Chapitre 18
Write by St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
18
Le
matin se lève sur un ciel clair, et Amélie se sent encore lourde de la nuit
précédente. Elle se prépare pour le travail, son esprit encombré de pensées.
Alors qu’elle s’apprête à sortir, on frappe doucement à la porte. Elle ouvre
pour trouver Ulrich, l’air penaud et visiblement fatigué.
Ulrich
(les yeux baissés) : Amélie, je suis vraiment désolé pour hier soir. J’ai réagi
de manière excessive. Je sais que tu traverses une période difficile et que tu
fais de ton mieux.
Amélie
: Je comprends, Ulrich. Merci d’être revenu. J’avais juste besoin de soutien,
pas de confrontation.
Ulrich
: Promis, ça ne se répétera plus. Je vais t’aider à traverser tout ça.
Amelie
: Fais pas de promesse si tu ignores ce que la minute à suivre réserve, … ça
c’est Saint Daniel qui l’a dit.
Ils
se serrent dans les bras un moment, savourant le froid et la chaleur matinal de
l’un et l’autre. Plus tard, Amélie arrive à son travail, encore un peu
chamboulée par les événements récents. Son patron, d’un air affairé,
l’intercepte dès qu’elle entre.
Patron
: Amélie, je devais te dire, il y aura un tournage de clip dans la boutique à
partir de midi. Ça va être assez chaotique ici, alors si tu veux rentrer plus
tôt, tu peux.
Amélie
: Un tournage de clip ? Qui vient tourner ici ?
Patron
: Je ne peux pas te dire qui exactement, mais tu reconnaîtras sûrement quelques
visages célèbres.
Amélie
réfléchit rapidement. Une journée loin du chaos pourrait lui faire du bien,
surtout après la nuit agitée qu’elle a passée. Elle accepte l’offre de son
patron avec gratitude.
Amélie
: Merci, patron. Je pense que je vais rentrer un peu plus tôt aujourd’hui.
Elle
se met au travail, se concentrant sur ses tâches du matin.
Vers
midi, l’agitation commence à s’installer dans la boutique. Les équipes de
tournage arrivent avec leur matériel, installant les lumières et les caméras.
Amélie, curieuse malgré elle, jette un coup d’œil sur les préparatifs avant de
décider de partir.
Amélie,
plongée dans son travail, n’avait pas vu le temps passer. Elle était en train
de servir un client, un homme qui la draguait maladroitement, lorsqu’un groupe
de personnes fit son entrée bruyamment dans la boutique. Elle leva les yeux,
intriguée, et reconnut immédiatement Lucas parmi eux, sa capuche tirée en
arrière. Son cœur se serra, mais elle se força à rester professionnelle.
Ignorant Lucas, elle s’apprêtait à quitter le comptoir quand il l’arrêta.
Lucas
(doucement) : Amélie, attends.
Amélie
: Qu’est-ce que tu veux, Lucas ? Qu’est-ce que tu es venu chercher ici ?
Lucas
: Je suis venu te voir, Amélie. Je savais que tu travaillais ici. Je voulais te
parler. Alors j’ai trouvé comme excuse…
Amélie
(les bras croisés) : Parler ? Après tout ce qui s’est passé ? Il n’y a plus
rien à dire.
Lucas
: Amélie, je sais que j’ai fait des erreurs. Mais je veux essayer de les
réparer. Je veux qu’on trouve une solution ensemble.
Amélie
: Lucas, tu m’as menti. Tu m’as caché des choses importantes, et ça m’a blessée
profondément. Comment pourrais-je te faire confiance maintenant ?
Lucas
: Je comprends ta douleur. Mais je t’en prie, donne-moi une chance de te
montrer que je peux changer. Que nous pouvons… juste une chance, Amelie.
Amélie
hésite, partagée entre la colère et la tristesse. Elle jète un coup d’œil
autour d’elle, consciente des regards curieux des autres clients et de l’équipe
de tournage.
Amélie
: Je… je ne sais pas, Lucas. J’ai besoin de temps pour réfléchir.
Lucas
: Prends tout le temps dont tu as besoin. Je serai là, prêt à te prouver que je
suis sincère.
Avant
qu’elle ne puisse répondre, le patron d’Amélie s’approche, remarquant la
tension entre eux.
Patron
: Tout va bien ici, Amélie ?
Amélie
(forcée à sourire) : Oui, tout va bien. Je vais juste prendre une pause.
Elle
se tourne vers Lucas une dernière fois avant de s’éloigner du comptoir, son
esprit tourmenté par cette rencontre inattendue. Elle a le cœur lourd de
cicatrice mais elle sait qu’une décision l’attend. Mais le poids de son passé
et des secrets révélés rendait tout cela bien plus compliqué pour elle.
Elle
sortit à l’arrière de la boutique, cherchant un moment de calme pour rassembler
ses pensées.
Plus
tard, Amélie attrape son sac et se dirige vers la porte. Mais Lucas, sentant
que c’était peut-être sa dernière chance, se précipite et saisit fermement le
poignet de la porte.
Lucas
(suppliant) : Amélie, s’il te plaît, accepte un dîner. Juste un soir, pour
qu’on puisse parler.
Amélie
le regarde un moment, luttant avec ses émotions, mais ne dit rien. Elle se
libère doucement de son emprise et s’en alla sans un mot.
Plus
tard, vers 18h, Amélie était chez elle avec les enfants. Elle essayait de se
détendre après cette journée éprouvante. Les enfants jouaient joyeusement
autour d’elle, apportant une certaine légèreté à l’ambiance.
Ulrich
arrive peu après, son visage s’illuminant en voyant Amélie et les enfants.
Ulrich
: Salut tout le monde ! Comment s’est passée votre journée ?
Amélie
(forcée à sourire) : Épuisante, mais ça va. Les enfants ont été adorables.
Ulrich
s’assit à côté d’elle, prenant Maël dans ses bras et chatouillant Léa, qui
éclate de rire.
Ulrich
: Eh bien, ce soir, on se détend et on profite. Qu’est-ce que vous diriez de
commander une pizza et de regarder un film ensemble ?
Les
enfants acclamèrent l’idée, et même Amélie sentit un poids se lever de ses
épaules.
Amélie
(souriant) : Ça me semble parfait.
Ils
passèrent la soirée à se régaler de pizza et à regarder un film familial. Les
rires des enfants remplissent la pièce, apportant une chaleur réconfortante à
Amélie. Ulrich se penche vers elle pendant que les enfants étaient absorbés par
le film.
Ulrich
(doucement) : Je suis là pour toi, Amélie. Quoi qu’il arrive.
Amélie
pose sa tête sur son épaule, sentant une vague de gratitude et de soulagement
l’envahir. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait soutenue et
aimée.
À la
fin du film, les enfants s’endorment, leurs visages paisibles et heureux.
Amélie et Ulrich les portent doucement jusqu’à leurs lits, les bordant avec
soin. De retour au salon, Amélie se tourne vers Ulrich, ses yeux brillants de
reconnaissance.
Amélie
: Merci, Ulrich. Pour tout. Tu n’imagines pas à quel point ça compte pour moi.
Ulrich
lui sourit, caressant doucement sa joue.
Ulrich
: Tu n’as pas à me remercier, Amélie. Nous sommes une famille maintenant. Et je
ferai tout pour te rendre heureuse.
Ils
partagent un moment de tendresse, savourant la tranquillité de la nuit.
Plus
tard, après avoir fini la vaisselle, Amélie prit une douche rapide et s’habille
pour son travail de nuit au bar. Juste alors qu’elle était sur le point de
sortir de sa chambre, quelqu’un toqua à la porte. Ulrich, curieux, va ouvrir et
découvre Lucas sur le seuil.
Ulrich
: Lucas ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
Lucas
(avec un sourire forcé) : Salut, monsieur. Je suis venu voir Amélie. J’ai
quelque chose d’important à lui dire.
Amélie
: Lucas ? Qu’est-ce que tu fais ici et comment as-tu trouvé où je vis ?
Lucas
: Amélie, je… je suis désolé de débarquer comme ça, mais je devais te parler.
J’ai utilisé quelques contacts pour te retrouver. Je sais que ça peut paraître
intrusif, mais c’était important. Et puis tu sais, un billet aux enfants de rue
et on sait tout.
Amélie
croise les bras, se tenant à distance, méfiante.
Amélie
: Qu’est-ce que tu veux, Lucas ?
Lucas
(avec sincérité) : Je voulais juste te dire à quel point je t’admire pour tout
ce que tu fais. Pour les enfants, pour ta vie. Tu es incroyablement forte et je
suis désolé pour tout le mal que j’ai pu causer. Je voulais te demander pardon.
Amélie
: Lucas, j’apprécie tes mots, mais les choses ne sont pas aussi simples. Tu as
gardé des secrets qui ont blessé beaucoup de gens. Moi y compris.
Lucas
(avec regret) : Je sais, Amélie. Et je suis prêt à faire tout ce qu’il faut
pour réparer mes erreurs. Je voulais juste te dire que je suis là si tu as
besoin de moi, pour n’importe quoi.
Amélie
hoche la tête, toujours méfiante mais légèrement adoucie par ses paroles.
Amélie
: Merci, Lucas. Mais pour l’instant, j’ai besoin de temps. Et j’ai besoin de
continuer à avancer pour moi et pour les enfants.
Lucas
: Je comprends. Si jamais tu changes d’avis, tu sais où me trouver. Je te
promets que je regrette de t’avoir cacher… ce secret n’est pas celle que je
regrette le plus mais… je garde espoir.
Après
quelques minutes de silence Lucas se tourne vers Ulrich et lui serre la main.
Lucas
: Prenez soin d’elle, monsieur Ulrich. Elle mérite le meilleur.
Ulrich
hoche la tête, promettant silencieusement de veiller sur Amélie. Lucas sort de
l’appartement, laissant Amélie et Ulrich seuls.
Amélie
: Merci, Ulrich. Merci d’être là.
Ulrich
lui sourit, la prenant doucement dans ses bras.
Ulrich
: Je serai toujours là pour toi, Amélie. Maintenant, vas te préparer pour ton
travail. Réarranger ce regard et on va s’en sortir, ensemble.
Amélie
se prépare rapidement, prenant son sac pour partir au bar.
Cette
nuit-là, Amélie passe l'une de ses pires soirées au bar. Alors qu'elle servait
les clients, quelques hommes alcoolisés et pervers commencèrent à se comporter
de manière inappropriée. L'un d'eux, particulièrement insistant, se permit de
la toucher de manière obscène.
Client
Pervers : Eh, chérie, tu veux pas t'amuser un peu avec nous ce soir ?
Amélie
sent une montée de colère, mais tente de garder son calme.
Amélie
(fermement) : Ne me touchez pas. Respectez les autres, ou je vais devoir vous
faire sortir.
Malheureusement,
ses avertissements furent ignorés. Un autre client profite de l'occasion pour
la toucher également, ce qui déclenche sa colère.
Amélie
(criant) : Je vous ai dit de ne pas me toucher !
La
situation devient insupportable pour Amélie. À bout de nerfs, elle attrape une
bouteille de bière et la jette avec force sur le client qui l'avait harcelée.
La bouteille éclate contre la table, éclaboussant de bière les clients environnants.
Amélie
(jetant sa serviette) : J'en ai assez ! Je ne supporterai plus ça une seconde
de plus !
Elle
quitte le bar en trombe, laissant derrière elle des clients abasourdis et un
patron furieux. Elle se précipite dehors, la colère et le désespoir se mêlant
en elle.
De
retour chez elle, Amélie retrouve Ulrich qui jouait avec les enfants.
Ulrich
(inquiet) : Amélie, qu'est-ce qui s'est passé ?
Pourquoi
es-tu rentrée si tôt ?
Amélie
se lâche dans les bras d'Ulrich, laissant libre cours à ses larmes.
Amélie
(entre deux sanglots) : Je ne pouvais plus supporter ce travail... Les
clients... ils étaient horribles, ils m'ont touchée... Je les ai avertis, mais
ils n'ont rien écouté. J'ai dû jeter une bouteille sur l'un d'eux et je me suis
tiré.
Ulrich
: Amélie, je suis désolé que tu aies dû subir ça. Tu mérites tellement mieux.
Amélie
: Je ne retournerai pas là-bas.
À
suivre…
Chapitre
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