Chapitre 18 : Le prix à payer

Quelque part à Conakry.........

***Abdoul Wahab Dramé

Je suis vraiment furieux contre Roger, à cause de sa stupidité j’ai perdu les deux sœurs et le pire est que l’une d’entre elles est enceinte. Ce qui m’agace c’est que j’ignore totalement où elles sont allées mais si j’en crois le grimoire de ma mère, il y a bien un sortilège qui pourra me permettre de les retrouver et pour ce faire il me faut faire un sacrifice du sang donc je n’ai pas d’autre choix que d’immoler mon propre fils. C’est ma seule progéniture et Aicha devra mourir aussi mais c’est le prix à payer pour que j’accède au trône de Licornia. Il me faut impérativement retrouver les jumelles car elles seules sauront trouver le cristal sacré 

Ça fait un bon moment que je l’observe, elle est recroquevillée sur elle-même comme une folle et elle a le regard perdu dans le vide. J’ai un petit pincement au cœur à cause de ce que je m’apprête à faire mais j’y suis bien obligé

-Aicha…

-Non Abdoul, n’approche pas dit-elle effrayée

-Hey tu n’as aucune raison d’avoir peur de moi ma chérie

-……………..

-Je suis désolé pour tout le mal que je t’ai fait, pardonnes moi s’il te plait, pardonnes moi Kamaldine (petit surnom que je lui avais donné à nos débuts)

-Je…. je… sniff tu m’as fait mal tu sais sniff tu m’as fait tellement mal, dit-elle en sanglotant 

-Je le sais mon amour et je regrette tellement si tu savais….. Tu portes en toi mon héritier et j’aurai dû te couvrir d’amour et de cadeaux plutôt que de te maltraiter alors je te promets que dorénavant tu n’auras plus à avoir peur de moi

-……………….

-Dis quelque chose je t’en prie, crois-moi mon cœur je me suis rendu compte de mon erreur et je veux me rattraper 

-Tu m’as conduit à une mort certaine Abdoul sniff je vais mourir sniff…Je vais mourir Abdoul, cria-t-elle

-Non tu ne mourras pas, fais-moi confiance

-Le vieux féticheur m’a dit que cette chose dans mon ventre est une abomination sniff que je mourrai en le mettant au monde

-Shut…… ce n’est qu’un charlatan de bas étage. Ce que tu as dans ton ventre n’a rien d’une abomination, c’est notre bébé tu m’entends ? Notre bébé dis-je en la prenant dans mes bras

-Sniff sniff j’ai peur Abdoul, j’ai vraiment peur sniff je ne veux pas mourir

-Kamaldine tu ne mourras pas, je vais prendre soin de toi et je vais vous protéger notre bébé et toi, tu veux bien me laisser faire ?

-…………………….

-Je suis un sorcier très puissant tout comme ce bébé que tu portes dans ton ventre et tu n’as rien à craindre de cette grossesse ; ma mère m’a porté dans son ventre et malgré les douleurs insupportables elle m’a mise au monde sans y laisser sa vie alors sois forte ma chérie, tu y arriveras aussi

-Tu me le promets ?

-Oui mon amour, laissons le passé derrière nous et avançons je t’en supplie, pour ce bébé tu veux bien ?

-Ok mais à la seule condition que tu ne transforme plus en cette créature s’il te plait

-Tu vas devoir t’y faire puisque notre enfant sera comme moi lui aussi mais bon en attendant oui je te promets que je garderai toujours forme humaine pour toi

-Ok

-Tu es toute maigrichonne et tu n’as pas bonne mine, ah je sens tellement honteux de t’avoir infligé tout ça, pardonnes moi chérie, pardonnes moi. Viens tu vas manger et je vais t’aider à prendre un bon bain ensuite nous nous reposerons ensemble, ça te fera du bien tu verras

Hahaaaa dans le mil ! J’avoue qu’à sa place j’y aurai cru aussi. Mon plan avance bien, hum les humains tellement faibles pff aie mon petit agneau tu n’as aucune idée de ce qui t’attend (rires)

Je lui avais apporté un bon plat fumant qu’elle a avalé d’un trait sous mon regard insistant, après elle a bu une boisson dans laquelle j’avais versé une potion magique pour qu’elle s’offre à moi de bonne foi, ensuite après lui avoir fait coulé un bain purificateur (jargon de sorcier), je lui ai fait porter une robe blanche avant de lui faire l’amour. Elle s’est endormie dans mes bras puis au beau milieu de la nuit, je l’ai ligoté et j’ai allumé les bougies et l’encens purificateur avant de me transformer et commencer mes incantations 

Il fallait qu’elle reste éveillée durant le processus alors je lui ai fait humé un peu d’encens. J’ai scellé sa bouche pour ne pas qu’elle crie, elle se débattait mais je ne la calculais même pas, trop occupé à lire les formules magiques 

***Aicha Bangoura 

Je dormais profondément puis d’un coup une douleur atroce m’a traversé l’estomac alors je me suis réveillée en sursaut et ce que je vis me fit hérissé les poils du corps. Abdoul se tenait là dans sa forme monstrueuse tenant un vieux livre en main, le lit entouré de grosses bougies allumées et des herbes qui fumaient des quatre coins de la chambre 

-Aie aie………… Abdoul mais qu’est-ce que tu fais ? Dis-je en réalisant que j’étais ligotée

-…………… 

-Oh mon Dieu pourquoi ? Pourquoi ? Sniff

J’ai voulu crier et me débattre mais Abdoul m’a lancé un regard qui m’a paralysé les membres et mes cris se sont étouffés dans ma gorge. Il a continué à réciter son charabia puis j’ai senti des mains sur mon ventre, des braiements s’en sont suivis. Abdoul a saisi le couteau enflammé qu’il tenait en main et il m’a éventré avec, je suffoquais et j’étais tétanisée mais surtout j’avais horriblement mal ; mes larmes perlaient sur mes joues et Abdoul ne s’occupait que de sa sale besogne, je criai intérieurement de toute mes forces mais aucun son ne parvenait à sortir de ma bouche 

Ca y est, je vais mourir comme l’avait prédit le vieux féticheur, j’avais du mal à respirer et ma vue s’assombrissait mais quelque chose me tenait éveillée. Abdoul a sorti la chose de mon ventre après avoir coupé le cordon ombilical, ce dernier continuait à brayer, il était monstrueux tout comme Abdoul : mi humain mi cheval, j’étais horrifiée mais en même temps je ressentais une once de sentiment pour cette part de moi. Il l’a tenu dans ses bras et l’espace d’un instant il a semblé hésité mais il s’est repris et il l’a égorgé avec le même couteau. Il tenait une calebasse dans laquelle il a déversé le sang du bébé et ensuite il l’a bu d’un trait, son regard s’est noirci et il semblait avoir plus de pouvoirs

-Hahaaaaa hahaaaaaa Tchouu tchagaa tchagaaaa tchou tchagaaa tchagaaaa dit-il possédé. Merci Aicha, merci pour ce précieux cadeau, grâce à toi je suis trois fois plus fort et je vais bientôt atteindre mon but. Je ne voulais pas que ça se termine comme ça mais parfois il faut faire des sacrifices pour y arriver. Puisse ton âme reposer en paix ma belle

Oh mon Dieu ! Je n’arrive pas à croire que ma vie s’achève ainsi snifff je vais donc mourir sniff je…. vais mourir, eh Allah pardonne moi sniff pardonne moi sniff…..

Peu à peu je me suis sentie partir et la seule personne à laquelle je pensais c’était ma maman

***Bintou Bangoura

-Oh oui……..oh…….

-Hum bébé tu aimes ça ? Hein tu en veux plus ?

-Ouiiiiii ouiiiiiiii mon chéri…….ohhhhhhhh

Mon amant et moi nous étions en plein ébats sexuels puis j’ai entendu des pleurs dans ma chambre 

-Tu entends ? Demandai-je à Junior

-Oui ce sont des pleurs de femme

-Laisse-moi me lever s’il te plait

J’ai rapidement enfilé ma robe de chambre et je me suis précipité dans le couloir mais les pleurs avaient cessé alors je suis retournée à ma chambre 

-Alors ?????

-C’était surement la voisine, ah j’ignore pourquoi elle s’amuse à embêter les gens à une heure si tardive

-Viens te recoucher ma douce et terminons ce qu’on a commencé

- Demain peut-être, là je ne me sens pas très bien, j’ai un mauvais pressentiment

Je me suis recouchée mais je n’arrivais pas à fermer les yeux, les pleurs ont repris et quand je me suis levée, j’ai vu ma fille dans une robe blanche ensanglantée, le visage baigné de larmes

-Maman ! Maman ! Aides moi. Maman ! Maman ! Aides moi dit-elle en me tendant la main

-Putain c’est quoi ça ? Cria Junior en voyant Aicha ou plutôt ce qui semblait être un fantôme qui avait l’apparence de ma fille

Prise d’une forte angoisse, je me suis levée pour l’attraper mais elle disparut alors c’est effrayée que je me suis dirigée vers sa chambre accompagnée de Junior et là je fus choquée 

-Putain c’est quoi ce bordel ? On se croirait dans un film vodou dit-il horrifié

Dès que j’ai vu ma fille étalée sur ce lit, ligotée et le ventre ouvert, mon cœur de mère s’est serré, subitement mes jambes m’ont lâché

-Ina Lilahi Wa Ina Allahi Rajoun ! C’est trop tard, désolé Bintou, elle est morte ; me dit Junior après lui avoir vérifié le pouls 

-Allahou Akbar ! Eh Allah! Eh Allah! Pourquoi ?

Woyiiiiiiiiiiiiiiiii, fis-je en m’écroulant par terre

Woyiiiii yoyiiiiiiiii ohhhhhhhhhhhhhhhh criai-je de douleur

Oh non ! Oh non ! Sniff pas mon bébé !

Aicha ? Aicha ? Réveilles toi mon bébé, ne me laisse pas, je t’en prie sniff, je t’en prie sniff

Junior a détaché ses liens et il l’a couvert avec le drap de lit qui était aussi imbibé de sang 

-Mais comment est-ce possible ? On était dans la pièce d’à côté, on aurait dû entendre ses cris, eh pauvre Aicha dit-il sonné 

-Sniff… sniff il l’a tué dis-je en m’accrochant à ma fille, il a tué mon bébé sniff

-Mais qui donc Bintou ? Qui a pu commettre une telle atrocité ?

-Il l’a tué…il l’a tué, il lui a aussi pris son bébé, Eh Allah qu’ai-je fait pour mériter une telle souffrance ? Qu’ai-je bien pu faire ? Sniff Pourquoi m’as-tu enlevé ma fille ? Sniffff …… répétai-je meurtrie 

-Non c’est de la sorcellerie…. J’ai fermé les portes à clés avant de te rejoindre dans la chambre, je te jure que je me suis assuré que tout était bien fermé. Je suis désolé Bintou, sincèrement désolé

-………………

-Je pense qu’on devrait appeler la police dit-il en prenant son téléphone

-Non ! Criai-je 

-Mais pourquoi donc ? Cet assassin court dans la rue à l’heure où on parle et d’autres femmes pourraient subir le même sort, j’ai des sœurs moi je te signale

-J’ai dit non ! Tais-toi s’il te plait et aides moi à nettoyer tout ça 

-Hey je comprends que tu sois sous le choc, c’est horrible mais on doit prévenir la police, dit-il en me prenant dans ses bras

-Sniff sniff tu ne peux pas comprendre sniff aides moi s’il te plait

-Qu’est-ce que tu me caches Bintou ?

-Promets-moi que tu vas rester en dehors de cette histoire et que jamais tu ne raconteras à qui que ce soit comment elle est morte

-Je……je…..

-Tu vois dans quel état elle est ? Tu le vois non ? Lui dis-je en tremblant. C’est ma fille bon sang ! Mon bébé…sniff, mon cœur de mère saigne en la voyant ainsi sniff mais crois-moi si on fait quoique ce soit on risque de subir le même sort. Je te promets que la mort de ma fille ne restera pas impunie, je vais m’occuper de ce monstre mais je te demande de ne pas t’en mêler s’il te plait

-Ok c’est promis mais je vais m’installer ici pour te protéger, il peut revenir à tout moment et……

-Sniff….j’ai mal Junior, sniff j’ai tellement mal tu n’imagines pas à quel point sniff….. Ma fille sniff ma petite Aicha sanglotai-je en me refugiant dans ses bras

-Calmes toi ma chérie, calmes toi…

-Je….je n’ai rien pu faire pour la sauver sniff…Elle avait besoin de moi sniff…Ma pauvre petite elle a atrocement souffert et…snifff…et….

-Tu n’aurais rien pu faire, c’est la volonté divine alors aies foi en Dieu et remets toi à lui, Aicha est en paix à présent et plus personne ne pourra lui faire de mal ok ?

-………Sniff ok…. 

Ceci est l’œuvre de ce monstre d’Abdoul et je jure par tout ce que j’ai de plus sacré qu’il me le payera. Il a assassiné ma fille et de la pire des manières, la pauvre elle ne méritait pas ça, elle aspirait à un avenir meilleur et maintenant la voilà sniff morte et souillée dans ce lit comme une vulgaire chose sniff. Quand je pense que j’étais juste à côté et que je n’ai rien entendu sniff…. je n’ai pas pu la sauver…. Elle avait besoin de moi et je…..je me faisais plaisir avec un homme sniff comment vais-je pouvoir surmonter cette perte ? Oh mon Dieu ! Sniff… Oh mon Dieu ! Eh Allah ! Pourquoi ? Pourquoi ?

Au même moment à Dakar-Sénégal

***Fatou Elisabeth Cissé

-Aie aie aie cria Marie dans son sommeil

Je me suis brusquement réveillée et j’ai allumé la lumière avant de me précipiter vers ma sœur. Elle avait les yeux rougis et elle convulsait

-Marie ! Marie ! Réveilles toi, Marie ! Marie ?

Je l’ai secoué et j’ai essayé de la calmer mais il n’y avait rien à faire alors j’ai couru à la chambre de Cheick Ahmed 

-Il….il faut que tu m’aides sniff sniff, pleurai-je en déboulant dans sa chambre 

-Fatou ? Dit-il à moitié endormi. Qu’est ce qui se passe ?

-Je…… je ……c’est ma sœur sniff c’est ma sœur….

Il a enfilé un pantalon et il m’a suivi dans notre chambre où Marie criai et convulsait 

-Marie tu m’entends ? Dit-il en la retenant

-…………..

 -Oh mon Dieu ! Qu’est-ce qui s’est passé ?

-Je…. Sniff je dormais puis j’ai été réveillée par ses cris, sniff….. j’ai essayé de la calmer mais sniff…. Fais quelque chose je t’en supplie

-Je veux bien mais mes pouvoirs ne sont rien comparés aux tiens alors approche et concentre toi

-Je…. J’en suis incapable mais toi sauves là s’il te plait sniff je ne veux pas la perdre aussi

-Hey…calmes toi ok ? Je vais m’occuper d’elle, mais ton angoisse ne l’aide pas alors attends-moi à la cuisine je te rejoins dès après

-Ok mais sauves là s’il te plait sniff tu me dois bien ça 

-Fais-moi confiance chérie, je te promets que tout ira bien 

…………………………………

Je suis restée derrière la porte un moment puis je suis allée dans la cuisine pour attendre Cheick Ahmed comme il me l’avait demandé. Je sais que je ne devrais pas le mêler à nos histoires mais comme j’ai perdu mes pouvoirs, je suis incapable de sauver ma sœur, d’ailleurs j’ignore ce qui lui arrive, pourtant tout allait bien jusqu’à ce qu’on s’endorme. Aie si elle meure je ne me le pardonnerai jamais parce qu’elle aurait pu se défendre si elle possédait tous ses pouvoirs mais par ma faute elle n’est pas assez puissante

-Alors ?

-Elle est hors de danger et le bébé aussi

-Al Hamdoulilah ! J’étais morte d’inquiétude, merci beaucoup dis-je en me réfugiant dans ses bras

-Naturellement…… Puis-je te poser une question ?

-Oui

-Vous êtes de puissantes sorcières ta sœur et toi alors pourquoi tu n’as pas pu l’aider ?

-Euh….. Tout est de ma faute, en fait après t’avoir sauvé la vie, on m’a retiré une grande partie de mes pouvoirs et Marie a dû subir le même sort ; du coup jusqu’à ce qu’on maitrise parfaitement nos pouvoirs, on a juste droit au strict minimum

-Ah mais pourquoi tu ne m’as rien dit ?

-Justement pour ne pas que tu culpabilises, de toute façon je n’avais aucune idée de l’étendue de mes pouvoirs en ce moment alors j’ai été la première étonnée ce jour-là…

-Je suis désolé, sincèrement désolé ma belle

-Tu m’avais prévenu ce jour-là en me disant que la magie a un prix, mais je ne regrette rien ; je te demande juste de faire l’impossible afin de préserver ta vie car je me suis sacrifiée pour cela 

-Tu veux dire notre vie dit-il en souriant. T’inquiète je sais que nos vies sont liées à présent alors je te promets que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour nous protéger tous les deux, mais pour y arriver il faut que tu te sentes assez en confiance avec moi pour tout me dire

-Je ne vois pas de quoi tu parles…..

-Comme ce qui est arrivé à ta sœur tout à l’heure, je ne suis pas idiot, elle a été touchée par une magie très puissante et maléfique 

-Oh non, pas ça ! Dis-je terrorisée à l’idée qu’Abdoul ait pu nous retrouvé

-C’était un sort de localisation, heureusement j’ai pu le stopper à temps sinon elle aurait pu perdre le bébé

-Quoi tu veux dire que la personne a réussi ?

-Elle sait dans quel pays vous êtes mais je l’ai empêché de découvrir où vous habitez. Fatou j’ai vraiment besoin que tu me dises de qui il s’agit, je n’avais jamais ressenti ce genre de magie noire auparavant 

-Je…..je n’ai pas le droit désolée

-Je n’arrive pas à y croire ! Après ce qui s’est passé ce soir tu n’as toujours pas confiance en moi ?

-Ce n’est pas une question de confiance je t’assure, je ne veux pas t’impliquer dans cette histoire. D’ailleurs ce serait mieux que tu envisages de te mettre en couple avec une autre

-Non mais tu t’entends ? Jamais n’y comptes pas, tu viens à peine de m’accepter dans ta vie et là tu me demandes de renoncer à toi ? C’est ça ta définition de l’amour ?

-Ne comprends tu pas que je suis un danger pour toi et ta famille ?

-Je vois bien que tu es effrayée, je ne demande qu’à t’aider rien de plus. Tu dis que tu es un danger mais tu oublies que nos vies sont liées, si tu meurs, je meurs aussi alors avant qu’on arrive à de telles extrémités j’aimerai connaitre le fond du problème. Et ne songe même pas à me dire que vous allez quitter la maison car je ne le permettrai pas. Ta sœur et toi vous n’irez nulle part, j’espère que c’est clair 

-…………………

-Ce que j’ai vu quand je l’ai touché, c’était horrible dit-il. Cet homme a facilement pu l’atteindre parce qu’il y a une sorte de connexion entre eux

-Comment ça ?

-Je n’ai pas bien compris car les images étaient floues mais à chaque fois qu’elle couchait avec son mari, en fait c’est avec cet autre là que se produisait l’acte sexuel, il a dû trafiqué leurs organes sexuels en utilisant un sort très puissant et il faut qu’on détruise ce lien sinon il pourra l’atteindre à tout moment

-Ah la pauvre……………..

-Cet homme est extrêmement puissant et ce qu’il a fait à Marie n’est rien comparé à ce qu’il pourrait faire avec toi dit-il inquiet

-Je ne comprends pas…

-Tu es vierge et dans notre monde, une puissante sorcière vierge est comme un réservoir de pouvoirs, c’est très sacré et surtout très convoité. Donc si cet homme parvient à te faire sienne, il aspirera tes pouvoirs et il te pompera jusqu’à la dernière goutte de sang

-Oh mon Dieu c’est horrible ! Je n’ai jamais pensé à cela dis-je effrayée

-Oui donc tu dois faire très attention à toi, c’est bien que tu protèges Marie mais tu dois constamment être sur tes gardes toi aussi, promets-moi que tu feras attention 

-Je te le promets

-Qui lui a donné ce bracelet qu’elle porte au poignet ?

-Euh….. Un ami à elle, menti-je

-Eh bien, à son réveil tu lui diras de remercier cet ami car ce bracelet est une amulette faite avec les paroles du Saint Coran et c’est grâce à ça que le bébé a pu s’en sortir

-Fatou je comprends que tu me mentes quand il s’agit de ta sœur mais nous sommes ensemble à présent et je ne voudrais pas qu’il y ait de secret entre nous, c’est très destructeur dans un couple crois-moi

-Je le sais mais tu comprendras mieux le moment venu, ça ne me fait pas plaisir de te cacher des choses, c’est juste que je suis tenue au secret et crois-moi chéri si ça ne tenait qu’à moi je te dirai tout pour ne pas avoir à supporter ce fardeau qui me pèse 

-Je t’aime énormément et tu le sais. Tu n’imagines pas ce que je serai capable de faire pour toi. Ouvres-moi ton cœur et permets moi de te protéger je t’en prie

-Mon cœur tu l’as déjà, il t’appartient depuis notre première rencontre, dis-je en lui prenant la main

-Ca me rassure mais je te veux entièrement, tu es ma femme c’est comme ça que je vois les choses et mon amour t’est acquis ; mais j’ai l’impression que tu n’es pas prête à être à moi alors je vais me mettre en retrait le temps que tu en finisses avec tes secrets

-Non Cheick Ahmed…..

- Laisses-moi finir s’il te plait. Euh…n’hésites pas à me demander mon aide pour tout ce dont tu auras besoin et en attendant que vous récupériez tous vos pouvoirs je vous protégerai ta sœur, son bébé et toi. Pour ce qui est de notre relation, quand tu seras vraiment prête fais le moi savoir

-Tu ne peux pas me faire ça, j’ai besoin de toi et maintenant plus que jamais

-Je le sais et je serai toujours là pour toi 

-Chéri je…..  

-Fatou c’était affreux sniff je…..sniff, je l’ai vu….. Je…..sniffff dit Marie en entrant dans la cuisine

-Je le sais, ne t’en fais pas ma sœur, il ne pourra pas nous atteindre dis-je en la prenant dans mes bras

-C’était horrible…. Vraiment horrible répéta-t-elle 

-Il faut qu’elle s’allonge, elle est encore trop faible

Cheick la porté jusqu’au lit et nous avons finalement réussi à la calmer. Cette histoire commence a prendre une autre tournure, dabord ma soeur qui fait une crise, ensuite japprends qu'il connait ma belle mère et sa fille. En fait  Marie nous a expliqué ce qu’elle avait vu et comment Abdoul avait tué ma demi-sœur ; Aicha et moi ce n’était pas l’amour fou mais on a grandi ensemble et je l’ai toujours considéré comme ma sœur alors je me suis mise à pleurer, Cheick m’a réconforté aussi et ensuite près un moment de silence, il nous a regardé toutes les deux et il a inspiré un bon coup 

-Et si vous me racontiez la vérité ? Dit-il 

-…………………

Bonne lecture !!!!!!!!!!!

Zaharaye