Chapitre 18

Write by La Vie d'Ielle

Chapitre 18






***Cécile***





Je suis à mon cinquième mois de grossesse mais j'ai l'impression d'avoir beaucoup supporté, je veux déjà voir mon enfant.

Aujourd'hui j'ai rendez-vous à l'hôpital pour un contrôle et pour voir le sexe du bébé, je vais profiter pour dire à ma sage femme ce que je ressens depuis 4h du matin. J'ai des douleurs au bas du ventre et je n'ai pas dit à Chidi parce que je ne veux pas du tout l'inquiéter.


Chidi ( mettant sa veste ) : Tu ne m'en veux pas ?


Moi : Non.


Chidi : J'aurais vraiment voulu être là mais je dois rapidement aller quelque part. 


Moi : Je ne suis pas fâchée, tu peux y aller.


Chidi : J'ai horreur des imprévus ( soupirant ).


Moi : Tu le sauras, ne t'inquiète pas.


Chidi : Je m'en veux.


Moi ( me levant ) : Ce n'est pas nécessaire chéri, je viendrai directement au bureau après la clinique.


Chidi : D'accord, Vincent va t'emmener.


Moi : D'accord chéri, tout à l'heure alors.


Il m'a embrassé avant de partir.

Je suis directement allée me doucher pour m'apprêter à aller à la clinique.

Mon ventre prend de l'ampleur donc mon bébé se développe Bien, j'ai trop hâte de savoir le sexe. Chidi, papa, Ik et maman disent que c'est un garçon mais Aïcha et moi on insiste que le fait que ça soit une fille. On verra ça dans peu.


Je suis parti à l'hôpital toute seule et comme prévu c'est Vincent qu'il m'y a accompagné vu que je n'ai pas le droit de conduire. Normalement qui Chidi devait être là mais à la dernière minute il a eu un appel comme quoi il devait impérativement se rendre quelque part, c'est important. Donc là je vais gérer ça toute seule et après j'irai à son bureau pour lui dire le sexe de notre bébé.

Moi, je ne travaille presque plus et j'avoue que ça me dérange. Il ne veut pas que je fasse des efforts, il ne veut pas que je conduise, il ne veut pas que je me déplace donc je travaille à la maison parce que il a réussi à se fournir un certificat médical qu'il est lui-même aller présenter à mon chef. Donc j'y vais de temps en temps et au lieu de rester sans travailler, je travaille à la maison. Je ne cesse de lui dire que la grossesse n'est pas un handicap mais il ne comprend pas. Je continue de travailler à la maison parce que bientôt la présentation de projet entre Narcisse et moi donc même si mon cher mari ne veut pas, il faut quand même que je travaille.


Ma Sage femme et mon gynécologue-obstétricien étaient déjà là, heureusement.


Sage femme : Alors, madame NOUAH, vous êtes rayonnante.


Moi ( souriant ) : Je me sens tout grosse voulais dire. Merci tout de même, c'est gentil.


Sage femme : Alors, comment vous sentez-vous ? Vous m'avez appelé pour me dire que vous aviez certaines douleurs ?


Moi : Oui... Disons depuis 4h du matin j'ai un peu mal au bas-ventre.


Sage femme : Mal comment ? Sur une échelle de 1 à 10 ?


Moi : 5.


Sage femme : Vous sentez déjà le bébé bouger ?


Moi : Euh non, pas encore. 


Sage femme : Ne vous inquiétez pas pour ça, c'est normal. Il se peut que vous attendiez jusqu'à la première voire deuxième semaine de votre 5ème mois de grossesse mais vous venez à peine d'y entrer. Parfois il bouge même déjà mais léger.


Moi : Il faudra le dire à mon mari.


Sage femme : Allez vous allonger, on va voir qui est le petit être qui se cache dans votre ventre.


J'ai fait comme elle a dit, je suis allée m'allonger en relevant mon haut. Tout m'est familier donc je me suis laissée faire.


Sage femme : Alors, voyons voir…


Elle a pris son temps à balader le bidule sur mon ventre mais rien.


Sage femme : On dirait que le bébé ne veut pas montrer son… Ah, attendez ! Regardez ( montrant l'écran du doigt )… On l'a le petit.


Moi : Le petit ?


Sage femme : Oui, vous attendez un petit garçon.


Moi : Oh, je connais un qui sera super content.


Sage femme : Vous avez perdu, le fameux pari des parents. Vous disiez une fille ?


Moi : Oui.


Sage femme : Pari perdu.


Je me suis mise à fixer l'écran à regarder mon bébé. Son cœur qui bat, lui qui se forme … Je n'arrive toujours pas à croire que c'est dans ce petit ventre que ce petit être grandi et vit, c'est magnifique… DIEU est tellement bon !

On n'aura pas besoin de faire un trousseau vu que les affaires de Wisdom sont toujours là, je n'avais rien partagé.


Quand on a fini je me suis arrangée avant de retourner m'asseoir.


Sage femme : Tout est normal, vous l'avez vous-même vu.


Moi : Et les douleurs que je ressens ?


J'ai déjà été enceinte et je devrais connaître un peu tout déjà mais les grossesses ne sont pas les mêmes et je ne veux pas rester chez moi à supporter une douleur sous prétexte sûre je m'y connais déjà.


Sage femme : Tiraillements dans le bas-ventre, sensation de pesanteur, pubis douloureux... Les douleurs ligamentaires commencent normalement dès le sixième mois de grossesse mais parfois avant comme c'est le cas. Ce désagrément est tout à fait normal et anodin, sauf dans certains cas. Cela signifie que Bébé s'installe confortablement. Çà signifie que le corps de la future maman commence à s'adapter en fonction du bébé. Concrètement, le volume de l'utérus augmente, les ligaments utérins s'étirent et le diaphragme pelvien se dilate. Cela provoque une douleur sourde au niveau du bas-ventre, de la ceinture abdominale et, parfois, des lombaires. Vous étés constipée ? 


Moi : Non, non, du tout.


Sage femme : Tout va bien, ne vous inquiétez pas. Ce qu'il vous faut c'est du repos, du repos et encore du repos ! Laissez de côté vos hauts talons et optez pour des chaussures confortables aussi. 


Moi : Pas besoin de m'inquiéter alors ?


Sage femme : Du tout ! Par contre, si ça persiste et que ça devient plus de 5 à l'échelle, il faudra revenir.


Moi : D'accord.


Sage femme : Tout est bon ? Encore des préoccupations ?


Moi : Non non, ça va. Peut-être que mon mari vous appellera.


Sage femme : Pas de soucis.


Vincent m'attendait à l'extérieur, il m'a d'abord emmener dans une boulangerie pour acheter des croissants puisque je n'ai pas mangé avant de sortir. Je ne mange toujours pas beaucoup mais par rapport à quand j'ai su,  je me nourris mieux. Je continue avec les croissants natures mais ajouté à cela, mon nouveau kiff, les frites. J'ai laissé alloco pour ça et j'en mange tous les jours avec une glace vanille nature. Le mélange des deux c'est mon extase même si pour Chidi je mange n'importe quoi.

Je voulais en chercher mais Chidi a appelé Vincent lui disant de m'emmener immédiatement à son bureau… évidemment qu'il s'est exécuté.



Marine : Bonjour Madame.


Moi : Bonjour Marine, vous allez bien ?


Marine : Oui madame. Vous allez bien aussi j'espère ( regardant mon ventre ).


Moi ( caressant mon ventre ) : Très bien, merci. Il est occupé ?


Marine : Non, vous pouvez y aller.


Je l'ai remercié en souriant puis je me suis dirigée vers son bureau.

Dès que j'ai ouvert il s'est précipité vers moi.


Moi : Qu'est-ce que tu as ? 


Chidi : Tu vas bien ?


Moi : Je vais très bien.


Chidi : Pourquoi ne pas m'avoir dit pour les douleurs ? Viens t'asseoir.


Moi : Ah, je comprends.


Chidi ( se mettant devant moi accroupi ) : Alors ?


Je souris.


Chidi : Pourquoi souris tu ?


Moi : Parce que c'est drôle de te voir accroupi devant moi comme ça dans ton bureau... Je veux dire y'a quand même une femme qui te fait descendre. Imagine tes employés rentrent.


Chidi : Ils savent que quand je suis avec ma femme cela signifie que je suis réunion.


Moi : C'est moi ta réunion ? 


Chidi : Dès que tu mets ton pied dans ce bâtiment tu deviens le client le plus important de ma boîte.


Moi : À ce point ?


Chidi : Dis-moi d'abord pourquoi tu n'as rien dire pour les douleurs.


Moi : Parce que je ne voulais pas t'inquiéter.


Chidi ( se levant ) : Cécile… Cécile… Rien te concernant ne doit m'être inconnu, c'est réciproque. Tu le sais pourtant.


Moi : Tu deviens t'inquieter pour rien et je ne voulais pas de ça ( me levant ).


Chidi : Restes assise ! Tu as encore mal ? Comment te sens tu ?


Moi : Elle m'a expliqué ce que c'est et il  n'y a pas à s'inquiéter.


 Chidi : Imagine ça aurait été grave ?


Moi : Mon amour ce n'est pas le cas, notre petit garçon va très bien.


Chidi : Un garçon ? 


Moi ( posant ma main sur mon ventre ) : Oui. Apparemment tu aimes les garçons et voilà que tu m'en fait un autre.


Chidi ( posant un genou au sol ) : Je te l'avais dit.


Il relève mon haut et pose un baiser sur mon ventre.


Chidi : Salut champion ( me caressant le ventre ).


On dort comme ça depuis qu'on sait pour la grossesse, sa main sur mon ventre et j'aime trop cette sensation donc je profite de l'instant.


Chidi : Ne refais plus ça… La moindre petite douleur tu m'en parles.


Moi : Promis… Désolée !


Chidi ( sa main toujours sur mon ventre ) : J'ai parlé avec elle et elle m'a fait part de tout ce que vous vous êtes dit.


Moi : Content ? 


Chidi : Tu as filmé l'écho ?


Moi : Bien sûr, prends mon téléphone.


[ TOC TOC ]


Chidi : Oui ?


Marine est rentré et l'a trouvé dans la même position.


Marine : Euh navrée de vous déranger mais c'est important.


Chidi : Je l'espère pour toi.


Marine : J'ai l'agence de voyage au téléphone et j'aimerais avoir votre confirmation.


Chidi ( baissant mon haut / se levant ) : Confirme les billets mais attends pour la date.





***Chidi***




Marine : D'accord monsieur ( s'en allant ).


Cécile : Des billets pour qui ?


Moi ( s'asseyant sur la table ) : Euh…  Quand je suis sorti tout à l'heure bha… euh… j'ai eu une réunion et il faut que je voyage.


Cécile : Que tu voyage ?


Moi : Oui, je dois aller à Port-Gentil pour quelques jours.


Cécile : Quelques jours c'est-à-dire ? 


Moi : Maxi trois jours normalement.


Cécile : Normalement ça veut dire que tu pourrais faire plus.


Moi : Ce n'était pas prévu et je ne suis pas content d'y aller mais il me faut aller représenter l'entreprise.


Cécile : …


Moi : Tu m'en veux ?


Cécile : Tu pars quand ?


Moi : Je devais y aller aujourd'hui mais je ne peux pas, je vais y aller demain.


Cécile : Tu y vas avec qui ?


Moi : Avec Marine et mon chargé des relations ainsi que mon juriste.


Cécile : D'accord.


Moi : Fâchée ?


Cécile : Non mais je trouve ça injuste que tu travaille, que tu voyage même pour le travail et moi non. En plus, tu vas me laisser seule.


Moi : Je sais que tu ne veux pas que j'y aille parce que tu seras seule mais tu sais aussi que si j'avais le choix je ne devais même pas y aller. Je vais demander à ta mère de venir te trouver.


Cécile : Et qu'elle laisse papa seul ? Non, je ne veux pas. Trois jours seulement, je peux bien rester seule.


Moi : Non, je ne veux pas de ça.


Cécile : Le fait de me savoir seule va te pousser à finir vite et rentrer. Je ne suis pas handicapée Chidi et tu n'y vas pas pour l'éternité donc cesse un peu de t'inquiéter.


Un goût amer