Chapitre 2 : 19 ans plus tôt (bis)

Write by Les Histoires de Laya

Moi : Pierre-Aimé, prend mon téléphone et appelle ton papa stp, je me sens mal.

P-A : C’est le bébé qui te fait mal maman ?

Moi : Oui chéri, appelle papa stp, dépêche-toi.

P-A (téléphone à l’oreille) : Papa au secours…

Pierre au bout du fil : Qu’est-ce qui se passe P-A ? Pourquoi ta voix est bizarre ? Allô ?

P-A : Maman se sent très mal papa, elle dit de venir très vite, elle se tord de douleur.

Pierre : Eh merde, je suis à l’autre bout de la ville et il y’a des embouteillages, passe-moi maman stp.

Moi à P-A : Shit il ne se dépêche pas, je suis en plein travail et j’ai extremement mal, où est-il ?

P-A me tend le téléphone, j’attends que son père parle car je suis à deux doigts de péter les plombs et j’ai très mal.

Pierre : Chérie ?

Moi : Ce n’est PAS LE MOMENT ! J’AI MAL, « Chérie » VA M’ENLEVER CETTE DOULEUR ? Je suis en travail, le bébé va arriver et tu es où ? Toujours dehors ?

 ***Pierre OBAME***
Je l’écoute me gueuler dessus, elle est de nature douce et calme, mais là ! Je comprends qu’elle est en travail, si j’ose la contredire, je suis mort.

Moi : Je sais que ça ne va rien enlever, bébé supporte un peu stp, je suis à l’autre bout de la ville…

Leaticia (me coupant) : ET JE DOIS RESTER à SOUFFRIR SEULE PARCE QUE MONSIEUR EST à OWENDO POUR SIGNER UN CONTRAT ? Ne me fais pas chier Pierre et arrive ici.

Moi(acquiesçant) : Je vais faire mon maximum bébé, j’ai déjà fini avec le contrat.

Je n’entends plus rien pendant quelques secondes

Moi : Allô ?

Elle (en larmes) : J’ai du sang qui coule, Pierre j’ai du sang qui coule abondamment, je vais perdre…

J’entends un bruit sourd et P-A qui crie : MAMAN !

Tous mes sens sont en alertes, non pas ma femme !

Moi (au téléphone) : Pierre-Aimé ? maman a quoi ? Pierre-Aimé ?

Lui (la voix tremblante) : le sang papa, maman est tombé et elle ne me répond pas.

Mon sang n’a fait qu’un tour, j’accélère, je double les voitures, je klaxonne comme un malade.
Mon cœur bat, pas ma femme, pas notre bébé.

Intérieurement je demande à Dieu de les protéger, elle était seule à la maison avec P-A car la nounou est en weekend et Will est avec sa maman. Je suis juste sorti signer un contrat à Owendo, je ne veux pas perdre ma Leaticia, non.

Nous habitons à Agondjé et vous connaissez l’embouteillage monstre de l’aéroport, alors mes larmes coulent avant même d’y arriver. Oui je suis un homme, je suis censé être fort, mais quand il s’agit de ma famille, je ne peux être fort très longtemps.

J’arrive à l’aéroport, et je ne sais pas par quelle magie, la route est assez vide, je fonce, je fonce.
En quelques minutes, j’arrive devant la maison, je ne cherche pas à fermer le véhicule, ni même ouvrir le portail, je fonce directement dans la maison et là, vision d’horreur.

Ma femme allongée dans une mare de sang, P-A en larmes à ses côtés. Je la soulève, je demande à P-A de prendre le sac du bébé (on l’avait laissé à côté de la porte car la naissance du bébé devait être dans quelques jours).

Je fonce à la clinique la plus proche, je crie AIDEZ MOI SVP, Ma femme (en larmes) !

Des infirmières courent vers moi et quelques minutes plus tard, on me demande de payer pour que ma femme soit prise en charge, je pète un câble avec eux car j’estime que la vie humaine est plus importante que l’argent, j’ai tellement pété les plombs qu’ils l’ont prise en charge.
Un coup de fil à mon frère qui reste dans la zone, pour qu’il vienne me trouver à l’hôpital avec du liquide. Ce qu’il fait 5 minutes plus tard, je paie et j’attends, en larmes, avec mon fils à côté de moi qui est aussi en larmes car le seul visage maternel qu’il a, est entre la vie et la mort ; et surtout sa petite sœur qu’il attend avec impatience est dans le ventre.

Quand soudain un médecin apparait devant moi

Médecin : Vous êtes la famille de la dame ?

Moi (paniqué) : Oui docteur, où est ma femme ?

Lui (mine triste) : Je suis désolé Monsieur

Moi (incompréhension+ panique) : Désolé de docteur ? Je veux voir ma femme, elle attend notre précieuse…

Lui : Nous n’avons pas pu la sauver, on a pu uniquement

Moi (lui coupant la parole) : LES BLAGUES ONT DES LIMITES, JE VEUX VOIR MA FEMME ET MA FILLE. Dis-je en le secouant presque

Lui : Calmez-vous svp, on a pu uniquement sauver votre fille, je suis désolé. Vous pourrez voir votre fille dans deux minutes.

Et là je pleure, P-A est en larmes dans les bras de mon frère, ce dernier essaie de nous calmer nous deux mais je n’arrive pas. Je viens de perdre ma meilleure amie, mon tout. Mes fils et ma précieuse viennent de perdre la maman la plus aimante du monde.

**Deux semaines après :

J’ai dit adieu à ma femme, elle m’a laissé seul avec notre précieuse et je lui aie promis avant que sa tombe soit recouverte que notre fille sera aimée, protégée et comblée.

Je regarde ma précieuse et je vois en elle sa maman, c’est aujourd’hui qu’on a décidé de lui donner un nom complet, celui que sa mère avait marqué dans un journal intime : HALLEY OBAME Alexandria Jennifer, notre précieuse.

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