CHAPITRE 20

Write by Jojo D

Lynn Chloé

       J’émerge tout doucement de mon sommeil et je me sens à la fois fatigué et bien parce que ça faisait des lustres que je n’ai pas aussi bien dormi, je retire tout doucement ma tête de la couverture pour m’adosser sur le lit et la première chose que je remarque c’est le changement de décor ; ce n’est pas ma chambre ça, je soulève le drap sur moi et constate que je suis nue ! Et comme d’un claquement de doigt je me rappelle de tout ce qui s’est passé hier soir ; la sortie en boite, l’altercation avec Kylian et même la nuit avec lui ! Ehhhh Kamgué ! Tu as fait fort le tour ci. Quelqu’un te traite de pute et toi tu viens coucher avec lui jusqu’à tu dis que tu as aimé ?  Il y’a vraiment un truc qui ne vas pas chez toi.

        Rien que cette pensé me suffit pour que je saute du lit en vitesse a la recherche de mes affaires et Dieu merci pas de trace de Kylian, je retrouve rapidement mes habits et mon sac et je sors de sa chambre toute nu ; à l’heure ci je n’ai pas le temps de me vêtir donc des que je ferme la porte doucement derrière moi, je me tape un sprint bien senti jusqu’à ma chambre et des que j’y arrives je ferme derrière moi à double tour et je me permet de souffler un bon coup en me laissant glissé tout doucement par terre. Qu’es ce que j’ai fait bon Dieu ? Je viens de coucher avec le grand frère de mon défunt mari et Dieu m’en ai témoins, j’aurais voulu ne pas avoir aimé cette nuit mais quand j’y repense j’ai la chair de poule tellement c’était fort et intense, la dernière fois que j’ai passé une nuit pareil c’est quand je croyais encore qu’Axel m’avait épousé par amour et non par intérêt et même quand j’y pense ce n’était pas aussi intense que cette nuit passé avec Kylian……………. Je secoue ma tête de gauche à droite histoire de chasser ces images de mon esprit et je me lève, part prendre une bonne douche, m’habille et je descends. Heureusement qu’il n’est pas en bas, je prends mon téléphone et appel Fadimatou pour savoir si elle est à la maison et elle me répond par l’affirmatif, je cherche mes clés de voiture que je trouve sur la table de salle a mangé, je sors et direction chez Fadimatou. Vous direz peut être que je suis une lâche mais je m’en fou hein ! Chacun réagit comme il peut face à une situation qui le dépasse et moi et bah je préfère prendre la fuite, je ne sais même pas comment réagir quand je le verrais encore moins comment se passeras notre cohabitation donc je préfère fuir afin d’avoir les conseils d’une personne plus avisé et mature que moi, j’aurais bien pu aller chez Marie-Ange mais elle prend tout ce que tu lui dis pour la blague et moi je n’ai pas besoin de ça en ce moment.

       J’arrive assez rapidement chez Fadimatou et à peine je sonne qu’elle m’ouvre la porte, se mets de côté, j’entre et prend place tout en soufflant

Elle : (s’asseyant près de moi) il y’a le lait caillé avec le mil et les beignets sucre de Zépol, je t’en apporte un peu ?

Moi : (souriant faiblement) oui oui, merci

      Elle se lève et revient avec un gros bol de lait, nous nous asseyons sur le tapis et mangeons tout en parlant de chose banale, une fois le repas fini elle revient et s’assoit près de moi

Elle : et si tu me disais ce qui ne va pas….

Moi : (soufflant) rien ne vas fadi, rien ne vas…..

          Je lui raconte tout et elle m’écoute religieusement sans m’interrompre, quand je fini de parler elle me regarde et me souris juste

Elle : tu sais la vie n’est pas toujours ce que l’on croit. Je sais que toi tu trouves ca révoltant de te retrouver marié avec ton beau-frère et surtout d’avoir couché avec lui et je te comprends, tu sais dans certain zone du nord ce genre de choses se fait…

Moi : vraiment ?

Elle : bien sûr…  comprend juste que rien n’arrive par hasard et ne t’en veux surtout pas d’avoir couché avec lui, tu diras peut être que la chair est faible et tout un tas de truc mais moi je te connais, si tu ne voulais pas que ça arrives ça n’allait pas arriver donc tu le voulais vraiment et en plus dans la tradition vous êtes marié donc c’est normal que vous couchiez ensemble (dit-elle en riant)

Moi : ce n’est pas drôle hein Fadi. Le truc c’est que je ne sais pas comment me comporter avec lui maintenant

Elle : pourquoi te prendre la tête avec ça ? Laisse les choses se faire naturellement et tu verras que le reste viendra tout seul

Moi : (soufflant) facile à dire qu’à faire…..

Elle : (riant) ça l’ai, faut juste lâcher prise ma puce et tu verras comment les choses seront plus facile.

         J’ai passé toute la journée avec elle histoire de fuir ma maison jusqu’à ce qu’elle me chasse. Je viens donc d’arriver à la maison, je regarde ma montre et je vois qu’il est déjà  21H, en passant le pas de la porte je constate que les lumières du salon sont allumées ce qui veut dire que Kylian est encore debout, je marque d’abord un temps d’arrêt histoire de me donner du courage pour affronter la suite des évènements et je me remets donc a marché, je suis a mis chemin des escaliers quand je le vois justement descendre les escaliers avec pour seul vêtement comme à son habitude un short de jogging et torse nu. Je m’arrête instantanément et je me permets de le dévorer du regard pendant sa descente, je resterais toujours autant ébahie face au corps de ce gars, subitement ma bouche devient sèche et j’avale ma salive de travers, je me mets a toussé nos regard se croisent, dès qu’il arrive en bas il me fait un de ces sourires qui creusent bien ces fossettes, Bonté Divine ! Le gars si veux ma mort…

Lui : (se plaçant devant moi) ah tu es déjà rentré ?

Moi : (sur la défensive) comme tu peux le constaté

Lui : en passant tu sors d’où ?

Moi : (dépassé) tu me surveilles maintenant ? (il hausse son sourcil droit et me regarde bizarrement)  tu as commencé l’autre ci quand ?

Lui : quoi ?

Moi : le fait de me demander d’où je sors. Je t’ai déjà un jour demandé d’où tu sors quand tu rentres ? Ce matin en sortant tu m’as dit ou tu allais ? NON ! Alors ne me pose plus ce genre de question Dion (dis-je énervé et agacé)

        Il me regarde comme si j’étais folle, secoue la tête de gauche à droite et quitte devant moi afin de continuer son chemin vers le salon. En rentrant de chez Fadimatou je comptais bien prendre en compte ces conseils mais c’était sans compter sur le fait qu’il serait la a mon retour, torse nu et toujours aussi sexy, donc quand il m’a parlé et ma souris de la sorte je me suis braqué et tous mes nouvelles résolutions sont tombé à l’eau, ppffff. Je me tourne, le regarde s’en allé et sans le vouloir je m’attarde sur son postérieur bien musclé, je commence déjà à avoir des idées pas très catholique que je chasse très vite et je monte dans ma chambre, demain je dois bosser alors pas le temps de m’attarder sur ce genre de détail. A chaque jour suffit sa peine et je pense que ma peine de ce jour me suffit largement……

 

1 Semaine plus tard

           Nous sommes samedi aujourd’hui à mon plus grand bonheur, non seulement le travail a été très compliqué mais aussi je me suis donné pour mission cette semaine de tout faire pour éviter Kylian à la maison choses que j’ai réussi à faire avec beaucoup d’effort. Je sais que mon comportement est puéril et même enfantin si vous voulez mais je n’y peux rien, comme je vous l’ai dit chacun sa façon de réagir face à une situation que le dépasse et pour moi la meilleur solution c’est la fuite ! les filles m’ont demander comment je gère les choses à la maison depuis que l’on a couché ensemble et quand je leur ai exposé mon plan d’action elles ce sont bien tordu de rire ; voyez-vous je m’arrange a rentré du boulot super tôt afin de faire la cuisine quitte à rapporter du travail à la maison choses que je n’aime pas trop, le matin je me lève genre à 5h, je m’apprête et je calcul quand il est déjà 7h pour sortir de la maison non sans courir afin de ne même pas le croiser et je peux vous assurez que ça été une tache très difficile à accomplir. J’ai même faillit tomber des escaliers un matin parce que en sortant j’ai entendu sa porte s’ouvrir, ahhh fallait me voir prendre le marathon au point où j’ai raté une marche, si ce n’était la chance j’allais ramasser mes dents au sol (rires).

         Comme je vous le disais c’est le weekend et il est déjà 10h, aujourd’hui je ne pourrais pas le fuir donc je pars vite prendre ma douche et je descends, et comme je m’y attendais je le retrouve au salon une bouteille d’eau a la main vêtu d’un accoutrement de sport, malgré la sueur sur son corps je le trouve toujours autant sexy, je me ressaisi vite fait et le dépasse tout en lui lançant un Bonjour à peine audible et direction la cuisine. Aujourd’hui je veux manger traditionnel donc au menu il y’aura le couscous de maïs avec la sauce Gombo et le crabe frais, j’espère qu’il mange ça parce que si ce n’ai pas le cas il va devoir se chercher quoi mangé…..

 

Kylian

       Cette fille me dépasse, je me doutais bien qu’elle allait réagir de la sorte histoire de fuir la situation et de ne pas assumer ce qui s’est passé mais à la fin je trouve son comportement tellement enfantin, on dirait que je vis maintenant avec un fantôme et si ça ne tenait qu’a elle nous en resterons là. J’ai bien failli mourir de rire quand en voulant me fuir elle a raté une marche et a faillé tombé, tout ça parce que elle n’assume pas ce qui se passé. Si elle veut rester comme ça c’est son problème mais pour moi s’en ai de trop donc aujourd’hui je prends les choses en main.

        Il est 15H quand je la vois passé afin de dresser la table, une fois sa tache fini, elle fait demi-tour aussi vite qu’elle le peut et s’en va. Je me lève et vas a table, je suis agréablement surpris quand je vois qu’il s’agit d’un de mes mets traditionnel préférer, je fais honneur à mon repas avec un grand appétit. 30 minutes après que j’ai fini elle vient pour débarrasser, quand elle fait son dernier tour a la cuisine je me lève et je me place devant la porte histoire de lui barrer le passage quand elle reviendra, chose qu’elle ne tarde pas à faire, elle essaie d’aller vers la gauche mais je lui bloque le passage, pareil pour la droite, elle se recule donc et me dit

Elle : Kylian pousse toi je veux passer

Moi : tu vas passer t’inquiète pas, mais avant on va parler….

Elle : je n’ai rien à te dire donc bouge (dit-elle en faisant balayer sa main sur le côté)

Moi : toi peut être tu n’as rien à dire mais moi oui. J’ai remarqué qu’avec toi quand une situation t’échappe tu décides de prendre la fuite et d’éviter les choses. Tu avais réagis pareil la fois ou nous nous sommes embrassées et aujourd’hui encore tu réagis pareil, je ne t’en veux pas mais à la longue ton comportement devient non seulement enfantin mais agaçant…

Elle : (croissant les bras sur sa poitrine en me défiant du regard) de quoi je me mêle ? Je réagis comme une enfant et alors ?  

       Je décide de ne pas prendre en compte ce qu’elle dit pour éviter de tergiverser et me concentre sur ce que j’ai à lui dire

Moi : pour tout te dire je ne regrette nullement ce qui s’est passé cette nuit, toi peut être mais je sais que tu as aimé ce qui s’est passé. Traditionnellement nous sommes déjà marié et nous vivons ensembles depuis 1mois et demi, se faire plaisir mutuellement ne nous tueras pas. Nous sommes des adultes consentant qui plus est marié alors je ne pense pas que profiter des plaisirs de la chair soit un crime, nous devons juste laisser les choses se faire naturellement sans rien se promettre et voir ou les choses nous mènerons, essayons de ne pas se prendre la tête avec tout ça et vivre au jour le jour sans rien se promettre.

      Elle a cessé de me regarder et se contente de faire des cercles imaginaires avec son pied, je la sens en pleine réflexion et je pense même qu’elle est du même avis que moi, afin de la faire flancher, je lui dit ceci

Moi : CARPE DIEM ! (dis-je en souriant)

Elle : (me regardant) hein ??!!

Moi : j’ai dit CARPE DIEM

Elle : et sa veux dire quoi ?

Moi : vas cherchez sa sur Google et j’espère que ça t’aideras a mieux réfléchir sur que je viens de te dire……

       Je m’avance, lui fait un chaste baiser sur le coin des lèvres et je m’en vais, j’espère vraiment qu’elle arrêtera de se prendre la tête et laisser les choses se faire d’elle-même……………   

SOUS LE POIDS DE LA...