Chapitre 20

Write by Mayei

Partie 20

...Ludovic Desoto...

J’étais complètement surpris de voir cette jeune demoiselle, divinement belle ouvrir la salle de bain. Je n’avais même pas eu le réflexe de prendre une serviette rapidement pour me couvrir, tant la surprise était de mise. Elle m’avait vu entièrement nu, comme un ver de terre. Elle était sortie en flèche en se confondant en excuse. Sauf que je n’avais pas tellement suivis ce qu’elle disait. Tout avait arrêté de bouger à la minute où j’avais croisé furtivement ses yeux. C’était comme si mon corps réagissait en la voyant. Elle était partie depuis mais je restais là comme un idiot à regarder cette porte fermée. Je sortais de ma torpeur et me précipitais vers mon téléphone qui ne fessait de sonner. Je ne fus pas surpris de lire de nom d’Adesh. C’était le plus impatient de la bande. Il allait encore me rabattre les oreilles du fait que je sois en retard. 

Moi : oui !

Adesh : tu n’es pas encore prêt ?

Moi : c’est bon donnez-moi juste 5 minutes le temps de passer quelque chose. J’ai eu un léger contretemps. 

Adesh : tu mets plus de temps à te tenir prêt qu’une femme. 

Moi : j’arrive non ! Pas besoin d’une comparaison pareille.

Était-ce ma faute ? Si je ne l’avais pas vue serais-je en train d’être en retard en ce moment ? Je l’avais attendue depuis si longtemps. J’avais cette conviction au fond de moi que c’était celle s’il me fallait. Je devais coûte que coûte la retrouver. Je finis de m’apprêter afin de rejoindre les gars dans le hall. Nous avions pris la semaine pour tourner un peu et notre destination s’était portée sur New York. Voilà qu’une jeune et jolie demoiselle me tombait là-dessus. Je n’avais même pas pu voir son nom sur sa tenue. J’allais tout faire pour la retrouver. 

Adesh: ce n’est pas trop tôt ! Tu faisais quoi ?

Moi : si je te dis que j’ai enfin trouvé la femme de ma vie vas-tu me croire ?

Mateus : si c’est le cas, je lèverai mon verre en ton honneur ! C’est qui l’heureuse élue ?

Moi : je ne connais pas encore son nom mais ça ne saurait tarder. 

Adesh: man ! Il y’a quelque chose qui débloque 

Je me contentais de rire. Ces types la ne me prenaient jamais sérieusement. Tant pis pour eux alors. Notre découverte de New-York fut excellente. Nous avons été à Times Square et c’était tout simplement magnifique…comme dans les films. Depuis que j’étais aux États Unis, c’était la première fois que je m’y rendais. Enfin j’avais eu des congés payés pour me le permettre. J’avais fait énormément de photos pour immortaliser le moment. J’allais envoyer ces photos à Leslie et Morelle pour qu’elles en bavent un peu. Nous avons fait le tour...c’est fou comme les gens ici sont super pressés. Jamais je n’avais autant pris le métro. Bref...au moment de choisir la nourriture ce fut compliqué, entre un ivoirien, un indien et un pakistanais c’était vraiment compliqué. Chacun en voulait pour son compte. Pour mettre fin au discours, nous avons opté pour un restaurant chinois et franchement ce fut sans regret. 

Mateus : ou tu l’as trouvé ta future femme ?

Moi : elle devait s’occuper de ma chambre ce matin !

Adesh: tu veux dire que c’est une housekeeper ?

Moi (le regardant) : effectivement ! Ça te pose un problème ?

Adesh: si c’est ton goût tant mieux pour toi. Un ingénieur informatique de ta trempe avec une femme de chambre...

Moi : Adesh, avant d’être une femme de chambre c’est d’abord un être humain. On ne juge pas les gens en fonction de leurs métiers surtout dans ce pays. Nous avons peut-être eu la chance mais ce n’est pas donné à tout le monde. De plus nous ne sommes pas dans ton pays avec le système des castes.

Adesh : d’accord monsieur le saint ! Excuse-moi...

Comme il pouvait être con souvent. J’avais hâte de retourner à l’hôtel. J’avais déjà ma petite idée dans la tête. Je laissais mes amis regagner leurs chambres alors que je me dirigeais vers la réception. Je clochais comme c’était indiqué dans le cas où il n’y aurait personne. Le réceptionniste de présenta avec le sourire aux lèvres, demandant comment il pouvait mètre utile.

Moi : j’aimerais savoir s’il est possible de savoir avec exactitude qui s’est occupé de ma chambre aujourd’hui ?

Lui : il y’a-t-il un souci monsieur ? Un effet vous a t’il été volé ?

Moi : non pas du tout ! J’aimerais juste dire que la personne a fait un bon boulot et c’est elle que je veux pour demain. 

Lui (souriant) : nous sommes ravis de ce retour...nous vous assurons que ce sera la même personne demain

Moi : merci ! C’est parfait 

Ah le service client aux États Unis! Il n’y a rien d’aussi parfait. Ce n’est pas comme dans notre pays où le client se retient de poser des questions de peur d’être insulté. Je regagnais ma chambre le cœur léger. J’allais la revoir demain et là j’allais aviser.

(...)

Comme hier, j’avais retiré la note devant la porte qui disait que j’étais à l’intérieur. J’attendais patiemment qu’elle se montre. Ça n’avait pas été facile de l’attendre toute la nuit. J’avais réfléchi à ce que je lui dirais mais rien ne m’étais venu à l’esprit. J’espère qu’il y aura du mieux aujourd’hui. J’étais anxieux tout à coup, les mains moites. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Et si elle m’envoyait bouler ? Je rangeais ces idées loin. Il ne fallait pas oublier la loi d’attraction. Tu n’attires à toi que ce que tu formules dans ta pensée. Souffle un coup Ludovic! Tout va bien se passer. 

Toc ! Toc ! Toc ! Mon sang ne dit qu’un tout 

« Housekeeping »

Je ne répondais toujours rien ! Mon cœur se mit à battre tellement fort lorsque la porte s’ouvrir ! J’avais envie de me filer des claques. Ressaisis-toi ! Tu es un Desoto après tout. 

Elle (paniquee ) : I am so sorry sir ! I didn’t know...there was no tags on the door 

Moi : please stay ! I just need to talk...give me just a minute 

Elle : I am sorry, it won’t happen again. I am also sorry for what happened yesterday. (Se mettant à genou) please don’t let my manager know otherwise I will get fired.

Je me rapprochais d’elle et là relevais 

Moi : there is no need for theses apologies. I just want to talk 

Elle (se lamentant) : eeeeh que me veux ce gars ! Tonton pardon je ne veux pas perdre mon boulot 

Je fus frappé par cet accent qui tout de suite me colla un sourire aux lèvres. 

Moi : tu es ivoirienne !

Elle (surprise) : toi aussi ! 

Moi : et fier...ne t’inquiète pas pour ton boulot. C’est juste que j’avais envie de te revoir...comment dire!!!! (Je n’avais pas tellement dragué par le passé du coup je me savais pas comment m’y prendre) en fait...tu m’as tapé dans l’œil...je peux savoir ton nom s’il te plaît !

Elle : C’est Alice !

Moi : c’est un beau nom Alice...tu peux m’appeler Ludovic. (Me grattant la tête) je...je

Elle éclata de rire.

Moi (peinée) : je suis autant nul à ce jeu ?

Alice : si je te mets le miroir à l’instant, tu pourras lire toute l’anxiété qui se lit sur ton visage. Il ne manquerait plus que la transpiration

Moi : je suis désolé...c’est que je n’ai pas pour habitude de demander le numéro de téléphone.

Elle me regarda un instant...je dirais qu’elle essayait de lire en moi. Elle sourit de nouveau puis sorti de la poche de sa robe un bloc note et un stylo. Elle y écrivit quelque chose et me l’entendit. 

Alice : pour quelqu’un qui garde sa chambre d’hôtel aussi propre et m’évite un boulot supplémentaire, je donnerai volontiers mon numéro de téléphone...il faut que j’y aille 

Je la regardais partir sans bouger. Au moins j’avais fait un grand pas. J’avais et son prénom et son numéro de téléphone. Maintenant je ne savais que faire. Il faille que je demande conseil auprès de Julien. Il était fort à ce jeu. N’était-ce pas lui avait déjà une copine enceinte ?

...Windi...

J’avais repris mon rythme habituel. C’est à dire quitter ma maison tôt pour le boulot et rentrer très tard. Même si Marlène s’en plaignait. C’était aussi un moyen pour éviter sa nourriture. C’était délicat de dire à une personne qu’elle commençait à perdre la main en cuisine. Ça faisait deux semaines que j’étais passée à la maison de Dénis et que j’avais découvert qu’il l’avait mise en location. J’avais décidé de clore ce dossier...ça n’en valait pas la peine. Je n’allais pas passer mon temps à courir derrière quelqu’un qui ne voulait même pas me donner des nouvelles. J’avais assez pleuré comme ça, je devais maintenant le railler de ma liste de soucis. 

Ce matin encore j’étais arrivée avant tout le monde à mon boulot et j’avais pu me pencher sur les e-mails importants que j’avais reçus la veille. Mon assistante m’avait rejoint bien après. Elle m’a gentiment apporté mon café avec des croissants. Déjà que mon estomac criait famine. C’était une assistante en or. 

Il était déjà 10 heures lorsqu’elle frappât à ma porte.

Moi : oui ?

Elle : madame il y’a un monsieur Abouo qui souhaiterait vous voir 

Moi (réfléchissant) : monsieur Abouo ? Je n’en connais pas ! N’a-t-il pas dit plus ? Nous avons rendez-vous ? 

Elle : non ! Williams Abouo ! Il dit venir de la maison mère !

Moi : ok fais le rentrer alors ! 

Je me levais pour recevoir cet homme qui venait de franchir la porte de mon bureau. J’eu automatiquement chaud et je sentis mon pouls s’accélérer. Je ravalais ma salive difficilement. Cet homme était beau ! Je dirais qu’il approchait la quarantaine en le regardant. Il était d’une taille imposante, j’avais remarqué qu’il s’était légèrement baissé pour passer à travers ma porte. Dans sa démarche majestueuse, on pouvait remarquer ses jambes légèrement arquées...et ce visage aux contours parfait ! Ses yeux étaient remplis de cette assurance qui ne le quittait pas. Il s’avança vers moi et me tendit la main. 

Lui : williams Abouo 

Moi : Windi Agnero.

Monsieur Abouo : enchanté de faire votre connaissance ! J’ai beaucoup entendu parler de vous !

Moi : en bien j’espère ! Veuillez prendre place !

Mr Abouo : surtout en bien ! Et je suis là pour vérifier tout ça ! 

Moi : pardon ! 

Mr Abouo : comme il a été convenu lors du congrès, je suis là pour m’assurer que toutes les pratiques et protocoles soient en rigueur et faire un rapport. Nous allons suivre votre équipe durant un mois pour vérifier tout ça. 

J’avais complètement oublié cette histoire ! Trop de choses s’étaient passées dans ma vie pour me souvenir de ça. 

Moi : il n’y a pas de soucis ! Laissez-moi mettre une réunion sur pied avec le personnel pour avertir de votre présence.

Mr Abouo : surtout pas ! Vous êtes bien d’accord qu’un employé a tendance à bien se comporter lorsqu’il se sait sur surveillance. Ou alors n’avez-vous pas confiance en ces personnes que vous engagez ?

Moi : bien sûr que si ! Je vous donne quartier libre !

Mr Abouo (se levant) : nous comptons sur vous pour garder cet entretien entre ces quatre murs dans le but de ne point interférer avec nos investigations. Sur ce, ce fut un plaisir madame Agnero !

Moi (lui serrant la main) : plaisir partagé monsieur Abouo...je vous raccompagne 

Je le laissais hors de mon bureau puis regagnais ma place. L’air pouvait circuler plus facilement. Il avait comme compressé l’air avec toute cette assurance qu’il dégageait. Comment tout ceci pouvait contenir dans une même personne. (M’essuyant le visage) reste concentrée Windi. Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu n’es pas du genre à t’emballer sur le premier venu. As-tu oublié ce qui se passe avec Dénis ? Reste calme !

Il doit sûrement s’agir d’un supérieur si la maison mère lui donne toute l’autorité pour superviser les suivis ! Je n’allais pas me créer d’autres problèmes en m’intéressant à lui un peu plus que la normale. De plus cette histoire avec Dénis m’avait passé l’envie de fricoter avec un homme...du moins pas pour le moment. 
brrrr brrr brrr

Je cherchais dans mon sac, le téléphone qui vibrait. Le temps pour moi de le trouver, l’appel avait coupé. Je rappelais automatiquement Alida qui avait essayé de me joindre.

Alida : allo? 

Moi : oui madame on dit quoi ?

Alida : tu te souviens de mon amie dont je t’avais parlée ?

Moi : quelle amie ça ?

Alida : celle qui pouvait nous aider avec cette affaire de Dénis...

Moi : excuse-moi de te couper la parole mais franchement je n’ai plus envie de savoir quoi que ce soit en rapport avec lui. 

Alida : oh donc maintenant tu veux que je lui dise quoi ? Avec la façon dont j’ai insisté pour qu’elle nous reçoive !!!

Moi : dis-lui simplement qu’on ne peut plus. 

Alida (se mettent à pleurer) : ce sont les choses que je n’aime pas snif...je n’aime pas ça du tout. 

Moi : dépassée : c’est bon dis-moi ou tu es je vais passer te chercher et on y va. 

Alida : je suis chez moi 

Clic !

Et la bonne dame venait de me raccrocher au nez. Vraiment la grossesse et les hormones, je ne souhaitais pas passer par là. Voilà qu’elle se mettait à pleurer parce que je ne voulais pas aller rencontrer son amie. Je laissais les consignes à mon assistante et partis retrouver Alida chez elle à la maison ou du moins devant son portail puisque c’est là que j’ai attendu avant que madame ne sorte et monte dans ma voiture la mine renfrognée. Elle jurait qu’elle ne m’adressait pas la parole mais indiquait la route tout de même. C’était à mourir de rire mais je ne souhaitais pas l’énerver encore plus qu’elle ne l’était. Seigneur ! Si un jour je tombais enceinte, épargne-moi tout ça.

Alida : c’est ici ! 

Moi : mais c’est un magasin Alida ! Tu m’as fait faire tout ce chemin pour faire du shopping ? Tu n’es pas sérieuse là !

Alida : il faut te taire et suis moi seulement. 

Je commençais à m’énerver. 

Alida (à la fille) : ta patronne est là ?

Elle : oui tantine tu peux y aller 

Je suivais Alida qui prit les escaliers. J’en fis de même jusqu’à cette porte contre laquelle mon amie frappa. Un oui crié depuis l’intérieur nous signifiait qu’on pouvait rentrer. Je fus surprise de trouver un grand bureau très bien aménagé. Après avoir regardé partout autour de moi...je posais les yeux sur cette personne qu’Alida me présentait. 

Alida : Windi je te présente mon amie Luna Tahi. Elle est une sorte de « détective » et je sais qu’elle pourra t’aider. 

J’étais complètement dépassée, confuse. C’était bien Luna qui se tenait devant moi. Avec toute cette histoire je n’avais pas remarqué que ça faisait tout de même longtemps que je ne l’avais plus revue, avant même mon weekend sur Jacqueville. La Luna que je connaissais m’avait dit faire les affaires et non une sorte de détective. La dernière fois que je l’avais vu c’était...lorsque mon portable avait disparu.

Moi : Luna ????

Luna (fuyant mon regard) : ... ...

Alida : vous vous connaissez ????

Je n’eus le temps de répondre car mon téléphone venait de sonner. C’était Marlène 

Moi : oui Marlène ?

Marlène : tu es ou comme ça ?

Moi (regardant Luna) : si je te dis tu ne me croirais sûrement pas...ou du moins oui puisque tu m’avais dit de me méfier.

Marlène : écoute quoi que tu fasses ne pars surtout pas chez toi à la maison...attends-moi chez tante Jeanne s’il te plaît.

Moi (apeurée) : qu’est-ce qui se passe ????

Marlène : nous sommes dans de beaux draps...attends-moi chez Tantine Jeanne 
Clic !

Moi : Alida je dois y aller 

Alida : mais !!!!

Luna : je suis désolée Windi

Moi : et moi aussi !!! Ne t’approche plus de moi. 
Le temps pour moi de déposer Alida et je prenais le route pour rejoindre ma tante.

...Marlène...

[Un peu plus tôt]

Me voilà sous le chaud soleil la en train d’attendre le taxi pour me rendre chez Huguette. Je n’aime pas ça. Je vais encore aller préparer comme pour les sauvages. Lorsqu’on nous tirait les oreilles pour apprendre à cuisiner, n’est-ce pas que c’était elles les princesses de leurs pères ? Nous autres étions les servantes. Maintenant que chacune rentre dans son foyer, on nous fait appel pour apprendre. Comme je sais qu’elle va me glisser quelque chose, c’est pour ça que je prends la peine d’y aller sinon je n’irai même pas. Enfin un taxi daigne s’arrêter et accepter ma proposition de prix. Je m’engouffrais à l’intérieur et profitais de l’ombre aussi longtemps que je le pouvais. C’était la canicule dans ce pays. Avions-nous pris un crédit avec le soleil et nous n’avons pas encore remboursé ? C’est consternant !

Je règle la course et appelle Huguette pour lui signaler ma présence devant son portail. Je fus surprise que ce soit elle-même qui m’ouvre la porte. 

Moi : mais où est le gardien et c’est toi qui ouvre ? 

Huguette : je l’ai envoyé faire une course ! Mais arrête de serrer ton visage mon C’est comment ?

Moi : je sais que tu vas encore venir me fatiguer 

Huguette : si je ne te fatigue pas qui vais-je encore fatiguer ?

Moi : tchrrr quand on apprenait toutes tu étais où ?

Huguette : ça ne fait rien ! C’est pour ça que tu viens me montrer non ?

Moi : il faut vite te trouver une servante pour remplacer celle qui est partie. C’est quoi cette fois ci ?

Huguette : il dit qu’il veut que je lui fasse la sauce djoumble (Gombe sec) avec du foutou 

Moi : le riz même tu brûles et c’est le foutou qu’il veut ?

Elle éclata de rire. C’est ce que j’aimais chez Huguette ! Elle savait qu’il y avait certaines choses qu’elles ne maîtrisaient et en riait mais sa sœur Dominique ! C’était une autre paire de manche. Toutes deux étaient mes cousines mais franchement je préférais de loin Huguette à Dominique avec ses aires de sainte ni touche. Elle ne m’aimait pas non plus puisque je ne faisais pas semblant avec elle. Je me dirigeais tout droit dans la cuisine d’Huguette, plus précisément dans son frigidaire afin de voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Et sans surprise n’y avait rien que je pouvais utiliser pour la sauce. Tout ce qu’il y avait était les choses des blancs.

Moi : il va falloir aller faire le marché hein. 

Huguette : écris tout je vais envoyer le chauffeur prendre ça 

Moi : je ne parle pas du super marche mais du marché même. Comment tu veux que le chauffeur aille faire ça ? Je vais y aller moi-même 

Huguette : fais comme bon te semble madame. Il va t’accompagner 

Me voilà donc en train de faire la liste. J’ai même rajoute des trucs dont je n’avais pas besoin comme ça je garde l’argent non. L’argent n’est pas un problème dans cette maison. Le pauvre chauffeur m’a accompagnée sous le chaud soleil à tourner dans le marché jusqu’à ce que j’aie tout ce dont j’avais besoin. À notre retour je remarquais cette voiture garée à l’intérieur. Elle n’était pas là lorsque nous sortions. Peut-être que son mari était de retour. Ça ne nous arrangeait pas hein. Au pire des cas elle dira que je l’avais aidé avec les courses. Oh le mensonge ! Mais qu’elle ne fut ma surprise de tomber de la reine mère en question. Dominique dans toute sa splendeur. Fraîche jusqu’au bout des doigts. Le teint sévèrement ponce, un teint « marron placard ». Le sac de marque posée sur la table en plein évidence et la clé de la voiture tournoyant autour de son index.

Moi : Dominique ! 

Dominique : Marlène !

Moi : je vois que tu as encore changé de voiture 

Dominique : et que tu aides toujours à la cuisine. 

Moi : même dans ta cuisine j’ai servi. J’espère que ton mari appréciait 

Huguette : c’est bon comme ça ! 

Moi : je vais me dépêcher oh 

Je pris mes sachets avec moi et m’en allais dans la cuisine. Huguette vint prendre de l’eau pour sa sœur tandis que je m’activais. Pour quelqu’un qui disait vouloir apprendre elle ne fit même pas un tour dans la cuisine pour voir comment je faisais. Il a fallu que sa sœur débarque pour qu’elle reste coincée au salon devant la télévision et a écouter les ragots. J’avais mis tout au feu lorsque l’idée me vint de suivre ce qu’elles étaient en train de se dire. Je m’approchais à pas de chats et ouvrit tout doucement la porte. 

Dominique : je t’assure que ce salopard me trompe.

Huguette : Domi toi aussi ! Est-ce que tu as les preuves ? Après tout tu étais loin pendant trois mois et je lui ai plusieurs fois rendu visite, aucune trace de femmes 

Dominique : il cachait bien son jeu ! Regarde toi-même ces photos ! Il ne l’envoyait pas à la maison. Il n’est pas assez con tout de même. 

Il eut un silence 

Huguette : non ce n’est pas possible ! 

Dominique : oh tu cris ! Il y’a toutes leurs conversations également sur cette clé. Si tu avais un ordi à portée de main je t’aurais montré. 

Huguette : ah les hommes ! Mais cette fille ! Son visage me dit vaguement quelque chose...

Dominique : mais elle ne perd rien pour attendre. J’ai mis des loubards non loin de sa maison. Dès qu’elle sera dans les environs, ils vont sérieusement la battre. Ça va lui passer l’envie de sortir avec le mari des autres. Bon je vais y aller.

Je ne sus pour quoi mais mes sens se mit en éveille. Je sortis de la cuisine comme si je partais moi aussi raccompagner ma cousine. Je la heurtais violemment et tous ce qu’elle tenait en main tomba a même le sol.

Dominique (furieuse) : tu ne peux pas faire attention ?

Moi : désolée laisse-moi ramasser.

Je me baissais et ramassais toutes ces photos. Mon cœur se « coupa » en voyant de qui il était question sur ces photos. C’est chaud ! C’est gâté même. Dominique m’arracha sa chemise des mains et s’en alla en marmonnant je ne savais quoi. Je courus dans la cuisine et composais le numéro de Windi Immédiatement.

Windi : oui Marlène ?

Moi : tu es ou comme ça ?

Windi : si je te dis tu ne me croirais sûrement pas...ou du moins oui puisque tu m’avais dit de me méfier.

Moi : écoute quoi que tu fasses ne pars surtout pas chez toi à la maison...attends-moi chez tante Jeanne s’il te plaît.

Windi : qu’est-ce qui se passe ????

Moi : nous sommes dans de beaux draps...attends-moi chez Tantine Jeanne 

Je coupais. Je pilais le fotou devant Huguette puis demandais la route. Elle me remit 50 mille pour me remercier. Je ne fis pas semblant de refuser en tout cas. 
J’arrivais chez tante Jeanne avec le cœur affolé. Je me précipitais à l’intérieur regardant qu’il n’y avait personne de suspect dans les environs. La voiture de Windi était garée. Je poussais un ouf de soulagement. Elle m’avait écoutée et n’était pas rentrée chez elle. Je m’assis bruyamment dans l’un des fauteuils. Ces deux paires d’yeux appartenant à ma cousine et ma tante se posèrent sur moi. Elles se demandaient sûrement pourquoi j’étais rentrée ici de cette manière. Qu’elles attendent que mon cœur se calme un moment. 

Windi : Marlene qu’est-ce qui se passe ? Tu m’as demandé brusquement de rester loin de chez moi. Tu m’as fait peur. 

Pour toute réponse je glissais sur la table les photos que j’avais pu voler à Dominique sans que celle-ci ne s’en rende compte. J’avais profité du fait qu’elle soit distraite pour le faire. Seulement deux photos mais ça résumait parfaitement la situation à.

Windi : où as-tu eu ça ?

Tante Jeanne : qu’est-ce que c’est (regardant) mais c’est le mari de Dominique...Windi pourquoi embrasses-tu le Mari de Dominique sur cette photo ?

Windi : Dominique ? Qui est Dominique ? Qui est son mari? 

Moi : te souviens-tu du mariage ? Dominique est là sœur de Huguette donc ta cousine également et le Denis dont tu parlais depuis c’est son mari oh. A l’heure qu’il est, elle a mis les loubards près de ta maison pour qu’ils t’infligent la correction de ta vie. Je ne sais vraiment pas comment elle a eu cette photo. Elle en a d’autres et a aussi dit à sa sœur qu’il y a vos conversations sur une clé USB.

Windi : Luna...


L'histoire que vous lisez

Statistiques du chapitre

Ces histoires vous intéresseront

C’est compliqué