Chapitre 19 : La confrontation

Write by Fleurie




°°° Enora °°°



Moi : Tu veux vraiment savoir qui est le responsible de cette chose qu’elle porte mom ?  


Ayanda : Je ne te permets pas.


Moi ( hors de moi ) : Tu la boucles toi.


Mom : Arrête de tourner autour du pot Nora. Tu sais très bien que je déteste cette manie.


Moi : Ronan, ton beau fils, monsieur mon mari, c’est lui.


Mom : Quoi comment est ce possible ? Et comment le sais tu ?


Moi ( lui tendant l’enveloppe ) : Vérifie de toi même 



Elle l’a prise les mains toutes moites.



Moi : Je te dis maman ta fille n’est qu’une moins que rien. Elle s’est bien payé ma gueule. 


Mom  ( sûrement dépassée ) : Je ne t’ai jamais entendu dire de telles choses.  Que t’arrive t-il ?


Moi ( au bord des larmes ) : Ayanda est enceinte de mon mari. Tu ne te rends pas compte. 


Mom : Oh non doux Jésus. ( Découvrant le contenu ) dites moi que je rêve, et que je vais me réveiller.



Elle a failli perdre pied.  Heureusement qu’elle s’est agrippée à temps au rebord du lit.



Moi : Je suis dans la merde mom. Le salaud s’est bien moqué de moi en couchant avec ma soeur. Et voilà qu’elle est enceinte de lui.


Mom ( se tenant la tête ) : …



Moi  ( furieuse ) : Et toi tu n’as rien à dire ? 


Mom : Calme toi ma chérie, je t’en conjure.



Quelques heures plutôt à BUYRIGHT 



J’ai reçu ce matin une grande enveloppe qui m’était destinée. Il était inscrit comme nom du destinateur Ronan. Toute excitée j’ai ouvert l’enveloppe.  Mais ma joie n’a pas durée après avoir découvert le contenu.



Il s’agissait d’une échographie de grossesse, avec de petits clichés et tout. Et d’un résultat d’examen  confirmant l’état positif de cette dernière. Je n’arrivais pas à croire. Ayanda est enceinte jusqu’aux os. Jusqu’à ce moment je ne comprenais pas encore l’objet de cette enveloppe. C’était ainsi que j’ai plongé à main pour vérifier s’il restait quelque chose à l’intérieur.  Dans l’enveloppe se trouvait une autre petite. Celle ci contenait des photos de mon mari et de ma soeur qui prenaient leurs pieds dans son bureau et dans une chambre d’hôtel.  Alors là s’en était  de trop. J’ai fermé mes yeux, essayant d’ignorer ce que je venais de voir.



Je les ai réouvert, mais cette fois ci c’étaient les larmes qui se sont douloureusement écrasées sur ma joue. Je me suis écroulée sur la chaise.  Comment a t-il pu me faire un coup pareil. Malgré tout ce que je fais pour cet homme. Il a fallu qu’il ait une relation avec ma propre soeur. Lui qui me promettait des merveilles. Il a eu le culot de l’engrosser. Mais cette fois ci c’est la goutte d’eau qui a débordée le vase. Ça ne va pas en rester là.



J’ai ouvert la porte de mon bureau avec fureur. Je me suis précipitée vers l’extérieur. Mon attitude soudaine n’a pas échappée au personnel. Mais je m’en foutais pas mal. J’ai été suivie par Basta qui sans doute était surprise elle aussi.



Elle  ( accourant vers moi ) : Mais Nora que t’arrive t-il . Je ne t’ai jamais vu dans cet état.


Moi ( sèche ) : J’ai une affaire très importante à régler. 


Elle ( me retenant pas le bras ) : Tu ne peux pas t’en aller comme ça. 


Moi ( me détachant brusquement ) : Ça ne te regarde pas Basta.


Elle ( persistant ) : J’avoue que la nouvelle doit être bien grave pour que tu réagisses de la sorte.


Moi ( un peu gênée ) : Euh oui je suis désolée. 


Elle : Je vais conduire alors.


Moi : Merci.



Un silence de mort s’est reigné dans l’habitacle.  Je ne me contentais que de regarder dans le rétroviseur,  comme si je fixais un objet précis. Mes pensées étaient convergées bien loin. Et des questions me torturaient l’esprit. Tant de questions, auxquelles je ne trouvais pas de réponses.



Elle ( brisant le silence ) : Où vas tu ?


Moi : Chez ma mère.


Elle : Nora 


Moi : Hum


Elle : Sais tu que je te connais par coeur.  Je sais que tu souffres en ce moment et pourquoi, je ne le saurais jusqu’à ce que tu me le dises.


Moi ( éclatant en sanglots ) : Ronan m’a trompé avec Ayanda et elle attend un enfant de lui.



Elle a soudainement  freiné, sûrement à cause de la nouvelle. Je ne faisais que pleurer. Elle m’a prise dans ses bras pour me réconforter. Pendant le reste du trajet elle ne faisait que me conseiller et me soulager. Ses mots ne me touchaient aucunement.



[ … ] 



Une fois à la maison, je suis descendue et je suis montée en vitesse. C’est ainsi que je l’ai vu allongée sur ce lit. Ma mère qui l’a questionnait m’a fait de la peine.



Retour dans le temps présent



Je me suis approchée d’elle. Elle ne disait toujours rien.  J’ai levé la tête pour voir ma mère. Rien que son silence prouve qu’elle est dépassée par les événements. J’ai saisi la carafe d’eau qui se trouve à son chevet. Je me suis débarrassé de ma sacoche que j’ai jeté sur le tapis. La carafe en main, je me suis mise à rire de je ne sais quoi. Malgré les chaudes larmes qui brouillent ma vue, j’ai cette force qui me permet de rire à ne plus avoir mal. Je lui ai versé tout le contenu sur le visage.



Ayanda : Mais t’es devenue folle ou quoi, ça  ne va plus chez toi ? 


Mom ( se levant ) : Nora s’il te plaît arrête.



Plus je les regarde à tour de rôle,  plus elles me font de la peine. Le regard triste et à la fois attendri de ma mère a pour un instant failli m’arrêter. D’un mouvement très rapide, j’ai ôté la couverture et je l’ai prise par les cheveux.



Ayanda : Lâche moi Nora, attends je vais te montrer.


Moi : Tu n’as que ta bouche pour parler. Aujourd’hui je vais t’apprendre à me respecter ( gifle ). C’est pas toi qui vole le mari des gens hein ( coup de poing ) , je vais bien appuyer ta longue tronche de chèvre là ( gifle ).


Elle  ( se geignant ) : Tu me fais mal mais tu vas me tuer, maman 


Moi : Ça va t’apprendre fainéante  ( gifle ).


Mom ( intervenant ) : Mais tu vas tuer la pauvre fille et son enfant. Elle est malade et en convalescence Nora. Tout ne se règle pas par la violence.


Moi ( en pleurs ) : Où étais tu mom snifff lorsqu’elle se tapait mon homme…snifff je vais en finir avec elle aujourd’hui…snifff ce sont les hommes qui manquent dans Cotonou ?  et c’est Ronan seul qu’elle a trouvé ? 


Ayanda : Tu ne sers à rien, espèce de ventre vide tchip.


Moi : Sale  garce 


Mom : Arrête chérie snifff elle ne vaut pas la peine. 



Ma mère essayait de nous séparer mais en vain. Je l’ai tiré du lit et puis je me suis mise au dessus d’elle. Je ne fais que la rouer de coups et de gifles. Ma mère pleurait à un moment elle a disparue de la pièce. Ayanda se débat mais je pèse de tout mon poids sur elle.



°°° Bastath °°°



J’ai accompagné  Nora à la maison. L’allure à laquelle elle a quitté l’entreprise ne présentait rien de bon. Mon plan avait marché. Je devais m’assurer d’être témoin du scandale qu’elle fera. C’est la raison pour laquelle je me suis proposée de la conduire jusque chez elle. Je ne pouvais pas la laisser conduire dans cet état. J’adore les scènes live.



Depuis le bas, je peux entendre leur discussion. Mes jambes me démangent de monter voir ce qui se passe. Je réfléchissais à comment monter, lorsque sa mère est venue en pleurs et toute apeurée. 



Elle : Peut être que tu l’aideras à entendre raison.  Ta soeur est totalement hors d’elle.  Elle est devenue incontrôlable.


Moi : Que voulez vous dire  maman ? 



Avec tout le respect que je lui dois, je l’ai toujours vu comme ma mère. 



Elle : Viens avec moi.



Nous sommes montées. Elle n’avait pas tort tata Léontine. Nora était en furie. Elle battait sauvagement sa soeur.



Elle : Je vais te tuer Ayanda. Je le ferai sans arrière pensée,  et de mes propres mains.


Ayanda : Pitié oh.



J’ai essayé de les séparer.  Mais je ne reconnaissais plus mon amie. On dirait une bête déchaînée. Sa mère a disparue un moment de la pièce. J’en ai profité pour faire sortir mon téléphone. J’ai filmé la scène avec toutes les menaces que disait la pauvre Nora. Après avoir enregistré une bonne partie, j’ai rangé mon portable dans ma poche. Je ne pouvais pas rater cela vous aussi. 



Sa mère est apparue plus tard avec Laure. Ce n’est qu’une fois à trois,  que nous avons pu détacher Nora de sa soeur. 



Elle : Lâchez moi, elle ose me traiter de ventre vide moi. ( Reculant ) aujourd’hui je ne suis plus rien. Juste pour le fait que je n’arrive pas à concevoir. C’est u crime ? Snifff…c’est Dieu qui donne les enfants , mais il vous voit tous…snifffffff.  


Ayanda a le visage tout enflé, son nez coule du sang et son corps est rempli de bleus.


Tatie Léontine  ( l’aidant à se lever ) : Oh ma fille installe toi, je vais te soigner. ( À Laure ) apporte la boîte à pharmacie. 


Ayanda ( se geignant ) : Maman je te jure que je vais la poursuivre en justice. Regarde comment elle m’a battue.



Elle s’est levée et la scène qui a suivi m’a clouée le bec. 



Nora ( se tenant la joue ) : Tu viens de me gifler mom ? 


Tatie Léontine : Je ne t’ai pas éduqué à réagir ainsi face à de telle situation. Ayanda est ta soeur et tu pouvais régler cette histoire autrement.


Nora : Cela ne justifie pas cette gifle maman.


Tatie Léontine : Rentre chez toi. On en reparlera lorsque tu seras plus calmée. 


Moi : Excusez moi.



J’ai emboîté le pas à Nora. Je ne comprenais pas la réaction de sa mère.  Mais bon c’est la famille, ce ne sont pas mes oignons.



Moi : Je te dépose quelque part.


Elle ( froide ) : Non merci tu as assez fait pour aujourd’hui. J’ai besoin de vider ma tête. 


Moi : Okay comme tu voudras. Sois forte et en cas de besoin je suis là Okay ? 


Elle ( au bout des lèvres ) : Oui. 


Moi : Okay je te laisse alors.



[ … ] 



°°° Ariana °°°



Le monde n’est rempli que de gens méchants. Il n’y a pas que les gens de l’extérieur qui nous veulent du mal. Quand je pense que celui qui veut te nuire n’est pas si loin,  mais proche de toi. L’homme est mauvais dèh.



Nora est arrivée chez moi cet après midi très en colère et fatiguée. J’ai du confier ma garderie à mon assistante pour pouvoir rentrer avec elle. C’est incroyable comme l’on peut vous trahir. Elle m’a tout raconté en larmes. J’ai eu de la peine pour elle.  Comment un être aussi généreux et au grand coeur qu’elle puisse souffrir autant ? Je lui ai fait couler un bain. Elle n’a rien voulu manger. Je l’ai forcé à boire du lait. Ensuite je lui ai donné un calmant et elle dort à présent. 



J’ai appelé la garderie pour vérifier que tout allait bien. Une fois rassurée, j’ai pris une douche bien froide. Je me suis allongée sur le transat à l’extérieur pour profiter du soleil. 



[ … ] 



Une heure de temps après 



Elle ( derrière moi ) : C’est beau chez toi Ari.


Moi ( me redressant ) : Viens par là  ( tapotant la place vide à mes côtés ).


Elle : Merci pour tout.


Moi : Je vais finir par me fâcher. Il faut que tu cesses avec tes merci par ci et par là, sinon je t’en collerai une.


Elle ( souriant ) : Tu ne changeras jamais, toujours à faire des blagues. Dis moi Ari d’après les faits, penses tu que j’y ai été de mains fortes avec elle.


Moi : Elle n’a eu que ce qu’elle mérite. Et crois moi, heureusement qu’elle est tombée sur toi. Sinon ma chère laisse seulement j’allais lui refaire son portrait.  Non mais ça ne se fait pas chérie. 


Elle ( l’air ailleurs ) : La gifle de ma mère m’a permis de comprendre qu’elle a cautionné la bêtise de ma soeur.


Moi : Je ne crois pas. Elle a juste paniqué, vu l’état de ta soeur. Tu devrais la comprendre. Et que penses tu faire ? 


Elle ( soupirant ) : Je ne sais pas encore, mais j’ai une petite idée. 


Moi : Oh on ne me dit pas.


Elle : Je te laisse sur ta faim lol.


Moi : Je pense que tu devrais prendre le temps de bien réfléchir.  Mais cet homme ma chérie c’est la vipère je te dis. 


Moi : J’ai très mal Ari si tu savais.


Moi ( mettant sa tête sur mes genoux ) : Shuut là ma belle calme toi, ça va passer.



°°° Ayanda °°° 



Mon reflet dans la glace est pitoyable. Je dois lui rendre ce coup. Elle a failli me tuer et de surcroît mon pauvre bébé. Nora vient de signer son arrêt de mort.



Je masse douloureusement mon visage avec le sac de glaçons. Ma mère m’a soigné comme elle a pu. J’ai refusé de me rendre à l’hôpital.  La douleur est intense.  Si ça ne tenait qu’à moi j’allais porter une plainte contre coups et blessures.  Elle doit sentir cette douleur. Tu ne sers  à rien, et c’est toi qui a la grande gueule. 


[ Sonnerie téléphone ]



Moi : Allô 


Voix : Ça va mieux ?  


Moi : Non tu blagues ça chauffe grave.


Voix : Peux tu  sortir ? 


Moi : Tu sais que je ne reçois d’ordre de personne.


Voix : Sois prête dans une demie heure.


Moi : Cool. 






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