Chapitre 20

Write by Djelay

Tom n’est pas au salon. C’est dommage ! J’aurais aimé qu’il me voie avec tous mes paquets. Pas grave, il pourra toujours les voir sur moi. Lorsque j’entre dans ma chambre je trouve Emy en train de faire son sac.

-         Qu’est-ce que tu fais ?

-         Ça ne se voit pas ? Je rentre chez moi.

-         Ne devrais-tu pas rentrer demain ? Demandé-je en posant mes sacs de courses sur le lit.

-         J’ai constaté que je n’étais pas la bienvenue alors…

-         Arrête de faire l’enfant Emy !

-         C’est moi qui fais l’enfant ? S’emporte –elle. 

Je pars me mettre en face d’elle pour la regarder droit dans les yeux.

-         Comment aurais tu réagi à ma place? m’écrié-je. Hein ? Dis-moi !

-         Je me suis excusée bon sang !

-         Et je t’ai pardonné. Mais cette déception ne peut disparaitre comme par magie.

-         Dans ce cas, que veux-tu que je fasse ici si tu ne m’adresses pas la parole ?

-         Tu as raison ! Tu devrais t’en aller. lâché-je en colère avant de sortir de la chambre.

J’ai la gorge éraillée à force d’avoir hurlé. Je déteste me disputer avec Emy parce que c’est la seule amie que j’ai. D’une part cet échange tumultueux m’a en quelque sorte fait du bien. Ce qu’il faut à présent, c’est laisser le temps balayer nos frustrations. Après le départ d’Emy, je décide d’aller faire les courses pour la maison. Que ce crétin de Tom s’en satisfasse car c’est uniquement de cette façon qu’il pourra profiter de l’argent de Mike. J’espère qu’il rentrera tard. Je n’ai pas envie de croiser sa face de rat. En route pour le supermarché J’opte pour celui qui est à deux pas de ma maison. Je suis ravie de constater qu’il y a des légumes. C’est parfait, je n’aurai donc pas besoin de me rendre au marché. Une fois que je pense avoir tout ce qu’il me faut, je vérifie une énième  fois mon panier pour m’assurer que rien ne manque. Super, je n’ai rien oublié. Satisfaite, je me rends  à la caisse pour payer. Il me reste encore du liquide. Environ cent quatre-vingt mille. Dorénavant, je ferai attention aux dépenses que j’effectue. Ce n’est pas parce que Mike m’a autorisé à dépenser sans compter que je devrais le faire. Je n’ai jamais été dépensière. Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Le plus important n’a pas encore été fait. Une fois que j’aurai payé mes cours préparatoires et les documents qui les accompagnent, je n’effectuerai plus aucune dépense à moins que ce ne soit urgent. En y réfléchissant bien, ce serait raisonnable de rendre la carte de crédit à Mike. C’est décidé ! A son retour, je la lui remettrai.

-         Vingt-six mille huit cent francs ! M’annonce la caissière.

-         Tenez. Dis-je en lui tendant trente mille francs.

-         Pourrais-je avoir mille francs pour faciliter la monnaie ?

Je les lui donne. Elle me remet ensuite ma monnaie. Je prends alors mes sacs et sors. Je n’arriverai jamais à porter tout ça jusqu’à la maison. Pensé-je en traînant mes courses jusqu’au bord de la route.  C’est bien trop lourd. Emprunter un taxi serait du gaspillage d’argent parce que ma maison est à quelques mètres seulement d’ici. Malheureusement je n’ai vraiment pas d’autres choix. Une voiture s’arrête à mon niveau au moment où je m’apprêtais à héler un taxi. Enervée, je tente de me déplacer avec mes sacs. Alors que je m’efforce de les  soulever, je vois un homme descendre de la voiture. Ma posture actuelle m’empêche de voir son visage. Le connard ! Ne pouvait-il pas se garer un peu plus loin ? Pensé-je en colère.

-         Laissez-moi vous aider Liliane.

Cette voix ! Je la reconnais immédiatement. Mais que fait-il ici ? Cela ne peut pas être une coïncidence, C’est impossible. L’explication plausible serait qu’il m’ait suivi jusqu’ici. J’en suis absolument sûre. Si c’est effectivement le cas, je devrais me méfier de lui. C’est peut-être un psychopathe ! Oh mon Dieu ! Cette idée me fout la trouille.

-         Que faites-vous ici ? Questionné-je sèchement.

-         Quelle coïncidence de vous rencontrer ici ! Se contente-il de dire avec un sourire.

-         Vous m’avez suivi ?

-         Je crois que vous m’avez attrapé la main dans le sac.

Il l’avoue en plus ! Que me veut-il bon sang !

-         Vous trouvez cela drôle ?

Il se permet de plaisanter alors que cette situation n’a rien de normal.

-         Liliane, j’avoue que je n’aurais pas dû vous suivre mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Il fallait absolument que je vous revoie.

-         Ecoutez Stan ! Cette journée, j’en ai eu pour ma tasse. N’en rajoutez pas.

Je tente à nouveau de prendre mes sacs.

-         Laissez-moi vous emmener chez vous.

-         Non merci.

Merde ! Ils sont tellement lourds. Exaspérée, je les laisse là et m’éloigne afin d’héler un taxi. Non mais je rêve ! Pourquoi me suit-il ?

-         Liliane ne soyez pas entêtée…

Ah Dieu merci. En voilà un qui passe. J’arrête le taxi et entame la négociation.

-         Liliane, inutile de prendre un taxi, je peux vous conduire.

Je l’ignore. Le chauffeur est d’accord pour le prix. Parfait ! Il sort donc du véhicule et m’aide à mettre les sacs dans le coffre sous le regard attentif de Stan. Qu’est-ce qu’il fait encore là celui-là ? Tout compte fait, je m’en fiche. Je monte à l’avant du taxi qui démarre sans perdre de temps.

-         Le jeune de tout à l’heure, c’est votre ami ? Me demande le chauffeur, les yeux fixés sur la route.

-         Euh…non.

-         Je pose la question parce qu’il me semble qu’il nous suit.

-         Quoi ! M’écrié-je en tournant brusquement la tête.

La voiture de Stan est effectivement juste derrière nous. Il est complètement malade. C’est quoi son problème ? Je me hâte de sortir du taxi lorsque celui-ci gare devant ma maison. Le chauffeur m’aide à transporter les sacs jusqu’au seuil de ma porte. Je le remercie après lui avoir donné son argent et rentre immédiatement à l’intérieur.

Mike

Joël nous attend au parking de l’aéroport. Je suis heureux de retrouver Abidjan après deux mois d’absence. Durant tout ce temps je n’ai eu Lili au téléphone qu’une seule fois et c’était quand elle pétait les plombs chez elle. Depuis, je l’ai évitée. Même si j’en ai souffert, j’ai tenu bon. Maintenant que je suis là il me faut régler deux problèmes : Ricky et Stan. Joël m’a tenu informé de tous les faits et gestes de Lili. Je suis en colère contre elle parce qu’elle fréquente ce Stan alors que je lui ai formellement interdit de faire ami ami avec des hommes. Je reconnais  n’avoir pas le droit de lui faire des reproches après deux mois d’absences mais putain, c’est moi son mec. Son mec ? Je n’arrive pas à croire que j’aie sorti un truc pareil. Mon séjour au Botswana n’a pas été des plus agréables. C’est sans doute la raison pour laquelle je débite des âneries.

-         Bonsoir monsieur. Bon retour parmi nous.

-         Merci Joël.

-         Bonsoir Kevin. Reprend Joël.

-         Bonsoir.

Kevin met les bagages dans le coffre tandis que je m’installe  à l’arrière de la voiture. Joël et lui montent ensuite et nous partons.

-         Conduis-nous chez Ricky. Ordonne Kevin à Joël.

-         Très bien. Répond ce dernier.

Dans l’avion, j’ai fait savoir à Kevin que je devais rendre une petite visite à Ricky avant d’aller chez Lili. Lorsque Joël m’a raconté ce qui s’était passé dans le restaurant, j’ai failli exploser de rage. Ma p’tite poupée, personne ne la touche ! Personne excepté moi. Bien que Ricky n’ait pas eu le temps de la frapper parce l’autre idiot l’en a empêché, je compte tout de même lui infliger une correction. Il ne sera pas prêt de l’oublier, parole d’un IBARA.

-         Monsieur, nous y sommes. M’annonce Joël après vingt minutes de route.

-         Je m’en charge Monsieur. Dit aussitôt Kevin en sortant de la voiture.

-         Non. Restez là. J’en ai pour quelques minutes.

Je sors donc du véhicule. Ce crétin est à seulement deux pâtés de maison de Lili. Belle baraque tout de même. Tom avait raison, sa famille doit avoir de l’argent avec une villa pareille. J’appuie sur la sonnette et patiente jusqu’à ce qu’on vienne m’ouvrir.

-         Qui c’est ? Tonne une voix féminine.

-         Mike.

-         Mike ? S’interroge-t-elle avant d’entrouvrir le portail. Oui ? Demande-t-elle méfiante.

-          Je suis là pour Ricky.

-         Ricky ? Vous êtes conscient de l’heure qu’il est ?

-         Est-il là ou non ?

Je suis à bout de patience là. Si elle ne s’écarte immédiatement, je risque de mettre à feu cette maison.

-         Attendez ici ! Je vais l’appeler.

Elle referme la porte et moi je reste là à attendre. Le portail s’ouvre une dizaine de minutes plus tard. Et qui c’est qui se trouve juste en face de moi ? Eh bien Ricky ! J’admire son courage. Je l’attire soudainement dehors. La surprise se lit dans ses yeux lorsque mon poing s’écrase sur son visage. Il s’écroule sur le sol.

-         De quel droit oses-tu lever la main sur Lili ? Grondé-je en le relevant.

-         Arrête je ne l’ai pas touchée. Dit-il la voix tremblante.

Froussard en plus. Je lui assène un coup de genoux dans le ventre qui lui fait se plier de douleur. Un cri étouffé s’échappe de sa bouche. Un dernier coup de poing dans sa sale gueule et je le saisis par les cols.

-         Que je ne te voies plus approcher Lili ou tu auras très vite de mes nouvelles imbécile.

Je le relâche brusquement avant de retourner dans la voiture. Joël et Kevin me laisse devant la maison de Lili et rentre à l’appartement sur mes ordres. Je sonne à la porte une première fois. Puis une deuxième fois sans que personne ne vienne ouvrir. La maison est plongée dans l’obscurité totale. Ce n’est pas possible qu’ils n’entendent rien à moins qu’il n’y ait personne. L’idée que Lili ne soit pas chez elle à cette heure me rend furax. Je me mets donc à sonner comme un malade. Le salon s’éclaire au bout de cinq minutes.

-         Putain, c’est qui ?

La voix rocailleuse de Lili me pénètre jusque dans l’âme. Le bonheur que je ressens en cet instant est indescriptible. Les pensées qui me viennent présentement, c’est de la baiser jusqu’au matin.

-         C’est qui ? Insiste-elle une once de colère dans la voix.

-         Mike. Répondis-je.

Silence tout d’un coup. Trois bonnes minutes s’écoulent avant qu’elle ne se décide à m’ouvrir. Son magnifique visage apparaît sous mes yeux. Je suis resté pétrifié comme si c’est la première fois que je la vois. Plus belle qu’elle, ça n’existe pas. Moi qui pensais qu’elle serait heureuse de me revoir. Son expression mécontente m’inquiète. M’aurait-elle oubliée ? Serait-elle tombée amoureuse de ce Stan avec qui elle traîne ces jours-ci ? Le simple fait d’y penser me remplit de colère. Lili est à moi seule et ce jusqu’à ce que je m’en lasse.

-         Qu’est-ce que tu fiches ici ? Lance-t-elle sèchement.

Je n’aime pas du tout ce ton. Aurait-elle oublié à qui elle s’adresse ?

-         Tu ne me laisses pas entrer ?

-         Qu’est-ce que tu veux Mike ? Tu vois l’heure qu’il est ?

-         Laisse-moi entrer. Ordonné-je.

-         Non. Va-t’en ! Tu n’as rien à faire ici.

Elle tente de refermer la porte mais j’insère mon pied dans l’entrouverture. Je pousse ensuite la porte sans grand effort et m’introduis à l’intérieur. Elle recule l’air effrayé.

-         Tu as peur de moi Lili ?

Je referme la porte avant de m’avancer. Lili, s’enfuit dans sa chambre. Elle n’est pas assez rapide car je la rejoins avant qu’elle n’ait eu le temps de s’enfermer. Elle ne peut plus m’échapper. La porte de sa salle de bain n’a pas de verrou donc cela ne servirait à rien qu’elle y aille.

-         Pourquoi réagis tu de cette façon ? As-tu fait une bêtise en mon absence ?

-         Je n’ai aucun compte à te rendre ! Tu as perdu ce droit lorsque tu n’as pas jugé nécessaire de donner de nouvelles tout le temps que tu as passé je ne sais où.

-         As-tu couché avec un autre homme ? Demandé-je tout en connaissant la réponse.

Je retrouve ma p’tite poupée. Elle me défie du regard. Sa peur a complètement disparu. Là c’est ma petite tigresse. Elle s’avance jusqu’à se retrouver à quelques millimètres de moi, la tête levée vers le mien. Munie d’une force remarquable elle me toise littéralement des yeux, sans ciller. Un sourire se dessine alors sur mon visage. J’adore la tournure que prennent les choses. Je sens que cette nuit sera torride.

-         Oui. Murmure-t-elle près de mes lèvres. J’ai couché avec un autre homme. Tu croyais peut-être que j’allais t’attendre ?

-         Ah bon ? Comme ça tu as baisé avec un mec autre que moi ! Dis-je en retirant les boutons de ma chemise.

Alertée, elle s’écarte brusquement.

-         Qu’est-ce que tu fais ? Demande-t-elle méfiante.

-         Je vais vérifier si effectivement tu as baisé avec un autre. Tu sais c’est facile de le savoir.

Je vois la panique dans ses yeux. Debout près du lit, elle m’indexe, l’air menaçant.

-         Je t’interdis de me toucher Mike.

-         Sinon ?

-         Sinon… Sinon…Eh bien … je hurle. Bredouille-t-elle.

-         Je ne demande que ça p’tite poupée ! Que tu hurles sous mes caresses.

-         Mike ! Tu … tu … n’as pas le droit de revenir après tout ce temps et de vouloir me baiser sans même donner d’explications ! S’emporte –elle.

-         Chuut ! Fais-je en posant un doigt sur ma bouche. Ce sont des explications que tu veux ? Je t’en donnerai après t’avoir baisée.

Elle se tient la tête et crie d’exaspération.

-         Pour une fois, respecte ma décision Mike. Je ne veux pas coucher avec toi. Tu m’entends ? Comporte-toi en homme et va-t’en.

J’aurais pu faire ce qu’elle me demande du moins j’aurais dû. Mais la voir dans cette mini robe de chambre qui épouse parfaitement son corps me fait tellement bander. Si je ne la prends pas maintenant, je risque de devenir fou. Excuse-moi p’tite poupée mais j’ai une envie folle de toi. De toute façon je ne peux plus reculer puisque je suis à poil et dur comme du bois. Sa réaction, quand ses yeux scrutent mon membre dressé ! Oh seigneur, et elle me demande de m’en aller. C’est évident qu’elle crève d’envie que je la baise. Oui je sais, sa dignité la pousse à se faire violence pour retrousser son désir de moi. Cesse de te faire du mal mon ange. La dignité c’est important certes, mais le bien être d’abord. J’approche lentement d’elle. Son regard ne quitte pas ma bite une seule seconde. Je peux entendre sa respiration agitée. Le temps qu’elle s’en rende compte, je suis à quelques pas d’elle. Mon corps frotte presque le sien.

-         Pourquoi lutter p’tite poupée. Murmuré-je contre ses lèvres.

Elle ne me repousse pas. Les battements de son cœur sont de plus en plus rapides. Les yeux baissés, elle n’ose pas me regarder. Son corps me réclame, je peux le sentir. De toute évidence, il n’attendait que moi. A présent, je suis là et je ne compte plus repartir.

-         Tu m’as atrocement manqué p’tite poupée. Lui dis-je entre deux baisers.

Son léger gémissement fait naître en moi un désir plus sauvage encore. Je l’attire contre moi. Mes mains sur sa taille, je la soulève et la porte jusque sur le lit où je l’allonge.

-         Tu n’imagines pas les fois où je ne trouvais pas le sommeil juste parce que tu hantais mes pensées. Dis-je à mi-voix.

Je m’allonge à mon tour sur elle et capture sa bouche. Notre baiser est long et  langoureux. Je libère ensuite ses lèvres pour m’attaquer à son cou, puis aux bouts de ses seins à travers le tissu fin et léger.

-         Hummmmmm. Gémit-elle, les yeux fermés. Je t’en prie Mike, va-t’en !

-         Tu veux vraiment que je m’en aille ? Demandé-je en léchant progressivement le chemin étroit qui mène à son jardin secret.

-         Arhggg ! Fait-elle lorsque j’atteins ma cible.

Elle ne porte pas de dessous comme si elle s’attendait à me recevoir. J’écarte ses jambes et introduit ma langue dans la profondeur de son entre-jambe. Lili laisse échapper un long et doux gémissement qui m’encourage à m’appliquer d’avantage. Captive de mes assauts oraux, ma p’tite poupée s’agite entre mes bras. Incapable de rester calme, elle se contorsionne de toutes ses forces à la recherche de délivrance. Ce pendant au lieu de lui donner ce qu’elle attend, je me redresse, la positionne à quatre pattes et la pénètre d’un coup. Un cri de surprise s’évade de sa belle bouche pulpeuse.

Ahhhhh Lili ! Je te sens tellement bien. Grogné-je à son oreille.


Fin du vingtième chapitre. Bizbi.

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