Chapitre 2

Write by MagEvny

Chapitre 2

   

Après avoir laissé son père, Magloire conduit un moment voulant se vider la tête. Chose difficile à faire, après les révélations de s femme.

 

Flashback…

 

Magloire et Florence étaient dans leur lit conjugal. Ce soir-là, Magloire aurait bien aimé toucher sa femme mais, malheureusement, Florence n’était pas du tout réceptive. Magloire ne se découragea pas pour autant et essaya d’éveiller les sens de sa femme. Cela fait des mois que cette situation persistait et ça commençait à lui peser.

-Flo… dit Magloire au creux de l’oreille de sa femme.

-Oui ; répondit la concernée.

-Tu ne veux pas y mettre un peu du tien, s’il te plait ; insista Magloire en continuant ses caresses.

-Mag, je suis fatiguée !

            Après sa réponse, Florence continua dans son attitude passible, pendant que Magloire essayait de rétablir leur intimité, au point zéro depuis des lustres.

-Flo…participe un peu.

-Mag, je te l’ai déjà dit. Je suis fa.ti.guée ; appuya Florence.

-Allez ma puce, laisse-moi te convaincre. Tu sais que je sais comment te donner envie ; persista Magloire sans baisser les bras.

            Il tourna la tête de Florence et lui donna un baiser, dans il était le seul acteur. A un moment, ne voyant toujours pas de réaction de la part de sa femme, il s’arrêta.

-Non. Manifestement tu ne sais plus comment faire ; acheva Florence.

            C’était la phrase de trop pour Magloire qui décida de rester dans son coin, puisque sa femme faisait pareil. Il se mis dos à Florence, fulminant en silence contre le comportement de sa femme, ne comprenant pas ce qui n’allait pas chez elle.

-C’est pire que faire des caresses à un cadavre ; lança-t-il de mauvaise foi.

            Quelques minutes passèrent dans le silence. Excédé par l’attitude de sa femme, Magloire se décida à prendre le taureau par les cornes, de mettre cartes sur table.

-Dis-moi, tu vas m‘ignorer comme ça pendant longtemps ? Parce que ça fait un moment déjà.

- Oh ! Tu peux parler hein ; avança Florence, toujours dos à Magloire.

-Pardon ? questionna Magloire, surpris de son sous-entendu.

-Tu as commencé à me repousser bien avant que je ne me mette au diapason ; dit Florence, en se retournant vers son mari.

-Quoi ? demande Magloire, toujours confus.

            Florence se lève pour s’assoir sur le lit, suivie de Magloire. L’heure était aux révélations. Elle allait enfin lui dire le fond de sa pensée, ou du moins, ce qui la tracasse autant.

 -Si tu veux vraiment parler ne fait pas semblant de ne rien comprendre, OK ? Commence Florence.

-Moi je te repoussais ? s’étonne Magloire, en se désignant du doigt. Arrête Flo…depuis qu’on est ensemble j’ai toujours été le premier à avoir des gestes tendres envers toi, même quand c’est toi qui en avait envie la première. Je ne sais pas ce qui t’arrive. Depuis bientôt six mois, dès que je te touche ou tu me repousses ou tu restes de marbre…je ne peux plus continuer à vivre comme ça. Dis-moi franchement ce qui ne va pas.

-Deux ans, Magloire ; lui crie-t-elle dessus. Pendant deux ans, j’ai vécu comme ça. Tu étais le premier à me repousser et tu ne m’as jamais dit pourquoi, jamais.

-Mais tu sais pourquoi, Flo. C’est quand j’ai eu ma promotion, ça faisait beaucoup de boulot et beaucoup de stresses tout d’un coup, en plus on venait de se marier ; essaie de se défendre Magloire, sous la mine choquée de sa femme. Entre le boulot et toute cette pression familiale à gérer des deux côtés, et puis le décès de ma mère l’année dernière. Au bout d’un moment j’avais simplement une sorte de fatigue générale à chaque fois que j’allais me coucher.

            Florence n’y croyait pas ses oreilles. Pour elle, Magloire osait, en la regardant dans les yeux, lui mentir de manière éhontée. Il n’a même pas assez de courage pour lui avouer e qu’il lui a fait. Elle descendit du lit, mit son peignoir. Des sanglots silencieux lui échappèrent sans pouvoir les contrôler.

-Flo ! Pourquoi est-ce que tu es tout le temps triste comme ça depuis un moment ?

            Elle se retourna vers lui, lorsqu’il vit les larmes sur son visage, il se leva immédiatement pour l’étreindre. Ils restèrent à s’étreindre pendant quelques secondes avant que Magloire ne s’éloigne et fasse asseoir Florence sur le bord du lit. Magloire avait, tout de même, un peu peur. Peur surtout qu’elle ait découvert son infidélité et décide de s’en aller ; ou juste de perdre sa femme pour quelque chose qui l’échappait.

-Dis-moi ce qui ne va pas ; demande Magloire.

-Je sais que tu m’as trompé Mag ; commence Florence, toujours en pleure.

            Pour Magloire, c’était la dernière chose, mais vraiment la dernière chose qu’il voulait qu’elle découvre. Voici qu’il se trouvait dans de beaux draps.

-Je sais que ça duré près d’un an ; reprit-elle ; et je sais aussi qui s’était puis que je vous ai vu quand vous jouiez les amoureux dans les rues de Libreville.

            Magloire vit son monde s’effondrer. Comment pouvait-il se défendre face à ça ? Et même s’il essayait, que dirait-il qui justifierait le fait qu’il ait trompé sa femme. Encore s’il ne s’agissait que d’une nuit, mais était question de plus un an, plus de 12 mois. 10 mois et 2 semaines pour être exact. Magloire, oppressé par ce qui lui tombait dessus ; son mariage avec Florence qui ouvert ses portes aux problèmes des personnes de leurs deux familles, sa promotion qui lui ajouta plus de travail et le décès de sa mère. Tout cela lui provoquait un profond stresse, et pour évacuer il s’est tourné vers le dehors au lieu de se rapprocher de sa femme. Il avait conscience que son infidélité sera découvert tôt ou tard, mais il ne s’y est jamais préparé. Il ne savait même pas ce qui l’avait poussé à tromper s femme. Maintenant que tout est dit, comment se sortir de cette situation ?

-Est-ce que tu imagines à quel point j’ai été humiliée.

            Il se leva du lit, les mains sur la tête, à réfléchir. Les sanglots de Florence ne tarissait pas. Il y’avait bien quelque chose qu’il pouvait faire…dire pour se faire pardonner.

-Tout le monde le savait Mag, tout le monde.

            Magloire revint auprès de sa femme, se mettant à genoux et lui prenant les mains, dans l’espoir qu’elle écoute au moins ce qu’il avait à dire. Enfin, s’il trouvait quelque chose à dire.

-Ce n’était qu’une aventure, Flo ; essaya de se défendre Magloire, Florence continuant à se vider de l’eau de son corps. Je te jure que ce n’était rien de plus. Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris...peut-être le gout de l’interdit. Flo, je t’assure que ce n’était qu’un long moment d’égarement. Je ne sais même pas pourquoi et comment j’ai pu te faire ça. Mais je sais que je n’aurais pas dû ; termina-t-il pendant que les sanglots de Florence repartaient de plus belle.

            Pour Florence, les paroles de Magloire étaient aussi tranchant qu’une lame de couteaux bien aiguisé. Elle aurait aimé qu’il lui dise ces paroles avant qu’elle ne décide de se venger et se retrouver dans une situation de laquelle elle ne pouvait se sortir.

-Tu sais que tu n’aurais pas dû, alors pourquoi tu n’as pas réfléchi à ce que tu faisais ? Pourquoi ?

-Je te demande pardon, Flo ; dit Magloire. Tu es la mère de mes enfants. Je prends très au sérieux l’engagement que nous avons pris devant nos familles. Je t’en supplie, pardonne-moi.

Du plus profond de son cœur, il espérait qu’elle l’aime assez pour lui accorder cette faveur

-Tu me connais Mag, tu pouvais prédire ma réaction si jamais je découvrais cette sordide histoire.

            Magloire lâchait les mains de Florence qu’il tenait jusqu’à lors. Prenant conscience de ses mots. Oui, il la connaissait. Très bien, trop bien même pour savoir qu’elle a pu lui rendre la monnaie de sa pièce. Florence est une femme magnifique, serviable et extrêmement gentille, mais avant très rancunière. Elle peut facilement te pardonner si tu le demandes, le plus tôt, sinon, elle se venge. Ça toujours été comme ça avec elle. Mais, Magloire était loin de s’imaginer qu’elle réagirait de la sorte, l’idée de l’a jamais effleuré.

-Non Flo…

-Tu me connais, Mag

-Je t’en prie…non.

-Tu me connais Mag ; ne cessa de répéter Florence.

-Arrête de répéter ça et dis-moi ce que tu as fait.

-Je me suis vengée, voilà ce que j’ai fait ; avoua Florence en colère. Je t’ai trompé avec Mesmin, mon collègue de bureau.

            Et voici, ce qu’il redoutait s’est produit. « Mais pourquoi est-elle si rancunière ? » se dit Magloire lui aussi soudain en colère.

-Mais merde, Florence. Pourquoi tu as fait ça ? En plus avec ce con. Je voyais bien qu’il te tournait autour, ce connard. Merde Florence. Pourquoi tu m’as fait ça à moi ?

-Je me suis vengée, Magloire. Tu m’as humilié, alors j’ai fait pareil…

-Et pour ça tu avais besoin de te taper le premier salaud venu ! tonna Magloire en lui coupant la parole. Merde, Florence. Je pensais que tu avais plus de classe que ça.

-Va te faire foutre, Magloire. La pétasse que tu te tapais en dit long sur ta classe.

            Ils se regardaient en chiens faïence, les yeux dans les yeux. Ils se défiaient en silence. Essayait-il de soutenir leurs arguments ? Réfléchissaient-ils à la situation ? S’accusaient-ils mutuellement ? Ou au contraire, se culpabilisaient-ils ? Peu importe, Magloire décida de calmer le jeu. Il revint s’asseoir au côté de sa femme, réfléchissant à ne façon simple de remédier à la situation.

-Bon ; souffla-t-il ; arrêtons de nous dire des méchancetés parce que ça ne nous avance en rien ; il se rapprocha de sa femme, en lu passant un bras sur les épaules. Si tu savais que je te trompais, pourquoi tu ne m’en as pas d’abord parlé avant de te jeter dans les bras d’un autre ?

-J’étais en colère, Mag…tu m’as blessée et tu as brisé mon cœur. Tu me connais, Mag. Tu m’as forcée à le faire. Parce que tu me connais, tu m’as forcée à te faire ça.

            Après ces mots, Florence repartit dans ses sanglots. Magloire essayait de la consoler. S’avouant son tort. Il connait Florence mieux que quiconque, mieux que ses parents même. Mais il n’a pas réfléchi à sa réaction à elle. Il supporté cette relation extraconjugale sans se soucier des conséquences. Maintenant que le mal était fait, à quoi beau se faire souffrir. Il faudrait juste trouver un moyen de faire table rase de tout cela.

-Flo… susurra-t-il à l’oreille de sa femme pendant que cette dernière continuait dans ses pleurs.

            Magloire se mit à nouveau à genou devant sa femme pour se mettre à son niveau. Il s’apprêtait à balayer le passé de quelques paroles. Sauf qu’il ne s’attendait pas à une dernière révélation de sa femme.

-Je suis enceinte de lui ; avoua Florence.

 

Fin du Flashback

 

 

 

 

 

 

 

Voici, voici. J’ai failli oublier de poster. J’espère que ça vous a plu. Prochain chapitre Samedi.

A Samedi…

Le Divorce