtre mais on a rien dit.


Maman : Ça c’est quelle façon de rouler avec eux ? Ils veulent maintenant tuer les gabonais ? Comme ils ont les petites tenues là avec leurs fausses armes qui n’ont même pas les balles là. 

Moi : (La regardant) Maman stp.

Maman : Stp de quoi ? Quand ils cognent la voiture comme ça c’est bien ? D’ailleurs appelle ton oncle pour lui dire ça comme ils pensent qu’on est n'importe qui.

Princy : Maman ce n’est pas nécessaire. Je vais régler ça moi-même une fois sur Libreville.

Maman : Ton bel oncle peut régler ça, il est sénateur.

Princy : On ne va pas le déranger, il doit être occupé. 

Maman : Hum. Loyd descends au moins tu vas aller prendre même leur plaque d’immatriculation.

Moi : (Dans ma tête) Descendre où ? (À haute voix) Non ma

Maman : (Me coupant) Comment ça non ? D’abord moi-même je pars. Toi le p*dé là laisse moi passer je vais descendre comme Loyd a peur. 

Marwane : Ah maman laissons

Maman : (Hurlant) Laisse moi passer je vais descendre c’est comment ? Tu me connais ? Je suis la belle sœur du ministre Gérard MEZUI.


L’une des voitures a freiné à côté de la nôtre tellement elle a parlé fort.


Moi : (Dans ma tête, le cœur battant) On est fichu.


Nous sommes restés sans bouger en priant intérieurement qu’ils n’aient rien entendu et que maman ne dise plus rien. Le temps semblait s’être figé et je pouvais entendre les battements désordonnés de nos cœurs. La voiture à côté a repris la route sans que personne ne descende et Princy a rapidement fait monter les vitres qui étaient baissées jusque là.


Maman : Vous ne comprenez pas quand je vous parle.

Princy : Maman on ne va pas les déranger pour ça. Le temps qu’on va appeler et descendre là, c’est du temps qu’on va perdre alors qu’on va faire un aller-retour, la route est longue.

Maman : Hum. Mais on ne va pas laisser ça comme ça même à l’hôpital je vais appeler.

Princy : D’accord .

Papa : Pourquoi vous avez monté les vitres, il fait chaud.

Princy : À cause de la poussière, je vais mettre la climatisation.


Chose dite chose faite. La dernière voiture est passée et nous avons repris la route en essayant d’aller plus vite. À peine nous sommes arrivés sur le goudron que nous sommes tombés sur un énorme bouchons. Princy a baissé sa vitre pour interpeller les conducteurs qui faisaient le sens inverse.


Princy : Excusez-moi, qu’est-ce la se passe devant là-bas qui crée cet embouteillage ?

Un monsieur : Un contrôle. Des militaires ont fait des barrages devant là-bas jusqu’au 12 et ils fouillent tous les véhicules qui passent.

Princy : Merci. (Me regardant) Qu’allons nous faire ?

Moi : Si je ne me trompes pas, il y a la deuxième voie qui sort sur la nationale. On peut passer par là-bas.

Princy : (Faisant la manœuvre pour tourner) On va essayer. 


Il est sorti du rang et a fait demi tour avant de prendre cette entrée nous avons roulé quelques minutes et sommes tombés sur un embouteillage du même type à quelques mètres de la nationale, apparemment ils ont quadrillé tout le secteur, impossible pour nous de sortir.


Princy : Seigneur aide nous. Appelons les autres pour les prévenir de la situation. 


J’ai regardé mon téléphone et j’ai vu qu’il n’ y a aucune barre de réseau sur mes deux sims.


Moi : Je n’ai pas de réseau.

Princy : Moi non plus.

Moi : Seigneur ! Que va-t-on faire ?

Princy : Je ne sais pas. Mais on ne peut pas rester là. 


Il a manœuvré et fait demi tour. 


Maman : Mais vous cherchez quoi ? Vous tournez vous tournez. Je vous ai dit d’appeler votre oncle. Si on lui dit que les policiers nous bloquent la route il va leur dire de nous laisser passer.

Princy : (Roulant sans destination fixe) Maman ce ne sont pas des policiers mais des militaires.

Maman : Ah, tout ça c’est les mêmes gens, ils ne foutent rien de bon si ce n’est volé l’argent des gabonais avec leurs faux contrôle. Appelez.

Moi : Maman y a pas le réseau.

Maman : Et ça veut dire quoi ? 

Moi : Qu’on ne peut ni appeler ni recevoir des appels.

Maman : Ça c’est quelle histoire ? Donc on retourne à la maison et on va partir un autre jour. Mais toi tu as eu la bouteille là où ?


On a tous regardé mon père qui avait une petite bouteille de liqueur qu’il sortait en cachette. L’homme là est terrible. Malgré son état il trouve toujours le moyen de boire. Sa femme a bavarder avec lui et il ont fini par s’en gueuler tous les deux comme à leur habitude. Mais nous ne réagissons pas car on a plus important à régler. Nous sommes ressortis sur la voie principale avant de prendre une piste qui allait on ne savait où pour finir dans un grand chantier en construction. C’est là que Princy a coupé le contact.


Marwane : On s’arrête ici ?

Princy : Oui.

Maman : Pourquoi ?

Princy : J’ai envie de me soulager. Loyd et Marwane venez avec moi. 


Nous sommes descendus tous les trois et il a verrouillé les portières du véhicule. On a marché une bonne distance avant de s’arrêter .


Princy : (Se passant la main sur le visage) Comment ils ont su ?

Moi : Une des amies de Marwane a parlé.

Marwane : Comment ça ?


Je leur explique ce que maman Myrna m’a dit au téléphone.


Moi : Elle pense qu’ils se sont doutés que la famille en question c’est nous et qu’ils ont voulu renforcer la sécurité des vieux.

Princy : Qu’allons nous faire maintenant ? S’ils nous retrouvent ils peuvent nous tuer.

Marwane : Ne dis pas ça.

Princy : C’est la vérité. Ce qui se passe ici n’est pas un jeu. Tu n’es peut-être pas au courant de tout mais dis toi bien que si c’était un jeu, ton père ne serait pas en prison depuis plus de 25 ans et ta mère ne se serait pas fait tuer. Je n’ai pas besoin de te rappeler ce que toi-même tu as subi, tu es très bien placé pour le savoir.

Marwane : (Silence) 

Princy : C’est pourquoi si tu n’étais pas encore conscient des enjeux c’est le moment. Ils feront tout pour récupérer le couple que tu vois dans cette voiture et si pour cela ils doivent nous tuer, ils le feront. Au lieu donc de lancer des blagues débiles comme tu l’as fait dans la voiture tout à l’heure, réfléchis pour essayer de trouver des solutions. 

Marwane : (Silence)

Princy : (Regardant la montre à son poignet) Il est presque 13h, nous sommes ici sans aucun moyen de communication et toutes les routes sont barrées, que fait-on ?

Moi : Essayons de nous déplacer pour chercher le réseau et voir si on peut communiquer.

Princy : On va essayer.


On est parti chacun dans un coin pour chercher le réseau pendant que Marwane est resté près de la voiture étant donné qu’il n'a pas de téléphone sur lui. J’ai tourné en vain, même pas une seule barre et je suis revenu à la case départ. Princy est venu nous trouver avec le même constat. On ne comprend pas la disparition soudaine du réseau surtout à ce niveau. 


Marwane : La voiture la est exposée. Depuis l’entrée là-bas on l’aperçoit . Ça peut vite attirer l’attention.

Princy : Ce n’est pas faux.


Il est parti monter et a déplacé la voiture pour la cacher derrière les maisons. Quand il est revenu, il avait l’air exaspéré.


Moi : C’est comment ?

Princy : Si ce n’est pas maman qui me prend la tête, ça peut être qui ?

Moi : Elle dit quoi ?

Princy : Qu’elle veut manger.

Moi : Pff. Elle peut être énervante par moment.

Marwane : Mais en même temps elle a raison, il est 13h. En rentrant là j’ai vu une cafétéria et une Pharmacie.

Princy : Le rapport entre les deux c’est quoi ?

Marwane : On lui achète à manger, à boire et des comprimés pour dormir. Si on dose bien ça elle va rester tranquille jusqu’à demain.


Princy et moi le regardons avec des grands yeux ébahis. L’enfant là est normal ?


Princy : Tu es sérieux ?

Marwane : (Levant les épaules) En tout cas c’est de idée. Comme elle parle beaucoup au moins si elle est endormie tout le monde aura la paix pour réfléchir. On ne sait pas combien de temps on va mettre ici, pour éviter qu’elle ne crie encore, on la fait dormir, son mari aussi et l’affaire est jouée. 

Moi : (Après un moment) Les pharmacies ne vendent pas des somnifères sans ordonnance.

Marwane : Tu parles à un habitué.

Princy : (Après m’avoir regardé) On fait comme ça. Mais vous allez tous les deux. 

Nous : Ok. 

Princy : Faîtes attention.


Nous sommes partis Marwane et moi jusqu’à la grande route en regardant dans toi les sens. Il y avait énormément d’agitation, des gens qui se plaignaient du fameux contrôle et c’était dans tous les sens. Depuis Nzong où étaient mes parents jusqu’à la sortie. Nous avons essayé de ne pas attirer l’attention et faire ce pourquoi on est sorti. Pour aller plus vite, on s’est séparé. Lui à la pharmacie en face et moi à la cafétéria. Il a même fini avant moi et m’a rejoint.


Moi : Tu as pu avoir ?

Marwane : (Me montrant le sachet en souriant) Il n’y a rien qu’on n'achète pas dans ce pays.

Moi : Ma monnaie est où ?

Marwane : Quelle monnaie ? Est-ce que c’est l’argent qui te manque ? Tu travailles non.


J’ai préféré ne pas lui répondre.


Marwane : Tu as pris combien de plats ?

Moi : 2.

Marwane : Oh. Et nous ?

Moi : Tu crois vraiment qu’on a la tête à manger Marwane ou tu fais exprès ?

Marwane : Je ne sais pas pour toi hein mais si je dois mourir aujourd’hui au moins j’aurai mangé une dernière fois. (Parlant à l’un d gars qui servait) Mon ami tu as le steak frites là-bas ?

Lui : Oui.

Marwane : Ajoute ça dans sa commande. C’est à emporter.

Moi : Mets aussi un viande banane là-bas et un sans feuilles. (Il me regarde en souriant) Quoi ?

Marwane : Tu m’as vu dire quelque chose ?

Moi : Hum.


Pendant qu’on attendait les plats en plus, mon téléphone s’est mis à vibrer dans ma poche. J’étais tellement surpris que j’ai même tremblé en décrochant. C’était Arsène.


«Moi : Allô ? »

 « Arsène : Loyd on essaie de vous joindre depuis plus d’une heure mais vos numéros ne passent pas »

« Moi : Il y a un problème de réseau ici, là même c’est Dieu qui a fait que ça puisse passer car nous aussi on a tenté de vous joindre »

« Arsène : Vous êtes où depuis là ? Que se passe t’il ? »


J’ai donné l’argent à Marwane pour qu’il règle la facture avant de sortir pour aller mieux m’exprimer dehors.


« Moi : (Dehors) On est tombé sur un contrôle des militaires sur la route en revenant. Toutes les routes sont bloquées et ils sont en train de fouiller les voitures. Personne ne peut entrer ni sortir sans être contrôlé et donc on ne sait pas comment faire. »

« Arsène : Les parents sont avec vous ? »

«Moi : Oui »

 « Arsène : Et vous êtes où actuellement ? »

« Moi : Nous nous sommes cachés dans un chantier non loin d’une pharmacie. Attends j’essaie de rapidement t’envoyer la localisation si j’arrive à me connecter avant que le réseau ne disparaisse encore. »

 «Arsène : D’accord, essaie. »


J’ai activé mes données mobiles et j’ai patienté quelques minutes en priant que les barres de connexion s’affichent. Ça s’est fait et j’ai envoyé la localisation. À peine les deux barres bleue marquant qu’il avait reçu et lu mon message s’affichaient que le réseau a encore disparu. J’ai tourné le téléphone dans tous les sens mais rien. Marwane est venu me retrouver avec les plats. Le gars a même poussé le bouchon en prenant 4 bouteilles d’eau minéral et des jus. Il a réussi à obtenir de la part des gars là, des fourchettes et gobelets jetables. Je l’ai regardé et j’ai préféré ne pas argumenter. J’ai pris la moitié des choses et nous sommes retournés dans le chantier.


Princy : Vous avez mis du temps, j’étais déjà inquiet.

Moi : Désolé. 

Princy : C’est quoi tout ça ?

Moi : Le repas du décès.

Princy : (Arquant un sourcil)

Moi : Si on nous attrape pour nous tuer au moins on aura mangé.


Il me regarde et je lui donne son sans feuilles, c’est la seule chose qu’il mange dans des cafètes. Nous avons donné pour les parents et ils ont pris en ruminant. Marwane s’est arrangé à mettre les somnifères dans leur boisson et plusieurs minutes après ils étaient chaos.


Moi : J’ai eu le réseau quelques minutes et j’ai pu parler avec Arsène à qui j’ai expliqué la situation avant de lui envoyer notre localisation.

Princy : Et il dit quoi ?

Moi : Il n’ a pas eu le temps de répondre, le réseau a disparu.

Princy : Au moins ils sont au courant de la situation. C’est déjà ça. Maintenant on essaie d’attendre pour voir si ça s’assouplit.

Moi : On n’a pas le choix. 


Une heure de temps plus tard nous sommes alertés par des personnes qui traversent le chantier en courant et vont se cacher dans l’herbe.


Princy : (Arrêtant un ) Mon ami qu’est-ce qui se passent ?

Lui : Il y a des militaires qui viennent derrière là-bas et sont en train de fouiller les chantiers pour attraper les gens.

Princy : Et vous partez où ? 

Lui : Dans l’herbe au fond là-bas. 


On s’est regardé tous les trois avant de nous précipiter a sortir les deux qui dormaient dans le véhicule pour les soulever et suivre les gars.


Moi : Marwane prends les papiers du véhicule et leurs affaires.  Ne laisse rien à l’intérieur qui puisse indiqué le propriétaire du véhicule.


Il s’est exécuté aussi vite qu’il a pu avant de nous suivre. On a fait une petite distance avant de s’enfoncer dans les hautes herbes les cœurs battant. Une demie heure plus tard nous avons entendu des bruits prévenir du chantier de quelqu’un qui donnait l’ordre de fouiller toutes les maisons du chantier et de ratisser la zone. J’ai pensé à ma vie et à tout ce que j’avais fait jusque là et je me suis dit que j’étais trop jeune pour mourir surtout pas dans ces conditions. J’ai fermé les yeux et je me suis mis à prier dans mon cœur.


Moi : Seigneur pardon fait quelque chose, on ne peut pas mourir ici. Regarde toi-même la situation dans laquelle ma famille et moi avons vécu. Une vie de souffrances, de luttes et de douleurs. C’est à peine que nous avons compris ce qui se passait véritablement et avons décidé de te confier nos vies. Mon Dieu intervient en notre faveur actuellement nous n’avons que toi, si tu nous laisses, on est fichu. Nos regards sont tournés vers toi Seigneur. À qui d’autre irions nous si ce n’est à toi ? C’est toi qui détient le souffle de vie de tout individu entre tes mains sur tu dis non aucun diable ni ses agents ne pourra forcer la mort de ta créature et a plus forte raison pour tes enfants. Je me souviens de cette parole dans la Bible, je ne sais plus où parce que toi-même tu sais que je ne suis pas très à cheval dans la méditation et la lecture de ta parole mais je sais que j’ai lu ça récemment, ce passage qui dit que même les cheveux sur nos têtes sont comptés et aucun d’eux ne tombe si tu ne l’as pas permis. Cela montre à quel point la vie de tes enfants est importante à tes yeux et que tu y veilles avec soin. Veille donc sur nos vies, Seigneur. Du fond de notre détresse nous t’invoquons Éternel des armées afin que tu nous fasses justice et que nos ennemis ne se réjouissent pas à nos sujets. Mets les en déroute et fait nous voir ta gloire mon Dieu. Toi le puissant guerrier et fort dans tous les combats, l’Éternel est ton nom. 


J’ai continué à parler comme ça en disant tout ce qui me passaient par la tête jusqu’à m’endormir sans le savoir.


Voix : Loyd ? Princy ? Marwane ?

Nous : (Silence)

Voix : Loyd ?


Je me suis réveillé en sursaut et il faisait nuit.


Voix : Princy ?


J’ai bougé Princy qui était apparemment aussi endormi à côté de moi.


Moi : (À voix basse) Princy ? Princy ?

Princy : Hum ?

Moi : Réveille toi et écoute.


Il se lève et est surpris de voir que la nuit était tombée. Nous avons une fois de plus entendu nos prénoms et c’était la voix de Benjamin, Karl et Alvine. Je me suis levé et je suis allé bien vérifier, ils tournaient avec les torches près du véhicule.


Moi : Alvine ?

Alvine : (Se tournant en m’éclairant) Merci Seigneur….


PS : Il y a la trame et il y a les débordements de Jola pour chauffer vos cœurs (Mdr) Le petit cœur et vous c’est pas la peine. Venez me frapper oh, je vous attends. (Éclats de rire )


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