Chapitre 20

Write by Jennie390


Deux jours plus tard, Lionel et Angèle sont descendus prendre le petit-déjeuner dans le restaurant de l'hôtel avec tout le monde avant de s'en aller. Deux heures plus tard, le chauffeur a fait monter leurs valises dans le véhicule pendant qu'ils disaient au revoir à tout le monde. Angèle a serré ses parents très fort, fait des câlins à Serge et la petite Marion..

Livia (la serrant): Angie je t'en veux énormément, tu aurais dû nous le dire, on est ta famille... Mais je t'aime ma chérie..va profiter du temps qu'il te reste avec...et reviens auprès de nous ta famille, pour qu'on t'aide à guérir et qu'on te couvre d'amour...

Angèle: Moi aussi je t'aime Lili, t'inquiète je serai très vite de retour...

Ils sont montés dans la voiture, cinq minutes après Angèle a commencé à pleurer... Lionel l'a prise dans ses bras...

Lionel (doucement): Angèle tu n'es pas obligée de t'infliger ça, tu peux rester tu sais?Je ne le prendrai pas mal si tu décidais de ne pas rentrer avec moi...

Angèle (se détachant de lui): Donc ça ne te ferait rien que je reste?

Lionel (entrelaçant ses doigts avec ceux d'Angèle): Évidemment que je veux te ramener avec moi ma belle mais je ne pourrai jamais faire passer mes envies avant les tiennes...Tu as déjà dans ta vie mis un homme en priorité avant tout le reste et ça ne t'a pas réussi, pense d'abord à toi... Si tu sens que tu veux rester, je ne t'en voudrai pas.

C'est vrai qu'ils n'étaient pas encore loin, elle pouvait choisir de faire demi-tour et aller retrouver les siens... Commencer son processus de guérison avec sa famille, dès maintenant où elle serait entourée d'amour. Mais il lui restait tellement peu de temps avec Lionel qu'elle voulait profiter du maximum de temps avec lui... Il lui montrait encore quel homme merveilleux il est, en lui donnant le choix de rester, en mettant ses envies avant les siennes... 
Lionel Mebale allait vraiment lui manquer...

Angèle (touchant sa joue): Je rentre avec toi, pendant le peu de temps qu'il nous reste. Je veux te dire au revoir comme il se doit...

Lionel: Tu es sûre?

Elle a hoché la tête avant de l'embrasser...

[...]

Lionel (agacé): Suis-je obligé de regarder tout ça Angèle?

Angèle: Oui Lionel, on doit trouver ma remplaçante, c'est maintenant qu'il faut le faire pour que j'aie le temps de lui montrer comment on fonctionne ici...

Ça faisait déjà trois jours qu'ils étaient rentrés de Côte d'Ivoire et Angèle avait commencé à chercher la personne qui allait la remplacer comme gouvernante de la maison. Elle voulait que Lionel vérifie avec elle les profils des candidates et peut-être même faire déjà les entretiens... Mais Lionel ne voulait pas en entendre parler...

Lionel (la fixant): Tu es irremplaçable Angèle...

Angèle: Lionel ne dis pas des choses comme ça, tu ne me rends pas la tâche facile... Nous savons parfaitement que nous vivons dans une bulle mais on va devoir retourner à la réalité à un moment donné... Et quand tu seras de retour chez toi, tu vas te rappeler de ça comme d'une petite aventure...

Lionel: Ne parle pas pour moi... On est peut-être dans une bulle selon toi mais pour moi c'est réel.

Elle avait mal en l'entendant parler comme ça, dire aurevoir à Lionel ne serait pas aussi facile et surtout ce ne serait pas quelque chose de joyeux. Finalement elle aurait dû rester avec sa famille et quand Lionel serait rentré à Libreville elle serait revenue récupérer ses affaires...

Angèle (soupirant): Bon changeons de sujet... Dis-moi quand-même ce qui te manque depuis que tu n'es pas chez toi?

Lionel: Ma famille. Depuis que je suis ici, ils évitent tous de me parler de leurs problèmes quotidiens pourtant les connaissant, ils en ont toujours et que je me dois d'arranger. Surtout Joyce et Alexis, soit ce sont des problèmes de cœur soit des caprices d'enfants gâtés... Je dois reconnaître que ça me manque les moments où ils viennent tout le temps se plaindre chez moi pour telle ou telle chose, ça me donnait... je ne sais pas... le sentiment d'être utile...

Angèle: Mais tu n'es pas inutile Lionel... (Souriant) Mais c'est vrai que tes frères sont de vrais phénomènes, surtout Joyce... Mais le boulot ne te manque pas?

Lionel: Au début ça me dérangeait de rester sans avoir de nouvelles de l'entreprise, mais Bryan est compétent, je sais que je peux être tranquille il va gérer... Alexis est un vrai cas également mais côté boulot le petit sait ce qu'il fait... Donc non, le boulot ne me manque pas vraiment...

Angèle l'écoutait parler de ses proches, c'était tellement quelqu'un d'aimant et d'attentionné qu'il mettait les intérêts des autres avant les siens. Même avec elle, il préférait toujours la mettre devant... Elle savait qu'elle était déjà amoureuse de lui mais si elle restait davantage ça allait compliquer les choses, et ce serait encore plus difficile de se dire au revoir... Il fallait qu'elle s'en aille avant...

Angèle (se levant): Je vais partir...

Lionel (la regardant): Comment ça?

Angèle: Je vais partir dimanche, c'est dans trois jours... Ça me donne le temps de dire aurevoir aux gens que je connais ici...et de ranger mes affaires...

Lionel (confus): Et nous Angèle? Tu veux partir dans trois jours pourquoi? On était censés profiter du temps qu'il nous reste...je ne connais pas exactement le jour de mon départ mais ce n'est pas dans trois jours ni dans une semaine...

Angèle: Lionel tu étais censé être ici pour six semaines et on a déjà...

Lionel (l'interrompant): J'avais dit six semaines au minimum mais là n'est pas la question... On est censés rester ici au maximum profiter...

Angèle: Ça sert à quoi de retarder le départ, les aurevoir? Autant le faire maintenant, sinon on risque encore de plus s'attacher l'un à l'autre et ce sera plus difficile plus tard...

Lionel ( se levant, agacé): Angèle je suis déjà très attaché et tu le sais, tu le vois, tu le sens, tu n'es pas une enfant... Et je sais que tu es également attachée donc pourquoi t...

Angèle (l'interrompant): J'ai pris ma décision je vais partir dimanche...

Lionel (colère dans les yeux): Si tu savais que c'est ce que tu allais me faire là Angèle, tu n'aurais pas dû revenir avec moi, tu aurais dû rester avec ta famille... Je t'aurais fait livrer tes affaires là-bas...

Angèle (essuyant les larmes): Je le pense aussi, ça a été mon erreur...

Ils étaient debout l'un en face de l'autre, Lionel avait les mains en poche. Il a retiré ses mains des poches brusquement pour se masser les tempes et Angèle a automatiquement reculé en se protégeant le visage avec ses mains...

Lionel (la regardant de haut en bas): Tu as quel problème Angèle?

Angèle: Euh...je..

Lionel: Angèle tu as pensé que je voulais te frapper? Donc en fait tout ce que j'ai fait pour essayer de te rassurer, de te voir guérir n'a servi à rien... Après tous les efforts que j'ai fournis pour te montrer que je me préoccupais de ton bien-être, toi c'est ça que tu me sers...

Angèle (se rapprochant): Non, ne le prends pas mal, ça n'a rien avoir avec toi, c'est juste un réflexe... J'ai vu que tu avais l'air en colère et dès que tu as bougé ça a été instinctif... Tu sais dans le passé quand Daniel...

Lionel (l'interrompant): Angèle arrête de me comparer à ce type, je dois te le dire en quelle langue?Je-ne-suis-pas-comme-Daniel-Ebang!!!

Angèle (doucement): Oui je le sais mais... Pardonne-moi, je n'aurais pas dû réagir comme ça. (Touchant sa joue)Tu sais...

Lionel (reculant en prenant son téléphone pour sortir de la pièce): Écoute Angèle, fais ce que tu veux... Si tu veux t'en aller, tu sais où se trouve la sortie, moi j'en ai marre...

Angèle (murmurant): Lionel attends...

Il est sorti de la pièce et est resté dans sa chambre toute la journée...

[...]

Libreville...

Le téléphone de Joyce s'est mis à sonner pendant qu'elle dormait, elle était hyper fatiguée. Hier soir elle était allée en boîte de nuit et n'était rentrée que ce matin à 6h...

Joyce (décrochant après trois sonneries): Allô...

Imelda: Salut mon bébé...

Joyce (sommeil dans la voix): Imelda... Y a quoi?

Imelda: Attends, ne me dis pas que tu dors encore, il doit être environ midi au Gabon, si je ne me trompe pas..

Joyce (regardant l'écran): Euh... oui il est midi...

Imelda (rire): Et tu es encore au lit à midi? À cette allure tu ne vas jamais trouver de mari hein... Les hommes n'aiment pas les femmes paresseuses qui dorment jusqu'à midi hein...

Joyce (amusée): Regardez la personne qui me parle de paresse... Toi-même tu es pire que moi pardon...

Imelda (rire): Ah mais, c'est toi qui aspires à te marier un jour, et c'est ce que ta mère veut pour toi donc il faut te préparer en conséquence. Commencer à apprendre à repasser, à faire la vaisselle, cuisiner pour que tu sois prête pour le foyer (rire)... Moi je ne suis pas dedans...

Joyce: En tout cas l'homme que je vais épouser sera forcément riche et je n'aurai rien à faire... Mais même si par le plus grand des hasards il n'est pas riche, mon frère va engager des domestiques dans mon foyer c'est tout...

Imelda (amusée): Ah ça...tu as de grands projets...

Joyce: Évidemment! Je ne suis pas le genre à aller souffrir dans le foyer d'un homme... par où?

Imelda: Vraiment...je suis tout à fait d'accord... Mais au fait hier tu as posté la photo d'un gars sur ton Facebook avec un cœur en légende... C'est qui? C'est un nouveau dossier que tu gères?

Joyce (rire): Un nouveau dossier comment toi aussi!?! C'est mon frère, tu ne l'as pas reconnu?

Imelda (confuse): Comment ça ton frère Joyce? Le gars là n'a rien avoir avec Alexis...

Joyce (amusée): Ekiee! Est-ce qu'Alexis est le seul frère que j'ai? C'est Lionel...

Imelda: Lionel? Qui? Ton grand-frère que j'ai vu une fois à ton anniversaire là? Celui qui ne rit jamais là, avec la mine sérieuse et tout ça?

Joyce (rire): Oui. C'est vrai que le gars est toujours trop sérieux, il ne rit pas avec les gens, sa vie c'est le boulot, tout est carré chez lui quoi...

Imelda: Honnêtement, je t'assure que je ne savais pas que c'était lui, tu ne postes jamais de photos de lui, et je ne l'ai vu qu'à ton anniversaire quand j'étais venue au Gabon, il y a quoi, deux ans?

Joyce: Si si c'est lui, Lionel Mebale Nziengui... Il est spécial à sa façon mais je l'aime tellement...

Imelda: Ah ça...en tout cas c'est un bon pain hein...

Joyce: Oui oui mais bon bref... Pourquoi tu m'as réveillée, c'était pour parler de mon frère?

Imelda: Non...non!! C’était pour te dire que je suis en train d'arriver...

Joyce: Arriver où?

Imelda: Bah au Gabon... Mon père a loué un jet pour que je rentre... Je n'avais pas envie de prendre un vol commercial et me mélanger à la populace pardon...

Joyce: Ah ça... Et qu'est-ce qui t'a décidée à finalement venir pour les vacances? Parce que je sais que tu ne veux pas revenir vivre définitivement ici. Je ne sais même pas ce que tu fous encore là-bas d'ailleurs, les études zéro, tu es partie étudier mais depuis là aucun diplôme (rire)...

Imelda (rire): Joyce tes fes*es là, tu dis ça à qui?

Joyce (amusée): Ou bien tu es diplômée et je ne suis pas au courant?

Imelda: Fous-moi le camp! (Rire) En tout cas j'arrive en début de soirée... tu viendras me chercher pour qu'on aille manger...

Joyce: D'accord...tu me diras juste l'heure à laquelle tu embarques pour que je passe te prendre à temps...

Imelda: Ok d'accord. Donc je te fais signe tout à l'heure..
 Bon, bisous ma puce...

Joyce: Bisous chérie..

Joyce s'est levée du lit et a pris sa douche. Après s'être habillée simplement, elle est descendue au salon... 
Sa mère était assise devant la télé.

Joyce (lui faisant un bisou): Bonjour maman chérie...

Justine Mebale (la regardant): Je dis hein Joyce, c'est à cette heure-là que tu te lèves? Il est 13h moins, c'est l'heure à laquelle une femme se lève?

Joyce: Tu sais que je suis sortie hier, je suis rentrée tard, il fallait que je me repose...(Souriant) Je sens l'odeur des feuilles de manioc, c'est ce que tu as préparé n'est-ce pas?

Justine (la toisant): Et tu trouves normal que tu te lèves à 13h pendant que moi ta mère jai déjà préparé, et tu viens seulement manger?

Joyce: Mais personne ne t'a demandé de préparer maman, Lionel a engagé Marina pour s'occuper de la maison et de la cuisine, c'est toi qui insistes pour cuisiner...

Justine: J'ai accepté que ton frère l'engage juste pour le ménage parce que je me fais vieille, je ne peux plus trop me courber pour nettoyer, mais j'aime cuisiner, voilà pourquoi je prépare toujours. Et tu devrais suivre cet exemple Joyce. Qui va t'épouser si tu ne sais rien faire?

Joyce (haussant les épaules): Celui qui voudra m'épouser va devoir m'accepter comme ça...

Justine: Tout ça c'est Lionel...si tu es comme tu es aujourd'hui c'est à cause de lui...à vouloir tout te passer, tous tes caprices... Tu as 28 ans aujourd'hui et tu ne fais aucun effort...et quand on veut te faire la remarque il est là pour te défendre...

Joyce (revenant avec son assiette): Laisse Lionel tranquille pardon...c'est le meilleur frère de la terre. En parlant de lui, tu as de ses nouvelles?

Justine: Non pas vraiment... Depuis qu'il est parti en Afrique du Sud là c'est avec toi qu'il parle beaucoup non...il ne me dit pas grand-chose par rapport à son état de santé, ça commence à m'inquiéter...est-ce qu'il mange bien et tout ça...

Joyce: Il ne veut juste pas que tu te fasses du souci...toi aussi tu paniques souvent pour rien... Et il va mieux je pense... Et question bouffe tu sais que Madame Akan a des doigts de fée, donc oui il doit bien manger...

Justine (pensive): C'est vrai qu'elle cuisine très bien...mais ça me dérange de rester autant de temps sans poser les yeux sur mon enfant. J'ai envie d'aller le retrouver ce week-end..

Joyce: Lionel va bien...et normalement il devrait bientôt revenir...

Justine: Je m'en fous, je veux voir mon fils...tu ne connais pas encore la douleur de l'enfantement, donc tu ne peux pas comprendre Joyce... Je vais appeler Alexis pour qu'il s'occupe de mon voyage et évidemment sans prévenir ton frère, il ne va pas accepter que je vienne...

Joyce: Hum ok ohh...fais comme tu le sens ooh...

Justine: Tu ne veux pas partir avec moi? Ou bien tu veux rester ici à faire n'importe quoi?

Joyce (la regardant): N'importe quoi comment? En tout cas bref... J'ai ma copine qui rentre de France ce soir, donc je vais établir un bon programme d'activités avec elle...

Justine: Quelle copine?

Joyce: Imelda, Imelda Mounguengui, tu te souviens d'elle non?

Justine (fronçant les sourcils): Ce n'est pas celle qui était venue à ton anniversaire il y a deux ans là avec une robe tellement courte et transparente qu'on voyait ses fe*ses?

Joyce (la regardant de travers): Maman toi aussi tu abuses, tu aimes te rappeler des détails qui ne sont pas importants...et oui c'est elle..

Justine: Détails qui ne sont pas importants? Une fille qui s'habille comme une prostituée, tu veux que je me rappelle de quoi d'autre à son sujet? Et si j'ai bonne mémoire, elle était aussi impolie...en tout cas je n'aime pas cette fille Joyce..

Joyce (boudant): Tu as encore commencé...c'est mon amie, tu n'es pas obligée de l'aimer maman. Ce n'est pas parce qu'elle s'habille de manière sexy que c'est une prostituée...

Justine: Il y a une très grande différence entre être sexy et être vulgaire. On peut être sexy comme tu dis tout en restant classe, sans trop en faire et sans montrer ses parties intimes. Cette fille là est vulgaire...je ne l'aime pas...

Joyce (se levant): Bon, mieux je m'en vais...

Justine: Et tu vas où? Tu ne peux pas rester un peu à la maison?

Joyce: J'ai rendez-vous au spa, après j'irai faire mes cheveux, la manucure, la pédicure... Prendre soin de moi quoi. Le soir quand ma "copine" arrive, on va aller manger en ville...

Justine: C'est bien. Quand je te parle tu n'écoutes jamais...continue...

Joyce (lui faisant un bisou): Ça va aller oooh ... Bon je monte.

Elle est allée s'habiller et elle a passé toute la journée entre le salon de coiffure et le spa... Quand elle a terminé ce qu'elle avait à faire, elle est allée récupérer Imelda qui venait d'arriver. Elles se sont assises dans un restaurant pour dîner...

Joyce (prenant le menu): Alors la française, on dit quoi?

Imelda: Bah je suis là, contente de te revoir mon cœur...tu m'as manqué oohh...

Joyce: Toi aussi tu m'as manqué, je pensais ne plus te revoir dans ce pays (rire)...

Le serveur a noté leur commande et il est reparti avec les menus.

Imelda: Alors dis-moi, qui te chauffe le cœur ces derniers temps?

Joyce: Bof y a un gars là en ce moment...je ne dirai pas qu'il me chauffe le cœur mais il est intéressant...on va en parler plus tard. Et sinon toi, tu n'as pas laissé un petit français là-bas?

Imelda: Non non, je n'ai laissé aucun gars là-bas... (lui souriant) Par contre il y a quelqu'un qui m'intéresse ici... C’est physiquement mon type de mec quoi...

Joyce: Hummm...et c'est qui? Je le connais?

Imelda (regardant dans son verre): Ton frère...

Joyce (éclatant de rire): Quoi Alexis te plaît? Sérieux?

Imelda (la fixant): Qui te parle d'Alexis? Ce n'est pas ton seul frère non?

Joyce (levant les yeux vers elle): Tu es... sérieuse là?

Imelda (sourire en coin): Quoi je ne ferai pas une bonne belle-sœur?

Notre amour face aux...