Chapitre 18 : Retrouver le sourire.
Write by Benedictaaurellia
Orlane.
C’est
le sourire aux lèvres que je franchis à nouveau la porte de la chambre de
Mélanie. Je m’approche de son lit et vois qu’elle s’est endormie. J’approche
une chaise de son lit et m’y assois. En attendant qu’elle se réveille, je sors
ma tablette de mon sac et commence à lire plume inspirée sur muswada. J’ai
découvert récemment et je ne me lasse pas de lire ses histoires encore et encore.
Elles sont tellement édifiantes.
Une
heure plus tard, le tome un de sous pression terminé et quelques pages de Un
cri dans la nuit de Mary Higgins Clark lues, je la vois bouger.
Elle
ouvre les yeux et son regard croise le mien. Je lis de la peur dans son regard.
Je lui fais un sourire pour la rassurer et lui prends la main.
Moi :
Comment vas-tu ?
Elle :
Je me sens encore faible.
Moi :
c’est normal. Ça te prendra du temps pour récupérer complètement.
Elle :
soupir…
Moi :
je croyais qu’on s’était entendu pour que tu ne soupires plus ?
Elle :
ça m’a échappé. Certaines habitudes ont la peau dure. Difficile de s’en
débarrasser.
Moi :
Il faut que tu essayes.
Elle
acquiesce.
Elle (d’une
petite voix) : Tu n’es plus fâchée ?
Moi :
Non. J’imagine que ça doit être difficile pour toi. Je ne vais pas en rajouter
non plus. Je sais que je t’ai fait de la peine tout à l’heure. Je te demande
pardon pour cela. Mais, comprends-moi. Tu ne peux pas imaginer tout ce que j’ai
ressenti en te voyant tomber dans les pommes à l’école. Quand ça ne va pas, il
faut que tu t’ouvres. Ne te renferme plus sur toi-même comme ça.
Elle :
On dirait que tu parles en connaissance de cause.
Moi
(j’acquiesce) : en effet. Et ça a failli me couter la vie. Un jour je t’en
parlerai peut-être.
Elle :
Pourquoi pas maintenant ?
Moi :
Ce n’est ni le lieu, ni le moment. Et en plus je ne te fais pas confiance. Pas
avec ce que tu as fait ces derniers temps.
Elle :
Alors, je regagnerai ta confiance.
Moi :
c’est plus facile à dire qu’à faire.
Elle :
Tu es bien là à mes côtés. Ça prouve que tu tiens à moi. Je mettrai tout en
œuvre pour ne plus perdre cela.
Moi :
Le temps nous le dira.
Elle :
Tu sais où est mon téléphone ?
Moi (lui
indiquant la table de nuit) : il est là. J’imagine que tu veux joindre tes parents ?
Elle :
Oui.
Moi :
Maman les a déjà informés. Ils seront de retour par le prochain vol. Peut-être
dès demain.
Elle :
Ta maman était là ?
Moi :
Bien sûr. Je n’allais pas lui cacher ce qui t’arrivait. Au cas où tu l’aurais
oublié, elle te considère comme sa fille.
Elle
(toute honteuse) : je suis vraiment désolée.
Elle
se met à pleurer.
Je
m’approche d’elle et l’enlace. Shut !! Calme-toi. Ca va aller.
Elle :
Maman ne m’en veut pas ?
Moi :
Non. Par contre les jumeaux et Jess oui.
Elle :
Je suis vraiment désolée.
Moi :
Quand tu seras prête à en parler, je suis là.
Après
quelques minutes de silence.
Maman
va t’apporter de la soupe tout à l’heure. Elle est rentrée à la maison la
préparer.
Un
sourire éclaire son visage quand elle entend cette dernière phrase.
Elle :
Vraiment ?
Moi :
Oui.
Elle :
Celle au poulet ? Je salive déjà.
Moi (riant)
: Peut-être. Je n’en sais rien.
Nous
discutons de tout et de rien pendant un moment. Elle semble avoir retrouvé le
sourire. Mais je vois bien dans son regard que quelque chose cloche. Je ne fais
pas cas de cela. Quand elle se sentira prête, elle en parlera. J’en étais là de
mes réflexions quand son portable commence à sonner.
Elle :
Allo !
…
Elle :
Bonsoir maman. Ça va et toi ?
…..
Elle :
Je me suis évanouie en classe
….
Elle :
Je ne sais pas maman.
…..
Elle :
Je suis à la clinique…
…..
Elle :
Oui maman je me sens mieux.
…..
Elle :
D’accord maman. Rentre quand tu pourras. Ne t’inquiète pas je suis entre de
bonnes mains.
….
Elle :
D’accord maman.
….
Elle :
Je t’aime aussi maman. Bisous.
Elle :
c’était maman.
Me
dit-elle quand elle raccroche.
Moi :
Je m’en doute.
Elle :
Elle ne pourra pas venir avant deux jours. Il y a des tempêtes le long de la
côte est des Etats-Unis du coup, tous les vols de demain sont annulés.
Moi :
Ooh ! Je suis désolée pour toi.
Elle :
Merci.
Moi :
Nous sommes là nous ! Ne t’inquiète pas. On te tiendra compagnie en
attendant qu’elle vienne.
Elle :
Tu es trop gentille.
Je
décide de lui changer les idées en lui parlant d’autre chose.
Je
sors ma tablette et lance une recherche rapide sur Facebook.
Après
quelques minutes, je trouve la page que je cherche et lui joue une vidéo.
Retranscription
de la vidéo.
Une
jeune femme appelle une dame. Quand la dame décroche, la jeune femme se met à
chanter.
Au
fur et à mesure qu’elle écoute la conversation, son sourire s’élargit jusqu’à
devenir un rire.
A
la fin de la vidéo, elle me demande :
Elle :
D’où sors-tu cette vidéo ?
Moi :
Je défilais mon fil d’actualité sur Facebook un jour et je suis tombée sur
elle. C’est une jeune femme ivoirienne qui fait de l’humour. Je l’aime bien
parce que son style est différent. Elle piège des gens en les appelant au
téléphone pour leur raconter des canulars.
Elle
a même piégé Michel Gohou.
Elle :
Quoi ? Gohou lui-même ? Non ! Sérieux ?
Moi :
Si si ! Attends je te joue cette séquence.
(Pour
ceux qui seraient intéressés, c’est la page Facebook « les buzz de
Flora »).
Elle
riait encore quelques minutes plus tard quand maman revient avec les jumeaux et
Jess.
Michel,
taquin qu’il est ne rate pas l’occasion d’en placer une.
Il
se met à raconter diverses histoires drôles.
Lui :
dis-moi, as-tu déjà entendue celle-là ?
Deux
amis discutent :
-crois-tu
à la vie après la mort ?
-
Non, je n’y crois pas; Et toi ?
-
Ben je n’y croyais pas. Mais, depuis que ma belle-mère est morte, je
revis !
Elle
se met à rire à la blague.
Celle-là,
c’est le sketch d’un comédien, Boukary. Il raconte les frasques de sa femme
qu’il veut renvoyer. Il est au téléphone avec un ami.
Lui :
Allo !
Ami :
Lui :
Ah ! Elle est encore là ? Oh ! Je te dis il faut la chasser.
Ami :
Lui :
Chasse oohh ! C’est moi-même je te dis ! Chasse !
Ami :
Lui :
Je t’en fous ! Chasse ! Son papa est ministre eh puis quoi ? Je
ne sais pas si c’est femme ou bien c’est garçon. Chasse !
Ami :
Lui :
Non. Tu ne sais même pas. Tu demandes à femme de faire bouillir l’eau. Il y a
un côté qui est cuit un côté qui n’est pas cuit. Ça c’est femme ?
Ami :
Lui :
Ohh !! Toi il y a quoi même ? Tu vas faire les gens vont écouter ce
que je dis.
Ami :
Lui :
Hier soir, je lui ai demandé de faire haricot, Benga. Haricot là, elle a
préparé ça. Hmm est-ce que toi tu vivais à l’époque de David et Goliath ?
Ami :
Lui :
Non ! Voilà ! Cailloux que
David a pris pour tuer Goliath là, tout était dedans.
Ami :
Lui :
Tu as vu ?
Ami :
Lui :
Je t’a donne l’ordre.
Ami :
Lui :
C’est pas son papa qui paye ma maison. Même si c’est dans cour commune. C’est
dans ça elle est venue.
Ami :…
Il
raccroche et parle au public.
Oh
ma femme-là, haricot elle a préparé là, ça m’a donné maux de tête, migrame.
J’ai eu ça.
Et
il enchaine encore avec d’autres.
C’est
un gars qui s’arrête dans une halte routière pour aller aux toilettes.
A
peine il s’assoit sur le siège des toilettes qu’il entend une voix provenir
d’une autre toilette et qui dit.
-
Salut !
Comment ça va ?
Il
répond.
-
Euh… ça va.
L’autre
poursuit.
-
Et qu’est-ce que
tu fais de beau ?
Il
commençait à trouver ça bizarre mais réponds quand même.
-
Ben je suis
comme toi, je fais caca…
Et
là, le gars tout énervé dit.
-
Ecoute je te
rappelle. Il y a un gars à côté qui répond à toutes mes questions !!
4h
du matin, Yan rentre au domicile conjugal un peu torché.
-
Je vais me faire
un jus de citron pour masquer l’odeur de l’alcool
Le
matin, sa femme l’engueule.
-
T’as encore bu
comme un trou hier, hein ?
-
Mais non !
-
Ah oui ? Et
le canari écrasé dans le presse citron, il s’est suicidé tout seul
peut-être ?
Note :
Une dose de rire pour la journée.