Chapitre 18

Write by Lady_miinash21

Kayni Gueye 


J'émerge heureusement ou malheureusement de cette lumière blanche qui m'apaisait. J'aurais voulue y rester pour toujours, ne plus en ressortir tellement c'était calme et paisible, tellement c'était éloigné de tous les maux du monde, mais hélas, une voix me répétait à chaque fois :

‹ce n'est pas encore ton heure›


Je sens une main caresser la mienne, avec une douceur qui fait frissonner tout mon corps. J'ai envie d'ouvrir les yeux pour voir qui me procure cette fabuleuse sensation mais ils sont tellement lourds que je n'y arrive pas. Je sens cette main s'éloigner, mais je rassemble le peu de force que j'ai pour la saisir fermement et me livrer à une grosse bataille pour ouvrir les yeux. J'essaie et réessaie, puis ce n'est qu'à la troisième tentative qu'ils décident de s'ouvrir. Ma vision se trouble d'abord, je vois flou à cause de cette forte lumière qui m'aveugle. Je cligne des yeux plusieurs fois avant de pouvoir voir plus clairement. 


Je tourne la tête et découvre une paire d'oeil marrons claires très belle qui me regarde fixement. Je reste figée par ces yeux captivants qui s'accroche aux miens, je suis hypnotisée. C'est un *tilt* qui me sort de ma léthargie, ne comprenant pas la situation, je tourne le regard vers le lieu où je me trouve, où est-ce que je suis? 


-oh...euh...Ka...Kayni 


Je me retourne et le regarde sans rien comprendre. Je baisse les yeux vers sa main que je tenais toujours et la lâche d'une manière un peu trop brusque. Il me regarde longuement avant de se pencher vers moi, mon coeur commença à battre fort mais à mon plus grand regret, il appuie sur un bouton au dessus du lit pour appeler des infirmières. 


Après tout s'est passé très vite. Je n'ai rien compris à ce qu'il faisait et je ne comprennais pas non plus qu'est-ce que je faisais là, ni qui étaient ces gens, ni...qui je suis ? L'homme me posait des questions mais je ne pouvais répondre, je ne savais quoi répondre, je le regardais tout simplement. La seule chose que je réussie à dire c'est la question qui me trottait la tête depuis qu'il m'a appelé par ce nom. 


-Qui est Kayni ? 











Kalidou Bâ 


Elle est enfin réveillée, depuis le temps que j'attendais ce moment. Ses yeux envoûtant étaient l'élement qui manquait au tableau, et je vous dit, elle est très belle. 


Mais elle a perdu la mémoire ce qui était prévisible. 

Il y'avait bien des probabilités pour que ça arrive mais je ne les avais pas considérer, d'autant plus qu'ils étaient minimes. Maintenant comment je vais pouvoir l'annoncer à sa mère, certes elle aura une bonne nouvelle mais suivit d'une mauvaise. 


Je retrouve mes collègues et amis dans mon bureau pour prendre le dossier de Kayni. Ils y sont plongés. 


-Doctor John, can we hope it to go out? Demandais-je préoccupé 

(docteur John, pouvons nous espérer qu'elle s'en sorte?) 


John: Yeah, of course. She...has 98% of chances to find her memory, It's just necessary that her family help it to remember some moments and some places who marked her. 

( Oui bien sûr. Elle a 98% de chances de retrouver la mémoire, il faut juste que sa famille l'aide à se souvenir de certains moments et de certains endroits qui l'ont marqué.)


Mark: Ne t'inquiète pas Kal, tout ce passera bien pour elle ! Cette perte de mémoire est juste temporaire, me dit-il avec son accent hautement prononcé 


-Merci beaucoup les amis 


John: You're welcome guy (de rien mon gars), et puis de toute façon c'est toi qui es tout fait, c'est grâce à toi si cette jeune fille est encore en vie, tu peux être fier. 


-Merci, c'était mon devoir après tout. 


Je prends mon téléphone et sort. John et Karl sont mes collègues. Ils m'ont encadré lorsque je suis arrivé içi et m'ont été d'une très grande aide. Ils ont tous les deux quatre ans de plus que moi mais je les considère quand même comme mes potes et ils me le rendent bien. 


Je me mets dans le couloir et décide d'appeler Khadija, il n'y a qu'elle qui pourra prévenir sa mère parce que moi je ne pourrais pas. 


*-Allô tata ?*


*Allô Kalidou ? Est-ce que tout va bien ?*


*-Oui...enfaîte, elle vient de se réveiller 


*Al Hamdoulilah, c'est une bonne nouvelle. Mais je sens que ce n'est pas tout au son de ta voix, je me trompe?* Me demande t'elle un brin d'inquiétude dans la voix 


*-Non tu...tu ne te trompe pas, il se trouve qu'elle a subit une perte de mémoire sûrement dû au choc, mais elle est juste temporaire donc ça ira. 


*D'accord si tu le dis mais j'en suis pas moins inquiète. Je vais prévenir ses parents alors et on sera là-bas dans au plus tard demain. 


Je réfléchis un moment avant de répondre 


*-Ok ! Mais ma tante, je...préférerai que tu ne leur dise rien concernant la perte de mémoire. 


*Tu as raison, ne t'inquiète pas je me limiterai à ce qu'il attendent depuis des mois. 


*-Merci 


*À plus tard !


Je raccroche et souffle un bon coup. Je pense que c'est la meilleure chose à faire, le leur dire sur le coup ne sera pas très sûr, je préfère qu'il le découvre par eux-mêmes et qu'on les rassure du mieux que l'on pourra. 


Maintenant je suis exténué mais tout ce dont j'ai envie en ce moment c'est d'aller la voir, la contempler, la rassurer et la protéger. Lorsqu'elle a ouvert les yeux tout à l'heure, c'est comme si elle venait de naître, innocente, insouciante et pure, oui parce qu'elle dégage de la pureté, cette fille est un ange. 


Je décide d'aller la voir. J'ouvre la porte et elle tourne la tête vers moi, ses yeux m'hypnotisent d'un coup comme la dernière fois. Je n'ai jamais vu une beauté pareille. 


-Vous ne m'avez pas répondu tout à l'heure. Me dit-elle avec une toute petite voix 


-Je...je crois que...enfin... bredouillais-je les idées en désordre


-Vous m'avez appelé Kayni tout à l'heure, est-ce mon nom? Et puis vous, qui êtes vous? Qu'est-ce que je fais là? Qu'est-ce qui m'est arrivée? S'il vous plaît répondez moi j'ai besoin de savoir. 


Elle commençait à s'agiter et à crier. J'eus un pincement au coeur, la voir comme cela m'attristait.


Tout d'un coup, elle voulu se lever et enlever sa perfusion. En deux trois mouvements, je me précipitais vers elle et lui tenait fermement les mains pour l'en empêcher. Elle se mit à verser de chaudes larmes qui me dechirait le cœur, néanmoins je la regarde les yeux dans les yeux et lui dit,


-Calme toi, tu te fais du mal en réagissant comme cela. Je te promets de répondre à toute tes questions mais il faut que tu te calmes...


Elle me regarda les yeux remplis de larmes et hocha de la tête. Puis petit à petit elle se calma, elle arrêta ses pleurs mais reniflait toujours. 


Je pris un siège qui était derrière moi et m'asseyais près d'elle. J'entrepris de lui effacer ses larmes d'abord, avant de l'aider à se rallonger. Elle me regardait faire sans rien dire, elle me laissait m'occuper d'elle et j'en profitais. Pour finir je l'aidais à boire un peu ensuite je me penchais vers elle pour mieux lui expliquer ce qu'elle mourrait d'envie de savoir. 


-Alors maintenant je vais faire tout ce que je peux pour répondre à tes questions mais seulement ceux dont j'ai la réponse. 


Elle acquiesce toujours en me regardant. Je souffle puis commence,


-Donc tu t'appelles Kayni Gueye et il y'a à peu près trois mois, ton médecin traitant le docteur Khadija Hanne qui est aussi une proche et une personne très gentille m'a proposé de t'opérer car tu étais malade. Ton père Abdel Geuye a fait tout ce qu'il fallait pour que l'on te transfère dans cet hôpital içi à Boston, tu connais? 


Elle fait non de la tête comme une petite fille ce qui me fit sourire, mon Dieu elle est magnifique. 


-Tu es arrivée et j'ai pu m'occuper de toi. Mais ta mère Aïcha et tous les autres ont eu très peur pour toi parce que tu es restée dans le coma alors qu'on espérait que tu te réveilles. Tu as dormis pendant deux mois et quelques, tu es une vraie flemmarde en fait, dis-je l'air étonné et un sourire en coin pour détendre l'atmosphère 


Elle me regarde bizarrement pendant un moment avant d'éclater de rire. Un rire qui va tout droit dans mon coeur, un rire mielleux et civilisé (je sais, je perds complètement la tête). Je réussi quand même à reprendre mon calme. 


-Alors il y'a aussi Betty, c'est ma cousine et c'est elle aussi qui t'a retrouvé et t'as emmené à l'hôpital, elle est un peu folle mais je suis sûr que vous allez vous entendre, ainsi que sa mère qui est aussi ma tante, Hélène,...une perle. 


-Tu veux dire que je...je suis entouré par tous ces gens et que je risque de ne même pas les reconnaître lorsque je les verrai ?


-Ne t'inquiète pas ce sera juste pour un temps, et moi je serais là pour t'aider quoi qu'il arrive. 


-Et...puisque tu ne m'as pas parlé de toi, je suppose que tu es mon sauveur. 


Flatté de ce qu'elle vient de dire, je lui offre un grand sourire avec un clin d'oeil. Elle me rend mon sourire avant de me prendre dans ses bras. Comme si c'était le signal que je j'attendais je me faufile près de son lit et la serre encore plus. 


Qui m'explique ce que cette fille m'a fait? 









Ismaïla Junior Sy 


Je suis en cavale depuis des mois et ma vie devient de plus en plus rude. La vie içi n'est pas facile mais comme j'étais riche je pouvais m'en sortir sans me soucier de ça. Mais aujourd'hui ce n'est vraiment pas pareil, et je viens de m'en rendre compte. 

À mon arrivé, je logeais dans un appartement luxueux avec vue sur la mer et tout le confort qui l'accompagnait. Mais ne dit-on pas que chasser le naturel, il revient toujours au galop. 


J'ai repris mes mauvaises habitudes que je n'avais d'ailleurs pas laissé. L'alcool, les jeux, Le tabac, je me suis même adonné à l'utilisation de l'herbe, qui me procure un bien fou. Tout ces saletés comme Moussa aime si bien les appeler m'ont conduis à ma perte et en ce moment, je ne vis pas dans un taudis, mais le niveau de confort est inférieur à 5 dans cette maison. Je la partage avec deux vieux dealers qui ont besoin d'un jeune homme pour s'occuper du transport de la marchandise. 


Qui m'aurait dit qu'un jour je mènerai ce genre de vie je ne l'aurais crû, et aussi je viens de comprendre le sens de l'expression la roue tourne car elle a tourné pour moi, vers le mauvais sens. 


-Petiiiiiiit, approche par là ! 


Le vieux Clo, diminutif de Claude comme on l'appelle içi, est complètement soûl. Je m'approche de lui pour voir de quoi il a besoin. 


-Je suis là Clo, qu'est-ce qu'il y'a? 


Il se relève difficilement faillant même tomber. 


-J'ai...be...besoin d...de me videeer


Comprenez par vider qu'il veut se satisfaire sexuellement. Et oui, ces vieux sont mis en rapport avec un club de striptease du coin dont le responsable est un ami à eux, un homme très connu dans le milieu d'après ce que j'ai entendu et qui leur envoie des filles en cas de besoin. J'acquiesce et appelle le bras droit de cet homme pour qu'il nous envoie quelques prostituées. 


-Elles arrivent Clo, tu vas être servi !


Il rigole laissant découvrir des dents jaunes, tellement jaunes qu'ils font flipper. 


-Ouaiiiiiis, j...vais m'amuser av....vec cesssss p'...tites.


Je lui sert un sourire crispé avant de disparaître dans ma chambre. 


Je pense sans le vouloir à cette fille que j'ai rencontré à l'aéroport, avec du recul je me suis vraiment rendu compte de sa ressemblance avec Leïla. Et si c'était elle, non impossible, Leïla est morte et son corps étendu sur le lit d'hôpital inerte restera à jamais dans ma mémoire. Vaut mieux que j'arrête de penser à ça sinon je vais me remettre à boire et c'est la dernière chose que je veux en ce moment. 


Je sors mon téléphone et compose le numéro de Moussa même si je sais qu'il me racontera le même discours.


*-Allô frère?*


*Avant de m'appeler frère dit moi que tu as arrêté ce foutu travail s'il te plaît*


Je ne réponds rien. De toute façon il n'est pas prêt d'entendre la réponse qu'il souhaite.


*Et après tu dis que je suis ton frère, un frère que tu n'es même pas fichu d'écouter et d'accepter ce qu'il te demande. Isma depuis quand tu es comme ça, depuis quand tu t'adonnes à ce genre de trafic. Pour l'alcool et la cigarette sakh je pouvais contrôler, mais là ça a complètement dépassé les bornes. Isma tu veux gâcher ta vie, tu veux ruiner ton existence et devenir un homme mauvais? Sache que ce sera sans moi parce que je ne t'encouragerai jamais dans ce genre de chose....*


*-Mais tu ne comprends rien Moussa, je te dis que j'ai besoin de ce job pour survivre, je n'ai plus rien je suis déjà ruiné, c'est ce trafic comme tu dis qui me nourrit...*


*Je t'ai dit d'aller voir ta tante, c'est sûr qu'elle va t'aider.*


*-Cette femme ne veux plus entendre parler de moi, et ma fierté aussi ne me permettrait pas d'aller lui demander de l'aide, laisse tomber. En plus je commence à me plaire içi même si ce n'est pas le top, je sens que ce business va me rapporter gros...*


Il ne répondit pas laissant un blanc à la conversation. C'est vrai ce que je lui dis, les vieux touchent beaucoup de blé avec la vente qu'ils font et j'ai commencé à réfléchir à comment en profiter pour me faire de l'argent. 


*Tu sais Isma, moi je te considère comme un frère. On se connaît et je t'ai toujours soutenu dans tout ce que tu faisais, mais là c'est au dessus de mes limites. Tu t'embarques dans des affaires illicites alors qu'ici la police te recherche partout pour te coincer. J'espère juste qu'au moins tu as une pensée pour tes parents qui ne sont sûrement pas fiers de toi de là ils sont.*


Je souffle d'agacement, il ne comprend rien. 


*Et encore une fois, beuss bou sa xêl bi déloussi wé nga woma dinala diapalé thi xol bou sed* (lorsque tu seras plus réfléchi, appelle moi je t'aiderai comme l'ami que je te suis) Reprit-il avant de me raccrocher au nez. 


Franchement Moussa il exagère. Il ne peut pas ou ne veux pas comprendre que j'ai besoin de ce travail et qu'il peut me rapporter gros, parce que je ne supporte plus le milieu dans lequel je vis. Je ne connais pas ça, ce n'est pas dans mes habitudes de mener une telle vie. 


Puis mes pensées virent vers Kayni, cette fille à qui j'ai fais tant de mal sans le vouloir...ou pas, je ne sais plus. Mon oncle m'a appelé quelques temps après ce qui s'est passé pour me dire qu'il ne me considérait plus comme un membre de sa famille et m'a témoigné de toute la déception qu'il a en mon égard ainsi que père Abdel qui lui, m'a menacé de me tuer si jamais nos deux yeux se croisaient. C'est clair maintenant, ils me détestent tous. 


Ce qui est encore plus clair, c'est que je suis certainement entrain de payer tout le mal que j'ai fais à cette fille. 




















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