CHAPITRE 18

Write by Maylyn

J’entendis un grand fracas derrière moi. Je me retournai immédiatement et vis Yélé, les yeux écarquillés et la bouche ouverte, immobile comme une statue. A ces pieds gisaient les débris les assiettes qu’elle venait de lâcher.


-Allô ! Allô Pierre-Marie ! Ne pensez pas que vous allez y échapper hein ! Avec votre père, nous sommes à New York et nous serons là dans cinq minutes ! Alors à notre arrivée, j’espère que vous aurez de bonnes réponses à nous donner !

Elle raccrocha. Maman et Papa ici ? A New York ?! J’entendis comme un sifflement et levant les yeux, je vis Yélé qui n’arrivait plus à respirer. Je me levai et pris un sac en papier que je lui mis sur la bouche.

-Calme-toi Chérie ! Tu fais de l’hyperventilation. Ça va aller d’accord ? Viens t’asseoir et souffle dans le sac. Voilà, c’est bien. 

Lorsqu’elle fut assez calme pour parler, elle s’écria :

-Pierre-Marie…Les parents…Qu’est-ce qu’on va faire ?

-Nous sommes au pied du mur cette fois. Nous allons tout leur dire. On le leur a assez caché comme ça ! Ça suffit ! Advienne que pourra. Allez, montons au salon pour les attendre.

-Mais et les assiettes cassées ? Il faut bien que…

-Laisse ça ! On le fera après. Pour le moment, nous avons d’autres chats à fouetter !

Nous venions juste d’entrer dans le salon que la sonnerie retentit d’une telle manière que je sus qui était là. Dès que j’ouvris la porte, ma mère la repoussa pour y pénétrer en flèche, suivie de près par mon père. Celui-ci avait la mine serrée. Je l’avais rarement vu comme cela durant les trente et unes années que j’avais passé sur cette terre. Et quand il était aussi furieux, il était plus dangereux que El Dragón. 

-Bonsoir Mam…

-Je n’ai pas besoin de ton bonsoir Pierre-Marie mais plutôt d’explications ! Nous avons reçu il y a quelques jours des photos envoyées par Kady via mon adresse mail ! Et sur ces photos, on vous voit très clairement Yélen et toi en train de vous embrasser ! Qu’est-ce que tu as à dire pour ta défense ?

-Nous allons tout vous expliquer, ne t’inquiète pas. Yélé est au salon. Allons-y. Je vous promets que vous saurez tout. 

Quand nous rentrâmes dans la pièce, je regardai Yélé qui elle jetait un regard suppliant aux parents. Ils s’assirent sur le canapé en face d’elle et je vins m’installer sur l’accoudoir du fauteuil sur lequel elle était. 

-Alors, intervint enfin mon père d’une voix faussement calme. Qui commence ?

Je posai une main sur l’épaule de Yélé pour lui signifier de me laisser parler puis je pris la parole.

-Maman, Papa, avant de commencer, nous tenons à vous dire que nous vous aimons très fort et que quoi que vous déciderez, nous le comprendrons. 

Je fis une pause et ne voyant aucun des deux réagir, je continuai.

-Voilà, Yélen et moi sommes amoureux !

-Amoureux ? Mais qu’est-ce que c’est que ces idioties ?

-C’est vrai Maman ! Nous nous aimons depuis…En fait, je ne saurais te dire depuis combien de temps l’affection que j’éprouvais envers elle s’est transformée en sentiments amoureux mais depuis environs un an, nous sommes en couple.

-1an ? S’écria mon père. Et vous comptiez nous l’annoncer quand ? Juste avant le mariage ?

-Mais non Papa ! Nous comptions vous l’annoncer évidemment mais…

-Mais quoi ? 

- …Mais nous craignions justement cette réaction. 

Maman se leva et se dirigea vers la salle à manger attenante, nous tournant ainsi le dos. Tout d’un coup, je vis ses épaules bouger frénétiquement et elle se prie la tête dans les mains. Croyant qu’elle pleurait, je fus sur le point de me lever pour aller la consoler, quand j’entendis une sorte de gloussement venir du côté de mon père. Perplexe, je le regardai. Attendez qu’est-ce que…

-Vous riez ? 

Cette phrase fut sans doute celle de trop parce qu’ils partirent dans un long fou rire. Yélen et moi nous regardâmes, n’y comprenant plus rien.

-Désolée Désiré mais je n’y arrivais plus ! Haleta ma mère en essayant de reprendre son souffle. Leurs expressions sont si drôles. 

Et ils éclatèrent de rire encore une fois. Yélé prit alors la parole.

-Si vous riez, ça veut dire que…vous ne nous en voulez pas alors ?

-Oh si on vous en veut Ma Fille ! Lui répondit Maman en reprenant son sérieux. Terriblement ! On vous en veut de nous avoir caché ça depuis si longtemps ! Vous n’avez plus confiance en nous ou quoi ? Nous sommes vos parents !

-Ne le prends pas comme ça Mamoune mais nous avions tellement peur de vous perdre.

-Pourquoi vous-nous perdriez Yélé ? J’ai toujours été ta confidente Chérie alors je te connais comme si je t’avais porté dans mon ventre. 

Elle vint se rasseoir près de mon père et continua :

-J’ai commencé à avoir des soupçons quand je me suis rendue compte que lorsque tu décrivais tes petits-amis, tu recherchais les qualités de PM en eux. J’en ai parlé à votre père et au début, il a cru que je délirais. Et au fil des années, cela s’est confirmé parce que quand tu évoquais Pierre-Marie, ta voix changeait et cela même au téléphone. Je savais que tu le faisais inconsciemment. Et quand tu me parlais de Kady, alors là ! Ta jalousie à son égard était palpable à des kilomètres. Mais Pierre-Marie n’était pas en reste hein ! J’avais tout le temps des appels de lui me demandant de te surveiller, de prendre soin de toi, de ne laisser aucun homme t’approcher parce que tu étais trop jeune pour ces « choses là »…Comme si j’avais besoin de ses recommandations pour bien prendre soin de Ma Fille ! Et voilà que Yélen est appelée par l’agence à New York. J’ai dit à votre père que c’est là que tout se jouerait : si avec cette cohabitation, vous ne tombiez pas dans les bras l’un de l’autre, alors pour une fois, je me serais trompée. Et bien sûr, j’avais raison ! 

Se tournant vers mon père, elle ajouta :

-Tu me dois 30 000frcs Désiré.

-Attendez, vous avez fait un pari ?

-Oui Fils et malheureusement j’ai perdu, soupira Papa.

-Mais cette…situation ne vous gêne pas ?

-Au début, un peu oui. Mais nous avons eu le temps de digérer si on peut dire ça comme ça. Avec votre père, on en a longuement discuté, pesant le pour et le contre. Si nous ne l’acceptions pas, nous perdrions soit l’un de vous ou pire vous deux.

-Et il n’en était pas question ! Alors, puisque l’amour que nous éprouvons pour vous est le plus fort, nous avons décidé qu’au cas où cela arriverait, eh bien nous vous soutiendrions.

-Et nous voilà ! S’exclama ma mère en souriant.

En un clin d’œil, Yélen fut dans les bras de Maman, pleurant de soulagement et de gratitude sans doute. D’ailleurs moi aussi j’avais les larmes aux yeux. J’étais vraiment chanceux d’être né dans une telle famille ! J’avais les parents les plus formidables au monde ! Et nous qui nous inquiétions pendant qu’eux, faisaient un pari !

-Je ne remercierai jamais assez le Ciel de m’avoir donné une telle famille ! Hoqueta Yélen, faisant écho à mes pensées. Oh Papa, nous avions tellement peur ! J’AVAIS tellement peur de vous perdre !

Elle était maintenant dans ses bras. Il lui fit un baiser sur le front.

-Quand tu es entrée dans notre famille, le jour où ta mère et moi avons pris la décision de t’adopter, nous avons fait le serment de toujours te protéger autant que faire se peut ! Tu ne sauras jamais à quel point tu as illuminé nos vies Petite Yélen.

-C’est vrai ! Tu te rappelles que quand tu étais petite et que tu me demandais de ta petite voix curieuse si ta « première maman » comme tu aimais l’appeler t’avait aimé, je te répondais toujours que…

-…Rien que le prénom qu’elle m’avait donné montrait l’ampleur de son amour.

-Oui c’est ça ! Alors, aujourd’hui je te dis que ta « deuxième maman » que je suis a ajouté Môyô comme second prénom pour que tu n’oublies jamais ce que tu représentes pour moi : Mon Bonheur ! 

A ces mots, Yélen ferma les yeux comme pour savourer ces paroles. 

-Et puis, nous aurions été bien hypocrites de nous opposer à votre relation alors que nous-mêmes avons dû batailler fort pour pouvoir être ensemble !

-Ah bon ?

-Mais oui Fils ! Quand votre père me demanda en mariage, j’acceptai aussitôt. Mais c’était sans compter sur le refus catégorique de votre grand-père d’accorder la main de sa fille à un jeune homme sans fortune ! Il prenait votre père pour un opportuniste qui voulait profiter de la richesse de notre famille. Malgré les protestations et les suppliques de ma mère, il m’a demandé de choisir entre ma famille et mon amoureux. Me connaissant, vous vous doutez bien que j’ai choisi de suivre votre père. Par la suite, je n’ai jamais regretté mon choix et quand il eut la certitude que son gendre était un travailleur acharné, il l’accepta enfin. Alors, vous voyez que nous ne pouvions pas faire autrement que de nous résigner n’est-ce pas ? Nous connaissons-moi en particulier-la douleur que l’on ressent de se sentir rejeté et incompris par les membres de sa propre famille.

Je comprenais mieux cette indulgence dont ils faisaient preuve. Je m’assis dans le fauteuil et dit :

-Franchement, je ne sais quand, comment ni pourquoi ces sentiments sont apparus vous savez.

-Moi j’en ai une idée ! Tu sais PM, Yélé et toi avant qu’elle ne vienne s’installer ici, n’aviez jamais vraiment vécu ensemble, en tant que frère et sœur. Elle était à peine avec nous que tu devais t’en aller pour tes études. Si on regroupe tous les mois que vous avez passé l’un et l’autre dans la même maison, ils n’atteignent même pas un an. Tu te rends comptes ? Vous avez donc construit une relation particulière via des mails, appels et autres,… Normal dans ce cas là que vous ne vous sentiez pas vraiment frère et sœur au fond. Vous étiez plutôt comme des meilleurs amis virtuels qui se racontaient leurs vies.

-Tu as peut-être raison Maman.

-Maman a toujours raison !

-Tope là Ma Fille ! 

-Mon Dieu ! Quelle lèche-botte !

Nous partîmes tous dans un rire complice.

-Bon et bien, qu’est-ce que vous avez décidé maintenant ? Je suppose que vous faisiez traîner les choses à cause de nous n’est-ce pas ?

-Oui Papa ! C’est vrai qu’on ne savait pas comment vous annoncer cette nouvelle relation.

-Maintenant c’est fait ! Alors, vous officialisez les choses quand ? Il faudrait vous dépêcher parce que si je dois attendre le mariage pour pouvoir enfin à plus de cinquante ans devenir Grand-mère…

-…Eh bien justement en parlant de bébé… Murmura Yélen en posant sa main sur son ventre.

D’abord incrédule, Maman s’écria :

-Quoi ? Tu es enceinte ?

Elle hocha affirmativement de la tête.

-Eh ben ! Avec vous deux, c’est le turbo à ce que je vois ! Reprit Maman, un rire dans la voix. Je vais être Grand-mère alors ?

-Et moi Grand-père ? Viens là que je te félicite Mon Fils.

Une fois les nombreuses accolades de congratulations finies, Maman reprit :

-Alors, cela fait combien de temps ? 

-Je vais vers la fin du premier trimestre. J’ai justement une échographie avec mon gynéco le mardi prochain. Vous pourriez venir !

-Evidemment qu’on vient ! Tu n’as même pas besoin de nous le demander ! Mais alors, il faudrait penser à vite vous marier.

-Pas question Maman ! Je ne veux certainement pas arriver devant l’autel avec un gros bidon ! Nous attendrons la naissance de la petite…

-…Du petit tu veux dire !

-Mais puisque je te dis que c’est une fille ! Maman dis-lui que nous ressentons ces choses là !

-Pas toujours ! Mais c’est vrai que certaines mères arrivent à « ressentir » le sexe du bébé. Mais on s’en fout de le savoir n’est-ce pas ? L’important est qu’il aille bien et surtout qu’il ou elle naisse dans de bonnes conditions. Mon Dieu, Mon Bébé va devenir Maman ! 

Elle la serra encore une fois dans ses bras.

-Bon et si nous allions tous nous coucher maintenant ? Nous avons fait un long voyage les enfants et nous ne sommes plus si jeunes.

-Parles pour toi Vieillard ! Moi je me sens l’âme d’une adolescente !

-Tu as bien dit « l’âme » pas le corps ni la santé d’ailleurs !

-N’importe quoi ! Je suis en pleine forme ! Les séances de sport que je fais avec mes sœurs m’aident à garder une forme olympique ! D’ailleurs, tu devrais t’y mettre aussi hein vu ton ventre qui commence à poindre. Bientôt, tu seras en compétition avec Yélé pour celui qui a le plus gros ventre !

-Stop vous deux ! Allez plutôt vous installer dans la suite au troisième ! Je vais faire monter vos bagages. Sun a fait de la salade au dîner. Vous en prendrez ?

-Avec plaisir Mon Fils ! Laisse-moi d’abord prendre une douche. Le voyage a été long.

-D’accord Maman ! Prenez votre temps.

Ils se levèrent en reprenant leurs chamailleries sous les regards amusés de Yélé et moi. C’était bon de les avoir avec nous finalement.

***

Le mardi suivant, nous allâmes tous les quatre à la clinique. Le Docteur Ayesha Khan, indienne d’origine, était un gynécologue de renommée internationale mais qui demeurait très à l’écoute de ses patientes. Après avoir pris Yélé en aparté pour des examens de routine, elle nous permit à tous d’assister à l’échographie. A la suite de cette séance émouvante, chacun eut droit à une photo du petit être qui viendrait bientôt illuminer nos vies. Nous déposâmes les deux femmes à la maison puis Papa et moi allâmes à mon travail. Il voulait profiter de ce voyage improvisé pour rendre une visite aussi bien amicale que professionnelle à son vieil ami. Lorsque je rentrai ce soir-là, je les trouvai tous les trois dans la cour derrière la maison. Ils étaient confortablement assis dans des fauteuils en rotin, une carafe de jus de fruits et une bouteille de vin rouge posées sur la table basse en verre devant eux. 

-Bonsoir ! Que faîtes-vous tous ici ? Le temps se fait de plus en plus froid, surtout les soirs.

-Bonsoir Mon Fils ! Juste une envie d’être en extérieur par un temps aussi doux. Et nous sommes chaudement habillés donc ça va. 

Je m’approchai de ma mère et lui fis un baiser sur le front puis un autre sur celui de Yélen avant de m’asseoir à côté d’elle sur le canapé.

-Alors, de quoi parliez-vous ?

-On cherchait un moyen pour que ce soit possible pour vous de vivre en tant que couple et non plus en tant que frère et sœur.Répondit Papa.

-Parce que légalement, vous êtes censés l’être. Renchérit Maman. Donc, nous envisageons de demander au père biologique de Yélen s’il se serait d’accord pour qu’elle reprenne son nom de famille.

-Vraiment ? Et cela ne vous dérange pas ?

-Pas vraiment puisque quand vous serez mariés, elle redeviendra une Aka. 

-Eh bien, en parlant de mariage…

Je mis une main dans ma poche pour en sortir un écrin. Comprenant immédiatement, Yélé se mit les deux mains sur la bouche. Je me tournai vers elle et captai son regard. J’ouvris la petite boite pour dévoiler une bague en or gris sertie d’un diamant en forme de larme autour duquel il y avait des émeraudes. 

-...Je suis loin d’être un poète alors pardon pour mes paroles maladroites. Depuis que tu m’as ouvert les yeux sur mes sentiments à ton égard, je suis un homme comblé Sun ! Je n’ai jamais été aussi heureux ! Tu as su me montrer ce qu’est le Véritable Amour. Alors ce soir, devant les deux personnes qui nous sont les plus chères au monde, j’aimerais te poser cette question Chérie : veux-tu être ma femme ?

Je crus entendre une sorte de sanglot venant du côté de ma mère mais je n’en fus pas certain, occupé que j’étais à guetter la réponse de Yélen.

-Quelle question ! Bien sûr que OUI ! OUI ! OUI !

Elle me sauta dans les bras, des larmes de bonheur coulant le long de son visage. Je lui mis ensuite la bague qui lui allait à ravir puis nous reçûmes les bénédictions de nos parents.

Les mois suivants furent consacrés à régler la paperasse administrative pour que Yélé et moi puissions enfin nous marier. Tonton Lassina fut aux anges quand sa fille lui parla de la proposition de prendre son nom et accepta immédiatement. Mon père fit jouer de ses relations pour éviter que les choses ne trainent trop. Il faut croire qu’il y avait du bon d’avoir comme meilleur ami le Procureur de la République. A sept mois de grossesse, Yélen était en pleine forme. Elle ne rencontrait aucune difficulté à part la fatigue naturelle qui se faisait parfois sentir. Le médecin lui avait recommandé la marche pour faciliter l’accouchement et elle s’y attelait avec le sourire. Elle avait même été épargnée par les vergetures. Bien sûr, les paparazzis remarquèrent très vite son ventre et bientôt, nous ne purent plus cacher ni notre relation ni son état au monde. Un communiqué officiel fut donc fait pour annoncer ces deux nouvelles et même si certaines personnes s’indignèrent de cette relation qu’ils qualifièrent « d’inceste », la plupart des gens l’approuvèrent. Ce fut en grande partie grâce à Zeinah et Tracy qui surent en faire une histoire à l’eau de rose comme le grand public en raffolait. Yélen eut même un contrat de shooting photo avec un créateur français pour une collection spéciale « femme enceinte ». Encore une fois, les manigances de Kady nous furent finalement bénéfiques. 

Ce samedi là, il était 17h quand elle s’apprêta à sortir pour aller faire sa marche. A cause d’un boulot en retard, je ne pouvais pas y aller avec elle. Je l’accompagnai à la porte et lui fit un long baiser d’au revoir.

-Hummm ! Tu es sûre que tu ne préfèrerais pas plutôt rester ici au chaud dans notre lit. Je suis certain que nous pouvons faires pleins d’activités sous la couette tout aussi sportives.

Elle éclata de rire en me repoussant pour descendre les marches de l’entrée. 

-Ta proposition est alléchante mais…non ! Aujourd’hui, j’ai envie de marcher un peu et profiter de ce paysage magnifique que nous offre ce quartier. Rien que notre rue est belle avec tous ces arbres qui refleurissent avec le printemps.

-Ok je n’insiste pas !

Alors qu’elle était en train de traverser la route, je m’écriai :

-Eh ?

Quand elle se retourna, je lui dis :

-Je t’aime !

Elle eut un grand sourire et répondit :

-Je t’aime !

C’est alors que je vis la voiture qui venait à toute vitesse. Je n’eus malheureusement pas le temps de la prévenir. Je ne pus que la regarder, impuissant se faire percuter violemment par le véhicule, atterrir sur son pare-brise pour enfin rouler et tomber inerte sur l’asphalte.

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