CHAPITRE 177: OUVRIR LES YEUX

Write by L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 177 : OUVRIR LES YEUX.(Aucune correction)

**CÉLESTIN MEZUI**

C’est à peine si je ne l’ai pas jeté au sol pour me lever et récupérer mon téléphone pour appeler Gérard qui décroche aussitôt.


«Gérard : Al »

 « Moi : (Lui coupant la parole) Qu’est-ce qui se passe MEZUI ? »

« Gérard : (Affolé) L’autel est vide »

« Moi : (Hurlant) QUOI ? Que viens-tu de dire à l’instant ? »

«Gérard : L’autel est vide. »

 « Moi : (Au bord de la crise de nerfs) Comment ça c’est vide ? »

« Gérard : On ne voit plus personne papa, ils ont tous disparu. »

« Moi : (Craquant) Comment une chose pareille a pu arriver ? Qu’avez-vous fait de Landry et Collette ? »

« Gérard : (Petite voix) Ils, ils les ont récupéré hier. Nous avons essayé de les rattraper en envoyant des agents à leurs trousses mais nous n’avons pas pu mettre la main sur eux »

«Moi : (Criant) Vous êtes une bande d’incapables. À peine on tourne le dos et c’est ce qui se passe Gérard ? C’est comme ça que vous gardez les choses sous contrôle ? D’ailleurs où étiez-vous quand ils sont passés chez Axel ? »

 « Gérard : Nous étions à Franceville pour le rituel avec les prostituées. C’est là-bas qu’une des amies de Marwane a parlé en disant qu’il avait retrouvé sa famille et que ceux-ci l’ont emmené à l’église où il a subi un désenvoutement pour se détacher de tout ce que nous lui avons fait. C’est lui qui a conduit les enfants de Landry jusqu’à Bikele »

 « Moi : (La rage au ventre) Je veux que tu me butes cette petite pute avec qui tu étais. »

« Gérard : C’est déjà fait. »

«Moi : (En colère) Et ce petit imbécile de Marwane là je veux que tu me le retrouves, peu importe l’endroit où il se trouve, vous me le niquez en masse jusqu’à lui déchirer l’anus et qu’il ne puisse plus bouger une seule de ses jambes après vous me lui trancher la gorge. Je veux voir ses viscères et son cœur être donnés aux chiens. Je trouverai un autre arrangement avec L’Okouk. Marwane MEZUI doit être un mauvais souvenir dans les prochaines 24h, j’espère avoir été clair ? »

 « Gérard : Oui papa. »

«Moi : Envoie également des ordres en prison pour ce salopard de Clotaire. Je veux qu’il soit changé de quartier et torturé comme un rat d’égout. Je ne veux aucune pitié. Qu’on lui coupe des membres et même la langue s’il le faut car je suis sûr que c’est lui qui a révélé l’existence de son batard de fils. Et je veux que vous me retrouvez Landry rapidement. »

 «Gérard : J’ai compris »

 « Moi : Bien. Je rentre dans les plus brefs délais. »

Clic !


Je balance le téléphone contre le mur avec violence. Ce n’est pas possible ça. Comment elle a pu faire ça ? Comment ?


Édith : Qu’est ce qui se passe ?

Moi : Nous devons immédiatement rentrer au Gabon. 

Édith : Ah non MEZUI, tu m’avais promis qu’on irait à

Moi : (La coupant) L’autel est vide.

Édith : (Arquant un sourcil) Quel autel ?

Moi : Tu connais combien d’autel ?

Édith : (Écarquillant les yeux) Ce n’est pas possible. Qu’est-ce que tes enfants ont fait ?

Moi : (Tremblant) Que veux tu que je te dise Édith ? Que veux-tu que je te dise ? On est ici ensemble. 

Édith : Et tu crois que Clotaire y est pour quelque chose ?

Moi : J’en suis sûr, c’est lui qui a dû parler de son fils aux enfants de Landry qui l’ont récupéré et détaché de la connexion avec l’Okouk. Ce petit imbécile les a ensuite emmené chez Axel pour les récupérer.

Édith : Je t’avais bien dit de le tuer à l’époque mais tu avais dit qu’il était préférable qu’il aille en prison, voici où nous en sommes. 

Moi : J’avais espoir qu’il se ressaisisse et change d’avis mais apparemment je me suis trompé. Cet enfant restera définitivement pour moi ma plus grande déception.

Édith : Je n’ai pas l’intention de devenir folle MEZUI. 

Moi : Ça n’arrivera pas. Il faut que je rentre au village aujourd’hui même. Je n’ai pas le temps d’attendre les formalités du transport. Emmène mon corps quand tu viendras mais fais très vite.

Édith : D’accord. J’appelle pour que l’on prépare l’avion.


Je rentre à la maison et je grimpe deux par deux les marches d’escaliers pour me rendre à la chambre. Je fouille mes amulettes dans un de mes sacs que j’enfile rapidement avant de m’allonger sur le lit. Je prononce quelques paroles avant que je ne sente mon esprit se détacher lentement de mon corps. Je me relève et me vois allonger sur le lit. J’entre dans l’une des amulettes et je disparais, Édith s’occupera du reste, elle sait parfaitement quoi faire…


**LOYD MBAZOGHO**

Nous avons fini de prendre les plats à la cafète avec Lucrèce et là nous sommes en train de nous diriger vers le boutiquier pour les boissons et le crédit de communication. Depuis que nous sommes partis de l’église nous n’avons pas échangé un mot. La belle ambiance qu’il y avait entre nous hier soir et ce matin s’est comme volatilisée pour laisser la place à deux étrangers qui marchent l’un à côté de l’autre. Même dans le véhicule quand nous sommes montés, elle a préféré aller s’asseoir derrière et j’ai su que c’était à cause de la scène de ce matin. Je n’ai pas voulu remué le couteau dans la plaie alors je n’ai rien dit.

Nous sommes arrivés chez le boutiquier et avons acheté les choses. Lorsque nous étions près de la voiture et qu’elle s’apprêtait à contourner pour aller vers la route et monter, j’ai aperçu un Iveco (voiture utilisée par les gendarmes) passer et aller se garer devant, un deuxième l’a suivi automatiquement. J’ai attrapé Lucrèce par l’arrière et l’ai attiré vers moi, son corps est venu se plaquer contre le mien. 


Lucrèce : (Confuse) Qu’est-ce qu’il y a ?

Moi : (Déverrouillant la portière arrière de mon côté) Monte rapidement. 


Devant mon ton et la précipitation de mes gestes, elle s’est exécutée sans poser de questions et je suis monté à sa suite en posant le sachet de boissons que j’avais devant. J’ai rapidement verrouillé les portières en montant les vitres. J’ai sorti mon téléphone et j’ai lancé l’appel sur le numéro d’Arsène, il a décroché à la première tonalité.


« Arsène : Oui Loyd. »

« Moi : (À voix basse) Arsène deux camions de la gendarmerie viennent de garer à la sortie et je pense qu’ils vont certainement arriver à l’église. »

«Arsène : D’accord. Où êtes vous ? »

 «Moi : Dans la voiture garée à la route »

 «Arsène : Restez  là-bas jusqu’à ce qu’ils s’en aillent et n’attire pas l’attention sur vous. »

 « Moi : D’accord . Faites également attention. »

« Arsène : Ok. »

Clic !


J’ai coupé et lancé l’appel sur le numéro d’un des pasteurs de l’église qui est parti avec Marwane et il a décroché aussitôt. 


« Pasteur Gaétan : Allô ? »

«Moi : Pasteur Gaétan c’est le frère Loyd. »

 « Pasteur Gaëtan : Oui Loyd, qu’est-ce qui se passe ? »

« Moi : Vous êtes toujours avec mon frère ? »

« Pasteur Gaétan : Oui. »

« Moi : Pardon dites lui de ne sortir de la maison sous aucun prétexte, pareille pour la jeune femme qui est avec lui. »

« Pasteur Gaétan : Il y a un problème ? »

« Moi : Oui svp, dites lui de ne pas sortir jusqu’à ce que je le rappelle, c’est vraiment important »

 « Pasteur Gaétan : D’accord , je le lui dirai. »

« Moi : Merci homme de Dieu. »

 Clic !


Lucrèce : Ils descendent du camion.

Moi : Couche toi sur la banquette.


Comme l’avant du véhicule qui n’est pas fumé était tourné vers l’avant, ils peuvent voir à travers s’ils se mettent à fixer le véhicule alors je préfère qu’elle s’allonge. Je l’ai également fait mais là où on met les pieds.


Lucrèce : (À voix basse) J’ai peur Loyd.

Moi : (Dans ma tête) On est deux. (À haute voix, gardant mon calme) Ne t’inquiètes pas , je te promets qu’il ne t’arrivera rien, je serai là pour te protéger.

Lucrèce : (Me donnant sa main que j’ai serré dans la mienne) D’accord. 


Nous sommes restés silencieux et nous avons entendu des voix proches du véhicule.


Voix : C’est bien ici l’entrée de l’église ?

Voix : Oui. Vous allez tout droit, vous allez voir un grand portail avec une pancarte dessus.

Voix : Ok. 

Voix : Un camion descend tout droit et l’autre reste là. Sécurisez le périmètre.


Nous avons entendu des pas s’éloigner et il y a eu un silence pendant un bon moment avant que deux autres personnes ne viennent s’adosser contre la voiture.


Voix : Tu connais qui sont les gens que nous cherchons ?

Voix : Je connais que c’est qui ? Les choses de ce pays là, on ne connait même pas vraiment ce qui se passe. Juste qu’on a donné l’ordre depuis hier de retrouver un couple qui aurait kidnappé des gens.

Voix : Et c’est qui qu’on a kidnappé au juste ?

Voix : Je sais que quoi ? L’ordre de mission est flou.

Voix : Hum. Quand tu vois comme ça ce sont des histoires de règlement de compte et puis ils mobilisent les agents dans le désordre.

Voix : Ah mon frère, tu veux que je te dise quoi ? Ce sont les choses du pays. 


Ils ont fini par changer de sujet pour aborder celui des paris qu’ils auraient fait sur certaines équipes de foot. Une demie heure plus tard, nous avons entendu le bruit d’une voiture puis quelqu’un dire qu’ils devaient replier car les personnes qu’ils cherchaient n’étaient pas là. Ils se sont éloignés du véhicule et j’ai attendu un moment avant de me redresser pour vérifier. Ils sont tous remontés dans les camions et ils sont partis. Au même moment mon téléphone s’est mis à vibrer et c’était Arsène.


 «Moi : (Décrochant) Allô ? »

 « Arsène : Vous allez bien ? »

« Moi : Oui, ils viennent de partir. »

« Arsène : Ok. Attendez quelques minutes pour plus de sécurité avant de venir. »

« Moi : Ok. Tout le monde va bien là-bas ? »

«Arsène : Oui, ils ne nous ont pas trouvés, le pasteur Lilian a su gérer l’affaire. »

 « Moi : D’accord. À tout à l’heure »

« Arsène : Ok. »

Clic !


Je me suis assis sur le rebord de la banquette pour ne pas écraser Lucrèce qui est toujours allongée dessus. 


Lucrèce : Ils sont partis ?

Moi : J’en ai l’impression mais nous allons attendre un petit moment encore avant de retourner à l’église.

Lucrèce : D’accord.


Elle s’est redressée et a changé de côté en posant ma tête sur mes cuisses. J’ai dû bien m’asseoir afin qu’elle soit confortable.


Lucrèce : On va toujours devoir se cacher comme ça ? C’est si grave que ça le problème de votre famille ?

Moi : Le problème est assez profond et beaucoup de vies sont en jeu mais je crois que par la grâce de Dieu, tout prendra bientôt fin. Mais pour l’instant nous devons toujours être vigilant et avoir les yeux ouverts car on ne sait jamais.

 Lucrèce : Je vois. Je ferai désormais beaucoup plus attention.

Moi : Ok.


Elle a repris ma main qu’elle a serré dans la sienne avant de les ramener vers sa poitrine tout en fermant ses yeux. Nous avons attendu une vingtaine de minutes supplémentaires avant que je ne lui dise de se redresser pour que j’aille prendre le volant. Je suis descendu en regardant dans les alentours avant de monter à l’avant de partir de là pour l’église où les autres étaient soulagés de nous voir et Arsène a serré sa fille dans ses bras tout en me remerciant de les avoir prévenus car ils ont eu le temps de se mettre à l’abri. À la question de savoir ce que le pasteur Lilian avait bien pu leur dire pour les empêcher de fouiller l’église, il nous a dit que le chef des opérations avaient des problèmes beaucoup plus grave avec sa femme et ses deux enfants dont les vies étaient menacées par un esprit mauvais. Comme le pasteur a visé juste sur les réalités qu’il vit chez lui, il a replié. J’ai sorti mon téléphone et j’ai rappelé le pasteur Gaëtan pour lui dire que les choses étaient redevenues normales. Au bout de deux heures de temps, ya Leslie s’est réveillée et elle a dit qu’elle ressent des douleurs sur le corps…


**LESLIE OYAME**

J’ouvre les yeux et je regarde autour de moi pour savoir où je suis car je ne reconnais pas l’endroit. J’essaie de me redresser et je sens des douleurs partout dans mon corps, on dirait que j’ai été frappé. Lauria entre dans la pièce et est surprise de me voir éveiller.


Lauria : Tu t’es enfin réveillée ya Leslie, on avait peur pour toi.

Moi : Je suis où ?

Lauria : À l’église. Tu ne te rappelles pas ce qui s’est passé ?


J’essaie de réfléchir et les derniers évènements me reviennent à l’esprit. Je me souviens que j’étais avec ma famille dans la maison puis j’ai reçu des coups de mon père avant que nous ne tombions et l’endroit où je les ai vu enchaînés.


Moi : Papa et maman ?

Lauria : Ils vont bien, ils dorment dans la salle à côté.


Je l’ai fixé comme pour savoir si j’avais réussi ou non et elle m’a souri.


Lauria : Tu as réussi ya Leslie. Le pasteur Lilian a dit que le lien est établi et qu’ils sont maintenant recouverts. On pourra faire la suite du travail.


Les larmes me sont montées aux yeux et elles n’ont pas tardé à couler. J’ai voulu une fois de plus me redresser mais la douleur m’en a empêché, me faisant grimacer.


Lauria : Tu vas bien ?

Moi : J’ai mal au corps. Où est Arsène ?

Lauria : Il est avec les autres.

Moi : Va me l’appeler stp.

Lauria : Elle est sortie et quelques minutes après mon homme est rentré, il est automatiquement venu me serrer dans ses bras en remerciant le Seigneur…


Jola a toujours mal aux poignets raison pour laquelle j’ai du mal à écrire.


SECONDE CHANCE