Chapitre 19 : Tu as deux minutes !

Write by Les Histoires de Laya

***Marianne***

Moi (écrivant un message) : Je suis bien rentrée Kylian.

Kylian : Ok, tu passes une bonne nuit Marianne.

C’est trop bizarre le fait que nous soyons en couple maintenant, j’en ai des papillons dans le ventre.

Avant de me coucher, Maurine m’a appelé pour me souhaiter une bonne nuit, étonnant mais vrai.

On a fini par passer une bonne heure au téléphone où elle me racontait un peu ses anecdotes avec Laurent, je ne savais qu’il avait un côté « drôle ».

Tant qu’elle dit être heureuse, je ne peux rien faire, je ne vais pas gâcher son bonheur parce que j’apprécie moyennement son partenaire.

Conversation enclenchée, elle m’a taquiné en me disant qu’elle m’avait vu il y’a très longtemps avec un homme au Palmier doré, j’ai éclaté de rire en lui disant que maintenant nous sommes ensemble et il se prénomme Kylian.

Maurine : Huuum, j’espère que ce n’est pas un Bad boy hein !

Moi : Pas du tout. Il est adorable, même s’il semble si froid.

Maurine : Okay, je suis heureuse pour toi, même si je reste méfiante car je ne veux pas qu’il se joue de toi !

Moi : T’inquiète (baillant) bon j’ai sommeil. Je te laisse, je dois voyager demain pour quelques jours.

Elle : Ah Okay, bonne nuit ma puce à plus.

Moi : Bisous.

J’ai raccroché le sourire aux lèvres et je me suis endormie le cœur en paix.

 

À 6h je me lève et j’accélère pour me rendre à l’aéroport car l’enregistrement est à 7h.

Je trouve tous mes collègues déjà présents mais aussi le patron.

Ce qui me frappe chez ce dernier c’est cette capacité à se mélanger à ses employés.

Il me salue en prenant de mes nouvelles comme si nous nous connaissions depuis des lustres.

Mon enregistrement terminé, je m’éloigne du groupe car j’ai un appel entrant.

Moi (décrochant) : Oui allô

Kylian (d’une voix calme) : Bonjour Marianne, tu es déjà à l’aéroport ?

Moi : Oui oui

Kylian : D’accord, tu fais attention à toi ?

Moi : Oui, tu t’inquiètes ?

Lui : Bien sûr que oui !

Moi : Pourquoi ?

Lui : Tu sais bien pourquoi ! Tu es trop, tu veux seulement que je parle beaucoup.

Moi (éclatant de rire) : Mais oh, dis-moi !

Lui : Hier, je t’ai déjà dit pourquoi.

Moi : Et ce matin, tu n’assumes pas ?

Lui : J’assume toujours ce que je dis.

Moi : donc ?

Lui : Fais attention à toi, je t’embrasse.

Moi : Fais aussi attention à toi, bisou mon grand bébé.

Lui (rigolant) : Bisous.

Je raccroche le sourire aux lèvres. Je ne sais même pas pourquoi il veut faire le dur.

C’est à 9h qu’on embarque et quelques heures plus tard, on atterrit à Addis-Abeba.

On n’a même pas le temps de souffler, qu’on est ici et là.

Ce qui fait que le soir, j’ai juste le temps de faire un message à Kylian et lui de me répondre avant de plonger dans un profond sommeil.

Le lendemain, je suis tellement pressée dans mes gestes que j’oublie mon téléphone à l’hôtel, zut.

Sachant que nous n’y retournerons que le soir.

J’espère que Kylian ne s’inquiètera pas.

 

***Kylian***

Moi (message) : Bonjour ici ! (8h30)

Moi : Marianne ? (8h35)

Moi : Donc je n’ai pas droit à un message aujourd’hui ? (8h50)

Moi : Eh oh ! (9h)

Deux barres s’affichent mais elle ne répond pas.

J’avais oublié ce que c’était d’être en couple. Quand l’autre ne te parle pas, tu te demandes ce que tu as fait.

Mais, elle travaille surement dur là-bas, ça doit être ça la raison.

J’ai éloigné mon téléphone de moi et je me suis mis à bosser comme un forcené pour passer le temps.

La journée est passée, toujours aucune nouvelle de Marianne, j’ai tenté d’appeler, toujours rien.

Dire que ça ne m’a rien fait serait vous mentir totalement.

Marianne me bouleverse totalement et pour une fois depuis très longtemps, j’ai l’impression de n’avoir aucun control sur mon cœur.

Sonnerie de message. Mon cœur bat dans ma poitrine, j’espère que c’est elle.

Léon : Yo bro, un restau ce soir entre nous.

Je souffle, pendant que moi j’attends le message de Marianne…

Moi : Où ?

Léon : OVIMA

Moi : Okay d’accord ! 19h. Je travaille demain !

Léon : Oui, juste histoire de se retrouver entre cousins.

Moi : D’accord.

Je range mes affaires et je rentre chez moi.

Je me lave, m’habille et fais un message à Marianne pour lui signaler ma sortie.

Toujours aucune réponse.

 

J’arrive au restaurant dans un mood pas très au top.

Léon : C’est comment tu as la miné fermée frère ?

Moi : Longue journée.

Léon : Y’a forcément une femme derrière ! Qui te fait souffrir mon frère ?

Moi : Commandons à manger.

On commande à manger et là, la serveuse nous propose de changer de table car Léon et les autres ne s’y sentent pas trop à l’aise (ce qu’on fait).

Et assis à cette nouvelle table, j’écarquille mes yeux face au spectacle qui s’offre à moi.

Je vois Marianne assise au loin avec un homme de très loin plus âgé qu’elle.

Mon sang se met à bouillir, encore une fois, je me suis fait prendre pour un imbécile.

Me dire qu’elle voyage pour 3 jours alors qu’elle est tout simplement à Libreville entrain de rire aux éclats avec un vieil homme.

La serveuse dépose nos assiettes, je mange deux fourchettes mais je ne suis absolument pas en paix.

Léon : Mec, qu’est-ce-que tu as ?

Moi : Les femmes sont définitivement des sorcières, c’est incroyable.

Leon : De qui tu parles ?

Moi : Laisse tomber mec.

Je la vois rigoler sans cesse aux éclats, je regarde mon téléphone, aucune réponse depuis ce matin et ce soir, elle est assise avec un homme ?

Je tente de me contenir mais je finis par exploser totalement et me diriger vers cette table

Moi (en colère) : C’est ça ton voyage ?

Elle a trois secondes d’étonnement puis elle affiche un large sourire en me disant « Oh Kylian, je te présente Laurent, mon fiancé. Laurent, je te présente Kylian, un ex petit copain grincheux. (Me souriant) Bonne soirée Kylian. »

L’homme (rigolant) : Bonne soirée jeune homme, vous ne faites pas le poids.

Moi (applaudissant) : Bravo ! Mais oublie-moi, oublie-moi vraiment, parce qu’au final, tu n’es pas si différente des autres.

Je retourne à ma table, je donne ma participation à la note et je sors de ce restaurant la rage au ventre.

Mon téléphone sonne et il s’agit de Marianne.

Je coupe l’appel et je bloque son numéro de mon WhatsApp.

 

***Marianne***

Lorsque je suis rentrée à l’hôtel, j’ai pris une douche rapide et je me suis jetée sur mon téléphone.

J’ai de nombreux messages de mon bébé et une multitude d’appels manqués.

C’est trop chou, il s’est vraiment inquiété.

Je décide alors de le rappeler, le sourire aux lèvres.

Ça sonne à deux reprises et il coupe mon appel.

Je me dis que c’est parce qu’il est dehors qu’il ne peut pas répondre, sauf que je vois sa photo de profil disparaitre sur mon écran.

Moi (étonnée) : Hein ?

Il m’a bloqué ? Ou bien je rêve ?

Je retente de l’appeler, impossible.

Sur le téléphone fixe de la chambre, je me rends compte que je ne peux effectuer aucun appel extérieur.

Je commence à me ronger les ongles et tourner en rond, je me demande bien ce qui se passe.

J’ai passé une bonne partie de la nuit à attendre qu’il me débloque pour essayer de comprendre, rien !

Sur son Facebook, j’ai subi le même sort, bloquée.

Je me suis levée le matin dans l’espoir de voir un message, un appel, zéro.

J’ai fondu en larmes sous la douche.

Oui ça me touche parce que je suis vraiment attachée à lui, je suis même tombée amoureuse de lui, et ça ne se contrôle pas.

Quand vous rajoutez sur ça ma sensibilité naturelle, normal que je craque quand quelque chose me pique.

J’ai passé une journée fade et l’absence de Kylian s’est bien faite ressentir, mon téléphone n’a pas vibré de la journée.

Le lendemain je suis rentrée au Gabon, j’ai fait un tour chez moi et je suis allée attendre Kylian devant chez lui.

***Kylian***

J’ai passé une journée de merde tellement la colère remplissait mon cœur.

Et quand j’ai un avis négatif sur les femmes, vous me prenez en grippe, vous me parlez mal alors qu’au final, je ne me trompe pas.

Une fois de plus, une fois de plus.

Et cette fois, ça fait encore plus mal parce que j’étais déjà une âme en peine à la base.

Ce qui me met encore plus en colère c’est cette sensation d’avoir ouvert ma porte à une femme à qui je donnais le bon DIEU sans confession.

Elle est rentrée dans l’intimité de ma maison, elle a éveillé des sentiments en moi, tout ça pour bien se foutre de ma gueule avec son « fiancé » (applaudissant) Bravo !

Je crois que le message est bien passé, allez-vous faire foutre avec votre amour qui blesse les hommes à chaque fois.

 

Je suis rentré chez moi toujours dans le même état d’esprit, en colère.

Je la trouve devant ma porte.

Moi : Tu peux aller prendre ton taxi et rentrer chez toi ?

Marianne : Bonsoir Kylian, qu’est-ce-qui t’arrive ?

Ce que j’appelle : Se foutre royalement de la gueule des gens.

Moi : Laisse-moi passer Marianne, je ne veux même pas te sentir tu comprends ? Et je ne veux pas te déplacer de là, d’ici qu’on dise que je t’ai touché.

Elle (écarquillant les yeux) : Mais qu’est-ce-que j’ai fait ? Pourquoi tu agis ainsi avec moi ?

Las d’entendre des bêtises, je l’ai soulevé de devant ma porte en la mettant loin de celle-ci.

Je suis revenue ouvrir ma porte et j’ai verrouillé derrière moi.

J’étais dans un tel état de colère que j’avais besoin de sortir faire du sport.

J’ai mis ma tenue de sport et je suis ressorti de chez moi.

Moi : Je ne te retrouve pas chez moi quand je rentre, j’espère que je suis clair.

Marianne (se plaçant devant moi) : Mais (me touchant)

Moi : Tu ne me touches pas. Dégage tes mains.

Marianne : Si je t’ai fait quelque chose, dis-moi Kylian.

Moi : Continue à faire la pute avec les vieux hommes de la ville, mais moi (appuyant sur mes mots) ne me parle plus jamais de ta vie (criant) tu comprends ? (Reculant) Comme quoi les putes s’habillent souvent en robe de sœurs.

J’ai enfoncé mes écouteurs dans mes oreilles et je me suis mis à courir, courir sans réelle destination fixe, j’avais besoin de ça.

Dans mes oreilles, des musiques de Damso, pour bien me rappeler du degré de sournoiserie, de méchanceté, de puterie, de fourberie dont font preuve les femmes.

 

C’est à 21h que je suis rentré chez moi, heureusement elle n’était plus là car je ne sais pas si j’aurai pu garder mon calme face à son jeu d’actrice et de sainte-ni-touche.

Heureusement que j’ai vu tout ça de mes yeux, car si on m’aurait dit, je n’aurais pas cru que Marianne puisse être une de ces salopes qui sont dans cette ville.

Ça me fait mal, ça me fout la haine, la rage, je suis en colère contre moi-même, car j’ai baissé les armes.

Mais la récréation est terminée, partout où elle me croise, qu’elle ne m’arrête pas.

Qu’elle aille se faire foutre.

Tu joues double jeu avec moi, tu sors de ma vie, définitivement.

Je déteste qu’on se foute de ma gueule.

Les sentiments vont partir très vite car elle me dégoute, elle me répugne au plus haut point.

Dans quelle merde j’ai encore voulu me fourrer ?

Bullshit.

***Marianne***

Je suis rentrée chez moi la mort dans l’âme.

Moi Marianne avec les hommes âgés de cette ville ? MOI ?

J’étais entrain d’assister à des séminaires géants matin et soir pour qu’on m’accuse d’être restée à Libreville, alors là.

Je prends mon téléphone et je vois que dans le groupe whatsapp de notre pôle, on nous a envoyé les photos officielles de tout notre séjour.

DIEU faisant bien les choses, il y’a des photos datées, le montage vidéo a été daté.

Mais même malgré ça, comment je vais prouver à Kylian tout ça, vu qu’il ne veut pas me voir et m’a bloqué de partout !

En 30 minutes de reflexion, j’ai trouvé ma solution car NON, je refuse de le perdre.

Je refuse de passer à côté d’une belle histoire.

Le lendemain après le boulot, j’ai imprimé plusieurs photos, et même des photos dans l’avion avec mes collègues. J’ai photocopié mon billet, la page de mon passeport où on voit bien que j’ai quitté le territoire et je suis bien rentrée dans l’Ethiopie.

J’ai tout mis dans une enveloppe blanche et je me suis rendue chez lui.

J’ai remis à son voisin en lui demandant de transmettre à Kylian dès qu’il rentre.

 

C’est après trois jours à broyer du noir que j’ai entendu sonner à ma porte.

Je traine mon corps jusqu’à celle-ci, mais je n’oublie pas de mettre mes lunettes sur les yeux car ils sont enflés.

Je regarde par le juda et je vois que c’est Kylian.
Je souffle un bon coup avant de lui ouvrir la porte.

On se regarde et personne ne dit rien.

Au moment où je m’apprête à parler

Kylian (me fixant) : Tu as deux minutes pour m’expliquer qui était donc ce jour au restaurant avec son « fiancé Laurent ». Parce que j’ai l’impression d’être vraiment pris pour un imbécile.

J’écarquille les yeux.

Je m’attendais à TOUT sauf à ça !

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