Chapitre 2

Write by Stevy

Six mois plus tard nous voilà au terme de ma deuxième année, je dois retourner au pays pour les vacances ; mais comment rentrer pour les vacances sachant que l’homme que tu aimes n’y est plus. 
En six mois je pensais sincèrement m’être préparé à ça. Je pensais avoir accepté la situation mais hélas me voilà assise dans l’avion, le pilote annonçant l’atterrissage dans cinq minutes, mon cœur battant fort, mes poumons se compressant, mes mains tremblantes, mes larmes au creux de l’œil, j’allais faire face à tout cela. Arriver à Abidjan signifiait pour moi reconnaitre qu’il était vraiment parti et que je ne le reverrai plus. Le moment que j’avais en fait repousser d’une certaine façon était à 5 minutes près d’arriver et je n’avais pas d’autre choix que d’y faire face. Nous voilà au sol d’Abidjan, les passagers du vol applaudissent, certains retirent déjà leurs ceintures, d’autres ont déjà leur valises en mains.il se voit clairement sur leur visage la joie pour eux que d’être chez eux. Moi par contre toujours assise, limite scotchée à mon siège, paralysée, impossible pour moi de faire un mouvement. Mes larmes montant de plus belles. Tout ce que je demandais à Dieu c’était de m’aider à affronter cette réalité-là. A un moment fallait vraiment sortir, j’ai pris mon trolley et en quelques pas me voilà hors de l’avion, chaque pas devenant plus difficiles les uns après les autres. Une fois passé la douane, j’étais dehors face à plusieurs personnes, ma famille dans le lot se dirigeant vers moi content de m’avoir de nouveau auprès d’eux. Jusque-là j’avais réussi à retenir mes larmes. Ce que j’ai réussi à faire jusqu’à ce que j’arrive chez moi. A peine dans ma chambre que j’ai craquée, j’en pouvais plus de me retenir, j’avais toujours aussi mal au fond comme au premier jour. C’était comme si on venait de m’annoncer son décès, comme s’il venait de partir. Sa faisait mal, ça me consumait de l’intérieur, je devais accepter tout ça, mais comment accepter que un peu plus de 3 ans de pure bonheur de ma vie était tout simplement finis ? Comment accepter qu’on ne se revoie plus ? Qu’on échangerait plus aucun fou rire ensemble, aucune blague, aucune joie, aucun projet ? J’étais plus bas que terre, c’était un peu comme retourner à ce moment précis ou ma colloque et mon ami m’annonçaient que mon homme était plus de ce monde. Ce soir-là je n’avais pas réussi à dormir, je ne faisais que regarder nos photos et à me demander ce qu’aurait été la situation si je n’avais pas été à l’étranger au moment de son décès ? Quelque part je m’en voulais, je m’en voulais vraiment, je me sentais coupable sans savoir trop pourquoi. Je me disais que j’aurais pu l’éviter s’il n’y avait pas eu cette distance entre nous, je croyais que la proximité m’aurait permis de voir ce qui n’allait pas chez lui. La mal était déjà fait et mon avis n’avait pas été demandé et au fond je savais pertinemment que rien de tout cela n’était vrai. Dieu avait décidé que le temps de mon ami était arrivé et qu’il devait le rappeler à lui et j’aurais été là que ça n’allait pas changer grand-chose. Il me fallait juste un truc a quoi me raccrocher et qui m’empêchait de sombrer et la seule chose qui m’aidait était malencontreusement la CULPABILITÉ. 
Rencontrer l’amour, le vivre, l’avoir, le garder tout le monde n’a pas cette chance, non seulement moi mimi J'ai eut la chance d’aimer mais d’être sincèrement aimer par « Anakim » (et oui c'est comme ça qu'il se prénommait, mon homme) et mon sentiment d’impuissance et de culpabilité face à cette situation me laissait croire que je n’étais surement pas faites pour une vie de couple voir une vie de foyer sur le long terme. A mes yeux tout ce que je pensais mériter était partis avec lui. 
Avoir ou même juste songer à avoir un autre homme dans ma vie était comme pour dire le tromper, l’abandonner, lui tourner le dos. C’était pour moi dévaloriser tout ce que nous avions vécu, construit et partagés ensemble. J’avais donc décidé de ne plus jamais me remettre en couple, de ne plus faire attention a aucun homme car pour moi la seul personne à qui mon corps et mon cœur appartenait ce fut lui. 
Apres 11 mois de célibat au moment où je m’y attendais le moins j’ai rencontré « TAY » un jeune Ivoirien de 26 ans. Il avait depuis le décès de Anakim été le seul homme à avoir réussi à attirer mon attention ne serait-ce qu’en l’espace d’un temps. Ohhh TAY Quel homme attentionné et séduisant !
Avais-je raisons, avais-je tort de me laisser prendre dans les filets de Tay ?? Nous le saurons tous très bientôt mes chéris, parce que la vie aussi garce soit elle nous réserve très souvent de belles surprise


A suivre………………

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